Malhya: Lands of Legends - par 4 Univers et La Boîte de Jeu - livraison juillet 2023

Mais comme toi je vois pas le rapport :smiley:

J’ai au moins appris une expression aujourd’hui …

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Je ne souhaite pas troller ce fil, ni dénigrer les éditeurs de jeu, ni personne dans le monde du jeu.
Je vais donc plutôt parler du monde du livre, que je connais bien pour avoir publié deux romans.
Eh bien pour répondre à un autre post, vendre 6000 livres, bien peu y parviennent. Déjà 1000 ventes est un bon score. Sachant que sur un livre vendu 20€, l’auteur touche entre 1.40€ et 2€, ça ne fait vraiment pas lourd à la fin. Et si on ramène les soussous au temps de travail, on est en-dessous du salaire moyen malgache… En fait, 95% des écrivains gagnent dix à vingt fois moins que la magasinier qui livre les bouquins au magasin…
Personnellement, après deux bouquins publiés à compte d’éditeur dans des maisons importantes, si je parviens à trouver le temps d’en écrire un troisième, ce sera en auto-publication.

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Si les marges de ces marchés se ressemblent, leur fonctionnement est bien différent.

Au niveau de l’offre, du ratio de travail de chacun et du fonctionnement.
Il est plus compliqué de vendre un jeu pour une boutique qu’un livre je pense. La prod d’un jeu est beaucoup plus cher que la prod d’un livre. Le temps de dev pour l’éditeur d’un jeu est drastiquement différent de celui d’un éditeur de livre.
Les auteurs aussi ne font pas le même travail.

Maintenant, moi j’ai une amie qui a publié 2 livres chez Galimard et ça lui rapporte 600 euros mensuel depuis 3 ans. Et ce ne sont pas des hits, juste des ventes correctes.

Dans le jeu c’est pareil, entre deux réalités de deux boutiques, deux éditeurs, deux auteurs on peut tout trouver. :slight_smile:

edit : et le retour des invendus dans le livre peut causer beaucoup de tort au final. C’est à double tranchant pour toute la chaîne :confused:

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bien sur, si les auteurs démarchent des éviteurs et pas des éditeurs, ça commence mal pour eux.

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600 € mensuel = au minimum 300 ventes par mois sur 3 ans = 10.000 ventes. C’est un hit (ça dépend aussi du genre, le polar se vend bien, de même que les livres de coaching ou tendance).
Et Gallimard, c’est l’une des plus prestigieuses maisons.
Donc l’équation gallimard + hit = 600€/mois = RSA
Je pense qu’il y a un vrai problème. Mais c’est une vraie question de choix politique, et l’Etat se satisfait du statu quo car il sait que les écrivains sont des passionnés qui écrivent sur leur temps libre par vocation. Ils sont assez motivés pour bosser gratos, quoi.

J’imagine bien que le modèle éco des jeux (avec la production et l’étape de testing bien plus importante que les corrections éditoriales d’un bouquin) est très différent. Je ne parle donc bien que du monde du livre.
Et je cesse le trollage :slight_smile:

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Alors c’est là la différence avec le jeu :slight_smile:
Pour un jeu classique, en dessous de 15 000, c’est quand même très peu (mais le jeu se traduit sans doute mieux que le livre aussi).

Disons que chez nous, un jeu qui ne fait pas 25 000 boites sur la première année est un poil décevant en terme de vente (on parle de jeu normaux pas de trucs énormes comme Malhya ^^).

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On vous en souhaite 50.000, et même plus :partying_face:

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Par rapport aux livres, même si on déborde un peu sur le sujet, il y avait eu il y a quelques années la question de la numérisation des œuvres qui n’étaient plus publiées (via le projet ReLire, disparu depuis 2016), sans rémunération pour leurs auteurs :

Le 1% devenait alors 0% pour l’auteur, ce qui n’est vraiment pas beaucoup ! :wink:

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Voilà, tu as mis le doigt je pense, sur le probléme ! Nous avons l’impression de payer nos jeux, de plus en plus cher, personne, et j’en convient parfaitement, dans toute la chaîne, ne roule sur l’or, et des centaines de jeux sortent chaque année.
J’ai peur qu’il y ai une bulle qui se forme, et que, à un moment donné, les salaires ne suivant pas, l’expansion s’arrête, faute de marché suffisant. Là, on risque de voir les plus gros manger les plus petits … alors, les éditeurs n’y sont absolument pour rien, c’est clair, ils sont simplement en train de revoir leur stratégie commerciale pour tenter de franchir cette barrière qui, à mon humble avis, arrive trés vite ! Et nous, ben on va s’adapter (moins de KS, plus d’occasion) mais on contribuera, forcément, par notre adaptation, à ce déclin, malheureusement :confused:.

J’ai vu personne relever donc c’est peut être moi qui comprends pas bien la phrase, mais on est d’accord que tu voulais dire « subjective » ? :grin:

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oui :slight_smile: J’ai écrit depuis mon téléphone parfois, si je fais une faute de frappe, il corrige par autre chose :slight_smile:

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Etant libraire aussi, je peux apporter ma pierre à l’édifice : certes nous avons un droit de retour intégral mais la marge net à la fin de l’année d’une librairie indépendante se situe entre 0.5 et 1% du CA de l’année. Autant dire que ca peut très vite se casser la gueule.
La possibilité de retour est indispensable car avec les milliers de livres qui sortent chaque année (rien qu’en littérature classique, c’est 600 nouveaux titres entre le 15 aout et le 15 octobre), les magasins ne pourraient pas prendre autant de risque pour donner leur chance a des livres moins médiatisés. Sans cette possibilité, 90% de l’offre consisterai en du Musso, Levy et consorts. Exit les rayons sciences humaines, romans graphique et SFF.
D’autant qu’il y a un effet pervers à ce droit de retour : les retours sont souvent crédités plusieurs mois après. Avec le paiement des factures à 60 voir 90 jours, les librairies et les distributeurs jouent à un cache cache pour savoir qui va financer le stock de l’autre XD

Désolé, fin du HS !

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C’était bien pour les auteurs.
C’est eux qui prennent le moins de risque, ca me parait normal qu’ils aient une part stable mais inférieure à l’éditeur qui lui prend le max de risques.

C’est comme pour les livres, un vrai bon auteur produira plusieurs bons jeux et pourra en vivre, comme Vlaada ou Bauza.

Le domaine du jeu c’est comme celui de la BD, y’a bien plus de wanna be auteur/artiste que de demande.

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C’est aussi eux qui font une grosse grosse partie du boulot. Excuse-moi mais c’est une réflexion un peu étrange.
Sauf à considérer que l’auteur ne prend pas de risque puisqu’il travaille 35h ou + et qu’il écrit le soir et le we, donc son frigo ne dépend pas de son écriture.
Et l’argument wanna be auteur/artiste ne veut rien dire car on ne parle pas des auteurs non publiés, mais des publiés, donc il ne sont pas wanna be mais ils sont. Seul un manuscrit envoyé aux éditeurs sur mille est publié, statistiquement.

Mais bon, ce n’est pas l’objet de ce fil.

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Parce que c’est ceux qui font la plus grosse partie du boulot qui sont les mieux payés ? Tu vis dans quel monde ?
Les éboueurs ou les gars du bâtiment bossent 4 fois plus dur que moi et je fais pourtant 5 fois leur salaire.

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Malhya : à la recherche de la marge perdue

Parcourez les niveaux sous-terrains des gratte-ciel, armé du plan général comptable, pour être le premier à retrouver la marge tant convoitée.

Combattez des auteurs affamés, des éditeurs déchus après un mauvais pari, des distributeurs aux portes de la folie après avoir vu un stock négatif de jeux et des vendeurs-zombies errant toujours entre les piles de jeux de leurs magasins maintenant longtemps oubliés.

Partez à la recherche de ce trésor caché dans une boite d’archive au plus profond des entrailles du quartier d’affaire de la ville !

:innocent:

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Du coup pour revenir un peu au sujet, vous vous êtes fixés un objectif (en quantité) pour Malhya (comme il est un peu atypique par rapport à votre gamme) ?

Je ne vois pas le rapport avec les éboueurs. Ton boulot est en rapport avec les poubelles ? Tu es DRH éboueurs ? Parenthèse, les éboueurs bossent 18h/semaine à Marseille je crois, tu bosses 5h par semaine ?
Quand tu lis un livre, tous les mots que tu lis ont été écrits par l’auteur. Donc oui, il fait une grosse grosse partie du boulot. Il ne fait pas tout, mais c’est lui qui est le moins payé, c’est tout de même étrange.
Les petits agriculteurs ont le même problème que les petits auteurs, d’ailleurs.

Toujours difficile de définir quel métier est plus dur qu’un autre, je réfléchirai plus en « valeur ajoutée » mais ce n’est pas forcement plus facile et très subjectif comme notion.

Vous ne voulez pas ouvrir un autre fil ?

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