Un jeu de combat de gladiateurs en 1vs1 qui se targue de recréer l’intensité de ces affrontements basés sur les connaissances historiques actuelles, sans pour autant sombrer dans la simulation, ou émuler les nombreuses règles de type wargames qui existent sur le sujet.
: 2 à 6 joueurs (2 en simultané et jusqu’à 6 en campagne)
: 15 à x min
: dés d’action
Coût estimé : 98 USD
Production indépendante assurée par l’auteur du jeu Frank SULTANA
La page KS : Kickstarter « Blood on the Sands »
En vous inscrivant sur le groupe Facebook, vous aurez ensuite accès au groupe « Blood on the Sands players group » où vous pouvez gratuitement récupérer un quickstart présentant une version minimaliste des règles, mais suffisante pour se faire une idée plus précise ou carrément tester.**
Autres liens :
Ave,
Ce message afin de partager avec vous un de mes coups de coeur de ces dernières années pour un jeu de société à venir. J’ai eu la chance de le tester de nombreuses fois et de suivre son développement entre 2015 et 2023, et me suis toujours amusé avec.
C’est un jeu de combat de gladiateurs en 1vs1 qui se targue de recréer l’intensité de ces affrontements basés sur les connaissances historiques actuelles sans pour autant sombrer dans la simulation, ou émuler les nombreuses règles de type wargames qui existent sur le sujet.
Oubliez Gladiator et Hollywood, mais ne partez pas en courant si vous ne connaissez rien à l’ère de la gladiature technique (I et II siècles après J.-C.). De la même façon, oubliez les jeux qui tournent autour de la gladiature, mais qui n’ont jamais pu/su proposer quelque chose de fun et rapide à jouer tout en essayant de toucher du doigt ce qu’était la réalité d’un combat de ce genre pour les gladiateurs eux-mêmes.
Ce jeu n’est pas, de toute façon, une simulation rigoriste pourvue de règles ardues. Il est simple à appréhender et très fluide une fois les règles assimilées. Frank Sultana, son auteur, a su faire évoluer son projet au cours de ces années, peaufiné par de nombreux playtests, mais également par des éditeurs approchés n’ayant jamais donné suite.
Je suis tout à la fois joueur et fan d’histoire romaine, et ce jeu arrive à conjuguer à merveille ces deux passions :
- L’aspect jeu, car on est bien dans un jeu de société moderne, tel qu’on les développe aujourd’hui (accessible, rapide, fun et parfois brutal) – faut juste par être allergique aux dés, et donc la part de hasard qui va avec, même si le coeur du système est l’utilisation de dés d’action qui donnent tout le sel tactique aux affrontements.
- L’aspect historique, basé sur les connaissance historiques actuelles, est très bien mis en scène, car on est bien dans ce « sport » ultra brutal et ultra technique dans lequel deux combattants s’affrontent dans l’espoir de soumettre l’adversaire pour le plaisir du public (et pas forcément le tuer, même si le jeu ce veut un plus létal que la réalité…jeu oblige). Les types d’armaturae (classes dirons-nous), d’armes, d’armures sont prises en compte, tout comme l’hypoxie, les saignements, l’influence du public…
BotS, lui, essaie de mettre un scène tout cela, sans pour autant sombrer dans un catalogue de règles qui voudraient tout couvrir et noieraient le joueur.
Pour autant, les différents aspects sont bel et bien couverts (spécificités des armaturae - armes, armures et techniques propres montrant ainsi qu’un « Thraex » ne combat pas comme un « Hoplomachus » -, l’hypoxie, les blessures, le rôle du public, de l’Editor, etc…) et, surtout, les combats sont rapides et fun.
Ce que j’apprécie dans ce jeu, par rapport aux autres, c’est qu’il est très pointu historiquement parlant et qu’on est vraiment dans l’esprit de ce qu’était ce genre de combat dans la réalité, c’est à dire un affrontement violent, très technique et souvent très court (- de 5mn). On est obligé de faire quelque chose, l’attentisme n’est pas de mise, mais la prise de risque peut-être douloureuse. Le système des dés d’action est bien foutu, mais il faut également composer avec la part d’aléatoire des jets de dés nécessaires à résoudre l’attaque et la défense.
Bref, une fois les règles assimilées, les parties peuvent être rapides…entre 5 et 10 rounds de qqs minutes chacun.
On peut également jouer en campagne à la tête d’un Ludus (une école de gladiateurs) et affronter les Ludi d’autres joueurs afin de déterminer quel gladiateur deviendra le champion, et du coup qui sera la meilleur laniste.
Je ne vous détaille pas tout ici, ceux qui pourraient être intéressés se rendront sur la page dédiée du groupe Facebook intitulée Blood on the Sands.
Le figurines du jeu seront à assembler et peindre et sont conçues par Wargames Atlantic
Ceci dit, BotS, c’est encore Frank Sultana, son auteur, qui en parle le mieux. Voici une trad rapide de sa présentation du jeu sur la page dédiée :
"*Qu’est-ce que BotS ? *
Blood on the Sands est un jeu de combat de gladiateurs proposant d’intenses duels en 1 contre 1. Il propose des combats dynamiques et narratifs tout autour de l’arène, mais qui ne sont pas pour autant un simple festival de lancer de dés. Le jeu ne nécessite que six figurines par joueur, une zone de jeu en grille hexagonale, des feuilles de gladiateur, quelques dés et quelques jetons ; ce qui représente un investissement assez faible pour un jeu. Il utilise un mécanisme de pool de dés qui permet aux joueurs d’avoir un sentiment de contrôle direct sur les actions de leurs gladiateurs, y compris les manœuvres, la gestion de l’endurance et la défense et l’attaque contre leurs adversaires.
Dans sa forme actuelle, BotS comprend six armaturae ou classes de gladiateurs historiquement étudiées (hoplomachus, murmillo, provocator, retiarius, secutor et thraex), mais il y en a bien sûr d’autres en développement. L’armement distinct de ces classes a été soigneusement pris en compte dans la conception de BotS. Pourquoi un murmillo porte-t-il une jambière courte ? Pourquoi un thraex brandit-il un poignard courbé ? Pourquoi un rétiaire ne porte-t-il pratiquement aucune armure ? C’est le type de questions qui ont été prises en compte lors de la conception du jeu. Il peut être joué pour un seul combat ou dans le cadre d’une campagne plus longue dans laquelle vous gérez une écurie de gladiateurs.
Ce que BotS n’est pas.
Blood on the Sands n’est pas un jeu d’escarmouche miniature avec de nombreuses figurines en jeu en même temps. Un joueur ne contrôlera qu’une seule figurine. Le jeu se concentre sur la tentative de reproduire des combats de gladiateurs historiques traditionnellement menés entre deux gladiateurs.
Mais qu’en est-il des batailles en arène dans le film Gladiator ? Bien sûr, ces choses ont pu se produire à l’occasion avec de grands groupes de criminels ou de prisonniers, mais il ne s’agit pas d’un combat de gladiateurs, seulement d’exécutions massives. Quoi qu’il en soit, ces types de batailles sortent du cadre de BotS et seraient mieux gérées par d’autres ensembles de règles.
Et les animaux ? Non. Les combats ou chasses d’animaux étaient le domaine des bestiarii, des hommes spécifiquement entraînés pour combattre et tuer des animaux. Ils auraient été, au mieux, considérés à tort comme des gladiateurs, car les vrais gladiateurs ne combattaient que d’autres hommes. Ainsi, BotS ne s’occupe pas non plus des chasses ou du massacre d’animaux.
Blood on the Sands n’est-il sérieusement qu’un jeu avec deux personnages sur une grille hexagonale ? Est-ce que ça va être amusant ? Vous n’avez qu’à me croire sur parole jusqu’à ce que vous puissiez le tester par vous-mêmes.
Oh, et Charon ne compte pas…