Note : Nous n’avons pas voulu finir la partie, nous avons pris 45 minutes d’explications de règle puis fait 3 tours en 2 heures. C’était un peu long sur ces tours car pas mal de retour à la règle et d’erreur, la personne qui nous as expliqué les règles n’était pas tout à fait sûr de tout, c’est normal, c’est un jeu très riche et complet.
Mais alors… qu’est ce qu’il m’a plu !! Je vais vous détailler les mécaniques et phases de jeu, puis vous expliquerai ce qui m’a plu.
Une partie se déroule en six tours de jeu. Les tours de jeu sont découpés en quatre phases.
La première phase est le début de tour
Nous faisons avancer des cubes « Attente » sur nos bienfaiteurs, les « patrons » qui nous on fait des commandes d’instruments, de musiques, réparations etc… ils nous donnent en échange des bonus (ressources) mais il ne faut pas trop les faire patienter, au risque de les faire partir !
Lors de cette phase, nous pouvons également mettre des instruments en chantier dans notre atelier (2 max).
La seconde phase est la phase de Programmation :
Chacun notre tour, nous allons poser des ouvriers qui sont représentés par des jetons numérotés : 1, 3, 5 au départ.
Ces ouvriers pourront aller sur différentes zones sur la plateau centrale : Balcon, Salon, Guilde, Performance, Prestation ou bien sur notre plateau joueur, sur une des deux zones de notre atelier : l’ébauchage et la finition.
Une fois que tous les joueurs ont posé leurs ouvriers, nous pourrons passer à la troisième phase :
La phase de résolution
Chacun leur tour, et dans l’ordre du tour, les joueurs vont devoir choisir entre résoudre un emplacement du plateau central, de leur plateau personnel, ou bien aller au Marché.
Si le joueur souhaite aller au Marché, il avance son pion Calèche à côté du Marché pour indiquer qu’il l’a déjà fait, cette action n’étant possible qu’une fois par tour. Ici, le joueur pourra acheter une des trois ressources disponible : « animal » ( des matériaux de provenance animale comme le crin, le cuir etc…), du bois ou du métal. Il pourra acheter aussi des apprentis ou bien directement du prestige.
Les joueurs peuvent aussi aller sur leur plateau personnel, qui représente un atelier, pour y fabriquer des instruments. Ces instruments doivent passer par deux phases, la phase d’ébauchage qui demandera certains matériaux gagnés précédemment lors d’actions ou achetés au Marché, puis la phase de finition, qui demandera encore d’autres matériaux. Une fois que l’instrument est terminé, il pourra être proposé à une famille de bienfaiteurs que nous avions précédemment pris lors d’une action et qui patiente pour sa commande, et / ou envoyer cet instrument vers la plateau principal pour prendre une chaise à l’orchestre.
Les autres actions, liées aux zones du plateau principal, vont permettre au joueurs de réaliser différentes actions :
- Balcon : changer l’ordre du tour, gagner de l’argent ou des apprentis;
- Salon : inviter de nouveaux Mécènes sur notre plateau principal;
- Performance : jouer quelques partitions pour impressionner le monde et gagner de l’argent voir un siège dans l’orchestre;
- Guilde : acheter un nouveau plan d’instrument pour aller le fabriquer dans son atelier;
- Réparation : effectuer des commandes de réparation d’instrument pour gagner de l’argent et différents bonus.
Enfin, quand toutes les zones d’actions ont été résolues, les joueurs vont passer à la dernière phase d’un tour de jeu qui est simplement :
La phase de fin de tour
Cette phase va vous permettre de récupérer vos ouvriers, remettre à jour le Marché et autres cartes disponibles à l’achat. Elle va aussi permettre de changer l’ordre du tour.
Alors du coup, ça à l’air assez classique dans l’ensemble, qu’est ce qui fait que Luthier est si intéressant ? C’est difficile à dire en réalité, mais je vais essayer !
Tout d’abord…
Il est MAGNIFIQUE
Vous aurez peut-être reconnu le travail de Vincent Dutrait ? Mais un second artiste est à l’œuvre derrière ce magnifique travail, il s’agit de Guillaume Tavernier qui s’est s’occupé des plateaux. Vous remarquerez peut-être les magnifiques détails sur le plateau principal.
Le jeu est FLUIDE
Et ce alors qu’il peut sembler très lourd, par rapport à son aspect de gros jeu sur table, à l’ensemble des actions qui sont disponible lors du jeu, aux différents enchainements possibles, à l’interaction indirecte qui peut se créer, typique au placement d’ouvrier, qui, sans être « bloquante », va nous demander une petite réflexion sur nos enjeux de priorités…
Car oui, je l’ai vaguement évoqué précédemment, mais il y a un système de priorité des actions qui vont être résolues en fonction de l’ouvrier que vous allez envoyer.
Au départ, vous commencerez avec des ouvriers 1, 3 et 5. Mais il sera possible d’obtenir après le second tour, un autre ouvrier numéroté « 2 ». Puis un cinquième ouvrier numéroté « 4 »…
MAIS AUSSi, trois autres ouvriers « spécialisés » qui peuvent être débloqués si vous réalisez plusieurs fois certaines actions du plateau principal (Balcon, Perfomance et Réparation). Ces ouvriers spécialisés disposent de capacités spéciales UNIQUES (eh ! Oui, UNI-QUES). Cela ajoute donc une course au jeu : cinq ouvriers de chaque sont disponibles (représentés par une carte), mais c’est premier arrivé, premier servi.
Il faudra donc choisir les actions en fonction de vos besoins mais aussi en fonction des actions des autres joueurs pour éviter de se faire devancer sur les pistes d’amélioration.
But wait, there is MORE ! Il existe aussi des « apprentis » qui sont des jetons temporaires, que vous pourrez acquérir par le biais de certaines actions, de bonus ou d’achat au marché. Ces jetons temporaires pourront accompagner vos ouvriers et leur offriront un bonus de +1…
Mais quelle utilité ?
Il y a bien sûr l’utilité d’être le premier à jouer. Quand nous résolvons une zone de jeu, celui qui aura l’ouvrier le plus haut pourra choisir son action en premier. Le +1 est donc très utile pour passer devant les autres joueurs. MAIS, ils permettra aussi à un ouvrier d’augmenter son score de résolution pour, éventuellement, « booster » son action. Les actions réalisées avec des scores de 4 ou + recevront également un petit bonus d’action (des ressources supplémentaires, des actions bonus etc.). De quoi avoir envie de booster son ouvrier « 3 » pour le faire devenir un 4, ou bien acheter d’autres apprentis etc.
Le jeu est fluide de par sa mécanique. Tout semble logique, les actions s’enchainent bien, les possibilités et la rejouabilité semblent énorme !
Aller au salon, prendre un nouveau mécène, réaliser sa commande en fabriquant un instrument, effectuer des réparations ou faire jouer ses instruments… tout cela dans le but de gagner des places à l’Orchestre National… Tout est pensé et logique pour nous faire gagner en prestige. Et donc gagner la partie !
Les enchainements d’actions se font vite, la logique et le choix de quel ouvrier utiliser pour quelle action est très intéressant. La réflexion se fait au fil de l’eau… A côté de ça, nous gardons également un œil sur comment se remplit l’Orchestre et sur les objectifs de fin de partie.
Car il y a tout un tas de manières de gagner des points :
- se placer dans l’orchestre;
- avoir une majorité d’instruments dans l’Orchestre en fin de partie;
- remplir des objectifs en cours de partie;
- remplir ses objectifs personnels de fin de partie;
- remplir des commandes de Bienfaiteur;
- réparer des instruments;
- performer en solo pour prouver son talent de musicien…
En tout cas, si vous aussi, vous avez envie de tester, il est disponible en ligne sur Tabletop Simulator :