Non : c’est moins affreux, fait par des parents bienveillants, que de les bourrer de médocs pour les éteindre. Parce qu’il ne faut pas s’imaginer, sauf à vivre dans le monde des Bisounours hélas, qu’il existe trente-six alternatives.
Et que sinon ce sont des gamins qui épidémiologiquement ont bien plus d’accidents domestiques graves, se perdent dans les magasins, se font renverser, chutent, etc…
Qu’il faille les accompagner plus, les encadrer plus : c’est sûr. Mais des fois ça ne suffit pas. Surtout si tu as d’autres enfants en bas âge à surveiller (voire qu’ils ont le même trouble au vu du surrisque dans les fratries !).
Édit: j’avais pas vu ton propre édit. Évidemment on est d’accord, en dehors du cas très particulier des TDAH graves, c’est une aberration.
Si une mère est seule avec 4 enfants en bas age, je préfère voir des gosses en harnais/laisse que de les voir courir partout tout seul et se faire renverser ou autre.
Si tu n’as qu’un gosse là c’est problématique…
Ouais, j’ai traduit une série où une famille a eu des sextuplés, clairement ils avaient pas d’autre choix que de leur mettre des harnais quand ils se sont mis à bien marcher…
Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité.
Le noyau du problème de ce trouble neurodéveloppemental (oubliez la psychanalyse, c’est purement neurologique) qui est à rattacher aux troubles « dys » c’est bien l’attention. Une hyperactivité est fréquemment associée mais pas toujours (et ceux qui n’en ont pas passent malheureusement souvent sous le radar et rencontrent plein de problèmes dans les interactions sociales et à l’école sans être dépistés et pris en charge).
Très schématiquement et à gros trait, ce sont des « dysattentionnels » comme il y a des dyslexiques, dysorthographiques, dyspraxiques…
Ça se traite par rééducation, prise en compte des besoins spécifiques dans les études/au travail et parfois, sous conditions précises et encadrées pour ceux très handicapés, par médicaments stimulants de l’attention (en majeure partie des médicaments similaires aux amphétamines).
Le fait que les américains aient fait (continuent de faire…) absolument n’importe quoi avec ce diagnostic et ces traitements (pur dopage cognitif et pression à la normalisation/performance chez des enfants/étudiants sans trouble) ne doit pas amener à la minimisation des difficultés de ceux qui en souffrent vraiment ni au discrédit de médicaments parfois utiles (pour sauver une scolarité par exemple).
Une première vidéo introductive très bien faite et médicalement validée:
Une deuxième vidéo des mêmes (bons) auteurs qui en explique les difficultés chez l’adulte (tous ne se normalisent pas avec la maturation cérébrale):
Je me permets juste une petite digression mais ça me fait un peu mal de lire ça :
J’ai ce qu’on appelle communément dans mon entourage un « bébé fugueur » et bien que je n’ai jamais sauté le pas d’un harnais, ça a quand même été un gros sujet de réflexion (mon petit 2ème court à l’aventure dès qu’on le lâche, et hurle à la mort si on le restreint)
On a pris le parti de le porter quand il devient trop difficile, mais quand on a également des courses à gérer, des dossiers de télétravail, le 1er qui veut aussi nous tenir comme par hasard, le poids de l’enfant, bref, la vie en général, bah c’est pas tous les jours faciles (et des cauchemars qui n’arrêtent pas parce que précédemment une voiture a dû piler devant lui suite à une micro seconde d’attention… )
Alors je pense et j’espère que ce n’était pas pour faire du mal que tu as dis ça, mais non, définitivement, ce n’est pas toujours une question d’éducation
Bien sur que non c’est pas pour faire du mal. Mais avant de réfléchir au harnais il y a peu être d’autre point a explorer (du moins dans ton cas) comme tu dis prendre le parti de le prendre dans les bras. C’est contraignant c’est sur mais je trouve ça moins honteux pour le petit. Egalement peu être voir la cause (si il y en a) de ce comportement.
Moi ce que je remarque, c’est que « bien souvent » je précise qu’on ne le prenne pas mal, c’est un souci d’éducation (parents qui s’en branlent clairement) et par facilité prennent ça.
Après oui il y a des cas particulier, comme partout et ce n’est pas ce que je reproche. Ce que je reproche ce sont ceux qui prennent ça par simplicité.
D’accord, avec @Killmore, et même pour ceux qui ont des troubles, je trouve que ça rabaisse les enfants au niveau des animaux.
Pour autant, je peux entendre qu’ils en arrivent à les utiliser.
Vous ne vous rendez pas compte de ce que « troubles » veut dire je pense Les parents vivent un enfer . Je n’approuve pas la « laisse » , mais je la comprends , pour eux .
De base je trouve se système à vomir, sauf que pour y avoir déjà réfléchit dans certaines circonstances je trouve ça très bien. Imaginons un parent handicapé incapable de courir et seul avec l’enfant qui tente une échappée, ça peut éviter une mise en danger de l’enfant.
J’ajoute qu’ils ne faut surtout pas croire que la solution est forcément bien vécue par les parents. Je me souviens d’une famille me disant leur honte d’être regardés de travers dans la rue et le supermarché avec leur « laisse » pour leurs enfants jumeaux (TDAH). « Comme si on était des parents indignes… Mais qu’est-ce qu’on peut faire d’autre ? ». Rien de mieux à leur proposer (enfin si, c’est typiquement pour des gosses qu’on ne peut pas tenir même dix minutes que les médicaments sont à réfléchir).
C’est en général insatisfaisant, et source de beaucoup de culpabilité pour longtemps de la part des parents, et cette culpabilité est aggravée par l’opprobre de la société.
Après, ne pas s’imaginer que la pub ne le sait pas: sur les images de la réclame, c’est toujours un charmant bambin souriant qui est représenté. La réalité est plus prosaïque : les clients, ce sont les parents d’enfants TDAH/autistes/porteurs d’une déficience intellectuelle. Rarement sages comme des images.
Personnellement je trouve que le problème est plus dans le jugement porté…
J’ai eu ce même premier réflexe la première fois que j’ai vu l’objet, mais j’ai changé d’avis quand on m’a demandé comment faire pour aller promener 2 gamins de 2 ans + 2 bébés en poussette double.
Est-ce qu’il faut les laisser enfermés dans l’appartement ou c’est mieux d’aller au parc et profiter du soleil ?
Et si on me répond « l’éducation », je m’interroge sur le fait que la personne qui le demande a des enfants…
Parce que aussi bien élevé que puisse l’être un enfant, le gamin qui part en courant ou pique sa crise d’un coup, on peut raisonnablement penser que ça arrive quand même.
Au final tout dépend de l’utilisation faite : c’est sur que je n’aurai pas la même vision d’un parent le nez dans son téléphone faisant usage d’un harnais de ce type avec un enfant seul que d’un autre avec plusieurs jeunes enfants.
Mais même pour un seul, je ne connais pas le contexte… l’hyperactivité, les troubles de l’attention, un gamin désobéissant quel que soit l’éducation qu’on essaye de lui apporter.
Bref ça fait bizarre parce que le harnais est associé à la promenade des animaux dans notre inconscient mais pour moi, un objet qui peut sauver la vie d’un enfant est un objet utile.
Je trouve dommage que les réponses faites ici renforcent majoritairement cette image de « promenade en laisse » même si vient ensuite le « sauf bien sur dans des cas particuliers »
Vous pensez que ça véhicule quel sentiment pour les parents qui l’utilisent dans ces cas particuliers ?
Je vous propose de partir de la posture inverse : premier réflexe, pensez « sécurité justifiée » et seulement ensuite « mais bon là c’est peut-être juste un parent qui veut pas s’emmerder »
mais dans tous les cas la comparaison « animal en laisse » ne devrait pour moi pas être faite, tout simplement parce que ça ancre cette image et touche par ricochet également les parents pour qui cela est justifié
(Et non, personnellement je n’ai jamais eu à l’utiliser, tout simplement parce que je n’ai jamais été dans une situation qui le nécessitait)
Jamais de la vie je ne mettrais ça à mes filles.
On se trouve des excuses pour tout maintenant.
Non, pas dans notre inconscient : la laisse est un objet qu’on utilise pour garder à un animal à portée de soi. Donc c’est logique qu’un harnais pour enfant soit vu de la même manière. C’est assez rabaissant comme objet.
Oui, il y a aussi les professionnels comme les assistants maternels où le sujet fait débat, sachant que beaucoup ont 4 enfants à gérer seules, « se doivent » de sortir et proposer diverses activités aux enfants tout en ayant une lourde responsabilité. (comme tout le monde mais en bonus ce sont les enfants des autres dont ils ont la responsabilité et sont payés pour ça)
La 1ère réaction est souvent un rejet et un « dégoût », mais dans les faits c’est plus complexes que ça, comme très souvent.
Et oui, il ne faut tomber dans la facilité pour autant et oui, on devrait tous essayer de suspendre notre jugement avant de se faire un avis tranché.
Bonus : pour faire passer la pilule ou le « cap psychologique » (mais attention à l’écran de fumée) il y a des variantes avec bracelet élastique au poignet ou avec des jolies ailes de papillon/dragon/tout ce que que vous voulez.
Ça ne change rien au final mais le poignet des fois choque moins.
Et les enfants étant toujours bien plus « adaptables/malléables/tolérants/ouverts » (rayez la mention inutile) ils n’ont pas la même acception du système qu’un adulte, certains même le réclame.
Oui, ça dépend de comment s’est présenté et oui, ça pourrait s’apparenter à de la manipulation , tout dépend comment c’est utilisé. Mais ça marche aussi dans l’autre sens : un jugement négatif à l’emporte-pièce peut aussi bien engendré un refus et une difficulté alors qu’à la base l’utilisation était faite en bonne intelligence et bien acceptée.
Les parents vivent un enfer . Je n’approuve pas la « laisse » , mais je la comprends 
, pour eux .