Vendredi dernier, j’ai joué à GEARS OF WAR - 3 JOUEURS !
Fuck yeah !
Hé ouais, y’en a marre des brises-neurones marrons. La fin d’année a été intense, et de temps en temps il faut savoir s’aménager des pauses fraîcheur à base de pieds dans la gueule et de grenades dans le calebar. Et quoi de mieux que l’improbable Gears of War pour ça !
On a donc sorti l’ancêtre de la tour de Babel de la honte (au bout d’un moment, il devient malhonnête de parler de pile) pour s’en coller une bonne. Ha, petit disclaimer au passage : je ne connais pas la licence, et pour être tout à fait honnête, j’ai pas envie d’apprendre. Pardonnez donc mon ignorance crasse des personnages et du lore.
Ca c’est mon gars Marcus Fenix. Ha c’est sûr, ça claque plus que Jean-Pierre Trollignon. Il a un p’tit air de Chad Smith n’empêche, le batteur des Red Hot. Sauf que c’est pas des fûts qu’il tabasse …
Je vous fais le pitch : Gears of War c’est un crawler tout ce qu’il y a de plus classique, où l’on progresse de tuile en tuile en suivant les indications d’un scénario. Ho c’est pas du Bernard Minier hein : ce que j’ai compris des 3 phrases du pitch, c’est qu’il fallait nettoyer une succession de bâtiments de la présence des Locust pour permettre le passage de la troupaille vers … heu … un autre endroit.
On commence avec 3 armes, dans mon cas un fusil d’assaut-tronçonneuse répondant au doux nom de Lakzor (le fusil qu’il est fort), un flingue (qui réussit le prodige de tirer plus loin que le fusil d’assaut) et des grenades baptisées Bolo. Oui, Bolo. Comme la sauce. Remarquez c’est drôle, je me suis fendu d’un petit « vazi envoie la sauce » et on a rigolé comme des baleines.
En passant, la différence entre les persos est minime. Jusqu’aux figurines, bien moches. Il n’y a pas de caracs, le matos de départ est pratiquement le même pour tous. Tout ce qui vous rend unique sur cette terre c’est une compétence, le nombre de munitions dans vos armes et votre gueule de vainqueur. 0 archétype, 0 personnalisation, on fait tous la même chose avec le même pool de cartes action.
Quelle enfer cette salle, on s’y est fait déboîter 20 fois avant d’arriver à en sortir.
Et les cartes, c’est un peu ZE élément central du jeu. Elles sont communes à tous les joueurs, on en pioche 2 au début de chaque tour et elles servent à tout : à réaliser les actions décrites dessus (ben ouais), à relever vos potes criblés de balles, à ramasser du matos, à jouer des actions en dehors de vos tours (interrompre l’attaque d’un ennemi, suivre le déplacement du copain, améliorer sa défense), etc. Mais ce sont aussi et surtout vos points de vie. Hé ouais. Vous prenez 2 dégâts, vous défaussez 2 cartes. Autant dire qu’elles deviendront vite une obsession, d’autant qu’elles sont limitées … à 6 en main.
L’autre élément, ce sont les munitions - fort rares - qui permettent quand elles sont dépensées de lancer plus de dés. Et les couverts, qu’il faut squatter pour améliorer ses chances de survie.
La route est longue les enfants, on a pas encore le cul sorti des ronces …
Voilà. C’est très tendu. On finit au sol plus souvent qu’à son tour, car les Locust jouent après chaque joueur et ça met une pression de dingue. Le jeu encourage la coopération et récompense les tacticiens avisés. Les dés ne sont pas trop un problème dans le sens où l’attaque est généralement favorisée par rapport à la défense, ce qui fait que vos parties ne se joueront pas sur un jet de dés malheureux. Quand vous tapez, vous faites mal. Quand vous vous faites taper, vous morflez. A vous de faire en sorte que ça arrive dans les conditions qui vous sont les plus favorables.
Ayé ! Quelques mètres à faire et c’est la quille les potos ! Oui parce que l’objectif c’est ça : sortir vivants dans la cour avec l’hélico. Pas la peine de buter les derniers gonzes autour, on est pas dans Gloomhaven ici.
Une expérience sympa avec un bien bon jeu donc, qui ne révolutionne pas le genre mais qui fait tout bien. Il y a de la tension, de la chatte (plus sur les tirages de carte que sur les lancers de dés je dirais), des coups durs, des moments de triomphe. Le matos est quelconque mais hé, 2011 quoi. Kickstarter venait tout juste de sortir des laboratoires de la CIA et s’apprêtait à prendre le contrôle de nos vies. Et Deluxe, en c’temps-là, on en parlait pour certains menus du McDo, pas pour nos boi-boites.
Mais oui ! MAIS OUI GARCON ! Lisez la carte, et voyez comme mon gars Marcus sait célébrer les victoires par des discours fédérateurs. Quel tribun !