Je n’ai lu aucune étude et je ne m’appuie sur aucun chiffre, amis j’ai l’impression que le temps partiel est appelé à devenir quelque chose de plus classique et souhaité par les salariés. J’ai des collègues (hommes comme femmes) qui ont fait de telles demandes et pas forcément en rapport avec les enfants. Certains veulent aussi parfois juste plus de temps pour eux et/ou pour leur loisirs. Je sais très bien que cela ne suffit pas à établir un fait, mais j’ai l’impression au boulot de voir un changement de mentalité sur ce point (mais oui, je suis dans un labo de recherche et ce n’est sûrement pas représentatif de grand chose).
N’est-ce pas là le point essentiel du problème ? De ne pas être capable de dire à l’autre, celui qui juge, de se mêler de ses oignons ?
Je crois que si chacun s’occupait de lui plutôt que de vouloir expliquer à l’autre ce qu’il doit faire, on ne s’en porterait pas plus mal. Et cela commence par envoyer chier (oui, vraiment !) celui qui a la prétention de t’expliquer ce que tu dois faire, surtout sur des questions qui au final ne concernent que les principaux intéressés !
Le problème, selon moi, ce n’est pas tant un système ou la reproduction d’un schéma vrai ou supposé que l’incapacité à tracer sa propre voie. Et cela vaut pour de nombreux domaines…
Oui c’est même très probable… On vit dans notre bulle. J’ai très peu de gens non blancs, non hétéro, non aisés, dans mon entourage. On se fait des amis dans nos milieux, forcément qu’on ne voit que des exceptions… C’est à ça que servent les statistiques.
Encore une fois c’est effectivement très probable oui. Mais quand bien même, il est très peu probable que vous soyez suffisamment intimement intégré à la vie de ces couples pour le savoir. On a probablement tous autour de nous une femme battue, un-e alcoolique, et on n’en a absolument aucune idée. That’s life.
Mais vous croyez qu’on dit que les hommes sont des vilains méchants qui forcent leur femme à rester pauvre ? Ce choix satisfait sûrement aussi la femme, puisque de toute façon elle n’a pas tellement d’autre destin. Elle n’a généralement pas de super carrière en cours : à l’école elle s’est détournée de la compétition, à la fac elle a choisi des filières plus « sociale » que scientifiques, elle a choisi d’éviter d’avoir trop de responsabilités parce qu’elle n’aime pas trop ça (et puis de toute façon elle aura un enfant, elle voudra être là pour s’en occuper). Tous ces choix qu’elle a fait, elle a jamais été forcée, si ?
Hé ben on essaie désespérément d’expliquer que si, justement, elle a été dirigée et inconsciemment forcée à certains choix parce que conditionnement, système, etc. Et il n’est QUE question d’offrir plus de choix en s’assurant que ce soit de VRAIS choix. Et ça commence en questionnant les sources de conditionnement.
Et par exemple l’écriture inclusive, pour y revenir, ça fait partie de ces questionnements pour bouleverser les conditionnements.
Ah ces fragiles
note : c’est EXACTEMENT ce que font les militants pour plus d’inclusion.
Rah c’est terrible j’arrive pas à les quitter ces discussions
on partage la même bulle.
???
Là, je t’avoue, je ne vois pas !
Cela te paraît incongru de construire ta vie en fonction de tes aspirations et pas en fonction de ce que les autres te disent ? Ce n’est pas une question d’être « fragile », je ne vois pas vraiment le rapport. Juste d’avoir conscience de ce qu’on est et de ce qu’on veut. Tu n’as pas autour de toi des gens qui ont tout quitté pour réaliser un rêve qu’ils avaient ? Des gens qui ont fait des choix autrement que ceux fondés sur l’argent ? Tu n’as jamais dit m… à ton patron quand il voulait t’imposer quelque chose que tu ne voulais pas faire ? Si tel est le cas, et bien je t’avoue que je trouve cela triste, mais encore une fois, je fais peut-être figure d’exception.
Non, tu penses simplement (et j’ai bien compris que je ne pourrai pas te convaincre que c’est à tort) que tout le monde a le pouvoir de dire merde. Que « quand on veut on peut ».
autant je suis convaincu qu’il y a conditionnement, dès le plus jeune âge, de par le système, et l’héritage culturel, qui joue fortement en défaveur des femmes, autant je trouve que tout ce que tu décris avant fait très cliché, est fortement exagéré et très loin de ma réalité (mais je veux bien accepter que c’est très lié à la sphère sociale dans laquelle on evolue)
Pourtant c’est vraiment pas Cosette que je décris, c’est d’un banal à bailler
En effet. Peut-être suis-je un optimiste forcené, mais l’histoire de l’Humanité regorge de gens ordinaires qui ont fait des choses extraordinaires. Je crois en la devise : ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait !
Je ne pense pas que tout le monde peut dire merde à n’importe quel moment.
Mais je ne vois aucun rapport entre le temps partiel subi et le temps partiel choisi.
Les deux existent sans qu’ils soient interdépendants.
Ce que je veux dire c’est que des conditions abusives et des abus de chefs ou d’entreprises, on en trouve sous plein de forme. De la même façon qu’on trouve aussi des conditions avantageuses et des chefs arrangeants. En moins grand nombre, certes.
Je (re)découvre ce sujet.
Si jamais vous voulez changer de titre, « Le iel et les abeilles » est une possibilité
Le souci, c’est que vous avez une vision de la femme qui serait une victime permanente. Alors que c’est un portrait qui est très discutable. (Et il ne s’agit bien sur pas de nier que les femmes souffrent, ou même qu’elles souffrent plus que les hommes ou que leur parcours est plus difficile que le nôtre. Ça l’est, évidemment).
Mais croire qu’elles ne font que subir est, amha, à la limite de l’insulte. Ou du sexisme. Et pourtant, j’ai dans mon entourage des femmes qui ont souffert. Ou même qui souffrent encore. Tout en ayant, en général, géré leur vie avec succès (pas forcément réussite, le hasard est impitoyable aussi bien avec les femmes qu’avec les hommes). Si elles étaient des hommes, ça victimiserait certainement bien plus.
De la même façon, supposer qu’un travail à temps partiel est une régression est un non-Sens complet. Moins travailler, mieux vivre, sont au contraire des progrès. Encore une fois, on peut s’appuyer en cas de doute sur des pays comme le Danemark pour constater que le temps partiel n’est ni une punition ni une régression mais bel et bien un des éléments majeurs d’une amélioration de la qualité de vie. Au point que les citoyens, là-bas, ont obtenu que cela devienne un droit légal pour tous.
Ainsi, Chez nous, la précarité n’est même pas liée à un tiers des emplois à temps partiel. Et, contrairement à une idée reçue, les femmes sont aussi sur-représentées dans les temps partiels tres qualifiés. Mais, pourtant, on continue, en France, à faire comme si ceux qui travaillent moins sont des citoyens de seconde zone.
j’aime me réveiller un dimanche matin en lisant ça. Ça résume assez bien mon point de vue sur ces 2 sujets.
Et #my2cents
C’est ce que ma compagne nous reproche très régulièrement, à mon aînée ou à moi-même, lorsque nous défendont certains points de vue féministes. De manière générale, elles n’aime pas les féministes en raison de leur propension à victimiser la femme.
Sur ce un grand café, une petite partie de Tiny Epic galaxy, et je me lance dans ma 1ère partie des sombres royaumes de Valeria en solo.
J’ai la pêche ce matin.
Je suis d’accord avec ta femme et avec @Thierry aussi pour le coup ^^
Concernant le temps partiel je rejoins @bonomoose je remarque aussi que de plus en plus de gens autour de moi qui préfèrent moins travailler en terme d’heure pour plus profiter du reste en fait.
le refus d’accepter le moindre changement de langue qui pourrait faire une place à certains
je croyais que c’était à « certaines » ? je suis perdu…
conditions abusives et des abus de chefs ou d’entreprises
Je ne parle pas du tout de ça (je ne l’ai même cité à aucun moment) quand je parle de temps partiel subi. Il s’agit simplement de devoir passer à temps partiel parce que les conditions font que c’est le seul choix logique/possible, et donc qu’on n’a pas le choix (ou pire, on a l’illusion d’avoir eu le choix). Et ça, c’est très majoritairement sur les épaules des femmes (parce qu’il est naturel qu’elles s’occupent des enfants, parce qu’elles gagnent de toute façon moins, etc.).
Et pour en revenir au sujet, ça commence tout gamin, subtilement, quand docteur est masculin et infirmière féminin (exemple parmi mille hein).
je croyais que c’était à « certaines » ? je suis perdu…
Bien vu, corrigé.
J’ai pas dit que j’étais parfait hein j’ai bien du mal à y penser tu vois, mais au moins je ne nie pas l’importance de faire cet effort.
C’est peu être ça qui nous sépare ^^ tu es convaincu qu’elles ont constamment besoin d’aide là où moi et les autres personnes qui débattons avec vous pensons justement le contraire.
Enfin c’est l’impression que ça me donne.
Ouais bref, vous limitez votre réflexion à votre entourage et aux réactions individuelles. Ce n’est pas « victimiser » les femmes que d’étudier (et chercher à casser) les mécanismes qui font que beaucoup n’ont aucun choix. Et NON elles n’en souffrent pas forcément, ce que tu n’as jamais envisagé avoir ne te manque pas
Il y a vraiment aucun moyen de se comprendre, vous ramenez toujours tout à l’individu (qui n’a qu’à se rebeller s’il est malheureux, hein après tout), quand on parle d’un système social.
On dirait les écolo de façade qui pensent qu’il suffit que chacun pense à pisser sous la douche et bien couper son robinet quand il se brosse les dents. Toujours cette même vision individualiste qui ne reconnaît pas les mécaniques globales à l’œuvre, surtout parce que nous on est bien alors pourquoi changer quoi que ce soit hein ?
Allez cette fois je suis fort et j’unfollow la conversation. Je vous envie un peu, votre monde où les individus n’ont qu’à se bouger, il est chouette.