Faites la guerre, pas l'amour!

Allez, un petit mot sur ma dernière acquisition…

Je ne suis pas un grand spécialiste de la guerre civile américaine. Si on exclut ma lecture assidue des Tuniques Bleues quand j’étais plus jeune (je recommande chaudement, surtout que le fond historique est là !), je me suis mis très tardivement à ce conflit. Quelques articles dans Vae Victis (le numéro 153 consacré -entre autre- à Cedar Mountain ; j’avais rédigé un petit CR à l’époque sur TT), un petit essai sur la Brigade Serie de Worthingon Game (dont le système est utilisé par Cedar Mountain justement ; je vous le recommande pour une première approche) et quelques tentatives sur le très réputé Great Campaigns of American Civil War (MMP)… que je n’ai pas aimé. Et c’est à peu près tout !

Il y avait donc un trou dans ma ludothèque et c’est en lisant la critique dans le dernier Vae Victis et en découvrant que le jeu était l’oeuvre de Christopher Moeller (dont on a parlé récemment pour Burning Banners) que je me suis penché sur le sujet… et que j’ai craqué !

Ce qui m’a attiré :

Tout d’abord, l’échelle. Je cherchais un peu plus « zoomé » que la Brigade Serie que j’ai cité plus haut. Je voulais descendre à l’échelle du régiment pour pouvoir manipuler des unités emblématiques comme les célèbres Irish Volunteers new-yorkais par exemple. Et comme je le disais en introduction, j’aime bien le tactique… donc les échelles proches du terrain.

Ensuite, les règles. La référence (pour moi) à cette échelle et en la matière, c’est la série Great Battles of American Civil Wars de GMT. Mais là, on est un peu dans le ASL (toute proportion gardée) de la guerre civile. Les règles sont « copieuses » et je n’ai pas encore réussi à les digérer (mais j’espère y arriver un jour). Le système proposé par Moeller me paraît justement entre les deux, avec suffisamment de paramètres simulés pour être intéressant sans tomber dans l’excès.

Enfin, il y a quelques particularités qui m’ont tapé dans l’oeil.

La première est la façon de gérer les pertes à l’échelle de la brigade. Chacune d’entre elle dispose d’un tableau personnalisé ; quand un régiment est éliminé, la brigade dans sa globalité prend une perte. Et quand elle atteint un certain seuil de perte, elle rompt le combat. Il est possible d’annuler des pertes en engageant des réserves, mais là, si on engage trop de réserve, la brigade peut s’épuiser… et peut aussi rompre. Il y a donc un jeu de micro-gestion et d’équilibre au sein des brigades, avec également la possibilité de regagner des réserves en laissant la brigade au repos (en ne l’activant pas).

La deuxième est l’usage des « skirmishers » qui sont affiliés à une brigade et qui peuvent sortir des rangs pour écranter les unités qui avancent en ligne ou des positions d’artillerie, ou encore pour harceler l’adversaire. Ces « skirmishers » peuvent également être dissouts et réintégrés les lignes des unités régulières pour regagner de la réserve. Je ne crois pas avoir vu un autre système qui traitait aussi précisément les particularités de ces unités.

Bref, j’attends mon jeu (d’ici une dizaine de jours) et je ferai normalement un article plus complet pour le blog d’Agorajeux (avec sans doute un CR à la clef).

En attendant, je vous laisse avec un peu de musique :

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