« Petite » journée Dune hier, avec un enchainement jeu + film (1ère partie) histoire de mettre toute la famille « à niveau » sur le sujet. Pour le film, j’irai en causer dans la partie adéquate, mais concernant le jeu, il a été bien apprécié. Il faut dire que l’on y retrouve une partie des mécanismes de Narak (qui a la côte à la maison), avec ce mélange de placement d’ouvriers et de deck building.
Me concernant, j’ai particulièrement aimé…
L’immersion : un esprit plus logique que le miens se dira sûrement qu’il « pose un bonhomme sur tel emplacement pour gagner 2 « cubes » orange ou 1 cube de troupe », mais moi j’imagine vraiment mon diplomate allant discuter avec les Fremens pour obtenir leur soutien, comploter dans les coulisses du palais impérial, vendre de l’épice auprès de la CHOM, etc. Bref, je trouve que le thème n’est pas juste « plaqué ». Les cartes, plutôt jolies (j’aime bien les illustrations perso), et les lieux nommés (ou les actions décrites) aident bien en cela.
La montée en tension : je l’ai trouvé très bonne, avec un deck Conflit aux enjeux qui vont crescendo. Au début, on regarde limite les conflits d’un oeil distrait, on s’y engage pour le principe, mais quand la « vraie » bagarre commence, on a bien envie d’y aller à fond. De même, j’avais peur que le nombre d’emplacements potentiels soit largement suffisant pour ne pas se marcher sur les pieds, mais non, clairement pas ! Plus d’une fois dans la partie je me suis vu privé d’un emplacement qui m’aurait été bien utile à l’instant T.
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Sur la partie en elle-même, nous sommes allés jusqu’à la fin des dix cartes de Conflit ce qui, de ce que j’ai cru comprendre, montre notre « faiblesse » tactique (a priori, les « vétérans » vont déclencher la fin de partie bien avant l’échéance !
).
Dans la peau du Comte Ilban Richese, j’ai accumulé les Solaris au point de terminer « homme le plus riche » d’Arrakis… ce qui ne m’a pas servi à grand chose pour la victoire. Par contre, j’avais un deck orienté Bene Gesserit qui a bien pourri le jeu adverse (ah, la Mère Révérende qui fait défausser deux cartes aux adversaires !
).
Mais c’est mon fils qui a (largement) remporté la bataille pour Dune avec ses Harkonens. Peu impliqué dans escarmouches du début de partie, il a pu conserver toutes ses forces pour les batailles finales (celles qui comptent vraiment !). Il choppe 4 PVs sur les deux derniers tours pour terminer en tête avec 11 PVs. Madame termine deuxième avec 9 PVs, en profitant notamment de sa domination sur le marché de l’épice (deux cartes L’épice doit couler et la carte de fin de partie qui va avec).
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Si la mécanique n’est pas difficile à appréhender en soit (tout le monde sait jouer rapidement), le jeu demande quand même beaucoup de brain storming. Entre la recherche d’un deck équilibré (le miens manquait clairement de cartes pour aller chez les Fremens par exemple), la stratégie « sur le terrain », et autres implications dans les conflits (quand faire l’impasse, jusqu’à où s’engager…), il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Sans compter l’asymétrie des dirigeants qui semblent impliquer l’adoption de stratégies différentes.
Bref, il y a de quoi jouer… avant de savoir jouer justement (et je ne parle même pas d’ajouter des extensions).
Sinon, côté « défauts » (même si cela n’en est pas vraiment un je suppose), j’ai eu des tirages sur la fin de partie vraiment pénalisant en termes d’actions potentielles. Vous me direz que je n’avais qu’à mieux construire mon deck, et vous auriez raison ! Mais je trouve qu’il manque quelques options pour épurer son paquet. J’ai vu peu de possibilité de « détruire » ses cartes, si bien qu’il est difficile de se débarrasser de ses dix cartes de base.
Après, cela vient peut-être d’un manque d’expérience. De toute façon, on se vite fixé… on compte très vite rejouer.