Toujours cette question de la poule ou de l’oeuf.
Pour un jeune éditeur dont c’est le premier jeu, difficile de promettre plusieurs versions si aucune opportunité se présente. En toute transparence, l’editeur a expliqué que pour entrer dans les coûts de production, il faut 500 boîtes minimum pour ne pas perdre d’argent. Ces 500 boîtes inclus l’apres KS, la vie en boutique donc. Du coup, ça prend un distributeur ou un partenaire franco qui est prêt à faire le travail par la suite, ce que l’editeur n’a pas. Donc, il faut pour l’éditeur:
1- soit promettre une VF qui potentiellement peut te faire perdre des sous si le jeu n’a aucune vie en boutique après, donc pris avec un stock qui ne se vend pas.
2- espérer un buzz du côté d’une langue X pour être certain d’ecouler le stock
À 200 backers franco, il se dise prêt à prendre le risque puisqu’il y a une demande se rapprochant de la moitié du coût des boîtes. Ce qui est loin d’être le cas, considérant surtout qu’au Canada, il n’y a que 20% de francos.
Premier jeu pour un tout nouveau éditeur… cette décision de ne pas offrir plusieurs langues est tout à fait logique, difficile de faire plus après si tu te casse la gueule sur une première édition.
Du coup, si le jeu n’est pas un coup de cœur, l’argument de la langue devient un facteur pour ne pas supporter un projet.
Pour ma part, c’est réellement un coup de cœur, le thème me parle beaucoup et je sais qu’il va sortir souvent. Et sincerement, j’aurai vraiment voulu le voir en VF, d’où mes posts ici et sur TT pour mousser la campagne, pour finalement, probablement rien mais au moins, j’ai tenté le coup pour un jeu que personne ne parlais du côté franco.
Force d’admettre qu’il a quand même fait son bout de chemin et va réussir probablement à atteindre les 100 000€, ce qui est un bon succès pour un premier jeu d’un nouveau éditeur.