Selon vous, le jeu est-il toujours ludique?

Tiens, puisqu’on parle roulette russe, un petit film sans trop de prétentions qui s’est révélé plutôt sympatoche :

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Ça me rappelle, dans une certaine mesure, l’émission qui avait été faite il y a environ une décennie et qui reprenait la célèbre expérience de Milgram en version jeu télévisé.

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Tu peux développer ? Je la connais certainement, mais pas de nom ?

Tu m’as obligé à chercher (ironique, n’est-ce pas ?), mais ça va, ça se trouve facilement :
C’était « Le jeu de la mort », diffusé sur France2 en 2010.

Pas une vraie émission bien sur, c’était un documentaire :

Et pour nuancer tout ça, cette vidéo de l’excellente chaîne Science étonnante :

ça me dit quelque chose, maintenant, merci !

Tiens, encore un sujet du bac qui entraîne un pugilat sur les réseaux sociaux :
Le texte émanant d’un livre de Sylvie Germain, jugé trop dur par des milliers d’étudiants, entraine un déferlement de menaces et d’injures vis à vis de l’écrivain.:weary:

Moi, je suis triste. Je pense que le mieux, pour 2023, on donne 60 points aux étudiants et, aprés avoir obtenu le résultat de leurs épreuves, ils se mettent leur propre coefficient sur les notes qu’ils veulent, jusqu’à hauteur de 60 points.:joy:
Comme cela, nous aurons 100% de réussite et tout le monde ira en université.
Par contre, ils s’assieront par terre car il n’y aura plus de menuisier pour fabriquer des chaises :joy:. (Mais tout le monde sera médecin, pénaliste ou que sais-je).

Quelle tristesse. Pauvre pays.

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L’émission de France 2 était une catastrophe
Animatrice en roue libre, aucun protocole scientifique, des candidats jouant à moitié le jeu

Et c’est pas la meilleure émission de Science Étonnante non plus, bien meilleur en maths / physique qu’en psychologie/ sociologie

Je suis bien d’accord avec toi pour l’émission de France2, très très discutable, qui était plus tournée sur le spectaculaire que sur la rigueur.

Par contre en ce qui concerne la vidéo de Science étonnante, je la trouve bien faite, elle m’a permis d’avoir une vision plus nuancée et détaillée par rapport à ce que ce que j’ai pu habituellement entendre au sujet de l’expérience de Milgram.
Mais je suis meneur d’un retour plus détaillé de ta part sur ce qui ne va pas.

Le bac ne sert plus du tout à aller à l’université (sauf à valider ta sélection/inscription et ne me demande pas à quoi il sert, pitié). Parcoursup est passé par là : la sélection et l’entrée en étude supérieure post bac se font sur les années de Première et les deux premiers trimestres de Terminale. Et crois moi, ils sont nombreux à se voir refuser leur choix en dépit du fait qu’ils auront le bac.

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Alors si le bac ne sert pas à aller en Université, quel intérêt à pousser son gamin à obtenir le bac ? Car le bac seul, je parle du bac général, ne te permettra pas de travailler, on est bien d’accord ?

Ma fille voulait aller sur un bac littéraire, puis fac de lettres et finalement, devant ses difficultés, nous l’avions dirigé vers un bac pro secrétariat. Aujourd’hui elle est secrétaire juridique dans un cabinet d’avocat.
Mon fils n’était pas fait pour les études. A 16 ans il est partit sur un CAP en apprentissage. Aujourd’hui il est meunier et gagne sa vie.

J’ai vraiment un peu de mal avec ces familles qui considére que si le gamin n’obtient pas son bac, sa vie est foutue :confused:.
Et aprés le bac, ils vont faire quoi s’il ne s’en serve pas pour entrer en université ? Je pense que cela met aussi une pression sur les enfants, cette histoire du bac. Cela ne justifie pas tout les débordements, mais il y a une « épée de Damoclés » au dessus des gamins : « si tu n’as pas ton bac, qu’est ce que tu vas faire » ?

Ben, il travaillera en usine, ou chez un artisan :wink: ou dans l’administration aprés avoir passé un concours, et alors :confused:.

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Bon d’accord, j’ai rien dit :grimacing:

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Surtout que l’auteur n’y est strictement pour rien ! Elle fait pas les sujets du bac !

En fait faut juste retirer internet aux débiles.

et ceci était donc mon dernier message

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Excellent :laughing:

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Je te dit, c’est une catastrophe ce pays et cette jeunesse n’est pas fautive, pour moi. Nous sommes responsable de ce délitement, nos politiques depuis 40 ans, qui ont oeuvré pour baisser le niveau afin d’obtenir 80% de bachelier sont responsables, eux qui ont déclassé les filières professionnelles, les familles qui ont laissé à l’éducation nationale le soin d’éduquer, d’ouvrir les esprits de leurs enfants, sans s’investir. Combien de famille prenne le temps, autour du repas du soir, de parler, d’ouvrir une discution autour de fait divers pour amener à un esprit critique ?

Cette jeunesse n’est que le mirroir de ce que l’on a semé. :grimacing:

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Je tempèrerais un petit peu : un nombre relatif de jeunes qui beuglent sur internet ne représente pas la majorité des candidats, heureusement.

En revanche, là où je suis tout à fait d’accord avec toi c’est pour le déclassement des filières professionnelles.
Et c’était déjà le cas de mon temps, qui n’est plus tout récent : c’était clairement pour les rebuts ces filières.
Et pourtant.

Beaucoup plus récemment, un neveu de ma femme n’était pas vraiment à sa place dans la filière générale. Dans la famille, très attachée à la réussite académique, on lui prédisait un avenir peu glorieux.
Résultat, il a fait je-ne-sais-quoi Génie Climatique, il alterne actuellement dans une association qui fournit des logements pour les gens qu’ont pas trop de sous et qui veut l’embaucher et il est super content de son poste, qui lui plaît et qui a du sens pour lui.
Bref il a trouvé sa voie, heureusement.

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Mais tellement en accord avec toi. Si il y a des parents qui lisent, ici, par expérience, j’ai envie de leur dire qu’il ne faut pas se prendre la tête. Leurs enfants trouveront leur voie, et quelle que soit cette voie (associatif, professionnelle, dans un métier intellectuel ou manuel), le but ultime est que lorsqu’ils se lévent le matin pour aller bosser, ils se lévent en étant heureux d’entamer leur journée et peu importe que ce soit en étant ingénieur, boulanger, militaire, ramasseur de poubelles ou médecin. Sans les uns ou les autres, nous aurions les pires difficultés pour vivre confortablement.

Pour l’école, c’est pareil. Si vos gamins y vont en trainant les pieds, c’est pas le meilleur moyen de les amener vers la vie active. Prendre le temps afin qu’il trouve son emplacement, dans une des boites mise à sa disposition :wink:. Forcément, il y en a une. C’est peut-être pas celle dont vous réviez pour lui, mais c’est certainement celle qui lui permet de s’épanouir en tant que citoyen et c’est cela le plus important.

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Le raccourci quelques milliers de débiles = le pays va mal est un poil rapide non ?

Zola s’est probablement fait insulter par de multiples générations d’élèves. Mais il n’avait pas de compte Twitter.

Edit : Germain a été lauréate du Goncourt des lycéens au passage.

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Apparemment Georges Perec s’est aussi fait insulter sur Twitter, il y a quelques temps.
Heureusement qu’il est mort depuis 40 ans :smiley:

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Oui, mais sa femme Marie-Josée est toujours vivante, non ?

La pauvre, j’espère qu’elle court vite au moins, pour échapper à la vindicte populaire.

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Ces milliers de débiles ne sont, pour moi, malheureusement, que la partie visible de l’iceberg. Nous continuons d’être dans les bas-fonds du classement Pisa, les concours de la fonction publique n’en finissent plus de baisser les notes planchers pour recruter, les niveaux des fonctionnaires, aprés titularisation, est de plus en plus bas.

J’ai été instructeur en école de sous-officiers de gendarmerie. Les notes sont relevées afin d’obtenir le nombre de personnels permettant d’alimenter les unités. Si nous avions maintenu les mêmes niveaux que dans les années 90, nous n’aurions pas pu effectuer les remplacements demandés.

Pour l’exament d’officier de police judiciaire, à mon époque, pour l’obtenir, la note minimale était 12/20, aujourd’hui c’est 10.
Pour le Bac, les notes sont relevées, sans l’accord des examinateurs, des professeurs, afin de remplir les statistiques.
L’excellence, ce sont des technocrates qui la decréte, au travers de statistiques, ce ne sont plus les gens de terrains, les instituteurs, les professeurs, les instructeurs, les formateurs qui ont la main sur cet objectif.

Encore une fois, ce n’est pas la faute de nos jeunes, ils sont ce que nous avons accepté qu’ils deviennent. Si nous avions maintenu l’excellence, ils seraient excellents et, pour l’avoir vécu, ils sont demandeurs pour une trés grande majorité d’entre eux, de cette excellence, et je tiens à préciser qu’en gendarmerie, la population est plurielle, tant d’un point de vue d’origine ethnique, que d’origine sociale. Le niveau est aussi bas venant de jeunes issus de l’immigration, que de jeunes issus de « beaux quartiers » ou de milieux sociaux prévilégiés.

Tout cela améne à un glissement vers une médiocrité lente qui touche l’ensemble de la société.
Tout le monde baisse ces niveaux, petit à petit, pour arriver à recruter du coup. Oui, je pense que le pays va mal mais c’est uniquement parce que nous avons abandonné l’idée de l’effort pour tendre vers le meilleur, vers l’efficience individuelle, mais dans la boite qui correspond à ce que l’individu accepte de devenir, dans sa volonté de s’épanouir.

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