YouTube, influenceurs, et rémunération

C’est un peu le casse tête de l’œuf ou de la poule : lequel est arrivé en premier.

Les éditeurs se sont-ils engouffrés dans cette nouvelle façon de communiquer parce qu’elle est moins onéreuse ?
Ou bien se sont-ils adaptés à une mutation des usages et de la façon dont leurs clients s’informent ?

Vous avez 2 heures.

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ha oui on est d’accord :slight_smile:

fric = pognon ils ont du voir que c’était une comm « moins cher » que la comm tradi ^^ enfin du moins au début ^^

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C’est sûrement les deux mais ça ne change rien :slight_smile: Les éditeurs avaient le choix de se tourner ou non vers cette manière de faire.

Restons sur l’ubérisation (parce que c’est de ça qu’il s’agit) mais faisons un pas de côté vers les livreurs uber. Doit-on considérer que les restaurants qui font de la bouffe typique de livraison (genre pizzas) n’ont pas d’autre choix, pour survivre, que de se référencer sur les plateformes de livraison, afin de s’adapter aux mutations des usages et de la façon dont les gens consomment ? Ou bien on se dit qu’on refuse l’esclavage moderne et on peut envisager qu’il existe d’autres manières de s’adapter à la mutation des usages (se démarquer suffisamment pour que les gens trouvent leur compte en venant chercher leur pizza soi-même, investir dans son propre système de livraison, inventer de nouvelles façons de faire, etc.) ?

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Et puis quoi encore ? Pourquoi pas manger sur place tant qu’on y est… ^^

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C’est pas un gros scoop de dire qu’une entreprise cherche à maximiser ses profits, jusque là on s’entends. Par là, si on reste dans cette logique je ne vois pas pourquoi ils se priveraient d’Uber. Je suis le premier à être critique de ce système attention, mais je dis juste que le fait que les entreprises se conforment massivement à ce type de services n’est pas étonnant puisque ces dernières sont à la course à la rentabilité. Dès lors, on peut tourner la question dans tous les sens qu’on veut, mais parler éthique et morale dans un tel système me semble être un vœux pieux.

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La réponse à cela par ici :

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Deepl est d’accord avec Google…

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Je suis d’accord pour dire que le choix est risqué. La plupart des youtubeurs ne connaissent rien au game design, sont incapables de définir ce qu’est un jeu ou une critique du tac ou tac et se contentent ainsi de dire ce qu’ils ont aimé ou pas. Ben du coup, avec ce niveau d’argumentation, tu t’exposes à ce qu’ils puissent dire à peu près n’importe quoi et son contraire. Heureusement la majorité des gens sont honnêtes…mais il y a quelques brebis galeuses dirait-on.

La com, c’est une question de rentabilité (ou de retour espéré sur investissement), pas de coût. Qu’un médium soit plus ou moins onéreux est anecdotique.

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Je suis globalement d’accord avec toi, mais j’aurais tendance à mettre moins de responsabilité sur les éditeurs. Avec l’émergence de KS et la fulgurante progression du nombre d’acteur dans le milieu, le besoin de communiquer sur ses produits est une nécessité pour survivre.

Mais là où je ne me retrouve pas dans ton analyse (ou alors, plutôt là où il me manque des billes de compréhension) c’est ce passage

Notamment quand tu parles de publicité traditionnelle. Tu penses à quoi ? Un encart publicitaire dans un journal ou sur des sites internet spécialisés ? Parce que j’avoue que depuis l’émergence de Adblock/Brave/ et compagnie … je n’en ai plus vu depuis des années.
Et vu le public ultra-spécialisé que les éditeurs doivent toucher lors de leurs campagnes, des média comme feu-TricTrac étaient pertinents (en France), mais à l’heure actuelle y-a-t-il un média ayant pignon sur rue ? BGG est une mine d’or, mais je ne crois pas qu’il y ait d’espace publicitaire réservé aux éditeurs ? (c’est une vraie question, j’ai abandonné l’utilisation de ce site il y a bien longtemps).

Du coup, ne reste plus que les réseaux sociaux : FB, YT, Insta, Twitter, TT, …
mais pour survivre sur ces réseaux, il faut être actif régulièrement. C’est un travail et une compétence particulière qu’ont assez peu les éditeurs. Je vois assez peu de maison d’édition de JDS poster en dehors de leurs sorties malheureusement. Certains le font mais c’est relativement rare de montrer les coulisses d’un jeu encore non-sorti. Origames a pris le virage au bon moment grâce à Tatiana qui fait la com’ externe en interne. Mais pour les autres, je crois que ça revient moins cher d’externaliser la compétence (encore plus dans ce milieu passion où des gens sont près à communiquer pour toi quasi gratuitement ou juste pour une boite) plutôt que de recruter quelqu’un qui entretienne de manière très régulière ton réseau.

A part Origames/Renegade France et Iello, en France quels autres éditeurs le font ?
D’ailleurs en y repensant, c’est quelque chose de tellement irrégulier que certains auteurs se mettent à le faire eux-même !

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Mémoire courte ? Pour rappel, la Constitution française stipule clairement dans son préambule que le travail est un devoir. Ce qui était déjà, dans les faits, le cas depuis quelques une grosse cinquantaine d’années, l’Etat ayant organisé la société autour de cette idée de travail obligatoire.

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C’est d’autant plus rentable si ça te coute rien ou presque. Une boite de jeu vs un budget comm tradi. Donc c’est également une question de coût. Il y a un « budget » comm.

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A une époque, je t’aurais répondu oui, par exemple des encarts dans des magazines spécialisés. Mais bon, effectivement, y’en a pour ainsi dire plus. En partie parce que les éditeurs ont pas joué le jeu, justement. Si on prend l’exemple de Tric Trac, justement, le site serait-il tombé dans l’escarcelle d’Asmodée jusqu’à crever si les éditeurs y avaient investi, l’achat d’un espace publicitaire ou d’une vidéo faisant à la fois office d’outil de promotion pour son jeu mais aussi de soutien à un bien commun dont on bénéficie par résonnance ? Peut-être, ou peut-être pas, mais il est évident qu’à un moment, les éditeurs se sont dits que ça coûterait moins cher de filer des boîtes à des gens qui en parleront sur YouTube ou Insta.

Une communication « propre » et réaliste aujourd’hui pourrait par exemple être l’intégration d’une pub pour un jeu au début d’une vidéo d’influenceur, déconnectée du contenu de la dite vidéo. On est sur la chaîne d’un influenceur, mais on est dans de la communication traditionnelle : j’achète la diffusion d’un spot dont je fourni (ou je fais faire) le contenu dans une vidéo, avec un devis, une facture, etc. Et dans le meilleur des mondes il faudrait que ce soit pas l’influenceur qui « vende » l’espace vidéo, mais une sorte de régie qui ferait l’intermédiaire entre les éditeurs et les diverses chaînes.

Je suis sûr qu’il y a plein de manières de faire propres qui sont inexploitées ou à inventer. Mais là on est tellement dans une course en avant que personne prend le temps d’y travailler, donc on repose sur « les méthodes qui marchent »… à court-terme.

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Ça ne change rien. Seule la rentabilité compte. Si ça coûte rien mais ne génère pas plus, tu viens juste de perdre de l’argent et du temps (en plus de plein d’effets négatifs potentiels). Accessoirement, la bonne pub « réseaux » ça coûte en fait très cher(sans même parler des boites spécialisées qui se rémunèrent en pourcentage des ventes auxquelles pas mal d’éditeurs KS sont habitués)

Ta régie, ne serait-ce pas déjà YT, Google ads et autres FB ?

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En l’occurrence l’émergence de la pub en boîte de jeux ça n’a pas coûté bien cher et ça a l’air de marcher plutôt bien. Que maintenant ça coûte cher c’est une autre histoire. Mais a la base cette « nouvelle » pub avait pour aventage de ne pas coûter grand chose par rapport à une pub tradi. Avec donc une rentabilité importante sinon ils n’auraient pas misés dessus. Après la rentabilité c’est un peu le but du truc ^^ je ne connais pas un éditeur qui souhaitent perdre de l’argent ^^

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Alors non, je pensais plutôt aux pubs qu’on trouve surtout dans le YouTube jeux vidéo mais qui sont vraiment intégrées dans la vidéo (donc pas contournables) par le YouTubeur. Du coup les plateformes sont pas dans la boucle.

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Comme faisait Tric Trac sur son site à la base (des spots publicitaires pour les éditeurs que tu ne pouvais que passer si tu étais prénium). Puis ils ont refait ça lors de leurs dernières émissions « Tric Trac Show » mais intégré dans la vidéo directement.

Si le système n’avait pas déjà existé et disparu, j’aurais dit « pourquoi pas ». Mais force est de constater que si les tric trac TV et les spots ont disparu à l’avantage des influenceurs, c’est que la portée de ceux-ci est sensiblement identique (ce qui peut effectivement se comparer facilement en regardant les vues/abonnés à la chaine de TT versus Un monde de jeux et compagnie) pour un coup de revenu inférieur. Une tric trac TV c’était quoi, 400 balles minimum je crois ? Le spot publicitaire, bah c’était une communication qu’il fallait payer afin de réaliser, puis payer TT pour la diffuser … Maintenant ils produisent beaucoup plus de boites de presse, mais je pense que c’est loin d’être comparable à ce que ça pouvait couter d’aller à Orléans tourner son expli, sa partie et son papotache.

Et on revient aussi au fait que les petits éditeurs n’ont pas les moyens d’avoir quelqu’un dédié uniquement à la com et à la pub.
Parce que cela ne se fait pas en un claquement de doigts de communiquer ou d’organiser, même à petite échelle, un plan com.
C’est une vraie compétence à qui a un coût. Que ne peuvent pas assumer de toutes petites structures.

Au final les influenceurs permettent d’externaliser cette compétence à à moindre coût, comme le dit très bien @NaHO

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L’uberisation, c’est vraiment devenu le point Godwin de l’économie … :thinking:

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