Donc il n’existe pas de sens moral chez toi ? Pourtant ici tu te positionnes à ma connaissance, sans parler de méchants ou de gentils, mais tu ne fais pas une équivalence entre les antifas et les socialistes dans cette situation.
Je fais une équivalence entre tous les cons, peu importe leurs bords.
Je connais personnellement une antifasciste antisémite, mais je n’ai pas de doute qu’il y ait aussi des ps antisémite, ou des ed antisémites Ou juste des cons, un peu partout.
Vous connaissez un seul organe de presse de droite militant qui invite sur son plateau/ses tribunes des gens de droite en désaccord pour qu’ils s’expliquent sur l’antisémitisme présent dans leur camp politique ? Arrêt sur Image l’a fait pour la gauche, et a même très franchement chahuté le député insoumis venu s’expliquer sur les affiches (selon moi à juste titre), pour un média bêtement militant, c’est pas mal comme autocritique non ?
Et sinon ASI a toujours été à gauche, c’est peut être vous qui avez changé…
Antisémitisme : analyse d’un déni à gauche - Par La rédaction | Arrêt sur images
C’est là qu’est ton souci. Tu prends ‹ un › seul exemple comme si c’était le ton global de la chaîne.
Mais dans l’absolu, ce que la plupart des gens ‹ anti médias partisans › ici te disent, c’est que leur raisonnement s’applique aussi sur les médias de droite partisans qui sont tout autant…
C’est le coté ‹ trop › militant qui est un souci.
Tu peux être à gauche ou à droite ou au centre sans avoir des oeillères non plus. ASI quand j’ai connu, ils invitaient pas que des personnalités de gauche. Ils prenaient plus de recul et les analyses de discours se faisaient à gauche comme à droite.
Là, visiblement c’est devenu un peu comme Clément Viktorovitch (que j’aime bien), des gens qui choisissent leur cible et passent sur leur propre ‹ camp › alors qu’ils ont tout autant la capacité d’analyse et que ca pourrait être très intéressant.
Mais personne ici à part toi ne parle de la droite !
Il y a des événement où une frange de la gauche est très rudement malmenée par une autre frange de la gauche, et tu nous dis que la droite ne fait pas mieux. Tu vois un peu le niveau de l’argumentation ?
Pourquoi cette totale absence de remise en question des agissement de personnes proches de tes convictions politiques ?
Si c’était le RN qui avait tenu les mêmes propos, tu serais (à juste titre) révolté et tu aurais été le premier à condamner.
Ça donne juste l’impression que dans ta vision, il y a les bons et les mauvais antisémites, et ça jamais je ne pourrai l’accepter.
Et c’est toujours le cas. J’ai vu dernièrement des interviews de Frédéric Taddei ou encore de Guillaume Erner qu’on ne peut pas soupçonner de gauchisme.
Et c’est toujours ce qu’ils font, voir l’émission sur le déni de l’antisémitisme à gauche postée juste au dessus.
Bah tu vois de mon côté j’aime pas du tout Viktorovitch alors qu’il est plutôt de gauche, mais ni dans ses méthodes ni dans ses analyses je ne le trouve franchement pertinent.
Ah non, non comme je l’ai dit, littéralement premier post de ma réaction à cette « polémique » : si des individus ayant effectivement balancé des insultes antisémites sont identifiés, il faut les virer sans ménagement des orgas. Je l’ai dit, premier post.
Mais je suis entrain de lire le papier de ASI, et eux sont beaucoup plus prudents que vous sur les faits rapportés par tous les autres médias.
C’est bien, tu trouveras toujours un média qui écrira ce que tu as envie de lire contre toutes les évidences.
Un peu comme le gars qui va sur Cnews pour confirmer que ce sont bien les arabes qui sont à l’origine de tous les maux.
ASI a demandé à Jérôme Guedj de préciser sa déclaration faite à France Info : « derrière les sales sionistes que j’ai entendus, j’entendais évidemment autre chose ». Comme il l’avait également rapporté à Libération, le député affirme avoir entendu parmi les clameurs un « on n’a pas besoin des Juifs avec nous ».
Hormis cette phrase, dont l’antisémitisme ne fait pas de doute (mais que nos sources présentes sur place disent ne pas avoir entendue), Guedj commente auprès d’ASI : « Oui, et ça me crève le cœur, derrière les «fils de pute, sale sioniste, dégage», j’ai entendu autre chose : ce n’était pas le socialiste qu’ils se payaient - nous étions plusieurs sur la place avec Vallaud, Troussel, Emmanuel Gregoire, Fatia Keloua-Hachi, Chloé Ridel , Corinne Narassiguin… - ce n’était pas le détracteur farouche de LFI qu’ils vilipendaient, mais le juif qui déclenchait cette haine que j’ai ressentie ».
Jérôme Guedj ne croit-il pas que la raison pour laquelle il a été visé repose sur le fait qu’il est simplement plus identifié (et donc reconnaissable) comme socialiste que les autres députés PS ? Et que ses discours sont également plus médiatisés voire polémiques ? ASI le lui a demandé. Le député n’y croit pas : « ce n’est hélas pas mon sentiment, Boris Vallaud n’est pas moins connu que moi ». Jérôme Guedj dit avoir ressenti « cette petite alerte qui se déclenche quand je ressens une haine qui n’est pas de nature que politique ».
Sur les réseaux, SOS Racisme apporte son soutien au député PS et indique que « les attaques le renvoyaient à sa judéité ». « Insupportable », s’est exclamé de son côté Olivier Faure, qui estime « ce n’est pas en divisant le camp anti raciste que nous viendrons à bout de l’extrême droite ».
Un militant·e présent·e sur place livre sa version. Parmi les détracteurs du député, il y avait selon notre source « de l’émotion » et de « la colère » face à « ce qui a été qualifié de complicité du PS ». Notre source tient également à tempérer l’importance de la séquence : « dès qu’il a commencé à marcher, les gens sont passés à autre chose. Ce sont plutôt des journalistes qui l’ont suivi ». Cette source affirme avoir entendu dans le rassemblement « plein de gens critiquer et/ou se plaindre de la présence du PS en général » et que « même Najat Vallaud-Belkacem ou Dominique Sopo en ont pris pour leur grade ». « Les gens n’oublient pas que le PS au pouvoir a très largement contribué et nourri l’islamophobie d’État et qu’il continue d’ailleurs, sous d’autres formes, à le faire ». Et de mentionner les « positions sur le génocide en Palestine et la colonisation de manière générale » et « les attaques contre LFI ». Sur les réseaux sociaux, d’anciens discours du ténor du PS ont également été exhumés pour justifier la colère qui le vise.
L’affaire ressemble fortement à celle du collectif Nous Vivrons (lors de la manifestation du 8 mars), ainsi qu’à la polémique autour du festival Chéri-Chéries, à l’occasion duquel podcasteuse Julia Layani avait accusé ses détracteurs d’antisémitisme. Elle nous rappelle que le sujet est éminemment complexe. La parole des victimes d’antisémitisme doit évidemment être entendue et prise en compte. Mais il faut en même temps rappeler que les accusations d’antisémitisme sont plus instrumentalisées que jamais, notamment contre LFI et la gauche en général.
Le terme « sioniste » est devenu un fourre-tout sémantique. Il peut être parfois le faux-nez de l’antisémitisme. Mais il est également le moyen pour beaucoup de crier une colère légitime quant au manque de courage de nos politiques face aux massacres en cours à Gaza. Et plus généralement, face à la politique israélienne de colonisation et d’apartheid qui engendre une résistance armée palestinienne (encadrée par le droit international). Une réalité que certains hommes et femmes politiques, y compris au sein du PS, peinent parfois à reconnaître.
Invité dans Backseat (l’émission politique de Jean Massiet diffusée sur Twitch) en février dernier, le député se définissait comme « sioniste pro-palestinien et anti Netanyahu » et martelait plus largement qu’il n’était « pas un modéré » mais qu’il fallait « pouvoir concilier notre radicalité avec une forme de crédibilité et de solennité ».
Ah bah oui, faire un équivalent entre ASI et Cnews quelle riche idée, c’est vrai qu’on peut soupçonner Daniel Schneidermann de faire dans l’antisémitisme. Franchement ridicule (et insultant) comme argument.
Ouah, jolie pirouette.
Je ne soupçonne pas Schneidermann de quoi que ce soit, je pointe ton biais de confirmation qui t’incite, comme certains électeurs du RN, à lire et croire uniquement ce qui vient des média de ton camp.
Mais tu fais exactement pareil !
Tu as choisi de croire l’information qui te sied le mieux en trouvant une opportunité pour taper sur les militants de la gauche radicale. Je viens juste mettre la nuance, tiens donc. Ce que je crois c’est que si insulte antisémite il y a eu, mais malheureusement c’est du parole contre parole, les personnes qui disent ça doivent être dégagées, point. Maintenant, relis les extraits de l’article d’ASI juste au dessus, et si tu as accès à l’article entier, tu verras que les propos rapportés par Guedj ont été directement validés journalistiquement sans vérification de quoi que ce soit. ASI vient rappeler à juste titre qu’il y a un contexte à gauche qui a menée à l’échauffourée, et notamment en premier lieu une colère vis à vis du PS et pas envers Guedj spécifiquement, cela n’enlève bien sûr pas le fait que si Guedj a été visé personnellement par des insultes antisémites il faudra que les orgas de gauche fassent le taff pour mieux filtrer leurs militant.es.
Vu comment Guedj tape depuis plusieurs années sur Mélenchon et LFI, parfois de manière assez opportuniste et crasse, en relayant même des fake news (le dernier Complément d’enquête), je n’ai absolument aucun mal à le croire sur parole quand il dit avoir été attaqué sur sa judéité, quant à sa venue à la fête des travailleurs du 1er mai.
Pour l’instant on a que le son de cloche du PS, mais je ne doute pas que les prochains jours éclairciront tout cas et que les instances de gauche prendront des dispositions, elles.
Et Guedj + Meyer-Rossignol (autre opposant à la ligne Faure) en duo pour reprocher à Faure de ne pas soutenir. Malin les lynx !
Non, je ne fais pas la même chose, j’ai repris et recoupé l’info de plusieurs média différents, aucun ne pouvant être taxé de militantisme de droite.
Je te donnerais bien un rien que pour celle-là !
Je trouve cette réaction un peu molle venant du camp de ceux qui se placent d’ordinaire du côté des victimes, et qui trouvent inadmissible qu’elles aient à prouver le préjudice qu’elles ont commis. Bon, c’est du bout des lèvres, mais je m’en contenterai.
J’espère cependant que tu es aussi pour le fait de dégager ceux et celles qui ont commis des violences physiques même sans avoir proféré d’insultes antisémites ?
Ou qui instrumentalisent l’antisémitisme, ce qui est pointé par ASI, qui est un média spécialisé en critique des médias. Et ce qu’ils observent, et ce qui est observable depuis quelques temps en France c’est une instrumentalisation médiatique de l’antisémitisme, dans un contexte extrêmement préoccupant politiquement, et qui est traité de manière bien trop légère.
On est dans un contexte avec des centaines de personnes. Avec des témoins, ou visiblement Guedj est le seul pour le moment à rapporter des propos antisémites. Cela n’a rien à voir avec le parallèle qu’on peut faire avec une victime seule face à son ou ses agresseurs, encore une fois jolie tentative d’instrumentalisation et jolie dénégation contextuelle.
Malheureusement, si des gens comme Guedj n’avaient pas passé leur temps à mélanger allègrement les attaques antisémites dont ils font malheureusement l’objet et les critiques quant à leur soutien indéfectible à Israël et au génocide en cours en Palestine, ça ne serait pas aussi difficile de démêler le vrai du faux. Si j’osais, je dirais qu’on récolte ce qu’on sème.
Quant on ajoute des dingueries comme celles d’Aurore Bergé (dernièrement sa fake news sur une attaque de boulangerie prétendument juive) bah on pourra difficilement nous reprocher notre circonspection, je pense.
Pour l’eurodéputée socialiste Emma Rafowicz, « des militants qui se prétendent de la gauche, de l’extrême gauche (…) se sont mis d’abord à nous insulter de “sales sionistes”, de “génocidaires”, de “traîtres” – ce sont des mots qui ont été prononcés. Ils ont insulté tous les socialistes. »
Ok, ça vient de Marianne, mais c’est une citation.
On dirait que Guedj n’est pas le seul à avoir entendu les insultes.
Et oui, je prends les devants, sioniste n’est pas une insulte antisémite, « sale sioniste » en est par contre bien une (comparaison avec arabe et « sale arabe » par exemple)
Guedj s’est lui même défini comme sioniste :
Invité dans Backseat (l’émission politique de Jean Massiet diffusée sur Twitch) en février dernier, le député se définissait comme « sioniste pro-palestinien et anti Netanyahu » et martelait plus largement qu’il n’était « pas un modéré » mais qu’il fallait « pouvoir concilier notre radicalité avec une forme de crédibilité et de solennité ».
Et personne n’utilise « arabe ! » comme « insulte », par contre dire « sioniste ! » peut être considéré comme en étant déjà une en fonction du contexte, le « sale » devant me paraît un peu faible comme caractérisation antisémite. Par ailleurs pour Guedj, se dire sioniste ne le questionne absolument pas, alors que la portée historique et symbolique est réelle et ça je ne peux pas croire par contre qu’il ne le sache pas complètement.
Fin de la discussion pour moi, du coup.
Chacun aura eu l’occasion de se faire son idée sur la question, et sur le positionnement des uns et des autres.
Mais je n’aime pas trop ce que je lis, c’est le moins qu’on puisse dire.
Ce qui est dommage c’est que c’est jamais rappelé sur les plateaux où elle est invitée qu’elle est de la famille d’Olivier Rafowicz, porte-parole de l’armée israélienne qui a félicité BFM pour « sa couverture du conflit ». Tout un symbole…