Conflit israëlo-palestinien

« A peu près tout le monde condamne les massacres » dit-on ici.
Bah pas Marianne en tout cas :slightly_smiling_face: au risque d’être accusé de « tropisme anti-israélien ».

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« Dans les médias occidentaux, Gaza est devenu un bruit de fond ».
Karim Emile Bitar, directeur de recherches à l’Institut Iris.

Extrait issu de l’émission « Gaza : jusqu’où ira Israël ?

Alors que les bombardements israéliens ont repris avec une intensité redoublée dans la bande de Gaza, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique, alors que le seuil inouï de 200 journalistes tués depuis le début du conflit vient d’être franchi, illustrant à quel point l’information elle-même est prise pour cible, alors que l’aide humanitaire est bloquée, laissant la population sur place exsangue, privée de soins, d’eau potable, de nourriture et de médicaments essentiels, Aude Lancelin a reçu le mardi 22 avril en direct sur QG trois invités de premier plan pour évoquer la situation dramatique du peuple palestinien depuis la fin du dernier cessez-le-feu :

– Rony Brauman, ex-président de Médecins Sans Frontières (MSF)
– Karim Émile Bitar, professeur de relations internationales à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, et directeur de recherches à l’IRIS
– Meriem Laribi, journaliste et auteure de « Ci-gît l’humanité. Gaza, le génocide et les médias » (éditions Critiques)

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Tiens, c’est à propos ici au regard des dernier échanges et j’ai appris quelque chose aujourd’hui

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Ça doit être un boulot de fou de mettre les sous titres et de surligner le mot qui est en train d’être prononcé. C’est fait par un algo vous pensez ?

Et Valls qui peut continuer à raconter n’importe quoi (« le mot a été forgé par les mollahs iraniens dans les années 70 pour empêcher toute critique ») sans que les journalistes reprennent ce triste personnage (je reste poli, pour une fois).

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Quand tu vois que des personnes avec 0 moyens sont capables de faire le boulot que des rédactions « professionnelles » sont incapables de faire, ça laisse songeur.

A ce niveau là, on ne peut plus croire à de la simple incompétence.

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Pour le coup, j’aime beaucoup ce média qui officie à 20 kilomètres de chez moi.

Ils ont une ligne éditoriale assumée ce qui est certainement pour moi la preuve de leur professionnalisme par rapport à certains médias « mainstream » qui se disent « neutres » (un média qui dit cela est une stupidité selon moi ou un organisme imposteur de propagande)

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Ah oui je regarde de temps en temps, j’aime bien.

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Josep Borrell, ancien haut représentant de l’Union européenne : « Le soutien inconditionnel de l’Europe à Israël risque de nous rendre complices de crimes contre l’humanité »


Josep Borrell
Ancien haut représentant de l’Union européenne pour les affaire étrangères et la politique de sécurité

Dans une tribune au « Monde », l’Espagnol Josep Borrell, qui a quitté ses fonctions le 1ᵉʳ décembre 2024, sort de sa réserve. Il regrette de ne pas avoir réussi à convaincre les instances de l’UE de sanctionner l’Etat hébreu au même titre que la Russie.

Publié le 29 avril 2025

Benyamin Nétanyahou a rompu le 18 mars la trêve qui avait été instaurée à Gaza quelques jours avant l’investiture de Donald Trump. En quelques heures, les bombardements ont fait plus de 400 morts. Il assurait ainsi sa survie politique : poursuivre la guerre était la condition posée par son partenaire de l’ultradroite, Bezalel Smotrich, pour ne pas renverser la coalition gouvernementale.


Une Palestinienne et son enfant, tué lors d’une frappe israélienne dans la ville de Gaza, le 28 avril 2025.

Depuis lors, des milliers de civils palestiniens supplémentaires, en grande majorité des femmes et des enfants, ont été tués, et la vie des otages survivants est mise en danger. Le blocus total et la famine généralisée ont aggravé de manière catastrophique une situation déjà dramatique, dans un contexte où la plupart des bâtiments et des infrastructures sont détruits. La dernière usine de dessalement d’eau ne fonctionne plus.

Tous s’accordent sur ce terrible diagnostic. Les Nations unies ont averti que la situation à Gaza avait atteint son pire niveau depuis le début de la guerre. L’ONG Médecins sans frontières a décrit Gaza comme un charnier pour des milliers de Gazaouis, mais « aussi pour ceux qui tentent de leur venir en aide ». Douze des plus grandes ONG d’aide internationale viennent de lancer conjointement un appel désespéré. Personne ne semble les entendre.

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Epuration ethnique

Le ministre israélien de la défense, Israel Katz, a encore réaffirmé ces derniers jours qu’« aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza ». Tandis que Bezalel Smotrich, lui faisant écho, a confirmé qu’une pression maximale était exercée pour « évacuer les gens vers le sud et mettre en œuvre le plan de migration volontaire du président Trump pour les habitants de Gaza ». Lorsqu’il était ministre des affaires étrangères, Israel Katz nous avait déjà présenté ce projet, au conseil de l’Union européenne début 2024. L’armée israélienne s’est emparée de la moitié du territoire et a placé sous ordre d’évacuation les deux tiers de Gaza, transformés en « zones interdites », y compris la ville frontalière de Rafah.

L’objectif est manifestement de créer les conditions pour mener à bien la plus grande opération d’épuration ethnique depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Affirmer que « pas un seul grain de blé n’entrera à Gaza » constitue une violation flagrante du droit international humanitaire. Il est impossible de ne pas y voir l’intention d’extermination que la Cour pénale internationale avait déjà prise en considération en émettant des mandats d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la défense. Elle n’est pas moins grave que celle qui avait été constatée dans le passé par la justice internationale à Srebrenica et au Rwanda.

Dans le même temps, en Cisjordanie, l’armée mène sa plus grande offensive depuis des décennies. Plus de 40 000 Palestiniens ont déjà été déplacés de force du nord du territoire, visiblement pour étendre des colonies illégales, selon le droit international. Le 23 mars, le gouvernement a encore légitimé treize de ces colonies. L’extrême droite fondamentaliste espère que Trump soutiendra ses projets d’annexion d’une partie ou de la totalité de la Cisjordanie, ce qui mettrait fin à toute possibilité, s’il en restait une, de créer un Etat palestinien.

Des milliers d’enfants morts ou mutilés

Dans presque toute l’Europe, nous sommes actuellement en vacances et notre attention est avant tout focalisée sur les droits de douane dont Trump nous menace. On ne parlait plus guère de Gaza. Mais la photo d’un enfant gazaoui amputé des deux bras, qui a remporté un prix international, et la mort de la photographe Fatima Hassouna, protagoniste principale d’un documentaire sélectionné pour le prochain Festival de Cannes, ont ravivé l’émotion. Oui, c’est pour cela qu’on ne nous laisse pas voir les images de Gaza. Loin des yeux, loin du cœur.

Mais, bon sang, ce n’est pas un, ni cent, ni mille, ce sont des milliers d’enfants qui sont morts ou ont été mutilés à Gaza. Et dans quelles conditions ! Gaza, c’est d’abord une guerre contre les enfants. La photo de l’un d’entre eux nous fait verser des larmes, mais l’ampleur globale de la tragédie ne semble pas nous émouvoir. Tandis qu’à Washington et à Budapest, pays qui était jusqu’ici parties prenantes de la Cour pénale internationale, Benyamin Nétanyahou est reçu avec les honneurs.

Malgré les multiples résolutions adoptées par les Nations unies et les décisions de la Cour pénale internationale, je n’avais pas réussi, en tant que haut représentant de l’Union, à obtenir que le Conseil et la Commission agissent face aux violations massives et répétées du droit international et du droit humanitaire par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, comme nous l’avons fait face à l’agression de Vladimir Poutine contre l’Ukraine.
Et jusqu’à la fin de mon mandat, j’ai dû constater à quel point cette double situation a affaibli la position de l’Union européenne dans le monde. Non seulement dans le monde musulman, mais aussi en Afrique, en Amérique latine ou en Asie… L’Espagne et quelques autres pays européens ont élevé la voix et demandé à la Commission d’examiner si le comportement d’Israël est conforme aux obligations découlant de l’accord d’association avec l’Europe. En réponse, ils n’ont obtenu que le silence.

De nombreux leviers d’action

La mauvaise conscience de certains pays européens vis-à-vis de l’Holocauste, transformée en « raison d’Etat » justifiant un soutien inconditionnel à Israël, risque de nous rendre complices de crimes contre l’humanité. Une horreur ne saurait en justifier une autre. Et, à moins d’accepter que les valeurs que nous prétendons défendre perdent toute crédibilité, l’Europe ne peut continuer à assister passivement à l’horreur de Gaza et à la « gazaïfication » de la Cisjordanie.

Contrairement à ce qui se dit souvent, et malgré le manque total d’empathie de certains de ses dirigeants, l’Union dispose de nombreux leviers d’action vis-à-vis du gouvernement israélien : nous sommes son premier partenaire en termes de commerce, d’investissements et d’échanges de personnes. Nous fournissons au moins un tiers des armes qu’Israël importe et nous avons conclu avec ce pays l’accord d’association le plus étendu de tous. Celui-ci est cependant conditionné, comme les autres, au respect du droit international, et en particulier du droit humanitaire.

Si nous le voulons, nous pouvons agir. Et nous avons déjà trop attendu. De nombreux Israéliens, conscients que la fuite en avant de Benyamin Nétanyahou menace à terme la sécurité et la survie d’Israël, nous en seraient reconnaissants.
Josep Borrell a été entre autres président du Parlement européen et ministre des affaires étrangères de l’Espagne, avant de devenir, de 2019 à 2024, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires extérieures et la politique de sécurité et vice-président de la Commission

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Ci-dessous ce qu’Israël et ses nombreux soutiens considèrent comme « le droit légitime de se défendre dans le respect du droit international ».
(Attention les images sont choquantes)

https://x.com/ramabdu/status/1915407863767355494?s=46

https://x.com/doubledownnews/status/1916897691474276540?s=46

https://x.com/abujomaagaza/status/1917288804420919642?s=46

Ce qui se passe à Gaza est « une abomination », a dénoncé jeudi 1er mai un haut responsable de l’OMS, qui a dit sa colère face à l’inaction pour venir au secours de la population. « Nous devons nous poser la question : quelle quantité de sang est suffisante pour satisfaire les objectifs politiques des deux camps ? », s’est interrogé Mike Ryan, le directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé lors d’un point de presse. « Nous brisons le corps et l’esprit des enfants de Gaza. Nous affamons les enfants de Gaza, car si nous n’agissons pas, nous serons complices de ce qui se passe sous nos yeux », a-t-il insisté.

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Israël a visé un bateau d’aide humanitaire en route vers Gaza.
Israël est devenu un État voyou.

Thread de la journaliste Camille Stineau:

1/ Un navire humanitaire transportant de l’aide vers Gaza a été frappé par des drones cette nuit. L’attaque provient vraisemblablement d’Israël, et visait à empêcher les ONG de ravitailler Gaza, où aucune aide humanitaire ne rentre depuis deux mois.


https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20250502-flottille-paix-gaza-navire-humanitaire-attaqué-par-des-drones-israéliens-malte

2/ En effet, dans le cadre de sa guerre contre la bande de Gaza et ses habitants, Israël cherche à provoquer une famine dans la zone. Les terres agricoles ont été détruites, l’aide alimentaire est bloquée, les sites de production alimentaire bombardés, etc.

3/ En réaction à cette politique, qualifiée de génocidaire par de nombreuses ONG, des activistes ont tenté de briser le blocus imposé par Israël. Ils ont essayé, dans la nuit, de s’approcher en bateau des côtes de Gaza pour livrer de la nourriture à la population affamée.

4/ C’est donc pour empêcher que les Palestiniens de Gaza puissent manger qu’Israël a décidé de bombarder le navire. C’est évidemment un crime de guerre, tout comme organiser une famine est évidemment un crime contre l’humanité.

5/ Ce n’est pas la première fois qu’Israël fait ça. En 2010 déjà, une précédente flottille en direction de Gaza avait été prise pour cible par Israël. Bilan : 9 humanitaires avaient été assassinés.

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Vers une famine à Gaza


Cartoon by Chappatte in Le Temps.

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Mais on va te répondre que cette famine est le seul moyen de lutter contre le Rrrrramas :man_shrugging:

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J’ai de plus en plus de mal à suivre la géopolitique de la région. Je ne comprends vraiment pas quel est l’intérêt des houthistes d’aller attaquer Israël en ce moment.

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Le 2 mai 2025, France Culture a consacré une émission fort intéressante sur le Yemen et les Houtis avec deux spécialistes reconnus :

  • Laurent Bonnefoy, politiste, spécialiste de la péninsule arabique. Chargé de recherche au CNRS, affecté au CERI - Sciences Po
  • Quentin Müller, journaliste spécialisé sur le Yémen

Le 15 mars débutait l’offensive aérienne menée par les États-Unis contre les Houthistes au Yémen, afin de faire cesser leurs attaques contre les navires et le commerce en mer Rouge. Mais le groupe a démontré par le passé sa capacité de résistance et de survie face à des bombardements massifs.

L’offensive aérienne menée par les États-Unis contre les houthistes au Yémen, a visé près d’un millier de cibles en vue de détruire les capacités militaires du groupe armé et de les dissuader de mener leurs attaques en mer Rouge. En effet, les houthistes, qui contrôlent la partie nord-ouest du Yémen, mènent des attaques régulières contre les navires, perturbant le commerce international. Des opérations menées par les houthistes au nom de la solidarité avec les Palestiniens depuis octobre 2023.

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Laurent Bonnefoy a aussi écrit plusieurs articles sur les Houtis pour Orient XXI. Le dernier en date :

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C’est « amusant » comme les américains n’apprennent jamais de leurs erreurs. La riposte en Afghanistan après les attentats d’août 1998 avait déjà démontré les limites d’une action uniquement aérienne (même si il s’agissait là de missiles de croisières tirés par la Navy et non de l’usage de l’aviation) pour démanteler ce genre de groupe.

Des frappes aériennes sans offensive terrestre à suivre ne servent pas à grand chose.

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Est-on étonnés ?

Et dire que beaucoup niaient cette volonté pour défendre Israël…que diront-ils à présent ?

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« Oui mais le Ramas ».

Bon, en détail : « c’est juste le temps de désarmer les terroristes, libérer les otages encore en vie et garantir la sécurité d’Israël. Ensuite promis on redonne la souveraineté aux Palestiniens et on les aide à reconstruire les dégâts et même qu’on leur donnera des emplois dans nos champs et nos usines construites dans les colonies. »

Je pourrais être porte-parole de l’armée israélienne en fait, ça n’a pas l’air si dur. Faut juste faire croire qu’on pense vraiment ce que l’on dit.

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