C’est magnifique
Merci. Apres je vois sur FB des tables vraiment d un niveau supérieur qui donnent tellement envie puis nous on aime surcharger les tables et y a encore de quoi faire.
Je regarde pour faire fes champs de mais, champs de foin avec bottes de foin et d autres idees encore comme du bocage…
Superbe @aetius ; ça donne méchamment envie ! J’adore !
Petite question, les routes pavés, c’est quoi ? Fabrication maison ou acheté tout prêt ? J’ai quasiment trouvé tout ce que je veux pour ma table qui sera très urbaine, mais il me manque des routes « toute faites ».
Battlesystem. D un coté route pavé et de l autre riviere.
Il me faut aussi des poteaux électriques pour les details . J ai vu sur etsy mais j hesite avec les rubicon. Tu utilises des poteaux électriques ?
Je n’en ai pas encore, mais il me semble en avoir vu en prépeint chez 4ground.
urban operation 2 eme editions et en preco chez nuts. est ce que vous avez des infos sur les differences entre les deux versions ? est ce qu il va etre en vf ou du moins traduit ?
sur le site de nuts je ne trouve ca pas tres clair
merci
Pour la traduction, il ne faut pas rêver ; cela restera en VO, avec VF en PDF disponible. Concernant les différences de matériel évoquées, j’ai posé la question sur Strat’ ; j’attends la réponse !
Il faut savoir qu’il y a également un Urban Ops Vietnam en cours de playtest. Je ne sais pas si cela sera un stand alone, une extension, si cela sortira en même temps ou plus tard.
Bref, dès que je sais, je vous relais l’info.
De mémoire tu as un thread sur bgg qui explique les légers ajustements à la marge
Réponse de @NutsPublishing1 concernant la v2 d’Urban Operations :
Dans le livret de règles, intégration de quelques clarifications et quelques changement de terminologie, mais aucun changement de fond (il faut dire que la mécanique tournait déjà très bien).
Côté scénario, ajout de deux scénarios d’introduction (une section vs une section), mais retrait d’un scénario du livret Four Aces (pour des questions de poids). Le scénario retiré sera téléchargeable gratuitement sur le site de Nuts! (de sorte que l’on ne perd finalement aucun contenu véritablement).
Concernant Urban Ops Vietnam, il s’agira d’un jeu indépendant utilisant le même corpus de règles, avec quelques modifications pour tenir compte des spécificités de l’époque et du théâtre d’opérations. Le jeu est pour le moment encore en phase de playtest. Donc aucune date de sortie prévue.
Concernant Urban Ops v2, arrivée prévu en mars 2024.
Si ça intéresse des gens je me sépare de trois GMT : Churchill, The Barracks emperors et Leaping Lemmings + democracy under siege (qui n’est pas un GMT mais est un excellent jeu d’influence politique et militaire dans l’entre deux guerres).
ASL, même en SK, ce n’est pas comme le vélo ; cela s’oublie ! Enfin, peut-être pas quand on y joue depuis 20 ans, mais ce n’est pas (encore) mon cas ! Reprise aujourd’hui même de nos sessions « découvertes » avec l’ami Isangeles après une pause de trois semaines liée aux vacances et à nos agendas personnels. Un retour plutôt difficile, avec un premier tour assez lent (même si cela doit aussi se regarder par l’intense réflexion tactique qui fut mienne !) et émaillé d’erreurs de règle grossières (comme un squad allemand qui avance tout tranquille au corps-à-corps pendant la phase de mouvement… j’en ai encore grand honte !) que nous avons heureusement vite rectifié avant qu’elles n’impactent la partie. Tout cela pour dire que c’est un système qu’il faut pratiquer, pratiquer, et encore pratiquer pour ne rien oublier !
Néanmoins, cette douloureuse remise en route a vite cédé la place à du pur plaisir ludique alors que s’enchaînaient les évènements tout autant héroïques que dramatiques dans notre « petite » Stalingrad virtuelle. Un climax haletant que je vais tenter de vous faire vivre.
Tour 5 - Allemands
Nous avions laissé « mes » allemands un peu plus enhardis mais encore bien loin de leurs objectifs lors de notre dernière session. Ils avaient en effet (enfin !) réussi à bousculer la première ligne russe, à prendre pied dans les bâtiments les plus à l’ouest du champ de bataille, à éliminer deux leaders soviétiques et une poignée de conscrits (au prix d’un groupe d’élite !), et globalement à commencer un enveloppement par le sud. Pour autant, je n’en étais pas moins sceptique quant à mes chances de victoire avec deux positions retranchées adverses à enlever en deux tours. Mais même perdu pour perdu, il me fallait poursuivre l’assaut sous peine d’encourir les foudres de Berlin. Alors ainsi soit-il !
Le tour commence par mes hommes qui parviennent à réparer la mitrailleuse moyenne qui venait de casser ; sa position est moins déterminante maintenant que la ligne de front a reculé mais c’est toujours ça de pris ! A l’inverse de la fiable mécanique allemande, mon leader brisé, lui, ne se reprend pas… tout comme les conscrits russes abandonnés à leur sort par leurs officiers, le cul bien planqué en deuxième ligne.
Mes tirs d’appui toujours concentrés sur les deux positions de mitrailleuse ennemies qui protègent l’accès nord du bâtiment principal éliminent quelques russes déjà ébranlés, mais leurs petits camarades en pleine forme, eux, tiennent bon. J’aurai préféré l’inverse !
Ceci étant posé, et le nord étant toujours inexpugnable, c’est au sud que nous allons concentrer nos efforts. Vous vous souvenez de Schneider ? Ce brave natif de Dortmund que rien ne prédisposait à devenir un héros de guerre et qui s’est révélé quelques minutes auparavant lors d’un corps-à-corps acharné dans un immeuble en ruine ? Eh bien tout auréolé de son nouveau prestige, ce dernier encourage ses collègues à le suivre en direction du bâtiment central, clef de voute du dispositif russe. Malin, il a repéré une approche à l’abri des tireurs ennemis en se faufilant derrière un autre immeuble ; il y a juste un petit découvert à franchir… à peine une quarantaine de mètres sous le feu d’une MMG russe ! Une broutille pour notre (nouveau) héros !
Les fumigènes échouent (bon, 1 chance sur 6 de les poser, on ne va pas faire la fine bouche), les allemands s’élancent, se font cueillir dans « l’open ground », le squad break… mais pas Schneider qui poursuit sa route, résiste à un nouveau tir dans sa direction, et se réfugie dans un petit bois repéré préalablement d’où il fait des grands signes aux moins courageux pour que ces derniers le rejoignent (ce qu’ils feront en phase de déroute).
Cette manoeuvre périlleuse ayant attiré le feu ennemi, une deuxième groupe de combat allemand emmené par un excellent (mais néanmoins anonyme) leader (9-2) s’élance à son tour, passe « dans le dos » de leurs petits copains en train de ramper sous les balles, et atteint au prix d’un double effort la bâtisse voisine de la stalinka âprement défendue.
Enemy at the gates ! Comme dirait l’autre…
Devant cette menace, les russes retournent précipitamment l’une de leur DP-27 couvrant le nord du périmètre… mais la manoeuvre trop hâtive provoque l’enrayement du mécanisme de tir. Et de fait, offre une superbe opportunité à un autre groupe de combat allemand, toujours emmené par un leader, pour réussir une longue course de contournement par le nord qui l’amène à portée de l’objectif le plus éloigné. Inespéré !
A l’ouest, les Sturmpioniers avancent implacablement de bâtiment en bâtiment en éliminant sans aucune pitié les jeunes recrues communistes, épuisées, démoralisées… sacrifiées ? Néanmoins, comme depuis le début des combats, ces patriotes vendent chèrement leur peau ; un squad de sapeurs allemands est repoussé alors qu’il s’approchait pour positionner une charge de démolition. Chaque immeuble, chaque étage, chaque pièce est un combat…
Intense !
Mis sous pression, les soviétiques font feu de tout bois… et cassent leur deuxième LMG au nord qui se tait soudainement, le canon rougit par la chaleur.
Un silence soudain tombe sur les combattants… prélude à la tempête finale !
Tour 5 - Russes
Les russes refusent de céder le moindre bout de la cité de Staline, et ce alors même que leurs machine guns fatiguées restent insensibles aux manipulations, aux prières et aux injures de leurs servants.
Il n’y aura pas de skulking (possibilité pourtant rappelée à mon partenaire), pas de manoeuvre ; juste le désespoir de quelques courageux slaves, accrochés à leur terre, qui tentent à coup de fusils de repousser l’envahisseur. Mais les allemands sont trop bien abrités derrière les solides murs de pierre de ce qu’il reste des immeubles du quartier.
Et ce sont au contraire les soldats du Reich qui ripostent férocement, concentrant une importante puissance de feu (FP 20) sur l’une des positions fortifiées au nord du périmètre. Cette fois-ci, ce ne sont plus les conscrits soviétiques qui cèdent mais bel et bien les troupes de 1ère ligne de la 62ème Armée.
Piégés comme des rats, les dernières recrues de l’Armée Rouge encore en état de se battre s’étreignent virilement une dernière fois… et chargent les sapeurs allemands tout proches !? avant que ces derniers ne viennent les débusquer. Totalement surpris par la manoeuvre, et malgré leur supériorité, les soldats d’élite peinent à l’emporter et une mêlée indécise et sans issue s’engage.
Tour 6 - Allemands
Tout est encore possible ! Oui, ce sera dur. Oui, il me faut un sacré coup de chance. Mais oui ce quartier de Stalingrad peut encore être miens. C’est impensable ! Et pour réussir ce « coup de rein » décisif, je peux m’appuyer sur l’ensemble de mes forces, mes leaders ayant rallié leurs troupes. Il faut porter l’estocade, mais attention car la « bête rouge » est loin d’être vaincue même si elle a perdu ses crocs ! Car oui, cette fois-ci, c’est au tour d’Isangeles d’être trahi par son matériel ; ses deux mitrailleuses qui m’empêchent d’avancer (quasi) depuis le début restent inopérantes malgré ses efforts.
Les tirs d’appuis, peu nombreux car j’ai besoin d’un maximum de manoeuvres, ciblent le dernier « strong point » nordique où un groupe de soviets de 1ère ligne peut encore m’embêter ; ils résistent… alors que leurs camarades déjà brisés sont réduits. Tant pis, il faudra courir sous le feu ennemi !
Deux immeubles à prendre, deux objectifs pour la victoire…
Commençons par le bâtiment le plus à l’est, solidement gardé par les troupes de choc arrivées en renfort et qui, soyons honnête, n’ont pour le moment pas fait montre d’une grande combativité.
Mon « groupe nord » s’élance donc ; un squad (et sa LMG) et un leader (8-0) traversent une première rue, résistent au premier tir défensif, se faufilent entre deux maisons… et se font balayer à quelques mètres de l’abri qu’ils tentaient d’atteindre par deux groupes de soldats de choc de l’Armée Rouge. FP 10 à -2… c’est un carnage ! Lorsque les tirs cessent, il n’y a plus un allemand debout ! Même la mitrailleuse portée par le groupe git au sol, déformée par les impacts de balles !
Est-ce que tout est déjà fini ?
Non ! Schneider, qui s’était fait oublier dans son bosquet et qui a rallié son groupe, peut espérer atteindre l’objectif au prix d’une course effrénée. Alors il s’élance à son tour sans se poser de question à la tête de son unité. Le groupe cavale derrière un immeuble, en traverse un autre sans même ralentir, s’engage dans la rue qui mène à l’objectif, essuie sans sourciller le feu d’une LMG soviétique encore fonctionnelle maniée par les troupes de choc, et poursuit sa progression, toujours visé par de multiples tirs. Et puis d’un coup, Schneider craque ! Il tombe à genou au milieu de la chaussée, de la poussière et de la mitraille, le visage crasseux, les yeux et la bouche grands ouverts… comme s’il réalisait soudain l’absurdité de tout ceci. Ses hommes s’arrêtent, interloqués… eux qui étaient prêts à le suivre jusqu’en enfer ! L’objectif est pourtant là, tout près, à 40 mètres ! Il n’y avait plus qu’à sauter dans le bâtiment juste à droite pour ensuite attaquer les russes au corps-à-corps !
Tellement près… et pourtant tellement loin !
« Tout est foutu ! » lâche Schneider dans un murmure…
…
Oui, la victoire ne sera pas allemande ! Schneider l’a compris et moi aussi. Mais malgré tout…
Avec un cri de rage, les allemands au nord des positions russes et qui n’avaient pas encore osé franchir la rue du fait des mitrailleuses ennemies s’élancent pour un ultime assaut. Un groupe de soldats de 1ère ligne se fait « clouer » au milieu de la route, mais sur sa droite quelques sapeurs parviennent malgré les tirs des défenseurs à balancer une charge de démolition sur un immeuble tenu par l’ennemi (enfin !). Le terrible engin explose… et rien ! Nada ! Que tchi ! Sous la pression du feu adverse, les Sturmpioniers ont réussi à manquer les ouvertures pourtant béantes du bâtiment et la charge n’a fait que noircir la façade ! Tant de risques pour un résultat aussi minable, c’est à pleurer ! (pour l’anecdote, j’ai lancé un magnifique « 11 » sur cette attaque pourtant (quasi) immanquable !).
Néanmoins, ce dernier coup de boutoir n’est pas sans conséquence pour les russes. Pas moins de trois squads soviétiques démoralisés disparaissent, incapables de dérouter… la faute (ou plutôt grâce) à mon « groupe d’assaut sud » qui, de sa position, les empêche de reculer loin de mes unités au contact. Sacrées pertes pour l’ennemi, bien que trop tardives pour inverser le cours de la bataille. Ce « groupe sud » s’offre même le luxe de pénétrer dans le bâtiment central ; oui, je ne l’emporterai pas mais au moins j’y aurai mis un pied, en éliminant au passage encore une poignée de « popov » au corps-à-corps.
A l’ouest, mes fantassins d’élite viennent à bout des impressionnants conscrits russes.
Tour 6 - Russes
Paradoxalement, je pourrai encore l’emporter ! Il faudrait que mes deux groupes de combat présents dans les bâtiments objectifs contestés (car oui, j’ai fini par y arriver !) éliminent tous leurs adversaires lors de la Defensive Fire Phase par exemple (ou qu’ils viennent se faire « détruire » en close combat). Bien évidemment, cela ne se produira pas et cela aurait été de toute façon peu mérité !
Pour l’anecdote, Schneider réussit son dernier self-rally ; il ne m’aura lâché que peu de temps, mais malheureusement au plus mauvais moment !
Les derniers tirs des défenseurs à bout portant « brisent » les équipes d’assaut qui étaient tout proche des objectifs ; les allemands doivent retraiter hors de ces bâtiments clefs. Enfin, un tir défensif allemand élimine un squad « broken » surpris à découvert après un « law crawl ».
Les positions finales sont les suivantes :
Et les pertes finales sont celles-ci :
Comme on peut le constater, les conscrits russes ont payé un très lourd tribu pour la défense de Stalingrad, mais leur résistance héroïque a largement contribué à retarder mon offensive ; une offensive par ailleurs commencé beaucoup trop mollement et qui n’a jamais pu rattraper son « retard à l’allumage » malgré une tournure (très) intéressante à compter du tour 3. Une fort belle partie, légèrement frustrante au début, qui s’est soudainement emballée lorsque les lignes soviétiques ont commencé à flancher. J’ai eu ma chance presque jusqu’au bout malgré mon départ, mais au delà de gagner ou de perdre… quel panard ! Il s’est passé tellement de choses, tellement d’actions improbables, de moments de bravoure inattendus ou au contraire de déveines impossibles à prédire, le tout formant un récit de guerre épique que l’on pourrait croire sorti de la bouche d’un vétéran.
Vraiment incroyable comment ce jeu peut « transporter ».
La semaine prochaine, nous prendrons la direction d’Aix-la-Chapelle où les américains, joués par Isangeles, tenteront d’emporter le bastion qui a vu naître l’empire germanique. J’ai trop trop hâte !
"Le mouvement, le mouvement, le mouvement ! " En attaque, y’a que ça de vrai. Les prepfire, mis à part avec de l’appui (ou un gros coup de bol) sont rarement à la hauteur des attentes.
Comme me l’a soufflé un sage ; « à ASL, si tu hésites entre si tu dois tirer ou si tu dois manoeuvrer, alors c’est que tu dois manoeuvrer ! »
C’est clairement un jeu de mouvement et se balancer des « pruneaux » de part et d’autre d’une rue emmène généralement pas très loin (sauf à concentrer un fort FP et auquel cas, 12 comme je l’avais envisagé, ce n’est pas assez ! ).
En tout cas, plus j’y joue, plus j’adore. Et je n’ai encore introduit ni l’artillerie, ni les chars.
Petit ASL (SK) oklm (comme disent les djeuns) en m’écoutant la B.O de Band of Brothers (qu’il va vraiment falloir que je me remate un jour).
On prend le temps de bien décortiquer les mécaniques histoire d’être parfaitement à l’aise avec le combat d’infanterie. Bientôt, on intégrera l’artillerie. J’ai hâte… et peur à la fois !
Début de peinture sur mes Fallschirmjäger pour Bolt Action ; je suis assez content du rapport temps / rendu :
Camouflage « grand éclat » tel qu’utilisé en Normandie. Ca va, ce n’est pas trop chiant à faire. C’est même plutôt plaisant en fait.
Ce vendredi, nous quittons les froides ruines de Stalingrad pour retourner à l’ouest, à l’automne 1944. Les allemands ont échoué à repousser les alliés à la mer et ces derniers se sont finalement sortis de l’enfer du bocage. Malgré l’échec de l’opération Market Garden qui devait écourter la guerre, les voilà malgré tout aux portes du Reich. Cela sent la fin pour tonton Adolf et sa clique ! Mais comme toute bête acculée et blessée, l’Allemagne nazie n’est pas prête à déposer les armes, bien au contraire. Et c’est avec l’énergie du désespoir (et quelques MGs) que les teutons s’apprêtent à défendre chèrement leur terre natale. Welcome to Aachen, ou en bon françois ; bienvenue à Aix-la-Chapelle !
AIX-LA-CHAPELLE, ALLEMAGNE, 12 octobre 1944 : La bataille pour la ville d’Aix-la-Chapelle faisait rage depuis le 10 octobre. Une complexe série de manoeuvres destinée à encercler la ville à la fois par le nord et par le sud avait occupé l’attention du commandement américain. Les quelques unités désignées pour mener l’assaut frontal progressaient difficilement. Non seulement les défenseurs d’Aix-la-Chapelle leur étaient supérieurs en nombre, mais ces derniers se battaient sur le sol de leur patrie pour un haut lieu de la symbolique nazie ; Aix-la-Chapelle, berceau du 1er Reich.
Troisième scénario du SK1, Simple Equation. Me voilà une nouvelle fois dans la peau des allemands (je vais commencer à croire qu’Isangeles n’aime pas jouer les « méchants » de l’Histoire), ce qui ne me dérange pas spécialement ; des troupes de qualité, généralement un bon moral, du matériel fiable et puissant… non mais attendez… quoi !? Eh oui, nous sommes sur la fin de la guerre et la Wehrmacht commence à tirer la gueule ! Pas de Sturmpioniere, pas de Fallschirmjäger… juste quelques squads de 2ème ligne, une poignée de conscrits, et des officiers qui clairement manquent de « coffre » (un -1 et trois 0). Au moins ai-je un peu de matos ; une HMG et trois LMGs. J’ai au moins l’avantage d’être en position défensive, avec en plus deux bâtiments fortifiés (+1 au modificateur de terrain) secrètement choisis lors de la mise en place.
En face, pas moins de quatorze squads de 1ère ligne, des officiers beaux comme des acteurs hollywoodiens (et vas-y que je te colle du 9-2 et du 9-1), de la MMG, du lance-flammes. Franchement, on ne serait pas en SK1, je suis certain qu’ils auraient eu des Shermans en plus !
Bref, le rapport de force paraît déséquilibré sur le papier tant en qualité qu’en quantité, mais c’est la guerre ; il va falloir faire avec !
Ci-dessus, les positions de départ (j’en profite pour remercier Robin Reeve qui m’a montré comment configurer le superbe display affiché sur la droite de la carte permettant d’avoir tous les paramètres de la partie sous les yeux ; pratique et joli !). Le scénario se joue sur la moitié des deux cartes du SK1 misent côte-à-côte. Point intéressant ; j’ai beau avoir « exploré » la carte « y » pas mal de fois maintenant (notamment avec Retaking Vierville -joué et rejoué- ou encore Clearing Colleville -que je suis en train de me faire en solo-), le simple fait de changer l’axe d’attaque ou de lui adjoindre une deuxième carte brouille complètement les repères. C’est assez bluffant ! Je pensais en avoir fait le tour et commencer à me lasser, mais non. Je découvre toujours de nouvelles choses sur cette « première » carte. A ce titre, à 35€ la boîte, cela doit être l’un des achats wargames les plus rentable que j’ai fait jusque là !
Mais trêve de considérations économiques, revenons à la stratégie.
L’objectif des américains est de contrôler 25 hexagones de building sur la carte « z ». Cela peut paraître beaucoup, mais en vérité ces 25 hexagones sont déjà « prenables » dans le premier tiers de la carte. Il va donc (me) falloir défendre « haut » et ne pas trop reculer sous peine de défaite (surtout que le scénario précise bien qu’il s’agit d’une « victoire immédiate » si l’objectif est atteint). En revanche, la configuration du terrain est un peu particulière ; l’urbanisme local forme une sorte de « sablier », avec un passage étroit (et relativement protégé) au centre du champ de bataille. Sur les ailes, c’est un grand découvert à parcourir pour atteindre le « coeur » de la ville !
Je décide donc de faire de ces zones des « no man’s lands » en les plaçant sous le feu de deux LMGs. Celle sur ma gauche sera probablement « sacrifiée » car elle aura du mal à se replier quand elle se fera déborder (parce que cela finira par arriver !), mais si elle peut dissuader les américains quelques tours de tenter l’aventure, ce sera ça de gagné ! Ma HMG (et mon seul leader correct) est positionnée au centre ; elle a un grand angle mort dans son arc avant mais elle peut couvrir à droite et à gauche à longue portée, notamment le bois sur ma droite. A l’avant-garde, se trouvent mes conscrits ; ils formeront ma première ligne et tiendront le temps qu’ils tiendront… j’espère le plus longtemps possible ! Le reste de mes troupes seront des « voltigeurs », destinés à cou(v)rir de droite à gauche, là où il faudra combler les brèches dans l’urgence.
Bien évidemment, je n’oublie pas mes deux bâtiments fortifiés qui se trouvent en… non, non, je ne vais pas le dire ! Si jamais Isangeles passe par là !
Tour 1 - Alliés
Jamais ces réservistes ou ces jeunes appelés s’attendaient à se retrouver en première ligne, à devoir défendre leur foyer. Mais cinq ans après l’invasion de la Pologne, c’est bel et bien l’Allemagne qui est envahie ! Ils fixent d’un regard nerveux les faubourgs de la ville où les américains se déploient furtivement, leurs mains moites serrant fermement la froide carcasse de leur Kar-98. En face, la confiance règne ; grenades en bouche et chewing-gum à la main (à moins que ce ne soit l’inverse !), les boys se lancent à l’assaut du bastion germanique.
Sans même un tir de couverture (il faut dire que les GIs n’ont pas d’angle de vue sur les positions adverses), les hommes du 26ème Infantry Regiment s’avancent, sous-officiers en tête, sans véritablement prendre de précaution. Peut-être tentent-ils de faire leur la doctrine russe de la « vague humaine » ?
Les allemands, disciplinés, patientent… patientent… et soudain ouvrent le feu. L’enfer se déchaine !
Le Private Thomas Robinsky écrira plus tard à propos de ce jour : « Jamais depuis Omaha je n’avais connu un tel déluge d’acier ; à la réflexion, je crois même qu’à cet instant j’aurai donné tout ce que j’avais pour être en Normandie plutôt qu’à Aix-la-Chapelle ! »
…
Oui, ce premier tour américain va être une boucherie (pour eux !). Deux raisons à cela :
La première, c’est que nous avons déjà évoqué avec mon partenaire sur ce sujet notre frilosité à risquer la vie de nos hommes lors des premiers tours de nos attaques ; une façon de faire qui nous a souvent causé un « retard » au démarrage irrattrapable par la suite. Or, ce matin, point du tout ! Je ne sais pas ce qu’il avait pris au petit déjeuner mais l’ami Isangeles est parti bille en tête en faisant fi de toute prudence, pensant sans doute déborder ma défense. A moins qu’il n’ait misé sur ma malchance aux dés.
Et c’est la deuxième raison ; j’ai eu une chance folle lors de mes tirs défensifs (et n’accusez pas madame ; elle était en télétravail aujourd’hui, et donc assise à côté de moi durant toute la partie).
Le bilan est lourd, très lourd pour les U.S : quatre groupes de combat et un demi-groupes démoralisés (et trois « downgradés » en 2ème ligne). Mais le plus dur est à venir ; au débouché du bois sur la droite allemande, un groupe d’américains est pris sous le feu de la mitrailleuse lourde adverse. Avec sa bonne cadence de feu, elle fait un carnage ; les américains perdent une vingtaine d’hommes (deux squads complets) dans l’affaire ! Le leader de ce groupe qui a miraculeusement échappé à la mitraille doit se replier, démoralisé !
Pour vous donner une idée de cette sanglante attaque, voilà ce que ça donne à la fin de la phase de mouvement…
… puis après la phase de feu défensif :
Forcément, l’élan des assaillants est largement brisé et ces derniers refluent en masse. Seule consolation, le lance-flammes U.S qui a réussi à se porter en première ligne sans se faire « allumer » met en déroute un squad de conscrits, dégageant (un peu) la première ligne adverse.
Tour 1 - Allemands
Un tour qui ne va pas améliorer le moral des américains !
La terrifiante « hacheuse à viande » allemande fauche deux nouveaux groupes U.S, lesquels avaient été cloués sur la route par un précédent tir de LMG et incapables de se mettre à l’abri. Voilà qui porte les pertes américains à une quarantaine d’hommes en à peine quelques minutes de combat !
La seule petite vengeance de l’Oncle Sam viendra une nouvelle fois du lance-flammes qui met en déroute un groupe de conscrits trop enhardis à venir remplacer leurs camarades sur les positions avancées. Un autre groupe de jeunes allemands cèdera sous le feu adverse. Au moins, la première ligne des défenseurs est forcée de reculer, offrant un axe de progression plus sûr pour les survivants du 26ème I.R.
Les positions finales à l’issue de ce premier tour sont les suivantes :
Et pour les amateurs de chiffres, voici mon tableau des tirages pour cette session :
Quatorze jets sur l’IFT, avec une moyenne de 5.67. Deux « snake eyes », un « 3 », un « 4 » et seulement deux jets à plus de 7 ; oui, il y’a quelque chose d’indécent ! Mais a contrario, j’ai trouvé Isangeles très hardi ; j’ai bien compris que son intention était de venir très vite au contact (il confirmera ou non), mais a minima je pense qu’il aurait fallu éviter de se déplacer en stack. Ces piles sont bien trop « juteuses » pour mes mitrailleuses, surtout à découvert ! Et comme je lui disais, si il y a bien un truc que ma très modeste expérience sur ASL m’a appris ; quand je mise sur un petit score pour attaquer une position avec un fort TEM, je roule haut, et quand je mise sur un gros score pour me « protéger » d’un tir défensif sur un squad à découvert, ça roule bas !
C’est systématique !
La suite dans deux semaines. Ce début d’offensive me paraît très couteux pour les américains, surtout qu’au delà des pertes, il y a pas mal de squads « brokens » qui ont reculé et qui vont mettre du temps à revenir au combat. Néanmoins, je ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les scénarios précédents se sont joués jusqu’au dernier tour où la victoire était possible pour les deux camps. Hâte de voir comment les alliés vont se reprendre !
J adore ce genre de jeux que peut apporter plus des jeux d histoire que d autres jeux que l on peut voir sur ce forum, il y a une histoire et tu te rappelles plus l histoire de ta partie que d un jet de dés.
A Bolt action on a un americain qui lors d une partie a fait des trucs de dingue lors d une partie. Mon fils et son pote lui ont donné un nom et on a fait un signe significatif sur la fig et maintenant a chaque partie c est un file rouge de le suivre dans le scenario
Photo finish
En l’an 800 l’Empire de Rome n’existe plus qu’en Orient. Pas mieux que le score historique finalement
Pour mémoire l’Empire à son apogée