L'Académie des simples mortels : c'est par ici qu'on cause de graphie châtiée

Bon, donc, décidemment, je suis un con intolérant car, moi, je considére que la langue française est issue du grec et du latin. Donc plutôt que de réinventer quelque chose, je serais pour réintroduire le latin et le grec. Mais, là, je vais être taxé de conservateur, voir de facho, ringard, réac :wink: (humour ! Quoi que !!).

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On dirait que tu associes iel à trans là.
Pour moi, ce n’est ni ça, ni multigenre, comme tu le dis plus haut.
L’usage, c’est plutôt je pense pour désigner qqn quel que soit son genre, ou dont on ne connaît pas le genre, ou quand l’info sur le genre n’est ni utile, ni pertinente, ni porteuse d’un sens particulier.

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Je ne vais pas rentrer dans un débat avec vous qui risque d’être long et fastidieux. En fait le genre neutre est une norme dans pas mal de langues. Il y en a ou on distingue trois genres, le masculin, le féminin, et le neutre (il y a aussi l’animé, inanimé). C’est le cas pour le grec, tout comme pour le latin d’ailleurs qui ont un genre neutre, le basque n’a d’ailleurs pas de genre masculin et féminin, sauf quand on entre dans le tutoiement.

Encore une fois ici, le neutre donnerait la possibilité pour des gens ne se reconnaissant pas dans un genre en particulier de se distinguer, ou plus simplement de montrer qu’on prend en considération tout le monde. Que vous ne soyez pas d’accord avec ça est une chose, mais c’est une réalité sociale, ces gens existent et on doit respecter leur envie de se désigner comme ils le sentent, c’est ça vivre en société, je pense, inclure tout le monde.

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Je vois souvent cet argument revenir alors que c’est tout à fait prononçable (par ex, « chacun·e » se prononcera « chacun et chacune ») et qu’il existe déjà des symboles utilisés à l’écrit et non retranscrits à l’oral (par exemple, les parenthèses que j’utilise déjà beaucoup dans cette phrase ^^).
De ce fait, l’argument ne me semble donc pas valide.

Vous avez envisagé de créer un neutre ?
La création de grammaire, c’est un truc assez cool j’avoue mais putain que c’est chaud :smiley:

N’étant pas dans ta tête, non.
Mais si je dois supposer, je dirais que tu veux en venir à troller la discussion de façon à la faire partir avec des oppositions fortes qui vont nuire au débat.
Le fait que tu cites des notions d’extrême droite n’en est qu’un exemple supplémentaire (ça polarise toujours les débats, les notions des divers extrêmes).
Du coup, je ne répondrai plus à tes messages suivants, s’il y en a (don’t feed the troll, etc.)

Damn you, Internet ! :smiley:

A tout prix non.
Pourquoi → Parce que certains en ressentent le besoin, que ça ne fait de mal à personne et que ça ne nie pas ce qui existe déjà. Il n’y a pas de suppression, uniquement des ajouts. Et c’est ce qui peut faire la différence.
En quoi c’est bénéfique ? Pour une question de représentativité. Parce que des gens se sentent mieux avec. Et que même si ce n’est pas une majorité, ça n’est pas une raison pour les ignorer.
On n’a pas besoin de comprendre une chose pour accepter qu’elle soit demandée par d’autres.

Pas que :smiley:
Et y’a justement un sujet en ce moment à l’Education Nationale sur les cours de latin/grec. Comme quoi, t’es en plein dans l’actu en parlant de ça ^^

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Ah, ah, ah :joy: et voilà … je suis d’extrême droite ! Donc la discution est close​:joy: allez bon débat !

Oui effectivement, j’associe ce pronom aux transgenres, comme Elliot Page l’avait souligné il y a quelques temps en demandant qu’on l’appelle « they ». Après, faut être honnête, ça va commencer à devenir délicat si chacun veut son pronom qui le définit parce qu’il est X me se sent Y, ou Y mais se sent XY, ou est Y mais aimerait n’être ni X ni Y…
On a l’impression d’être chez Starbucks quoi. Et encore une fois, il ne s’agit pas d’invisibiliser les gens mais d’être à un moment réaliste et se poser pour des règles communes : ce qui fait peur, c’est qu’aujourd’hui, tu peux assister à des débats où une femme ne veut pas être appelée comme telle parce qu’elle a décidé de ne pas se définir ainsi. Ca devient compliqué parce qu’on rentre dans une position où on a presque peur de s’adresser aux gens et d’avoir des réactions agressives ou d’être taxé de « méchant ».

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Alors pourquoi ne pas l’écrire comme ça? Ça résout tout et n’embête personne

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On fait une économie de mot ? ça me semble assez clair.

Donc la flemme est plus forte que la volonté d’inclusion

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On a connu mieux comme argument.

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Joli tir groupé, lol. :wink:

C’est plus compliqué que cela, amha. Car le neutre existe bel et bien en français, mais beaucoup ne le reconnaissent pas comme tel. Donc, le neutre actuel ne suffit pas, et le jeu est donc devenu d’en inventer un qui soit « plus neutre que neutre » (en cumulant masculin et féminin ? Ne serait-ce pas contraire à l’effet recherché ?). Le problème étant que le résultat est loin de faire l’unanimité, et comme, historiquement, ce qu’on essaie d’imposer a tendance à ne pas prendre, c’est pas gagné.

Pour quoi faire, vu qu’il existe déjà en français ? C’est le plus petit « dénominateur commun », sur lequel viennent se greffer toutes les déclinaisons, et que beaucoup commettent l’erreur d’assimiler au masculin. Mais « il fait beau » ou « il est midi » n’ont rien de masculin, pas plus que « ça se range là »… (comment ça, je trolle ? À peine…) :wink:

À la base, le problème est simple. Le chromosome Y implique la masculinité (= il), son absence, la féminité (= elle). Je schématise, mais c’est la base.

Maintenant, depuis quelque temps, et la question est grandement exacerbée par les réseaux sociaux, on en arrive à une situation où il est désormais légitime de dire que « ma construction mentale personnelle ne correspond pas à Y ou non-Y, et donc, il me faut mon pronom à moi, et toute la grammaire qui en découle ». Et si l’interlocuteur n’est pas au courant de la construction mentale en question (ou n’a pas particulièrement envie d’entrer dans le jeu), le ton risque fort de monter pour une chose qui, à la base, ne devrait pas prêter à confusion (du moins pas dans les proportions actuelles). Après, libre à chacun de créer sa propre grammaire, mais libre aux autres aussi de ne pas y adhérer… :wink:

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ça peut, mais ça reste un usage très réducteur.

Contre la récupération du handicap par les personnes anti écriture inclusive – EFiGiES (hypotheses.org)

Économie d’espace, simplement.
Pourquoi écrire/dire dico pour dictionnaire ? ORL pour Oto-Rhino-Laryngologiste ? Etc. (Au lieu de et caetera)

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Ça parle de neutralité ok. Ça parle d’égalité ok.

Mais ces lubies identitaires, comme bien souvent, servent surtout à masquer les véritables inégalités qui dans ce pays, restent sociales. Et qui restent surtout inabordées par le militantisme woke qui est bien souvent assez boirgeois.

En attendant si l’on veut réellement rééquilibrer les rôles et statuts entre les hommes et les femmes, je crois qu’avant d’imposer des signes illisibles à l’écrit, il y a un autre boulot très concret à faire : celui sur les conditions d’existence.

Mais si vous voulez vraiment jouer avec les mots commençons par arrêter l’enjolivement du vocabulaire à des fins d’invisibilisation sociale. Reparlons de femme de ménage plutôt que de technicien de surface pour rappeler combien ces métiers sont exploités. Et en agissant sur la dimension sociale, on rééquilibrera clairement l’égalité hommes femmes.

Bref imposer iel si vous voulez pour nos petits boirgeois en mal d’identité mais je préfère m’attaquer à des termes comme « plan de sauvegarde de l’emploi » ou « ressources humaines ».

Désolé d’être un vieux stal con et intolérant :grin:

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Dico et Etc ne rencontrent pas une opposition farouche d’une partie de la population contrairement au point médian. Donc utiliser une méthode qui réconcilie tout le monde ne me parait pas idiot.

Y’a qu’à les appeler Dir. Com. Oh wait, c’est déjà pris. Mais c’est une bonne illustration que le langage n’étant pas une chose figée, il est possible de régler ce genre de souci sans devoir le réinventer.

mais un peu de la même façon que la fourmilière pratique la démocratie :wink:

Ce qui est ici à changer, c’est la dénomination générale du poste / service qui a été inventée alors que les femmes n’y avaient pas accès (ou quasiment pas). Y ajouter du féminin ne fait finalement que prolonger la discrimination.

Néanmoins, cela ne garantit en rien aucune égalité. Dans le traitement. Dans les postes. Dans les tâches. Dans les clients gérés. Dans l’évolution de carrière. Peu importe alors le terme choisi, croire que son changement va régler les problèmes, ou même aider à leur règlement, est très optimiste.

La question est un débat aussi vieux que la société. Il n’existe toujours pas de vérités, juste des opinions (certaines plus ou moins acceptables selon les époques).

En supposant que tu dises bien ce que je pense que tu essaies de dire. Parce que, inclure, c’est un terme lui aussi sujet à débat. L’individu a-t-il objectif / intérêt d’être contenu dans quelque chose ? Que reste-t-il d’un individu inclus ? Et comment se fait cette inclusion, puisque le concept n’exclut pas l’usage de la force, contrainte etc.

Et là, moi je coince. Si le débat pour l’égalité est si important (et il l’est), alors il ne doit souffrir d’aucune économie. Tu veux être inclusif ? Alors sois-le à 100% et écris « chacun et chacune ». Ce qui est, de toute façon , la forme d’écriture adaptée si tu t’adresses à un public mixte. Faire cette économie revient à transformer cette lutte pour l’égalité en épiphénomène.

Après, je comprend que c’est une façon de compenser un manque probable de moyens réels de changer les choses. Donc, pourquoi pas.

Par contre, contrairement à ce que tu penses : pour l’instant, elle n’a pris aucun sens. A peine un frémissement. Dès qu’on sort des sphères où la pratique est devenue norme, il est totalement inexistant.

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Si je voulais te suivre, je te dirais que ça n’est pas parce qu’un homme a appelé un truc neutre que ça en fait du neutre pour autant :stuck_out_tongue:
On pourrait aussi dire que le neutre n’existe pas en français car il n’existe pas de substantif neutre (et ça pour le coup c’est pas du troll ^^)

Plus sérieusement, ce qui me gêne surtout dans l’histoire du « il fait beau », car certains utilisent cet argument en étant sérieux, c’est de comparer l’utilisation d’une même graphie pour deux cas différents car l’un concerne la météo (pas de conscience) et l’autre des personnes (conscientes).

Comme je disais plus haut, il ne faut pas opposer les luttes. Ca peut se faire en même temps.

Ben écoute, à part quelques personnes sur Internet, je n’ai pas rencontré d’opposition au point médian. Evidemment, c’est un point de vue personnel mais tout comme le tien.
Après, encore une fois, je préfèrerais clairement créer un neutre qu’utiliser le point médian. Mais si ça doit passer par là, pourquoi pas.

Fais gaffe, tu vas te faire traiter de fainéant :stuck_out_tongue:

C’est parce qu’on ne parle pas des mêmes problématiques. Tu parles de celles subies par des personnes ayant le poste, je parle de celles subies par des personnes avant même de pouvoir accéder au poste (sentiment d’exclusion qui va potentiellement faire que des personnes ne se sentiront pas concernées par le poste par ex).

T’as tout à fait raison, et c’est pour ça que plutôt que de dire qu’il faut inclure tout le monde, je préfère dire qu’il ne faut exclure personne (la distinction est sensible mais répond justement à l’argument que tu donnes).

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Vous vous rendez compte que c’est l’inclusivité qui vous embête quand même ?

Et pour vous répondre, je dirais simplement (après faut que je file) que la jeunesse adopte de plus en plus ces codes, de même que l’entreprise et les services publics, ce qui va commencer à peser. D’ailleurs le débat ici bas n’existerait pas si ce n’était qu’un simple frémissement. Je pense au contraire qu’il y a un changement qui s’opère et qui fait peur à certain.e.s. La reconnaissance du pronom neutre « iel » par le petit Robert va faire débat jusqu’à l’assemblée nationale et provoque une panique morale dans la majorité qui veut imposer une façon de bien parler. Le pouvoir qui s’accapare la langue c’est 1984 (oui je sais, on en a marre de voir la ref partout, mais là pour le coup c’est cohérent).

Une. Tout aussi casse-burne que n’importe quel point.

Si tu souhaites gagner du temps, je t’invite à installer Texte Blaze ou son équivalent MAc (meilleur encore) ou autre. Un /lui /il /mec /culé et tu auras une écriture lui ou elle il ou elle etc.

Encore plus rapide que la réflexion avec les point(s)-terminaison(s)

et si cela revenait au même ? A partir du moment où ton poste n’est plus sexualisé dans son traitement social, ou personne ne se pose de savoir s’il est occupé par un homme ou une femme, qui sera considéré avec les mêmes droits et évoluera hiérarchiquement sans différenciation, peux-tu encore justifier un sentiment d’exclusion ?

Et là, on est d’accord.

C’est sur la priorité qu’on va sans doute diverger mais sur le fond, totalement.

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