Hier, j’ai joué à Lord of the Rings TCG. Je ne parle pas du JCE que tout le monde connais qui est publié par FFG mais du jeu de carte à collectionner dans le style Magic qui a été édité par Decipher entre 2001 et 2007 en utilisant les images des films de Peter Jackson. Comme beaucoup de TCG, ce jeu se joue à partir de 2 joueurs et ne possède pas de mode solo mais, heureusement, des fans ont mis au point un mode solo qui permet de ressortir ses vieux decks quand plus aucun joueur ne joue au jeu dans notre entourage !
De quoi ça s’agit ? : Dans une version très rapide, le jeu proposait, initialement, d’avoir dans son deck des cartes du peuple libre (hobbit, Elfes, Nains, Gondoriens, Rohirims, Magiciens) et des seides (Isengard, Mordor, Moria, Dunedins, Pillards, Nazguls, Gollum,…) en quantité égale dans un deck de minimum 60 cartes. Avec une main de 8 cartes, les joueurs jouent à tour de rôle le peuple libre ou les seides. L’objectif est de réussir à être le premier à mener Frodon et son anneau jusqu’au 9ème terrain et de survivre à un dernier assaut des seides pour gagner la partie.
Ce qui faisait la force de ce jeu était l’originalité de la mécanique qui permettait de payer l’apparition de nos cartes sur le terrain. Ici, pas de mana limité. Le joueur du peuple libre déposait autant de carte qu’il le souhaitait pour augmenter les rangs de sa communauté, invoquer des événements ou déposer des situations qui apportait un soutien à nous unités. Sur chacune des cartes, une valeur était notée en haut à gauche pour définir le nombre de jetons crépuscule qui serait donné en contrepartie à nos adversaire en plus de ceux donnés par le terrain sur lequel nous nous trouvions. De plus, le joueur des séide gagnait un jeton crépuscule pour chaque cartes compagnon qui composait notre communauté. Ainsi, il fallait poser ses cartes judicieusement pour réussir à créer une défense autour de notre Frodon sans donner trop de points crépuscules à nos adversaire.
Une fois que le peuple libre a finalisé la pose de ses cartes, les joueurs des séides peuvent utiliser les points crépuscules pour invoquer ses unités en payant le coup de chacune des carte à l’aide de ces jetons crépuscule.
La suite se passe presque comme les TCG classiques, avec une confrontation entre les deux parties.
L’autre originalité résidait dans le système de stop ou encore qui était utilisé pour avancer sur les différents lieux. En effet, après avoir joué un premier tour, le joueur du peuple libre peut décider de continuer à l’étape suivante. Dans ce cas, le joueur du peuple libre poursuit avec la même main alors que les séides auront la possibilité de repiocher des cartes et d’agrémenter leurs forces d’opposition. Il faut donc savoir prendre des risques sans trop se mettre en danger pour arriver au bout de son périple.
Mais alors Jamie, comment joues-tu en solo à ce jeu ? :
Pour arriver à jouer en solo, il faut réadapter un peu le jeu. tout d’abord, il faut créer une deck uniquement peuple libre et un autre uniquement avec les séides. Le joueur jouera le peuple libre et se confrontera aux séides.
Au début du tour, il piochera 5 carte et jouera normalement en ajoutant les jetons crépuscules nécessaires. Quand vient la phase de l’ombre, il faut piocher une carte dans le deck séide tant qu’il reste des jetons crépuscules dans la réserve (en se limitant à 8 cartes max). Si la dernière carte coûte 2 jetons et qu’il en reste 1 dans la réserve, la carte apparait quand même. Une fois les séides générés, on résout la phase de combat comme à l’accoutumé.
À la fin du tour, nous pouvons 1 fois seulement décider l’avancer à une étape supplémentaire pour tenter d’atteindre plus rapidement le 9ème site. A la fin de cette nouvelle confrontation, le joueur du peuple libre peut refaire sa main et continuer sa quête.
Mais alors, est ce que c’est si bon que ça ? : Ca serait mentir que vous dire que j’ai pris le même plaisir à jouer en solo qu’en multi. Néanmoins, j’ai passé un très bon moment pour différentes raisons :
- Cela permet de dépoussiérer ses cartes et de rejouer à un jeu oublié,
- Cela permet de redécouvrir une mécanique qui fonctionnait parfaitement.
- La sensation de jeu est quasiment là et m’a redonné envie de replonger dans cet univers.
- cela permet aussi de penser le deckbuilding différemment et de réinventer le jeu.
Bref, ce fut un plaisir de rejouer à ce jeu en solo et je voulais donc partager cela avec vous.
Pour ceux que ça intéresse, la variant solo a été trouvée sur BGG en anglais.