Holy Grail Games : c'est mythiquement fini

Dans les news ludiques de mi-février, Martin Vidberg et Pénéloppe Gaming sont revenus sur la fermeture de HGG, en parlant du « changement d’époque qui amène à des fins d’aventures ».

Ils ont un point de vue particulier, en tout cas bien différent de certains d’ici.

Pénélope ne suivant pas trop ce qui se passe par KS, et ayant perdu sa chronique sur le Tric Trac Show, elle est plutôt compatissante, et pense que c’est dû au COVID, aux transports, etc. (elle n’a pas sa langue dans sa poche pour critiquer des jeux, je pense qu’elle ne connait pas les promesses et errements d’HGG, et croit la news de HGG).

Martin, lui, explique clairement qu’il a beaucoup de sympathie pour Olivier et et toute l’équipe de HGG. Il reprend différents arguments expliquant leur fin cités par HGG, notamment celui de « succès relatifs » d’HGG dans leurs dernières campagnes de financement. Il ajoute qu’il avait croisé l’équipe à Essen l’année dernière, et qu’ils lui avaient déclaré devoir « lever le pied » sur la communication, faute de finances. Martin en déduit donc que c’est ce qui a causé les succès moindres de leurs campagnes, car moins de communication induit moins de visibilité, donc moins de succès… (sans jamais qu’il n’envisage ou n’évoque l’éventualité que ces « succès moindres » ne soient liés à une cause interne à HGG, comme une image ternie… A-t-il suivi les campagnes depuis la Big Box de Museum ? Sans doute que non, il a beaucoup d’occupations). Il continue alors en disant que c’est un cercle vicieux, et que c’est plus difficile de sortir la tête de l’eau.
Ensuite, Pénélope ajoute : « ils ont eu l’intelligence de ne pas partir dans une fuite en avant, car ils auraient pu relancer un projet pour financer… et on sait que ça peut être un engrenage encore plus dramatique je pense, donc ils se sont arrêtés net … sage décision ». Pas de commentaire de Martin.

Puis, tout comme pour l’oeuvre de Pearl Games dans une vidéo précédente, ils sont revenus sur la « ludographie » (ça se dit ?) d’HGG. Martin avouant ne pas être fan de la mécanique de rising 5, que dans Museum, il n’était pas fan du scoring, de la pose de cartes et d’autres points de règles, mais adorait le thème et les illustrations. Pour encyclopedia, ils regrettaient les scoring intermédiaires et de fin. Il parle ensuite d’autre jeux, mentionne Rallyman Dirt sans évoquer que certains backers ne le recevront pas (le sait-il ?), et parle des contes des 1001 tuiles, qu’il date de 2022, et semble penser que le jeu a été livré l’année dernière.
Ils se demandent si Copan aura une autre vie chez un autre éditeur, sans parler à nouveau des backers.

En écoutant cette présentation, même en mettant de côté les retards et non livraisons KS, on se rend compte qu’en fait Martin et Pénélope ont surtout aimé les thèmes des jeux HGG, et que les jeux qu’ils ont préféré pour leurs mécaniques viennent d’auteurs extérieurs à HGG (Rallyman GT et Astérix).

Ah, j’oubliais, Martin annonce vers 9:00 qu’on aura l’occasion de revoir toute l’équipe d’HGG, « ils sont sur d’autres projets, pas tout de suite tout de suite, mais comme ce sont des passionnés, vous allez les recroiser dans le monde du jeu. » Il croise le doigts pour refaire des trucs avec eux car il a passé de super soirées au chalet avec eux.

16 « J'aime »

C’est un petit peu facile de croire que tout le succès d’un jeu et d’une campagne tient à la communication et derrière ne plus rien suivre et fermer les yeux face aux errances des éditeurs (sans parler, du coup, de faire la promo de ces éditeurs qui sont depuis des années à la limite du Ponzi en enchainant campagnes pour financer la production de la campagne précédente, d’autant qu’eux même n’aiment pas leurs jeux).

On pourrait presque se poser la question sur le rôle des influenceurs dans la promotion de campagnes où le client finit créancier.

Si je ne m’abuse HGG ou Mythic Games faisaient parti de leurs gros clients pour faire des preview KS. Du coup est-ce que tous les mauvais éditeurs ont besoin de beaucoup de com’ , ou c’est le surplus de com qui les rend mauvais éditeurs ?

1 « J'aime »

Extra le résumé des 14 minutes de vidéo. Ca m’a permis d’économiser environ. 13 minutes. :slight_smile:

Jamie parsons qui est l’un des fondateurs de HGG est aussi un ancien de trictrac. C’était le monsieur vidéos en langue anglaise. Il officiait il y a une petite dizaine d’année si ma mémoire est bonne et il avait un bon capital sympathie. Cela doit donc aussi expliquer la bienveillance de Pénélope et Martin au sujet de HGG.

3 « J'aime »

Sauf erreur, Jamie n’était pas l’un des fondateurs. En tout cas, pas en tant qu’associé du moins. Les 3 d’origine étaient Eric, Olivier et Vincent Dutrait, qui a rapidement laché ses parts en plein projet Museum

3 « J'aime »

C’est ce que j’avais en tête d’après mais en cherchant à vérifier j’ai trouvé de la littérature internet qui affirme le contraire (et même que toute l’équipe hgg vient de chez tric trac). Après ils peuvent aussi se tromper. Mais bref tous ça pour faire remarquer que cette bienveillance envers hgg s’explique par une implantation solide dans le milieu des médias ou influenceurs ludique.

Citation De Tric Trac à Holy Grail Games
Holy Grail Games a été créée en 2016 par Jamie Parsons, Olivier Melison et Eric Dubus. Les 3 fondateurs se sont rencontrés à travers de Tric Trac (où Jamie travaillait en tant que journaliste à l’époque). Une amitié s’est rapidement formée, et ils ont découvert qu’ils avaient tous des projets de jeu qu’ils rêvaient de publier ! Ils ont alors décidé de lancer Holy Grail Games ensemble.

La seule qualification possible au niveau des procédures collectives correspondrait au fait que la vente ait été faîte à un prix « anormalement » bas, au préjudice donc de la société elle-même.
Il n’y a absolument pas de vol ou de main basse etc…

1 « J'aime »

Concernant « Les Contes des 1001 Tuiles » avec 404 Editions:

Il est prévu que nous éditions la VF du jeu, en tant que coéditeur (nous avons donc acheté des exemplaires à un tarif fixé auprès d’Holy Grail Games).
Nous n’avons pas repris les droits du jeu, et n’avons malheureusement aucune information sur les actions de Holy Grail Games concernant les Game found et l’impact de leur liquidation judiciaire,
Malheureusement, nous sommes une entité totalement différente et n’avons rien à voir avec les pledges.

:popcorn:

7 « J'aime »

Si je comprends bien en fait, quand on pledge, donc, quand on paye en tant que backer, on n’est pas considéré comme propriétaire de la contrepartie choisie, c’est ça ?

2 « J'aime »

C’est tout à fait ça. Et c’est la même chose pour une précommande classique. Tu n’es propriétaire du bien qu’à sa réception. En attendant tu es seulement créancier auprès de l’autre contractant.

1 « J'aime »

Donc en soit, ils ont parfaitement le droit de vendre les boites à d’autres sociétés, et ce n’est pas donc pas du vol envers les backers.

Ks, un univers impitoyable :sweat_smile:

3 « J'aime »

Oui :wink:, tant que l’on ne peut pas démontrer une volonté de mise en faillite délibérée ou une cession d’actifs à un prix déraisonnable et nuisible à l’équilibre financier de la société

3 « J'aime »

ça dépend du prix auxquels ils vendent et de ce qu’ils comptent faire de l’argent ainsi gagné

Bah non…?
Si les boites appartiennent toujours à HGG, ils les vendent bien aux prix qu’ils veulent / peuvent, et l’argent servira à payer les dettes.

Vu qu’ils ont officiellement annoncé cesser toute activité il y a 2 semaines, il vaudrait mieux pour eux que les ventes aient été faites avant cette date

Et s’ils ont vendu les boites avant, c’est qu’ils ont volontairement menti dans les updates précédents.

1 « J'aime »

Oui, sauf à provoquer volontairement une faillite ou à ce que l’on puisse prouver que la vente s’est faite sciemment aux dépends de la bonne santé financière de la société.

Dans le cas présent, HGG pourra toujours arguer que les boites produites n’étaient pas celles destinées aux backers mais bien celles prévues pour la distribution par 404. D’ailleurs, vu sa situation économique, ce serait même jugé de bon aloi, s’agissant de récupérer des fonds liquides pour solder des créances.

1 « J'aime »

Je me rappelle plus : Encyclopedia a été livré ?

Avant Museum Deluxe et DomiNations Deluxe, parce qu’il fallait préparer Noël (avec le sourire et un gros doigt d’honneur de la part de HGG)

Ce qui ressort de cet entretien, c’est qu’ils sont un peu à la rue sur pas mal d’informations concernant HGG.
Alors c’est bien de vouloir faire des vues sur Youtube en évoquant le sujet, mais c’est bien aussi de se documenter et de se renseigner en amont, même si non « connait » l’éditeur et que ce sont des gens « sympathiques ».

13 « J'aime »

c’est plus réaliste, non ?

4 « J'aime »

Alors déjà, merci pour cet éclairage, je ne connaissais pas (je m’y suis jamais frotté, en fait) et je me coucherai donc moins bête :smiley:

Par contre, si je comprends ce que tu dis, ça porte sur des produits sur lesquels un professionnel a fait quelque chose. Dans le cas présent, les jeux n’ont pas encore été envoyés, non ? Le « droit de rétention » s’applique aussi dans ce cas ? (A moins que le seul fait de stocker les jeux en attendant de les envoyer soit suffisant pour considérer que le professionnel a délivré un service ?)

là on n’est pas sur « ne pas leur livrer ton job », on parle d’un stock qu’ils n’ont pas encore livré, qu’ils conservent pour faire pression sur le règlement des jeux qu’ils ont déjà livrés.
Si mes clients ne me paient pas des factures, je suis le premier à utiliser la suspension de leur service comme levier. Mais je leur suspens des services à venir, je peux pas leur reprendre les services déjà rendus pour lesquels ils traînent à payer :wink:

Vous avez sans doute tous raison, et c’est probablement tout à fait légal, mais la méthode me semble quand même vraiment pas clean, particulièrement bourrine, et représentative de tout ce qu’il me semble falloir éviter comme extrémité dans une relation commerciale un minimum saine.