Faut-il brûler les livres mal écrits?

Non, les gens, il faut les encourager à progresser.
5 coups de fouet en place publique suffiront :grin:

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« Wenn ich Kultur höre… entsichere ich meinen Browning ! ».
« Quand j’entends parler de culture… je relâche la sécurité de mon Browning ! »
Hanns Johst, Schlageter, (acte 1, scène 1).
Accessoirement Hanss Johst était à partir de 1935 le président de la Reichsschrifttumskammer (Chambre de la littérature du Reich) et de la Deutsche Akademie für Dichtung (académie de poésie) sous le Troisième Reich, officier SS, inscrit sur la Gottbegnadeten-Liste (les artistes les plus importants du régime nazi).

Lui aussi pensait que certains livres ne méritaient pas d’être publiés.
Comme beaucoup de censeurs, dans tous les régimes totalitaires, fascistes, religieux, tout au long de notre Histoire.
Le mot auto da fé (actus fidei, ou acte de foi) est assez ancien, et fait référence à cette joyeuse pratique de l’Inquisition, qui consistait à tout brûler, les livres et leurs détenteurs, comme à Blois où l’on a brûlé vifs 37 Juifs au XVeme siècle avec leurs livres.
La destruction par le feu du Serapeum, annexe de la bibliothèque d’Alexandrie, par l’évêque Théophile d’Alexandrie en 392, est encore un bon exemple de la bienveillance des censeurs.

Alors non, je ne suis pas d’accord avec ce type de propos. Je pense que toute pensée doit pouvoir être publiée, même la pire, pour qu’on puisse au moins la contredire. Refuser ce droit d’opinion et d’expression, cela ne servirait qu’à justifier la destruction des bouddhas de Bâmiyân, ou encore le dynamitage de Palmyre, tout cela au prétexte qu’une certaine culture « NE MÉRITE PAS » d’exister…

Bienvenue dans le monde de la cancel culture. Un monde acculturé, sans âme, sans possibilité de de réfléchir, sans liberté de pensée.

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Une production culturelle médiocre (type Hanouna, télé-réalité…) est médiocre, rien à voir avec le fait qu’elle soit destinée aux classes populaires. De la même manière qu’une activité culturelle d’origine populaire comme le graffiti ou la street dance peut être de grande qualité ou tout à fait médiocre, sans aucun jugement de classe. Le mépris de classe vient plutôt de ceux qui associent ou destinent justement cette médiocrité aux classes populaires, au prétexte que c’est ce qu’elles veulent. Je pense que dire que tout un chacun devrait se voir confronter à la culture bourgeoise, pour la comprendre et se l’approprier, pour, à terme, gommer partiellement l’inégalité des chances et la reproduction sociale, c’est tout sauf du mépris de classe :wink:

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Mais du coup …. Comment savoir qu’un livre n’aurait pas dû être publié ….avant de l’avoir lu …. et donc de ce fait avoir été publié justement ?

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Tu penses aux livres de recettes des Moukraines à la Glaviouze ?

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On peut ne pas être d’accord avec certains points de vue, mais faudrait peut-être arrêter de faire des parallèles avec le nazisme quand même :sweat_smile:

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ouais mais si quelqu’un avait brulé le manuscrit de Mein Kampf on en serait pas là.

:fast_forward: :door:

(et soutien à :mage:)

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Très bon livre, je l’avais trouvé en promo à moins de 18 Brouzoufs, la bonne occase.

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Et pourquoi faudrait-il arrêter ?

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C’est le boulot d’un éditeur ça. A noter que les livres qui passent le cap de l’édition ne sont pas les livres nécessairement bien écrit, car c’est aussi le boulot de l’éditeur de revoir les manuscrits sur le fond et sur la forme. Un livre qui mérite d’être publié pour un éditeur c’est un livre qui plaira et qui se vendra. Et il est de plus en plus fréquent de voir des éditeur aller piocher les plus gros succès sur Wattpad pour les publier.

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On est d’accord
Mais pour dire ensuite qu’il n’aurait pas dû être publié il faudra bien se faire son opinion …et donc le lire.
La logique de l’éditeur peut être différente de la notre ….

Finalement toi aussi t’es pour qu’on publie des livres qu’on devrait peut-être pas publier :grin:

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Ca répond pas à la question :

C’est quoi un livre bien ou mal écrit, objectivement ? Critères ? Indicateur ???

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Pour une question d’échelle.
Quand à la base on parle de censure, je trouve pertinent de comparer à des destructions d’œuvres culturelles ou autre.
Par contre faire le parallèle avec le nazisme ça implique toutes les horreurs liées à la période et on part dans une comparaison qui est vraiment trop à l’extrême, point godwin oblige.

"Bonjour, je suis Nicolas Sarkozy et je vais vous lire « le temps des tempêtes » ".

:kiwi_fruit:

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Grand amateur de fayots ce Nicolas, déjà du temps du papa Balladur !

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souci de temporalité. Tu juges le nazisme (et je ne dis pas une milliseconde que ton jugement est incorrect^^) sur l’ensemble de sa (trop longue) durée.

La question pourrait être perçue différemment si on était en 1933 la veille de l’autodafé de Berlin. Hitler est au pouvoir depuis trois mois. Il n’y a encore réellement aucune horreur à lui reprocher. Et les livres vont bruler par milliers dans les rues pour être jugés indignes d’exister, indignes de la grandeur de l’esprit allemand.

Le rappel du nazisme me semble donc tout à fait légitime. Celui (ceux, ça se fait en foule ces saloperies) qui aujourd’hui va bruler des livres car les jugeant indignes (peu importe l’indignité supposée, toujours la même rengaine) sont dans la position des nazis en 1933. Rien ne nous permet de ne pas faire le parallèle puisque rien ne permet de juger leur démarche avec le recul de l’histoire.

Potentiellement, et en jugeant ces censeurs sur leurs actes seuls à l’instant de la censure, ils sont équivalents à des nazis en 1933. On peut les laisser faire en disant « c’est pas grave, ce sont pas des nazis ». Et on aura peut-être raison. Malheureusement, si on a tort, le prix à payer peut être infini. L’histoire aurait tendance à montrer que laisser faire un censeur termine rarement dans la joie et l’allégresse.

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Déjà que notre liberté en prend un coup en ce moment….

La liberté d’expression est un droit, libre à chacun de lire ou pas, on oblige personne.

le sujet fait débattre et ca c’est cool!!!

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Personne n’oblige personne à quoi que ce soit jusqu’à présent, sauf erreur de ma part.

Mais on peut éduquer à autre chose qu’aux Marseillais à Miami, même les adultes. C’est pas parce qu’on aime la merde qu’il ne faut pas essayer d’éduquer ses papilles gustatives.

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@Thierry a tout à fait raison.
C’est plus le sentiment d’être associé à une idéologie par analogie qui peut gêner dans ce cas.

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