Sauf que si tu livres et que la qualité n’est pas au rendez-vous alors tu risques de le payer sur ton prochain projet.
Dans un monde où tu espères sortir plus qu’un jeu la qualité est importante.
Euh alors je ne dis pas de sortir coûte que coûte. Évidemment qu’il faut un jeu de qualité, mais il faut garder des notions de rentabilité de la structure.
On le voit souvent dans les jeux narrattifs : au départ, on nous vends X pages, et 2 ans apres, ça explique que c’est en retard mais c’est parce que maintenant le jeu c’est 10 fois X pages…bah moi, je suis désolé mais ça m’inquiète car ça veut dire que l’éditeur développe, développe sans s’arrêter et ne maîtrise rien, cest une fuite en avant…Vaudrait mieux se concentrer sur les X pages prévus, de livrer, quitte, si il y a les idées et le public, à développer les extensions autour de ces nouvelles idées.
Ouai mais quand à côté t’as par exemple Dead Cells, bah clairement je préfère celui qui choisi le retard
Après je dis pas qu’il faut faire n’importe quoi non plus hein !
KS/GF propose un service de mise en relation entre éditeurs et backers. Ce service est payé suite à la réussite de la campagne. Ce n’est pas le problème de ces plateformes si par la suite l’éditeur décident de procéder à des remboursements.
Ce sont bien les éditeurs qui doivent rembourser intégralement les montants engagés par les backers.
Pas certain que les plateformes de ecommerce aient le droit (et l’envie ?) de vendre des jeux pas encore produits … c’est pas tout à fait le même business.
Et surtout, ça ne donnerait certainement pas la même visibilité aux projets (y’a combien de dizaines de millions de références produits sur Amazon ou Aliexpress ?).
Et je doute que Stripe prélève le même pourcentage de frais qu’un KS ou un GF … c’est « juste une solution de paiement ».
D’ailleurs je ne dis pas que KS est responsable si tu ne reçois pas ce que tu as acheté, là on parle de gens qui se rétractent sur une précommande. Pourquoi la plateforme garderait-elle le bénéfice d’un client qui finalement n’en n’est plus un pour l’éditeur ? La loi oblige le commerçant à rembourser 100% de la précommande, le bon sens voudrait que la platefome qui porte la transaction soit contractuellement en back to back avec le porteur de projet sur le sujet. Preuve s’il en est que le credo de KS (ou GF) n’est pas d’ « aider des projets à voir le jour », mais bien de rentrer de la grosse tunasse, et surtout rentrer de la grosse tunasse.
« Le jeu sortira quand il sera prêt. », c’est quelque chose que tu peux te permettre si tu as un minimum d’agilité sur tes ressources, ou les épaules financières pour en encaisser les conséquences. Pas dans une boîte de 4 ou 5 personnes avec une équipe (et donc des coûts) fixe et aucun revenu récurrent « facile » à côté pour alimenter le moteur.
Partant de là, la prise de risque pour un tout petit éditeur est par définition maximale, et ultra dépendante du succès du jeu. Par contre, l’acharnement à vouloir livrer un jeu parfait « prêt quand il sera prêt » peut vite devenir suicidaire si toute la boîte n’est pas organisée en conséquence. Le talent de l’éditeur ne se limite pas à sa capacité à identifier / développer un jeu, il intègre aussi sa capacité à gérer son projet. Probablement le maillon le plus faible dans pas mal de boîtes, malheureusement. C’en est juste une preuve supplémentaire. On ne pérennise pas un éditeur avec des nobles intentions et de bons sentiments. Enfin pas que …
Parce que la plateforme est payée pour son travail de mise en relation. Si l’éditeur ne parvient pas à garder son client, ce n’est pas la faute de l’entremetteur.
Position qui se défend totalement mais que ça ne rend pas plus saine pour autant. Ça équivaut à faire payer une pénalité à l’éditeur pour une décision qui appartient au client (et pas forcément motivée par l’incapacité de l’éditeur à le garder).
Ou alors il faut accepter qu’un pledge ne soit pas une simple précommande comme les autres et donc ne se plie pas tout à fait aux mêmes règles de consommation …
Il n’est pas question de défendre une position mais bien d’un état de fait non sujet à débat.
Si tu précommande un jeu sur Philibert à un vendeur tier via son marketplace.
Philibert va prendre sa com.
Si le jeu n’est finalement pas livré. Le client sera remboursé en intégralité et le vendeur tier perdra le montant de la commission.
Même chose pour tout autre marketplace d’ailleurs.
Et c’est la même chose ici. L’éditeur paye un pourcentage sur ses ventes en frais de mise en relation / communication / mise à dispo d’outils de gestion / visibilité/ etc.
En fait les éditeurs qui remboursent en déduisant la partie KS c’est pas juste une question d’être sain ou pas. C’est illégal.
C’est très bien de vouloir sortir un jeu quand il est prêt, c’est encore mieux de le vendre quand il est quasi prêt.
J’ai l’impression que pour leurs propres projets, un nom de jeu et un pseudo proto leur suffit, c’est hasardeux.
C’est le principe de kickstarter à la base, selon moi.
Je te parle pas du fait de rembourser le client final, qui relève effectivement de l’obligation légale, je te parle de la relation contractuelle entre l’éditeur et la plateforme.
Bien entendu que l’éditeur est sensé rembourser l’intégralité, je dis pas le contraire. Je dis juste que je trouve pas forcément sain le fait que la relation entre l’éditeur et la plateforme ne soit pas en miroir de ça.
Ce qui différencie une précommande standard d’un financement participatif, ça reste le délai entre le moment où le pledge est placé, et celui où le produit est livré. Par construction puisque ça finance des projets en cours de développement. Ça augmente mécaniquement d’autant le risque de demande de remboursement (car en 10/12/24 mois, il peut se passer plein de choses dans la vie d’un backer qui l’amènent à demander un refund, avant même de parler de questions de perte de confiance). Moralité, l’éditeur porte le risque long, quand la plateforme encaisse son pognon tout de suite peu importe ce qu’il se passe après. C’est en ça que je trouve que la relation entre éditeur et plateforme n’est pas forcément saine. Le déséquilibre du risque est énorme. Quand bien même les contrats eux-mêmes ne sont pas illégaux.
Après, si les éditeurs acceptent le modèle, tant mieux pour eux, mais plus ça va plus je me dis que ledit modèle est quand même assez moisi.
Alors que dans la tech ça marche au moins
La plateforme a fait son taffe, elle encaisse sa commission une fois son boulot terminé. C’est au contraire très normal.
On pourrait parfaitement imaginer une plateforme qui accompagne ensuite le créateur. Mais ça ne coûterait pas seulement 5% des fonds collectés et tu n’aurais pas grand monde pour accepter de payer le coût réel d’un tel accompagnement…
Surtout pas !
Dans le tech, le plus important, c’est être le premier sur le créneau, car tu auras un avantage gigantesque. C’est plutôt le « Fake it until you make it ! ».
Ouais mais les deadlines c’est aussi un concept flou dans la tech…
Dans le jds aussi je te rassure

La plateforme a fait son taffe, elle encaisse sa commission une fois son boulot terminé. C’est au contraire très normal.
Qu’elle encaisse sa com’ à la fin de la campagne, oui, c’est normal. Qu’elle ne soit pas solidaire en cas de demande de remboursement d’un backer, je continue à penser que ça pourrait être un poil plus vertueux autrement. Mais ça reste un avis personnel, j’en conviens.

Ouais mais les deadlines c’est aussi un concept flou dans la tech…
C’est pas un truc flou, c’est un truc très clair que tout le monde passe son temps à repousser (comme les comptes-rendus de réunions chez les chefs de projet
)
Un planning clair est impossible quand tu dépends de fournisseurs (qui en plus parfois mentent sur les délais et leur produit), je parle en général, pas que du jeu de société.
ça sent bon, effectivement… Et bien content d’avoir eu le retour des joueurs du dimanche, il a fallu qu’ils se posent un peu et coopèrent pour réussir leur première partie au niveau « tutoriel »… Comme quoi, il y a bien une certaine difficulté et le besoin de coordonner ses efforts dans ce jeu de Herobuilding
En revanche, non, pas de date ! Qu’on ne me parle plus de dates…
ça me fait plaisir de lire ça.