Quel type de backer êtes-vous ? *le quizz de l'été* (hum)

En un mot ou une expression. Et un développement si vous le sentez.

Non, je ne fais pas d’étude sociologique que je vais ensuite revendre pour des millions de pétrodollars en Inde (merde, grilled)

Alors pourquoi ce sujet ?
Parce qu’un dimanche soir d’été, après beaucoup de drama dans divers sujets du coin, j’ai atterri de fil en aiguille sur un vieux sujet d’ailleurs. Sujet qui a été transformé en pataugeoire à caca, aussi fûmante que mes réactions en le lisant.
Donc j’exorcise ici :smiley:

Alors je me prête à l’exercice : j’investis à court terme.
Je prête des sous à un porteur de projet qui me plaît (le projet, pas le porteur… quoi que ?) pour qu’il puisse le réaliser, mais en retour, j’attends de l’information saine et transparente au possible sur la vie de mon investissement.
Que la contrepartie, JdP en l’occurrence, me soit envoyée ou pas (jamais à l’abri d’un couac en ce monde) ou que ce soit une bouse, c’est -très- important mais pas essentiel à mon sens. Ça fait mal au cul hein, faut pas rêver, mais ça ne m’empêchera pas obligatoirement de ré-investir pour le même gus. Et que je reçoive un produit beau, bien réalisé, bien pensé, ben ça ne voudra pas forcément dire que j’investirai à nouveau chez le même gus.
C’est juste « probable » si le gus en question ne m’a pas donné l’impression de se foutre de ma gueule en long, en large et en diagonale.
Et aparté : là où ça devient compliqué pour moi c’est d’être malgré moi assimilée à une communauté qui des fois m’hérisse ou m’abasourdit.

Du coup, je me dis que ce sujet pourra peut-être m’aider (ou en aider d’autres) à voir que les backers sont des personnes différentes qui ne peuvent pas être mises dans un même sac, qui peuvent donc réagir différement aussi face à telle information ou tel développement d’un projet.
Et pas forcément l’accepter avec amour et nounoursification, mais au moins l’envisager.

Bref, fin de la tartine, à vot’ bon coeur les quizzeurs !

edit : merci Thierry ! mon GPS interne a pas encore enregistré toutes les ruelles du coin :mrgreen:

Je te déplace dans Discussions, tu auras sans doute plus de réponses :wink:

je ne répond pas pour l’instant mais c’est une vaste question. Et pas inintéressante en effet (d’ailleurs, réflexion en passant, ça aurait bien sa place dans les signatures des auteurs d’articles…)

Là j’avoue que tu marque un point, les racourci donné ici ou ailleurs m’hérisse le poil également. Ca me fais vraiment chier les caricatures des backers vilains et des gentils auteurs enfin bref ce genre de truc donc je suis un backers passionné qui aime le partage et pas seulement matériel… J’essai de garder du recul c’est dernier temps par contre. Ca fait du bien pour se rendre compte des choses…

Je ne sais pas trop quel backer je suis, je dirais opportuniste.
Je pledge pour deux raisons:

  • la principale: je ne suis pas convaincu par la majorité des jeux qui sortent en ce moment, beaucoup de kubenbois, peu thématiques, des jeux souvent très superficiels, calibrés pour être joué trois fois avant de passer au suivant. Bref, ça ne me correspond pas. KS propose souvent des jeux différents.

  • la seconde raison: Les jeux et les frais de ports sont très chers dans/vers mon île, hors souvent KS me permet d’avoir des jeux avec un prix fdping très correct (pas à chaque fois, et perso je ne pledge pas un jeu dont les frais de port représente plus de 45% de la valeur de base du pledge).

Y avait pas déjà un sujet comme ça ? Il me semble avoir déjà raconté ça.

Moi, je m’en fous des communautés, je suis hfrien.

Comme thierry je répondrais plus tard… va falloir rédiger (préparez vous au gros pavé a mon avis :slight_smile: )

Pas le temps de répondre et pas sûr d’avoir le temps avant de partir en vacances demain. Je vais essayer de trouver 5 minutes.

[quote quote=84997]Comme thierry je répondrais plus tard… va falloir rédiger (préparez vous au gros pavé a mon avis :slightly_smiling_face: )

[/quote]

La demoiselle vous a dit quelques lignes.

Je suis 2 types de backers :
-le « passionné » : celui qui va dégoter le petit projet qui lui tient à cœur même s’il a peu de succès et que si le porteur de projet réussit à le captiver restera dans la barque quasi quoi qu’il arrive
-le « bon affaire » : dû kilos rentables je prends si le jeu me semble Bon : Conan (qui aurait pu être cité aussi dans la premiere catégorie il y a quelques mois encore) ou tout CMon. J’aime les jeux à figurines et je m’en cache pas ét si le concept me plait ét que je sais qu’en retail le jeu ne possédera pas autant ni au même prix je saute facilement dans le navire (lire le topic quel completiste êtes vous!).

Par contre je suis plutot du genre rancunier, une grosse pétouille et la Confiance peut vite s’en aller.

« Kickstarter c’est une énorme boutique où les choix sont parfois des choix du cœur. » (jfmagic16, 1/8/2016)

Ex (j’espère) compulsif :smiley:

J’essaie de m’arrêter vue la quantité de jeux que j’ai maintenant à la maison et qui ne sortent jamais (et encore, j’en ai 3 fois moins que certaines connaissances).
Mais y’a toujours ce petit projet ou pledge groupé qui traîne dans un coin… Gnééééé xD

Alors j’essaye etre du genre « réfléchis »

Par réfléchis j’entends que je ne pledge que des jeux qui comble des trous dans ma ludothèque en type de gameplay.

Le probleme pour moi c’est que KS fonctionne un peu, je trouve, comme un casino: l’impression de gagner via les SG donne une furieuse envie de participer la ou on en as pas vraiment besoin.

Pas vraiment completiste, j’ai tendance à accorder ENORMEMENT d’importance à la thematique et de plus en plus à la tenu de la d’une campagne intéressante.

Vaste question.

Difficile de définir mon type de pledger. Je m’autorise toutes les postures en fonction de ce que sollicite ou affiche le porteur du projet. Mais clairement, j’essaie de rationaliser un maximum. Et mes attentes vont de plus en plus avec la posture.

Sur les jeux de sociétés, il faut que je puisse sortir le jeu régulièrement. Il est donc nécessaire d’avoir en premier lieu une mécanique et une thématique qui m’inspire ainsi que les personnes avec qui je joue.

Ensuite, je me considère tout à la fois investisseur et client.

Investisseur parce que je réalise l’avance de trésorerie à la place d’un banquier. (que cette avance soit atomisée entre les backers plutôt que celle d’un investisseur unique n’a aucune incidence sur mon niveau d’attente. Cela renvoie simplement à l’expérience différente du backer vs celle du porteur du projet)

Client parce que au final, je contribue à la production d’un jeu dans lequel je fonde des espoirs et dont j’attends une plus-value pour ma ludothèque.

 

Ensuite, on a 2 approches. Soit il s’agit d’un projet d’un éditeur avec peu d’expérience et/ou auto édition, auquel cas, le curseur investisseur est plus mis en avant, sinon, s’il s’agit d’un éditeur établi, ou dont les membres ont de l’expérience dans l’édition, je mettrai plus en avant le coté client. Certaines boites, à cet effet, revendiquent clairement la pré-commande

(Apparté : Elles le revendiquent clairement comme CMON, Monolith à une époque, ou ne l’assume pas totalement comme Asyncron, selon ma perception. Mais moi, backer, je trouve légitime de me considérer comme client parce qu’un des argument de pledge vient entre autre du capital maitrise /sérieux que je perçois du porteur.)

Le vrais critères de décision, en définitive, après l’intérêt du jeu, c’est celui de ma perception des risques et mon acceptation de ceux-ci.

Pour les projets où la partie investisseur/mécène prend le dessus dans ma perception, j’aurais tendance à être strict sur les questions de gameplay et je le contrôle systématiquement par la règle du jeu avant le pledge (et si possible en demandant l’avis de ma femme, pour savoir si nous jouerons au jeu), et j’accepte plus facilement un risque sur le processus d’édition dans la mesure où le porteur est transparent dans sa comm sur ce sujet. Sur ce point, la teneur des échanges pré-phase de financement et pendant de la part du porteur, sont un bon indice de ce que sera la suite où la comm sera plus rare. Par exemple, à ce niveau, le projet Bullfrogs, mis en avant par Thierry en son temps ressemble bien à ce que j’attends.

Enfin sur les autres types de projets, j’essaie de mettre un curseur le plus inter subjectif possible sur les différents domaines (gameplay, processus d’édition et de production, communication, et posture de la boite) .

Sur le gameplay, la même règle que sur les petits projets.

Sur le processus d’édition et de production : je finance l’avance de trésorerie de professionnels. J’attends un retour de professionnels, quelque soit leur passion dans le développement. Un des éléments du choix tient aussi au capital immatériel dont jouis la société, et le sérieux qui y est associé. Donc je suis très attentifs, sur le passif des boites sur les processus d’édition et la façons dont sont gérées les problématiques qui émergent en cours de projet. KS propose à ce niveau un retour qui devient très intéressant. Par exemple pour moi, une coproduction Asyncron/AG, ce n’est plus possible sur KS. Je ne sais pas qui dirige ni comment sont gérés les processus d’édition. Ce manque de clarté est rédhibitoire pour me positionner et donc pour financer à ce stade de l’édition.

La posture de la boite est importante aussi pour moi. Plus les éléments de choix, sont visibles, plus je peux me positionner par rapport à eux. Par exemple TMG, jusqu’à récemment, me permettait de savoir clairement que leurs jeux ne seraient dispos que sur KS. Là, il viennent de brouiller le message avec la commercialisation en boutique. Leur nouvelle posture m’invite sérieusement à réfléchir.

Enfin, le point essentiel, c’est la communication de la part de l’institution qui me sollicite (même si certaines préfèrent visiblement choisir leurs soutien (Asyncron et récemment Monomith, elles le font sur un espace public sans contrôle des motivations et exigences, donc elle acceptent de fait tous les profils et attentes associées).

La communication est essentielle car c’est elle qui permet de garder ma confiance. Tous les pros font des erreurs. Pour moi, ceux qui ne les assument pas ne sont pas pros. Et donc me font courir un risque que je n’accepte pas de prendre en terme d’avance de trésorerie. Et je dois admettre que cet aspect est le plus dur à quantifier dans mon analyse car : c’est celui sur lequel de gros progrès ou dégradations peuvent être faits en quelques instants, j’y investit une part importante d’affect qui biaise toutes mes autres analyses.

 

En résumé, je suis un pledgeur plutôt rationnel, à partir du moment où le jeu sortira à la maison. (merci à mon épouse pour ses avis.)

A partir du moment où le jeune plait, je fais une étude des risques que je perçois, (j’ai mon tableau d’analyse) et je prends la décision en fonction du résultats, et de ce que j’accepte. (Par exemple Conan, gros biais affectif dans la prise de décision, qui fait que j’ai accepté, en raison du premier KS et de la courbe d’apprentissage de la boite d’accepter plus de risques sur le process de production.

 

 

 

Wah la vache ! Merci pour les retours. Je vois déjà que y’a pas mal de « profils » différents…
Petit résumé, que j’essayerai de tenir à jour :

  • opportuniste
  • passionné - bonne affaire-iseur (ouais, je sèche... économe ?)
  • compulsif
  • réfléchi - diversifié
  • investisseur - client
[edit 03/08 : plus y'a de réponses plus je vois bien que c'est pas possible de résumer un backer en une seule formule magique (oyez oyez, chers créateurs et éditeurs de projets !). Du coup, je vous laisse lire les messages en détail : oui y'a des pavés, oui y'a des personnalités très très multiples, mais ça fait un patchwork très coloré.]

Pour l’instant, je trouve assez rassurant de pas avoir vu de « cheerleader » -ou approchant- dans vos commentaires. C’est une des personnalités du backer que j’apprécie le moins. Après, personne n’est à l’abri j’imagine : un projet qui nous toucherait particulièrement et PAN on se retrouve avec des pompom’s dans les mains sans s’en rendre compte (j’touche du bois, j’aurais l’air vraiment con avec des plumeaux au bout des bras)

Une phrase que j’ai lu qui m’avait particulièrement plu sur ce statut particulier (je sais plus où, ni qui) et qui ressemblait en gros à : Un KS, c’est pas non plus une oeuvre caritative, on n’est pas obligé de faire des courbettes à outrance au créateur et on a notre mot à dire.

Et ce qui résonne chez moi par rapport au ressenti de nikodeme, c’est la part investissement, ce côté « aider les p’tits ». Pas du tout le côté client : je vais pas essayer de négocier ou d’influer, c’est pas mon projet ni mon produit. Mais ça n’empêchera pas un commentaire sur ce qui me plait ou pas, ni de poser des questions.
A vous les studios. :wink:

Passionné et économe ne vont pas vraiment ensemble pour faire tes catégories.

[quote quote=85194]


passionné – bonne affaire-iseur (ouais, je sèche… économe ?)

Passionné et économe ne vont pas vraiment ensemble pour faire tes catégories.

[/quote]

Je crois qu’elle a fusionné mes 2 côtés de pledgeurs :slight_smile:

Oui j’avais vu, les termes ne vont pas dans la même catégorie mais les Backers ne sont pas forcément cantonné à une seule catégorie, tout comme toi :wink:

Je n’ai pas un gros budget jeux alors je pledge peu (une 10aine de projets en 3 ans) mais je regarde tout ce qui se fait pour découvrir un maximum de choses.

J’ai à peu près la même démarche entre un projet participatif ou un jeu publié de façon classique : je m’informe beaucoup, un PnP ou des vidéos d’explication et de gameplay nombreuses sont un gros atout, je prend quelques jours pour bien réfléchir. Un mauvais casting est chèrement payé par rapport à mon budget.

Je sélectionne les projets intéressants pour moi et qui ne feraient pas doublon avec ma « maigre » ludothèque (d’une 30aine de jeux), je pèse le pour et le contre par rapport au prix, aux langues disponibles, aux chances de sortir le jeu et qu’il plaise lors de mes différentes occasion d’y jouer, ainsi qu’il se singularise par rapports aux achats de mes amis (dont certains sont de gros acheteurs).

Je tient à ce que le financement participatif apporte quelque chose par rapport à l’édition classique : dernièrement, par exemple, je n’ai pas pledgé Hero Realms parce que le jeu pourrait sortir tel quel en boutique. Je pledge quand la disponibilité serait autrement compliqué ou à prix prohibitifs (les jeux Valeria, le PnP de BattleCON…), quand l’aspect éditorial nécessite une validation (Conan n’aurait pas été dans sa version littéraire en sortie boutique pure, le livre-jeux Couleuvres & Gestapo aurait été un sacré pari sans financement participatif…) ou quand j’ai un coup de coeur et que les SG valent le coût (Among the Stars, Valeria, Conan…).

Bref, un mélange de recherche de bon jeux, d’axe éditoriaux impossibles sans financement participatif et d’économies par rapport à un achat après sortie boutique.

Pour moi, le plus grand intérêt c’est de permettre de libérer la créativité et les envies en les faisant valider (ou non) par le public au lieu de faire face à la rationalisation du traitement d’un jeu par un éditeur habitué aux contraintes de son circuit habituel.

Mais pas que.

Voilà :slight_smile:

Alors :

  • Impulsif repenti : j'ai pledgé ma première fois sur une vraie pulsion : Conan. Mais au vu des sommes à investir, il faut quand même un brin de réflexion. "Ai-je besoin de ses add-ons ? Non ? Alors je ne les prends pas". Le all-in va devenir rare. Mais ça reste difficile sur certain projet. Très difficile...
  • Figuriniste compulsif : tout projet avec figurines est un piège. Et je tombe si facilement dedans.
  • Sociopathe : je me méfie des communautés, des groupes et de leur dynamique. Je reste en retrait de ce genre de chose. Par contre, le ressenti général de cette communauté vis à vis du projet reste important puisqu'il va me donner des pistes de réflexion pour savoir si le projet est intéressant pour moi ou non.
  • Pas économe pour un sou : je m'effraye moi-même de l'argent que je peux mettre dans le participatif. Le prix n'est donc pas forcément un frein. D'où une réflexion plus intense sur l'intérêt du projet pour moi.
C'est ce qui me vient à l'esprit, là, comme ça.

Complexe mais en 2 lignes :

  • ce qui devrait être l'essence du participatif est secondaire à mes yeux et plus souvent, je considère la chose un peu comme une précommande
  • néanmoins, je vais aimer soutenir sur un détail du projet ou de l'auteur qui me plait (petit jeune kinenveu, projet qui ne verrait vraiment pas le jour sans participatif, etc.) ou au contraire le fuir pour d'autres détails (grosse licence, gros éditeur, etc.)

Ambivalent

Je fais du KS pour une parmi deux raisons:

  • soit pour faire partie d'une aventure. Le jeu a l'air intéressant, les porteurs communiquent bien et me donnent envie de participer à la création de LEUR bébé. La plupart des projets que je backe
  • Soit parce qu'il y a une tonne de SG. Là, je met quasiment que les projets CMON. Il faut bien évidemment que le jeu me convainque (peut-être encore plus que dans le premier cas). J'ai des remords quand je back ça.
Ya une exception, c'est Conan, que j'ai uniquement late pledgé à la fin. Les figs ne m'inspiraient pas. Les gens étaient trop passionnés pour que je puisse me fier à leur avis et l'univers ne me parlait pas. Le jeu? Je ne savais pas. Et puis j'ai creusé un peu et je me suis dit que vu tous les echos positifs, je pouvais peut-être tenter de backer ce projet "à l'aveugle", un genre de DC, ça me plairait probablement. C'est sur ce projet que j'ai claqué le plus de sous alors que c'était celui qui m'avait le moins convaincu. Encore aujourd'hui, je ne comprends pas pourquoi j'ai craqué comme ça, mais j'attends du coup un excellent jeu avec lequel je m'amuserai beaucoup.

Je fais du limite hors-sujet, mais je me rend compte à quel point je commence à varier mes attentes en fonction des porteurs. SPM, je sais qu’ils font des updates régulières, qu’ils tentent des choses et prennent des risques (RRI un petit projet, SDE:legends ils refont toutes les règles avec l’aide des backers, un énorme chantier, …). Monolith, je n’ai pas trop d’avis. CMON, c’est la grosse déception, à backer non pas pour l’expérience KS mais pour les kg de bonus pas forcément utiles (sinon, en retail, ça marche bien), si le jeu est bon. Modiphius, fait des très bons jdr mais avec bcp de retard. Les petits porteurs restent mes préférés.