Y a rien de pire qu’un salaud qui s’ignore. Et comme aujourd’hui, il est de bon ton de ne pas être machiste, beaucoup d’hommes se considèrent comme évolué, respectueux du genre féminin et de leur foyer, et donc pas du tout machiste. Ce faisant, il ne s’interroge donc pas sur leur machisme pourtant bien réel, puisqu’ils le nient, le scotomisent… et reste donc étranger à lui, puisque relégué à l’inconscient…
Pourtant, la société est bel et bien machiste, et les hommes, comme les femmes d’ailleurs, sont bien aliéné par lui… douter de sa toute puissance, et interroger son aliénation, ce serait un bon début…
Les programmes télévisuel populaire (le plus grand nombre) que ce soit film, série, animé ou autre, ont leur construction largement orienté par des très très vieux stéréotypes inconscient qui resiste aux pseudo évolutions de mœurs actuelles… et ceci malgré la prolifique littérature en la matière, qu’elle soit sociologique, psychologique ou philosophique…
Le pavé trés étayé de Leskiv27 est édifiant si on le regarde en détail… merci beaucoup d’ailleurs…
Là aussi je suis d’accord, mais qui en est le premier responsable ? L’auteur de l’« oeuvre », quelle qu’elle soit, ou ceux qui ont fait ces enfants mais se sont désintéressés de leur éducation (car oui, il y a bien, aussi, et notamment, une éducation aux images).
Mon épouse m’a montré il y a quelques mois un reportage sur les concours de « Mini-Miss » aux USA, des gamines de 6-7 ans, hypermaquillées, sexualisées, qui faisaient des concours de beauté sous les hourra des parents !
Pour en revenir aux mangas, là aussi il y a un nombre énormes de stéréotypes, et là-bas, même si ça tend, comme partout, à changer, il ne faut pas oublier qu la femme au foyer reste encore la grande tendance à la mode. Les objets culturels à visée commerciale reproduisent bien souvent les clichés des cultures où ils sont consommés…
Oui, et personne ne le contredit. Ce sont les manières de changer cet état de fait qui font débat. L’écriture inclusive est-elle un bon début ? (je reprends là car il s’agit du sujet initial…)
Alors là, je dirais oui, et non ! Oui, dans le sens où toute cette production de masse reprend évidemment les codes de notre culture, et tend donc à les reproduire (codes qui sont donc sexistes et machistes). Non, dans les sens où il y a tout de même eu des évolutions réelles : regarde un épisode moderne des experts avec une femme flic qui en jette, et re-matte-toi un épisode de ma sorcière bien aimée qui attend à la maison que son Jean-Pierre chéri rentre de son travail pour lui apporter l’apéro, et tu verras que des évolutions, mêmes si elles ne sont pas suffisantes, ont bien eu lieu !
En es tu si sûre ? Sûre que toute les femmes rêvent d’un monde faits de débats épidermiques et clivants où tout le monde doit être opposé à quelqu’un d’autre ? C’est souvent le discours d’une frange féministe d’ailleurs. De se revendiquer de toutes. Eh bien ça n’est pas le cas figure toi ! D’où la minorité bruyante.
De manière générale on mélange beaucoup la reconnaissance d’un problème avec le choix de la bonne solution. Je ne vois pas ici de machiste assumé. Juste des gens qui se demandent à quel point (notez le jeu de mots) l’écriture inclusive fera avancer quoi que ce soit. Si tu as des symptômes physiques face à un environnement hostile, ça n’est pas de règles orthographiques dont tu as besoin.
@yoyo37 je ne sais pas. Il n’y à pas que ça qui me dérange je pense. Leur communication en général. J’aurais du mal à mettre le doigt dessus.
Je sors du débat, on va bien trop loin pour moi sur certains sujets pour que ça ait encore un intérêt de participer…
Et puis ce genre de posts, quand tu as 10/15 réponses de retard tu es cuit, tu ne peux plus rattraper le train
Je réfléchissais justement ce soir à ma candeur… Je m’en vais parce que comme je l’ai dit tout en haut je ne vois aucun intérêt aux longs débats via forum, dans lesquels chacun campe de toute façons sur ses positions.
OK
Tant que le ton reste courtois, je trouve que ces échanges peuvent être intéressants.
Je ne prétends pas détenir la vérité, et je serais même plutôt d’avis qu’il n’y en a pas qu’une, et c’est un peu le principe d’un forum de discuter…
Pour répondre à la question d’origine (boycotter une œuvre/produit/autre en rapport aux actions/idéaux de l’auteur) :
De mon côté, ça dépend si ça transpire dans l’objet en question.
Idem pour les boycott d’entreprise dont il a été question : que le fondateur d’une entreprise soit un sympathisant nazi ou autre est une chose. Que l’entreprise fonctionne grâce à ça, ou des magouilles, crimes etc en est une autre.
Dans le premier cas, à moins que l’argent des achats ne serve à financer un nouveau Reich, je ne boycotterais pas forcement. Dans le second cas oui (dans la mesure du possible).
Pour le cas précis que tu as évoqué, je ne trouve pas pratique de lire de l’écriture inclusive (ni de l’écrire) et j’y vois plus d’inconvénients que d’avantages pour la cause voulant être défendue. J’aurais donc tendance à ne pas acheter un jeu rédigé ainsi. Et de manière générale, je ne lis que peu les textes rédigés en écriture inclusive.
À mon avis, les jeux comme one deck dungeon (que des personnages féminins) ou d’autres écrivant leurs règles au féminin sont plus intéressant et amènent une plus grande réflexion que ceux utilisant l’écriture inclusive.
Pour moi, ce n’est pas en changeant la langue que l’on fait évoluer les mentalités mais en changeant les mentalités que l’on fait bouger la langue et les représentations.
Les noms de métiers qui existaient en deux genre sont un bon exemple à ce sujet. Ce n’est pas en supprimant la forme féminine que les femmes ont arrêté de pratiquer, mais en interdisant ou empêchant les femmes de pratiquer que la forme féminine à disparue.
Je pense qu’il faudrait changer ce point de vue. « Voir le débat comme une opposition de point de vue… »
Au contraire, le débat doit être constructif, dans le sens où chacun apporte son étayage personnel, et le met en perspective avec l’étayage des autres, permettant de faire évoluer et sa pensée, et la pensée de façon générale…
Il ne faut pas oublier une chose: nous sommes tous issu d’un grand rien, un grand néant dont le point de départ est un grand bouillon pulsionnelle corporel, par essence égoïste, tout puissant et irrationnelle. En vieillissant, à travers les filtres des modèles parentaux , sociétales et nos expérience et écueil, ce bouillon est enrobé, cadré et surtout névrosé pour permettre la vie en société.
Le débat est justement là pour permettre d’essayer de réduire cette névrose, cette inévitable déformation du réel, mais sans amitié pour ce pulsionnel.
Regarder ce pulsionnel qui nous rend esclave, sans avoir peur de sa réalité monstrueuse et culpabilisante…
Donc il ne faut pas avoir peur et tourner les talons dès que des pavés étayés surgissent et nous enrichissent, même si ils remettent en question nos croyances bien établies, même si ils nous font douter jusqu’à nous faire prendre conscience que l’on s’est fourvoyé… ce n’est pas grave… rejouissons nous de changer d’avis!
Je fait aussi des divinitations et des thème astraux si ça vous intéresse, prix d’amis pour les membres cwowd… paiement PayPal entre proche svp…
J’aurai plein de choses à dire au sujet de l’écriture inclusive aussi je vais me contenter d’un seul point pour ne pas faire de pavé :
Je deteste la manière écrite avec des points (je déteste tellement que je n’ai pas retenu son nom que j’ai pourtant lu ici il y a 5 minutes !)
Je n’y vois pas du tout l’expression d’une égalité de traitement. J’y vois une destruction d’un très bel outil qui bien manié, me procure des sensations et des émois formidables lors de mes lectures fiévreuses.
Alors même si la cause peut paraître juste (bien que je pense comme d’autres que c’est loin d’être l’une des primordiales) je boycote tout écrit qui me vient sous cette forme que je vois comme une sorte de novlangue.
Pourtant, quand je m’adresse à un panel d’hommes et de femmes dans mes mails aujourd’hui, j’écris "bonjour à toutes et tous (parfois le masculin devant, pour garder l’égalité de traitement)
Du coup, je suppose que j’utilise une forme d’écriture inclusive. Légère, mais réelle, compréhensible par tous et toutes et qui ne dénature pas tellement la langue que j’aime lire.
Donc je ne pledgerai pas de jeu pour lequel la promotion serait réalisée sous cette forme.
Je suis donc obligé de me classer dans la catégorie des vieux cons, bien que j’aurais préféré faire partie de celle des mites en pull-over.
Désolé, mais un homme qui explique aux femmes de quoi elles ont besoin ou pas, c’est tout le cœur du problème
edit : je précise, en plus d’être d’accord avec yoyo37, le débat (sur l’inclusivité comme le reste) est un symptôme, un mal nécessaire, si on veut guérir du vrai problème. Certaines femmes (et hommes) ne souhaitent y participer ? C’est leur droit. Pour beaucoup, la cause de ce désintéressement, c’est la fatalité, l’inéluctabilité, ou le manque de lucidité de l’existant face à ce qui pourrait être. C’est aussi leur droit, et personne ne les forcera à devenir autre chose que ce qu’elles sont, elle bénéficieront des avancées, s’il y en a, au même titre que les autres, et c’est tant mieux.
Mais pointer du doigt tel ou tel sujet en disant que « ça n’est pas important par rapport à », que tu le veuilles ou non, et à un degré plus ou moins important, c’est du mansplaining. Ça fait partie du machisme inconscient dont parle yoyo37.
L’oeuf ou la poule. Est-ce que ça sert à quelque chose de pointer du doigts les mauvais parents / les mauvais enfants, en se rassurant et se disant que nous, on a fait les choses bien pour les nôtres ? C’est malheureusement ce qui se passe aujourd’hui, et c’est comme ça que les inégalités et les écarts entre les gens se creusent. Alors c’est sûr qu’à notre pauvre niveau, difficile d’avoir du poids pour changer les mentalités globales, même en éduquant les meilleurs enfants du monde. Mais si c’était si simple, il n’y aurait plus de problème.
Et je ne dis pas qu’il faudrait qu’on vive tous ensemble en harmonie parfaite, le grand solitaire que je suis aurais des difficultés avec ça, mais les ponts qui existent entre les différentes couches de la société ont bien du mal à rester debout parfois…
Moi je vois ça comme : « étant donné que tu es un homme, tu n’es pas légitime pour donner ton avis sur la question ». Je pense qu’on est tous capable de mener une réflexion même sur un sujet qui ne nous concerne pas au premier plan. A chacun d’y apporter ses arguments. Le problème est societal et concerne donc la société dans son ensemble et encore plus si on se penche précisément sur la façon d’écrire publiquement, d’éditer etc…
Pour en revenir au sujet initial, je suis aussi un gros con qui boycotte le point médian mais pas l’écriture inclusive, nuance.
J’irai plus loin que ça : la majorité des gens qui s’expriment (dans les médias comme sur l’internet ‹ classique ›, forums, sites généralistes) sont des hommes blancs, cis, hétéro. Ils peuvent tout à fait s’exprimer sur les sujets, mais ne pourront jamais vraiment comprendre ce que vivent les femmes, les personnes LGBTQIA+, les personnes de couleur, dans leur quotidien, et de ce fait n’ont pas pleine légitimité pour juger de l’importance de certains sujets.
Ils n’ont Peut-être pas pleine légitimité ou n’auront peut-être pas les meilleurs arguments mais ce n’est pas pour autant qu’il faut balayer d’un revers de mains la moindre prise de parole de l’un d’eux uniquement à cause de ça.
