Le patron en a parlé dans sa review il y a quelques semaines mais je n’ai pas vu de topic dédié, alors je m’y colle. Qu’avons-nous donc là ? Burning Banners, sous-titré Rage of the Witch Queen, est un hex & counters (entendre par là une -fort jolie- carte recouverte d’hexagones et des petits pions en carton) ayant pour cadre un univers médiéval-fantastique créé par l’auteur, Christopher Moeller (un « touche-à-tout » qui oeuvre tant à l’écriture qu’au dessin, et qui a contribué à de nombreux comics ainsi qu’à des illustrations pour Magic the Gathering, World of Warcraft TCG ou encore Axis and Allies). Oui, cela ressemble à un wargame traditionnel, et pour cause ; l’éditeur, Compass, est réputé pour ces productions dans ce domaine.
Pour autant, ne fuyez pas tout de suite !
De l’aveu même de Monsieur Moeller, d’une part son jeu se veut accessible (et pour avoir lu les règles, oui, ça l’est !) et d’autre part il a cherché à coller quelques éléments de rôleplay… ou en tout cas, de nature à stimuler l’imaginaire des joueurs. Et ça a l’air de plutôt bien fonctionner !
Si l’univers paraît assez traditionnel avec ses races assez classiques (des vikings, un empire humain sur le déclin, des nains dans les montagnes, des orques & des gobelins -deux factions séparées- qui pillent, et la « Reine-Sorcière » et son armée de morts-vivants), je trouve que l’ensemble à un certain charme avec ses graphismes fait entièrement à la main par l’auteur. La carte notamment, en quatre volets quand même, à un côté « vieille carte de fantasy » qui colle tout à fait au thème et les unités sont toute mimis (), avec un côté « old fantasy » assumé. Bref, cela me replonge dans mes premières partie de D&D, il y a presque 40 ans, et j’avoue que cela fonctionne sur moi.
Mais côté gameplay, quand est-il ? Certes, il s’agit d’un jeu de conquête militaire ; le but est de construire son (ses) armée(s) pour aller gentiment cogner sur la mouille du voisin. Mais il se double d’un aspect gestion (simplifié) de son Royaume ; il faudra en effet protéger ses campements et ses villes, lesquels fournissent de l’or, or qui permettra de construire ses armées ou de remettre ses unités à plein potentiel. A chaque tour, on a donc un revenu qui rentre dans les caisses, revenu basé sur les villes de son royaume et celles qui ont été conquises. Un petit aspect Heroes of Might & Magic, la micro gestion des villes en moins.
Bien évidemment, tout le bestiaire de la fantasy est là ; les incontournables chevaliers, archers, et autres infanteries moyenâgeuses, mais on retrouve également des géants des tempêtes, des chauve-souris géantes, ou des nuées de vermines entre autre réjouissances. Chaque faction a ses propres héros, ses bénédictions, et il est possible bien sûr d’user de magie. On peut également aller chasser le monstre errant en explorant des repaires, tant sur terre que sous la mer… et qui dit monstre, dit trésor (loot… et objet magique !).
Tout cela a l’air plutôt fun même si l’on pourra sans doute être effrayé par la soixantaine de pages de règles en anglais (selon le PDF ; personnellement, je trouve que ça se lit bien).
Il y aura, de ce que j’ai compris, plusieurs scénarios dans le campaign book allant d’une petite escarmouche sur un seul pan de cartes pour deux joueurs à de vastes campagnes incluant les quatre cartes et jusqu’à six joueurs ! A noter que les camps sont asymétriques pour plus de rejouabilité (ou selon les affinités de chacun) ; la Reine-Sorcière peut créer des cultes dans les villes ennemies qui faciliteront leur siège et leur conquête, l’Empire est instable et doit gérer une « jauge de révolte » sous peine de s’effondrer, ou encore les orques et les gobelins ont peu de marqueurs de contrôle (symbolisant leur incapacité à gérer un royaume étendu) et privilégie le pillage lorsqu’ils conquièrent un village.
De quoi jouer pendant quelques temps, et encore si des extensions ne voient pas le jour à termes (certains royaumes non jouables sont évoqués dans le lore).
Côté matériel, ayant déjà acheté du Compass, il n’y a pas grand chose à craindre de ce côté là ; c’est plutôt de la bonne qualité. Par contre, là où le bat blesse ; ce sera en anglais ! Aucune VF n’est à prévoir (même si les règles seront peut-être traduite par la communauté de wargamers francophones).
Une dernière petite chose ; le jeu est déjà financé et les frais de port sont assez élevés. Comme d’habitude chez Compass, il n’y a aucune exclu parmi les SG et le jeu sera sans doute disponible chez les fournisseurs de wargames hexagonaux (Agorajeux, Hexasim…). Il n’est donc pas forcément utile de se précipiter, sauf à vouloir soutenir le créateur.
: 2-6 joueurs
: 60 minutes à ?? (selon le scénario)
: hex & counters
Pledges : 89$
Frais de port : 45$
TVA : incluse
La page KS : https://www.kickstarter.com/projects/compassgames/burning-banners/description
Unboxing : Ouverture : Burning Banners (Compass Games) | STRATEGEEK
Interview de Christopher Moeller quant au jeu (auteur et illustrateur) : Interview with Christopher Moeller Designer of Burning Banners: Rage of the Witch Queen from Compass Games Coming to Kickstarter Today – The Players' Aid
Livret de règles PDF (diffusé par l’éditeur) : Burning Banners Rules booklet by compassgames - Issuu
La page BGG (noté 8.3/10) : Burning Banners | Board Game | BoardGameGeek
Page produit sur le site officiel : https://www.compassgames.com/product/burning-banners-rage-of-the-witch-queen/?sfw=pass1735162804
Page produit chez Hexasim : HEXASIM-Burning Banners
Impression 3D :
- Insert 1 : Compass Games Burning Banners Organizer / Insert by andrewvcook - Thingiverse
- Insert 2 : Burning Banners Faction Trays by ethern0t - Thingiverse
- Insert 3 : 3D Printed Storage Trays and Labels | Burning Banners
- Hex Control : Burning Banners - Hex Control / Razed Markers by grumpusbumpus | Download free STL model | Printables.com
- Socles hexagonaux : Burning Banners: Rage of the Witch Queen - hex piece by colortrilogy | Download free STL model | Printables.com