Sur recommandations de ce forum, j’ai lu La griffe du chien.
Bon. C’était pas un coup de coeur, j’ai failli abandonner à plusieurs reprises. Si le fond de l’histoire est pas mal, encore que très décousue au début, le temps que les arcs narratifs se rejoignent, j’ai détesté le style complètement haché, qui passe de la première à la troisième personne sans transition et abuse des ellipses.
C’est pas un extrait mais ça pourrait l’être : « Il faut que je me rende à Tijuana », se dit Art. Les rues de Tijuana sont désertes, Art entre dans son hôtel.
Ellipses qu’on retrouve pour la progression des personnages. Les frères Barrera sont présentés au début comme des loosers managés par leur oncle Tio, et deviennent soudain un as du commerce et un crack de l’intimidation. La relation entre la prostituée et le cardinal est complètement parachutée à coup de tremblement de terre. L’alcoolique irlandais devient sobre avec un jus de pamplemousse. Bref, beaucoup trop de raccourcis.
Sur le fond, j’ai retrouvé la série Narcos Mexico mais sans vraiment de valeur ajoutée, sauf les liens politiques et toute l’intervention anticommuniste américain qui est bien plus présent (très bon point).
En conclusion, je ne lirai pas le reste de la trilogie. J’espérais un côté plus documentaire sur les cartels mexicains, et j’ai été sorti de l’histoire par les trop grosses ficelles scénaristiques.
La trilogie se bonifie … mais bon si t’as vraiment pas accroché au premier…
Sur le style, c’est un peu à la Elroy, on aime ou pas c’est clair : C’est pas vraiment des raccourcis c’est plus qu’on est sur des faits plus que de la psychologie… il revient au lecteur de compléter / se donner une explication sur les motivations des personnages.
J’ai terminé la Griffe du Chien hier soir à minuit, et j’ai adoré!
Pour moi le rythme haché vient justement laisser la part belle à l’action, aux évènements et aux rebondissements. en plus, ayant regardé les series Narcos et Narcos Mexico, j’avais des visuels qui me venaient facilement à l’esprit et j’ai lu le livre comme j’aurai regardé uen série!
Ca ça ne m’a pas du tout dérangé. Bien au contraire justement!
Vu que les protagonistes bougent en permanence, je suis bien content qu’on ne passe pas trois pages à décrire un basique trajet en avion
Je suis sur Skyward c’est très sympa… plus « young-adult » que Rorshar, mais ça se lit tout seul et c’est fun. Plus dans la veine Empire Ultime quoi (bien que clairement SF).
Ce mec est une machine
Je viens de finir H2G2 : le Guide du Routard Galactique de Douglas Adams.
Bah c’est excellent, complètement barré, un humour absurde et un brin cynique que j’adore.
Je paraphrase un extrait pour montrer le style : [Les deux personnages principaux, avant leur exécution imminente.] "- C’est dans ce genre de moment que je regrette de ne pas avoir écouté ma pauvre mère. - Et bien, que disait-elle, votre pauvre mère? - Je ne sais pas, je n’ai pas écouté"
Je vais vite me plonger dans la suite « Le dernier restaurant avant la fin du monde ».
D’ailleurs, le film est pas si mal. D’aucuns l’ont trouvés foiré, mais en série B absurde et bien poilante, il se pose dans la droite suite du livre.
Rien que le passage en laine tricotée…
Je continue ma quête des romans absurdes et drôles avec une petite pépite (que je n’ai pas encore fini, mais je ne vois pas pourquoi ça deviendrait mauvais dans les 50 dernières pages) : Prime Time de Jay Martel.
Le pitch : A l’insu de ses habitants, la Terre est depuis des décennies le programme de télé réalité le plus suivi de la galaxie. Tous se régalent depuis longtemps des aventures des Terriens, ces êtres primaires, aussi stupides qu’arrogants, qui, à force de guerres, de pollution, de décisions irrationnelles, s’approchent chaque année un peu plus de l’autodestruction. Leurs aventures sexuelles, religieuses, politiques ont souvent été irrésistibles. Puis, peu à peu, l’audience s’est mise à chuter. Les spectateurs se sont lassés. Inutile d’épiloguer : vous faites partie du spectacle, après tout, vous savez ce qu’il en est. Aussi les producteurs ont-ils décidé d’arrêter les frais. Et ils préparent en secret un dernier épisode destiné à marquer durablement les esprits : la fin du monde, prévue dans trois semaines.
C’est drôle, c’est un peu cynique voire féroce sur certains points, et ça se lit tout seul.
