D’après certains éditeurs, la science fiction (ou tout ce qui y est assimilé : space op, cyberpunk, anticipation …) est un thème difficile à vendre … pour le grand public (et non pas pour des geeks comme nous).
Du coup, balancer une DA un peu enfantine permet de ne pas faire fuir trop vite le grand public.
Ayant l’appli depuis un petit moment, j’avais trouvé fun le jeu et j’hésitais à le prendre en physique un jour mais dans une version abordable, accessible et rapide parce que ce sera pour sortir en famille/grand public en mode casu. Donc cette nouvelle édition pourrait convenir à mes attentes.
Merci pour l’info, étant un fan absolu de SF depuis toujours, je n’y avais jamais pensé sous cet angle pour le monde ludique.
En même temps, c’est sans doute dans la suite logique de la « mainstreamisaiton » plus générale de la SF et qui se traduit par la multiplication de productions sur tous supports et dont nombre d’avatars hérissent le poil d’un vieux de la vieille comme moi !
@Charbo75 Au sujet des goûts et couleurs, je suis tout à fait d’accord avec toi. Mais si on reste sur le cas de Factory Funner, il faut tout de même avouer que la version originale est graphiquement plus originale. Après on aime ou pas certes, mais la seconde fait dans le consensuel mou, c’est dommage.
Don Lopertuis, plus que con que vieux ou l’inverse ?
Après je te dis ça suite à plusieurs retours d’éditeurs (Matagot notamment et peut être Origames ou je ne sais plus qui) lorsque je leurs avais soumis l’un de mes protos sur un thème space op.
Mais peut être que leur justification « la SF est difficile à vendre » était une façon polie de me dire qu’ils n’étaient tout simplement pas intéressés par mon jeu
Pourtant nous avons quelques pères de la SF en France. Mais j’avais lu que les anglo-saxons étaient plutôt portés sur la SF avec une vision négative de l’avenir et de la technique là où, Jules Verne en tête, « l’école » français était plutôt dans une visée enthousiaste de notre futur.
Bon j’en sais pas plus et préfère clore la parenthèse avant de dire des conneries mais en effet la SF et les français, ça semble être une longue histoire de « je t’aime moi non plus »
Nous avons certes quelques pères de la SF, mais le problème est que c’est un genre qui a toujours souffert d’un mépris littéraire et culturel bien plus marqué en France qu’ailleurs. L’exemple de Jules Verne est édifiant à ce sujet, longtemps considéré chez nous comme un auteur de romans de jeunesse… Seules quelques oeuvres ont réussi à trouver grâce aux yeux de cette intelligentsia élitiste, essentiellement celles à très forte connotation politique, comme 1984 ou Le meilleur des mondes.
C’est ce qui explique également que les auteurs de SF française des années 60-80 ont souvent donné dans une SF très cérébrale, parfois indigeste : il s’agissait de montrer que le genre pouvait tout autant faire réfléchir que les autres. On est donc passé à côté de pans entiers du genre qui ont prospéré ailleurs, comme aux USA ou au Japon.
Cela a bien changé et nos générations bercées dès l’enfance par la SF made in America ou made in Japan y sont clairement pour quelque chose. Devenus adultes, on a continué à adhérer au genre, même si je me souviens encore du sourire narquois de copains/copines étudiants lorsqu’ils voyaient certaines de mes lectures…
Le genre a aujourd’hui bien plus le vent en poupe, à la fois boosté par le jeu vidéo, par l’animation japonaise, par les séries. Et paradoxalement, je trouve notre SF nationale finalement rafraîchissante aujourd’hui, justement du fait de cette pédanterie. Car à être restée longtemps cantonnée dans un style un peu hermétique, loin des projecteurs à l’inverse des USA, notre patte y a gagné une originalité et une créativité qu’on ne retrouve pas dans la SF américaine plus mainstream. Un vivier littéraire mais qui ne se concrétise pas en termes cinématographiques et c’est vraiment dommage. Parce que si on doit compter sur cet étron de Luc Besson pour incarner la SF au cinéma français, on n’a pas fini de produire des bouses.
Puis, chose importante, les extensions parues sont dans le design de l’ancienne version, et donc, incompatibles avec la nouvelle.
Ca, ça compte, Môssieu…
Fait hier mes quatre premières parties de ce même jeu, c’est bien brise-neurones, j’ai pas dépassé les 33 points à chacune des parties !
Pour Galaxy, on verra, j’espère que ça n’est pas trop similaire.
Je suis assez d’accord avec ce que vous dites sur la SF, même si j’ai plutôt un faible pour des semi-vieilleries (je pense à Barjaval en particulier).
Pour en revenir à Galaxy Trucker, il y a chez Shut up and Sit down un live play de la nouvelle version (avec enfants, donc la version basique un voyage) suivi d’une comparaison du matos avant/après.
Pour l’instant je suis très convaincu par ce que je vois :
plus petite boîte, prix contenu
d’après ce qui est montré, je n’ai pas remarqué de perte en gameplay (on a toujours 3 vaisseaux, quasi les mêmes qu’avant)
tuiles plutôt plus lisibles, dessinées au lieu du rendu un peu vieillot des précédentes
ranafout des extensions, j’en achète jamais, et quand j’en achète elles prennent la poussière !
Alors, dans le cas général je suis plutôt d’accord avec toi, mais dans le cas particulier de Galaxy Trucker non.
Le jeu de base devient vraiment trop simple quand on commence à être habitué et perd de son fun si tous les vaisseaux arrivent absolument intacts à la fin du voyage. Les extensions rajoutent un peu de challenge (surtout parce qu’en fait ça dilue les pièces en enlevant les biens et en rajoutant des meh et du coup ça demande plus d’adaptation).
Par contre c’est quasi-impossible d’intégrer les extensions avec des nouveaux joueurs (du coup le propriétaire de la boîte va les écraser en leur piquant toutes les bonnes pièces, en construisant un vaisseau parfait et pendant qu’eux vont construire un truc bancale qui n’arrivera même pas au bout du voyage et seront dégoutés).
Bref, les extensions c’est une question compliquée dans le cadre de ce jeu.
Pas de changements bouleversants, y a pas de texte (sur épidémie et sabotage par exemple (ce dernier n’est pas forcément très clair en icônes)).
Pas d’ordre sur les météorites.
Les météorites sont évaluées dans le sens de lecture, de gauche à droite et de haut en bas (certes, pour celle qui est juste en-dessous du milieu c’est pas évident).
Quelques oublis de ma part :
J’avais zappé le vaisseau 3A, celui-là est passé à la trappe.
On a des plateaux différents selon le voyage qui intègrent le positionnement initial des vaisseaux (et permettent un espacement irrégulier, grosse prime au premier), les récompenses et la composition des paquets de cartes).
J’ai jamais pu l’essayer, et j’avoue qu’il me questionne : il est bon dans quelle configuration? que vaut le solo ? et la question qui tue : on pioche des tuiles un peu a la va comme je te pousse, on pioche des cartes qui nous tombent dessus, ça jette des dés… le hasard est-il dominant dans ce jeu ? ou avons-nous le controle ?
Moi je le trouve bon dans toute les config (2 à 4 joueurs). J’ai jamais testé le solo.
Le hasard est en fait assez peu présent contrairement à ce qu’on pourrait croire. C’est vraiment l’expérience qui joue après quelques parties. Il y a vraiment une forte courbe d’apprentissage : les newbies se feront systématiquement atomisés (en plus c’est dans le thème) face à des joueurs aguerris.
Mais le jeu est très fun donc ça passe bien je trouve : c’est marrant de construire son vaisseau de bric et de broc et de le voir se faire désintégrer petit à petit au fil de la course. Et la course suivante on essai de faire mieux !
@Romn pourras t’en dire plus en tant que constructeur de vaisseaux spécialisé !
Pour les tokens gris je pense que Romn parle plutôt des patatoïdes dans le coin en haut à gauche. On dirait des pouvoirs individuels (ils ont tous une petite icône différente dans un coin).
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