Le souci c’est qu’on ne les trouve plus ces suppléments…
Sinon je suis d’accord sur le fait qu’ils réalisent qu’ils pourraient se faire plus de fric.
Mais il va falloir qu’ils en lâchent pour créer autre chose que du système avec des classes, des historiques, etc.
Peut être ont-ils testé avec les nouveaux suppléments comme The Wild Beyond The Witchlight et Strixhaven (ce dernier n’est pas génial pour moi), et vu que ça marchait et c’est pour ça aussi qu’ils se décident maintenant.
Mais ça ne retire rien à la façon plus que cavalière avec laquelle ils le font.
Mais dans une logique purement commerciale (qui est la leur depuis minimum vingt ans sinon toujours, et qui a même présidé à l’acquisition de TSR), pourquoi auraient-ils agi autrement ?
Le commerce c’est la loi de la jungle et ils sont les plus forts. Point.
Tout le reste c’est du romantisme de créateurs et de joueurs, c’est sympa, je le partage, mais ça ne compte pas.
Le JdR n’est pas une œuvre culturelle (c’est comme le cinéma, de temps en temps et presque malgré le système, une « œuvre » peut advenir) mais un produit commercial et cette histoire nous le rappelle brutalement. C’est éventuellement triste puisque ça brise les illusions dont on aimait à se bercer, mais c’est malheureusement un fait.
Je ne sais pas si le système maison est mieux, mais pour être en train de la jouer sur DD5, je confirme que ce n’est pas le meilleur système dans ce cadre. DD5 reste très orienté sur le combat (ce qui n’est pas une critique, c’est un choix logique de game design) donc manque de matière pour une campagne qui (telle que nous la jouons, en tout cas) est essentiellement sociale, un peu truande mais fort peu violente. Mais bon, on s’en débrouille.
Peut-être qu’il n’y a pas besoin d’aller jusqu’à dénier au jdr d’être une œuvre culturelle. Qu’il le soit, et je crois qu’indéniablement il l’est, n’empêche pas les problématiques de droits et d’exploitation commerciale, comme d’ailleurs celles qui sont à l’œuvre concernant toutes les autres productions de la culture humaine (peinture, littérature, musique, ciné, etc) .
Comme le cinéma, et même la littérature c’est avant tout une œuvre commerciale et non culturelle, principalement. Et de temps en temps, tu as quelque chose qui sort de ce carcan pour réaliser une œuvre culturelle. Au sens où je l’entends hein (et donc très snob et élitiste assumé : de la même manière que le dernier Marc Lévy c’est un produit commercial et pas culturel non plus, de même que la dernière itération en date du MCU).
Ambre, Ars Magica ou Rêve de Dragon, c’est une œuvre culturelle. Retour au temple du mal élémentaire, c’est une œuvre commerciale.
Si on se lance dans l’opposition entre culture commerciale et culture artistique, on n’a pas fini
Parce que ce débat est vieux comme la culture… On trouvera toujours des œuvres « élitistes » destinés à un petit nombre d’initiés (et pour lesquels elles sont souvent un moyen de reconnaissance / cooptation) et des œuvres qui vont plaire à une majorité, qui vont avoir un large succès et à qui on reprochera d’être pensées justement en fonction de cela. Et ce, quelque soit le média ou la forme d’art, le JdR comme les autres.
La hiérarchie que nous établissons entre « haute » et « basse » culture est un produit de notre éducation et des normes culturelles de notre société, qui tendent à s’établir depuis les élites sociales vers la majorité.
Ceci étant, le JdR, par son aspect « interactif », a un immense avantage sur les autres médias : même si le Temple du Mal élémentaire est un produit « commercial » il peut devenir un excellent moment de jeu - tout comme le JdR indé « arty » peut générer une longue partie chiante… Tout dépend des gens autour de la table
Est-ce qu’on pourrait déduire de tout ça que c’est par paresse que wotc décident d’agir comme ça ? En effet s’ils se sortaient les doigts et écrivaient une campagne tous les 2 ans par exemple, et ça ne doit pas être trop compliqué pour eux, il y a moyen que la communauté les suivent plus que tout autre indépendant.
Le précédent BBE était différent : BBE était prestataire de l’éditeur chargé de la localisation de DD5 en français et ils ont fait l’erreur d’utiliser le même glossaire de traduction pour DD5 et pour leur jeu Héros & Dragon
Pas uniquement, pour avoir acheté du DD5 traduit par BBE c’était le niveau 0 de la traduction et édition (il y a des notes de traductions, des fautes, de l’anglais restant …).
C’était quand même lamentable pour le plus gros éditeur de jdr français, et le conflit d’intérêt n’y était surement pas pour rien.
Pour avoir acheter d’autres produits traduits par BBE de l’anglais au français, notamment Pathfinder, ces problèmes de traduction sont récurrents chez eux et pas spécifiques à la gamme D&D
Il n’y a qu’à voir la décision récente des Mushmen de stopper la pré-commande visant à traduire l’un des leurs ouvrages par BBE, au vu des premières retours piteux sur la traduction.
Les seuls suppléments anglais correctement traduits qui sont édités par BBE, ce sont les suppléments traduits par des collectifs de fans comme Ombres Portées pour Shadowrun.
A mon avis WotC veut reprendre la main vis à vis de tiers comme Paizo, qui a beaucoup diversifié Pathfinder maintenant décliné en jeux vidéos, mais aussi de tous les éditeurs de tables de jeux virtuelles.
Ils comptent sans doute réservé le produit DD One à leur offre DND Beyond
Pour suivre assidûment le débat sur trois forums, la position des éditeurs tiers qui ont ou voudraient faire du contenu OGL est assez universelle : ils ne veulent pas de la version 1.1.
Ouais c’est fou ca… on leur a filer des bonbons à volonté gratis pendant X années mais maintenant qu’on leur dit qu’il faut payer un peu pour continuer de les avoir c’est le scandale… si c’est trop cher ils ont qu’a fabriquer leurs bonbons quoi, je vois pas le problème…