Planet Unknown - par Adams Apple Games - livraison avril 2024

la blague quand tu veux le jeu tout en dessous :rofl:

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Z’avez pas fini, bande de coquin xD

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J’ai écrit un retour sur Planet Unknown. Oui, j’aime poser des pavés ici et là sur le forum, si ça pose problème n’hésitez à le souligner, je réfléchirai à un autre format :slight_smile:

[Avis sur Planet Unknown]

Année 2128. Notre planète est à cours de ressource. Nous avons qu’un seul espoir : coloniser une autre planète, afin qu’elle puisse accueillir la vie humaine. Je regarde la liste des sociétés candidates à ce projet aussi fou que vital ; je regarde les planètes pouvant être colonisées ; elles sont toutes marquées du sceau de l’étrangeté. Pire, de celui de l’inconnu.

:game_die: Kesako ?
Voici le pitch un tantinet dramatisé que propose Planet Unknown. Kickstarter à succès, localisé en France par Origames, adapté sur BGA depuis peu, le jeu nous propose d’incarner une corporation dont le but sera de terraformer une planète (ça ne vous rappelle rien ?). Seulement voilà, chacun jouera évidemment sa corporation, mais aussi jouera seulement sur sa planète. L’interraction se fait d’une façon originale que j’explicite juste après.

:game_die: Comment on y joue ?
À tour de rôle les joueurs vont incarner le commandant. Son rôle sera de faire tourner le S.U.S.A.N au centre de la table. Il s’agit en fait d’un « Lazy Susan », un plateau tournant utilisé généralement dans des activités plus culinaires.

Sur ce plateau des bouts de terrain sont présents ; il s’agit de polyominos. Après le choix du commandant effectué, tous les joueurs devront choisir simultanément un polyomino et le placer sur sa planète en respectant les règles classiques du genre.

Bien sûr, différents types de terrain existent, il possède tous au moins une ressource ; pour chacune de ses ressources il sera possible de faire évoluer sa corpo sur 5 axes distincts, rapportant des points de victoire mais aussi des technologies améliorant notre performance.

Ce petit manège continue jusqu’à qu’un des joueurs ne puisse plus terraformer. On compte les points, et voilà tout.

Voilà pour une présentation grossière des mécaniques. Envolons-nous maintenant vers l’essentiel du sujet.

:game_die: Est-ce bien ?
:joystick:DA
Avant de nous faire voyager dans l’espace, Planet Unknown nous fait voyager dans le temps. J’aimerai vous ramener à l’époque où Hollywood a voulu laisser tomber le latex pour de l’image de synthèse sans que cette dernière ne soit réellement au point.

C’est exactement ce que nous propose le jeu ; le plus gros de la direction artistique s’exprimant au travers du design des planètes, ce dernier nous balance de la CGI sorti droit d’un PC de 2008. Mais est-ce que c’est moche pour autant ? Peut-être un peu, mais on ne peut pas dire que cela manque de personnalité ; si on est un tant soit peu sensible au kitsch rétro, alors le jeu nous parlera sans mal. Sinon, il faudra se concentrer sur ses mécaniques.

:joystick:Mécaniques
La première fois que j’ai abordé le livre de règles, je me suis : « c’est tout » ? Ce qui peut être le signe d’une qualité et d’un défaut.

Une qualité dans le sens où nous sommes face à un ensemble de règles très accessible : on fait tourner le S.U.S.A.N, on place une tuile, on passe au tour d’après.

Un défaut dans le sens où cela peut être le signe d’un manque de profondeur. Des choix tactiques et stratégiques importants peuvent-ils se cacher dans toute cette simplicité ?

Comme c’est souvent le cas, la réponse me semble ambivalente. Il y a d’un côté une véritable stratégie du placement. Une partie importante du scoring provient du fait que notre planète se doit d’être bien remplie ; et à chaque tour, nous devons choisir entre un petit polyomino et un grand polyomino. Ces derniers recouvrent logiquement plus de surface, mais l’excentricité de leur forme favorise l’apparition de « trou » dans notre terraformation. Les petits polyominos présentent une dynamique inverse.

À cet enjeu, on rajoute celui de la ressource : on cherchera souvent à maximiser certains axes de développement pour générer le maximum de point.

À ce deuxième enjeu, on en rajoute un troisième : certaines tuiles présentent un impact de météorite sur lequel il faudra placer une météorite, ce qui empêche de scorer sur la ligne et la colonne où elle est présente. Ce à quoi il faut rajouter que récupérer des météorites, c’est aussi une forme de scoring…

Donc en réalité, malgré le minime de notre choix (entre deux polyominos), il faudra composer avec de multiples contraintes afin de faire évoluer notre jeu dans la direction souhaitée. Choix d’autant plus impactant lorsque nous sommes le commandant ; notre choix peut alors se porter sur tout le plateau, en même temps que l’on peut imposer des choix un peu pourris au copain.

Le jeu trouve une efficacité mécanique et son dynamisme dans ces détails d’implémentation. Il reste que je suis encore partagé sur le grand écart opéré par le jeu entre l’importance du choix du bon polyomino et la faible latitude que nous avons pour ce faire. À voir si la contrainte se vit encore bien avec le temps.

À cela, je rajoute que la nature du terrain en elle-même à une importance limitée. J’aurai aimé avoir plus de scoring relative à la forme ou à la taille du type de terrain, comme c’est souvent le cas sur les jeux de placement de tuiles. Ce scoring est présent dans PU, mais de façon minoritaire sur des objectifs présents aléatoirement.

Un dernier détail notable sur les mécaniques, c’est le manque d’interaction ; la seule façon d’impacter les adversaires c’est sur la sélection du S.U.S.A.N lors de la première phase du tour. Pour le reste nous sommes sur une course très indirecte. Pour compenser cela, le jeu propose un système d’objectif partagé, symbolisant une compétition qui se fait avec nos voisins de table. Ce n’est pas trop mal pensé, même si des interactions inopinés avec nos adversaires auraient sans doute un peu plus dynamisé la partie.

:joystick:Rejouabilité
Je pense que j’ai assez tourné autour du pot ; au delà se sa mécanique, le cœur du jeu est sa modularité qui instille une très grande rejouabilité.

La version standard offre 7 planètes différentes, qu’il est possible de combiner avec 7 corporations différentes. Avec la version deluxe, on passe ces deux valeurs à 13 et 9.

Les planètes changent la façon avec laquelle nous allons appréhender le placement des tuiles en rajoutant des contraintes plus ou moins forte : il faudra composer avec des cratères immenses, des courants électriques, et même avec un trou noir en plein milieu. Les créateurs ont laissé ici libre cours à leur créativité, quitte à ignorer les lois de la physique (juste un peu).

À cela se combine les corporations proposant un gameplay très asymétrique. La différence entre deux société se fait bien sentir, elles procurent toutes des sensations très différentes. Apprendre les spécificités de chacune d’entre elle, mais c’est là la pierre angulaire du jeu.

C’est très certainement sur cette facette que l’œuvre trouve sa plus grande réussite. Mais qui dit asymétrie dit aussi équilibrage. Et là dessus je n’ai pas encore assez joué pour déterminer si toutes les combinaisons planète / corporation se valent, même si les compétences différent tellement qu’il serait étonnant de ne pas voir une méta se dessiner à un moment donnée.

:joystick:Matériel
Je suis l’heureux possesseur de la version Deluxe, le matériel est propre, les plateaux joueurs en triple couche sont aisés à manipuler. Néanmoins des problèmes de fabrication sont souvent soulevés, que cela soit la version originale ou la localisation d’Origame. Il semblerait que la boite soit très légèrement trop petite pour contenir convenable le S.U.S.A.N.

Il est aussi à noter, pour le plus grand malheur des plus verticalistes d’entre-nous, que le plateau ne maintient pas les polyominos en place. Pour se rattraper, un couvercle est offert aux backers de l’extension. Cela reste un oubli que l’on pardonnera ou non, en fonction de la façon avec laquelle on range nos jeux.

:joystick:Solo
Je vais conclure par le solo, qui reprend l’essentiel de ce qui a déjà été dit. La partie se termine en arrivant au bout d’une pioche évènement confectionné pour la partie; contenant des évènements de différentes difficultés. En fonction de la nature de cette pioche, il faudra effectuer un certain nombre de points pour réussir la partie.

Le S.U.S.A.N lui, se contentera de tourner d’un degré à chaque tour. Il faudra donc composer avec ce que le hasard a à nous proposer.

On retrouve l’essentiel du plaisir du multijoueur, qui de toutes les manières est lui-même très solitaire. Un esprit mieux construit que le mien pourrait même le percevoir comme un casse-tête, dans le sens où il est alors possible de voir 5 coups en avance ce que le jeu va nous mettre en face. Cela fonctionne et nous motive à tester la pléthore de combinaisons possibles.

:game_die: En résumé ?
Je n’ai pas ressenti un coup de cœur incroyable pour Planet Unknown. En une phrase, le jeu repose sur une base mécanique solide dont la rejouabilité passe grandement par sa belle asymétrie. En un mot, le jeu est plaisant. Pourtant en y jouant, j’ai plus l’impression de visiter le Futuroscope que d’affronter les dangers de l’espace. N’y voyez pas un jugement de valeur, mais plus un avertissement sur la dimension à donner au jeu dans vos attentes.

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La vrai question est où je vais jouer ce soir ??? @damsrpg t’as intérêt à tout bien ranger :slight_smile:

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Ha bah du coup, j’ai vu le même post sur FB :stuck_out_tongue:

Ra mais non. Tu es partout :stuck_out_tongue:

Perso c’est un coup de cœur ce jeu depuis plusieurs années :smiling_face_with_three_hearts:

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Pouvez vous me dire svp jusqu’à quand est l’engagement tardif? Je n’arrive pas à trouver l’info sur gamefound

Bonjour,
J’ai pu voir le jeu dans un festival, et à défaut d’y jouer, j’ai demandé leur ressenti aux gens qui l’essayaient : ils ont tous dit qu’il était super sympa.
Du coup j’hésite à l’acheter. Y’avait-il des exclus lors du financement participatif ? Ou le jeu est le même si on prend la version du commerce ?
Merci !

En commerce, tu auras la retail.
Lors du financement, il y avait des exclus dont ± la moitié des planètes en plus et des pions en bois de mémoire.

Limited Deluxe Edition:

  • +2 corporations (Makeshift, Flux)
  • +6 planets (Charybdis, Cerberus, Lacuna, Ka’ax, Oblivion, Pajitnov)
  • Larger wooden commander token and +1 wooden token for flux corporation
  • Gametrayz for all components (2 lids and 2 trays).

OK merci.

Bah du coup, les gens qui ont reçu la Deluxe et qui ont été déçus, n’hésitez pas à me MP si vous pensez revendre ! :sweat_smile:

Ce que je comprends surtout c’est le plateau triple couche non disponible en retail, ça doit bien être galère de jouer avec une feuille cartonné pour bouger ses cubes ressources dessus

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Perso j’ai pris le KS2 en preco sur un site Belge (jeu de base + extenion).
J’ai même eu 10% vu qu’au dessus de 100 euros.
Mais bon, j’habite en Belgique donc les FDP sont moins impactant pour moi.

ci si jamais :

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J’ai trouvé le jeu assez addictif pour 3 raisons:
Pas d’équivalent dans ma ludothèque : du polyomino. On se fiche de savoir que c’est dans l’espace, la surcouche SF n’a que peu d’impact. On aurait pu faire la même chose avec le contexte du développement économique dans la Creuse (bon, oui, avec beaucoup plus d’espaces vides ou de cratères). On finit vite par optimiser la taille de ses pièces en projection de la fin de partie.
• Le jeu est simple à jouer : on peut embarquer n’importe qui avec des règles qui se comprennent en 10 mn, au cours d’une partie test.
• Les parties sont très courtes : solo, c’est 30 mn. A plusieurs, on joue en simultané et c’est donc aussi très rapide. C’est la contrepartie positive du manque d’interaction évoqué plus haut, qui fait que l’on joue librement son plateau sans dépendre des autres une fois que SUSAN est en place. Cerise sur le vortex : même le calcul des points est très simple.

Du coup, on se retrouve a faire plusieurs parties parce qu’elles sont rapides et donnent l’impression de pouvoir s’améliorer à chaque tour. Et la rejouabilité est prometteuse avec des variétés de planètes et plateaux asymétriques.

Au final, la sensation d’avoir joué à un jeu « un peu » expert en mode familial.

Allez, quelques réserves quand même :
• Le brassage des pièces à remettre dans SUSAN est un peu pénible
• Pas de couvercle : tout à replacer à chaque ouverture de boite
• Un solo un peu mécanique (mais qui fonctionne bien)

Bref, une bonne pioche pour moi.

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Dans sa vidéo, Vincent (de Vincent et Mister Lou) pensait utiliser du cellophane. Cela me semble pas idiot comme solution provisoire.

J’ai essayé, mais ça ne tient pas car la forme est bombée. Et au final, on peut finir par abimer le plateau tournant plastique.
J’ai aussi pensé à ça:


Mais le mouton, ça ne va pas avec le thème espace.
:stuck_out_tongue_winking_eye:

J’attends plutôt le couvercle du KS extension, du coup.

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J’avoue de pas comprendre votre problème.
J’ai mis les feuilles de carton dépunchées sous le tray et en mettant la règle sur Susan, j’ai absolument rien qui se barre que se soit en verticale, horizontale ou à l’envers.

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Ah mais moi je n’ai aucun problème vu que je n’ai pas le jeu.
J’essaie juste de faire avancer le scmilimiliblick

Sans titre

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Après quelques parties de Planet Unknown, j’aurais quelques questions sur certains objectifs privés, je n’ai pas trouvé de FAQ ou autre pour y répondre (j’ai peut-être mal cherché…) :

Pour les objectifs privés disant de faire une certaine taille de zone du même type (style 25 en Tech), est ce que c’est strictement 25 ou cela peut dépasser sur les côtés ?

Dans le même style, Pour les objectifs privés disant d’avoir une zone de contenant X éléments du même type (style 6 Biomasses), est ce que c’est strictement 6 ou c’est 6+ ?

Merci d’avance de vos réponses

Salutations ludiques
Lionel

Moi j’ai toujours joué au minimum X