Bern si, je suis désolé mais tout le monde peut monter un mur. Pas de qualité mais monter un mur est à la portée de tout le monde (qu’il soit droit, pile aux mesures, et d’autant plus qu’il sera haut et/ou intégrera des complexités, ça demandera juste des connaissances/expériences à acquérir - la différence se fera aussi sur le temps nécessaire). Bref, monter des murs, c’est un métier. Mais des tas de gens dont ce n’est absolument pas le métier y arrivent parfaitement quand le besoin s’en fait sentir, les budgets trop serrés, les délais et tolérances peu exigeants.
Des gens. Ce qui ne signifie rien. Comme expliqué plus haut, lors de l’irruption de la PAO dans la chaîne graphique, des gens ont aussi pensé que leur neveu / stagiaire était capable de créer des logos, plaquettes et autres documents d’entreprise. Le vent de panique est vite retombé, la plupart des agences n’en ont finalement même pas profité pour se délester de leurs vieux Directeurs Artistiques qui dessinaient les titrages à la main en Garamond (j’en ai eu un en face de moi, c’était une expérience).
Des gens vont faire appel à de l’IA pour générer des images pour des documents qui, autrement, auraient été super mal payés et/ou auraient été récupérées auprès de banques d’images de merde (qui, au passage, n’ont pas tué les photographes alors même que n’importe qui peut acheter pour une somme symbolique des millions de photos).
La question est plus de savoir si l’utilisation dépassera ce cadre ? Il est légitime de se poser la question. Mais, comme répété, je pense que les aspects humains prendront le dessus : la discussion avec le graphiste, la compréhension, la capacité à comprendre ce que souhaite réellement le client (qui n’est pas toujours ce qui est demandé, en supposant qu’il sache exactement ce qu’il veut / a besoin) etc. Plus tous les effets de gamme, d’homogénéité, de reconnaissance… Autant de domaines dans lesquels l’IA est totalement nulle (actuellement. Ca peut évoluer et ça évoluera, je n’ai pas idée de vers où ni comment).
Je vivais avec un photographe qui l’a justement acheté. Epatant. Il semblerait que de très nombreuses personnes dans le monde ont acheté le logiciel
Et c’est bien ce que je dis : un professionnel avec des compétences qui a acquis un nouvel outil. Pas un Kevin qui va acheter un logiciel et suivre une formation pour lui piquer son job; ça, c’est un fantasme (et pourtant les Kevin avec Toshop, ils ont existé; mais ils n’ont eu aucune incidence réelle)