Bien que je sois d’accord que ce ne soit pas le seul critère, je trouve cela réducteur.
Mais dans le cas qui nous concerne, si je compare l’état d’avancement des projets au moment de leur financement, entre un jeu MG et un jeu CTG (et entendons-nous bien, je ne cherches absolument pas à comparer leurs jeux), dans les 2 cas il reste du développement à faire, dans les 2 cas le matériel suffit à gonfler la hype de leurs soutiens, et à la fin on sait qu’à la livraison l’un déclenchera systématiquement des avis clivants et l’autre au choix un effet
ou au pire c’est pas pour moi mais pas grave ça partira sans trop de pertes sur Okkazeo.
Si un indé devait tenter une telle approche, même avec du beau matériel, ça finirait presqu’à 100% par un reboot car pas financé. C’est dans ce sens selon moi que la présence médiatique représente un gros levier pour pousser le backer à pledger, car quelque part cette présence médiatique rassure, elle renvoie l’impression dans l’imaginaire collectif qu’il y a des moyens et un réseau de contacts derrière. Bref que c’est solide!
Et c’est là où pour moi on peut distinguer ce que le modèle marketing de MG a de different de celui de CTG : CTG communique quand c’est nécessaire, quand MG a surcommuniqué ces dernières années, avec des vidéos internes hebdomadaires pour parler du non-avancement des projets, et surtout pour annoncer ceux à venir, comme si ce modèle ne pouvait fonctionner qu’avec une liste de projets en attente longue comme le bras. En externe ils n’ont pas ménagé non plus leurs efforts, entre les vidéos chez tric trac, un monde de jeu, nixx et ceux que j’oublies, sans compter le volet US.
Bref au fond ce que je voulais dire c’est qu’une présence vidéo importante sur le web peut faire passer sous silence les errements d’une entreprise (vu qu’ici on avait levé un certain nombre d’alertes et qu’on a jamais réussi à percer le plafond de verre), en plus d’entretenir une image d’éditeur produisant du beau matériel (pour beaucoup à le reconnaître, même quand JoA 1.5 montrait qu’ils commençaient à décliner), de bons jeux (pour ceux qui passent les erratas et la surproduction). C’est de la poudre aux yeux mais ça marche, au moins le temps qu’un caillou vienne se glisser dans cette belle mécanique.
En comparaison, l’indé, en plus de ne pas avoir les moyens, il n’aura pas le temps à consacrer à faire ses vidéos personnelles toutes les semaines, même en réduisant à une par mois (il a souvent un taf à côté), et du coup il ne peut pas ratisser large sa clientèle.