Et hop, on continue. En terme d’écriture, c’est loin d’être mauvais, mais on ne peut pas dire que ce soit bon non plus. On va dire que c’est commun comme écriture, sans style. Comme trop souvent, le créateur surestime ses talents d’écriture, ou sous-estime les attentes des backers. Sauf que conter, c’est un métier à part entière. Espérons qu’il n’y ai pas de narratif et que ça se limite à des scénarios, voire une campagne avec seulement un texte d’intro et de conclusion pour chaque chapitre… je ne dis pas que c’est un frein pour le pledge, mais ça aurais été un atout supplémentaire pour l’immersion. Tant qu’à vouloir raconter quelque chose, autant bien le faire. Sur ce texte, j’ai fait beaucoup d’arrangements.
[attachment file=502519]
Hoplite de l’arène
Jour après jour, la même routine. Rester côte à côte, tenir son bouclier, pousser, bloquer, récupérer. Son unité était l’une des meilleures et il semblait que le fait d’être la meilleure s’accompagnait d’un entraînement constant, de repas clairsemés et de douleur dans des endroits dont il ignorait même l’existence. Tous vivaient pratiquement avec la lance et le bouclier à la main, tous deux devant toujours être en parfait état. Les exercices étaient brutaux, les instructeurs impitoyables et la paie ingrate. Et pourtant, il ne pouvait se souvenir d’une époque plus heureuse.
Ganymède était un homme simple. Né dans un petit village, il était beaucoup plus grand que les autres garçons, et était fort comme un boeuf. Il était non seulement la fierté de ses parents, mais aussi celle du village. Ainsi, il fut naturel lorsque le général de l’armée vint à la recherche de nouvelles recrues que Ganymède soit l’un des premiers à se porter volontaire pour les essais. Les épreuves pour être accepté dans l’armée consistaient en trois défis.
Les deux premiers furent faciles : montrer ses compétences avec des armes simples, être un fermier impliquant de savoir chasser à l’arc, et être capable de tenir tête à un soldat entraîné pendant une minute de combat à coups de poing. Le fait de ne pas cacher sa préférence pour les garçons plutôt que pour les filles avait eu ses inconvénients, et Ganymède n’était pas étranger aux bagarres à main armée avec les brutes qui le sous-estimaient. Comme ils s’étaient trompés…
Le troisième défi était une épreuve d’endurance. Il devait courir du pied de la montagne jusqu’au sommet, se reposer quelques minutes, puis redescendre en courant. Ganymède et son meilleur ami d’enfance, un maigrichon nommé Moose, réussirent à faire l’ascension. Ils étaient tous les deux relativement en forme après leur travail dans les champs. Mais Moose était trop fatigué pour faire toute la descente. Ganymède pris alors Moose sur son dos et le transporta dans la montagne, le laissant à quelques centaines de pas de la ligne d’arrivée pour que Moose puisse terminer le parcours seul.
Le général s’en aperçu et interpella Ganymède à part.
« Tu n’as pas respecté la consigne. Nous prenons uniquement le meilleur car sur le terrain, tu ne te bat pas seulement pour ta vie mais aussi pour celles des autres. Ils doivent pouvoir compter sur toi. »
"Je suis désolé Mon Général, répondit Ganymède. « Mais c’est exactement ce que j’ai fait. J’ai porté mon ami parce qu’il ne pouvait pas se porter lui-même. »
Le général s’arrêta un moment pour réfléchir. « Tu n’es pas digne d’être soldat, mon garçon, » dit-il. Avant que Ganymède ne puisse se retourner et partir, le Général posa une main sur l’épaule du jeune homme. « Tu es apte à être quelque chose de beaucoup plus grand. Rassembles tes affaires. Je te ramène dans ma propre unité. »