Il y a des placard pro-écologie et anti-exploitation de l’homme par l’homme. Et j’ai même lu qu’ils voulaient faire bouger les conscience du JdS en produisant local. Donc il y a une vraie volonté de portée politique, mais que je trouve d’ailleurs un peu discreditée par un côté un peu présomptueux.
Mais bref… si il y a une portée politique, il y a donc envie de faire passer un message, et donc idéalement à un max de personne, et donc vendre un max de boîtes.
Et là, on a un thème de lutte des classes à une époque où celle ci était bien plus binaire. T’es pauvre ou riche, mais peu de classe moyenne.
En un siècle, les nantis ont installé une grosse classe moyenne pour se protéger de la classe ouvrière, et l’ont névrosé, au même titre que les syndicats, pour la réduire au silence, en les abrutissant par le divertissement et la pseudo quête du bonheur via la consommation toujours plus folle, l’accumulation d’objets et gadgets, la plupart inutile. Et au diable les pauvres que l’on à délocalisé inevitablement dans d’autres pays pour construire et nourrir cette classe moyenne dégénerée.
Et là, on a un KS qui propose de rejouer la lutte des classes, et dont le public visé n’est pas le public qui pourrait s’y identifier.
En effet, seule la classe moyenne peut se permettre de mettre 70e dans un tel « divertissement » de niche, de geek ultra spécialiste.
Mais du coup, peut être que l’editeur veux faire bouger les consciences des classes moyennes ?
Oui, mais dans ce cas, c’est oublier une chose très importante. La classe moyenne ne veux pas être réveillée. Elle se complaît très bien dans sa situation de pseudo riche. Et elle n’a certainement pas envie de payer plus d’impôts, et donc se serrer la ceinture sur la sur consommation, pour sortir de la misère les vrai pauvre, « minoritaire » en France (point d’exclamation car ca représente quand même du monde) mais majoritaire en dehors de nos frontières.
Donc du coup, j’interroge grandement l’inadequation strategique de l’éditeur, au regard de l’époque d’aujourd’hui, a vouloir utiliser un contexte d’il y à 100ans pour denoncer une lutte des classes auprès d’une population qui n’en a que faire.
Là, faut être plus rusé! L’idée, c’est de placer la boite dans le foyer de la classe moyenne. Qu’ils aient envie d’y jouer, et qu’a force d’y jouer, ils prennent insidieusement conscience du message, et s’indignent de leur position au regard de l’injustice de celle de beaucoup d’autres.
C’est toute la subversivité de l’art, ou comment passer la censure tout en transmettant le message malgré tout!
Y a plus de 60 ans, le défi des artistes était de passer la censure d’Etat, pour permettre aux foules d’accéder à un contenu subversif dont elle était friande.
Aujourd’hui, le defi de l’artiste, c’est de passer la censure de la foule qui fuit les message subversif car voulant protéger à tout prix ses rêves de plastiques…