Après 2 parties à deux qui m’ont laissée un peu sur ma faim (oui, c’était une blague facile) car le jeu est plus calculatoire, il faut jongler entre plusieurs chefs, et essayer de deviner où l’autre placera ses chefs pour le contrer ou éviter d’être la cible des pouvoirs, et on n’a pas trop envie de faire du troc, j’ai enfin pu le tester à 5 !
Le contexte : je le propose à des joueurs plus habitués à jouer à des jeux de donjons ou de gestion que des jeux d’ambiance. Je les sens sceptiques quand j’explique que l’on sera rivaux, que l’on se fera des sales coups, et qu’il y aura aussi une phase de troc où tout le monde pourra troquer des ingrédients, des recettes, des améliorations, etc…
Après un premier tour, je constate déjà que la sauce prend, les joueurs sont impliqués dans le jeu et apprécient la partie. Et les hostilités on commencé vite : mon mari a joué directement sa carte action qui lui donne 100$ dès qu’un joueur sourit. Bien sûr, personne ne peut s’en empêcher, du coup on râle sur la super avance qu’il prend ! Il a pu s’acheter rapidement des améliorations. Au tour suivant, on veut presque tous acheter une amélioration pour augmenter nos revenus, mais Antoine Baguette, ce français aristo, fait monter de 100$ tous les prix de l’îlot (sauf pour lui bien sûr! ), du coup deux joueurs et moi-même perdons un tour pour rien, tandis que les deux autres ont pu améliorer leurs revenus, et ont 100$ de plus à dépenser. Toute la partie est tendue, les joueurs sont au coude à coude. Je tente de voler des cartes, mais je me heurte à chaque fois à des clam-voyance ! Et en plus le chef Gohan me vire souvent du marché où je voudrais aller car je suis Lovehandles qui empêche les autres chefs d’acheter les ingrédients visibles!
En bref, j’aime beaucoup ce jeu, qui a le mérite, en plus de proposer un matériel très beau et abouti, d’être très plaisant à jouer. Ayant pris la deluxe pour pouvoir y jouer jusqu’à 8, j’espère pouvoir le tester dans cette configuration. En effet, pendant cette partie, je n’étais pas souvent sur le même marché que d’autres chefs, et je n’ai pas bloqué autant que je l’aurais voulu 