Hier j'ai joué à un jeu crowdfundé

Mais non. C’est du bluff et du contre bluff. Faut savoir faire tomber les mindbugs, ou faire croire que la carte jouée n’est pas si utile que ça.

C’est très contrôlable, mais c’est un jeu d’affrontement, donc l’autre a son mot à dire. Plus que Res où c’est une course, avec un peu d’interaction, mais pas mal de je fais mes trucs dans mon coin quand même.

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Hier c’était Cthulu death may die à 4 en famille pour le premier scénario contre Hastur.

J’ai pris un personnage qui tape à distance et les autres étaient au corps à corps, cependant j’ai eu la « chance » de piocher ma carte folie qui rapprochait les monstres vers moi. entre les monstres de base + ceux d’Hastur on a vite été débordé et surtout tous les monstres arrivés sur moi, donc ma capacité de tir était innutile … Ajoutons à ça des jets de dé médiocre je suis passé en 4 tours à + de la moitié de la folie (oui oui) quand les autres avaient à peine débloqué le premier palier (voire aucun palier).
Stress à fond car j’ai essayé de relancer mais rien n’y faisait les dés m’avaient dans le collimateur …

Au final c’est une mort rapide des autres investigateurs après ma mort qui a été rapide au final… (j’ai laissé jouer après ma mort car d’après les règles la partie est finie après la mort d’un investigateur si le grand ancien est toujours pas arrivé ce qui était le cas …).
Bref désolé du terme mais c’était une belle grosse branlée cette partie x)

A refaire !

10 « J'aime »

Qu’on appelle Mulder et Scully, on nous a échangé notre @anon63559397 par un blob apparemment.

Va chier.

15 « J'aime »

Est-ce 20€ trop cher ou a-t-on été (mal) habitués à des prix trop bas ? :wink:
C’est la question à un million mais j’aimerais pouvoir vivre mon loisir sans me dire que je contribue à surexploiter la terre et des êtres humains. Bref, c’est peut-être un peu cher par rapport à nos habitudes (et encore je trouve, mais je l’ai pas dans les mains) mais c’est pour des bonnes raisons, pas pour nous vendre des inserts ou des trays en plastique. :slight_smile:

Merci pour le retour en tout cas. Pas rassuré par le gameplay mais bon… On verra :sweat_smile:

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Hier (enfin avant-hier), j’ai joué à STATIONFALL - 4 JOUEURS

Quand je vois l’immensité de la terre à nos pieds, et l’immensité de l’espace autour de nous, ça me rend … tellement humble tu vois ? Nous ne sommes que des particules vieux, des particules qui s’agitent en vain dans un bouillon infini de … de de …

Ouais c’est impressionnant. Aide-moi plutôt à passer le singe dans le sas, et n’oublies pas de prendre la mallette avant d’éjecter son corps dans l’espace, OK ?

Stationfall est la dernière offrande de Ion Game Design, la boîte qui signe la plupart des productions de la famille Eklund, père & fils. Cette fois-ci, vous n’aurez pas à simuler le développement d’une civilisation d’acariens dans un marais nauséabond, ou les manipulations politiques de banquiers florentins, non, vous allez gérer un scénario whatthefuck dans une station spatiale promise à la destruction.

Le pitch est fantastique : dans 15 minutes ou un peu moins (1 minute = 1 tour), la station sur laquelle vous vous trouvez va se désintégrer en entrant dans l’atmosphère, charge à vous, et au personnage que vous incarnez secrètement, de foutre le camp en veillant à préserver vos … intérêts. Vos points de victoire quoi. Le problème, c’est que vous n’êtes pas seul : la station regorge de psychopathes, de savants fous, de militaires et d’agents en mission … et de beaucoup d’autres choses qui ne devraient pas être là. A vous de faire avec, et d’en tirer parti.


Chez Ion Game Design, on fait des plateaux qui déchirent. Regardez-moi cette merveille.

La galerie des personnages est savoureuse : un chimpanzé attiré par les choses qui brillent, un alien mystérieux, un rat télépathe, un médecin souffrant de dédoublement de la personnalité, des robots qui réparent, des robots qui tuent, des clones vengeurs … ce cirque atmosphérique est incroyablement fun et surtout formidablement thématique : chacun à sa petite histoire et celle-ci se reflète dans des objectifs personnels cohérents … mais heureusement pas toujours alignés.

Mécaniquement, je m’attendais à l’enfer, Ion Game Design oblige. Honnêtement, avec un peu de travail, ça passe pas trop mal. Le plus perturbant est l’absence de livre de règles à l’ancienne qui vous oblige à jongler entre 3 bouquins pour tout remettre dans le bon sens : comment installer, comment jouer un tour, quelles actions réaliser, comment gagner. La prolifération d’aides de jeu sur BGG est le signe qu’IGD s’est probablement troué sur ce point, mais la communauté veille et vous n’aurez pas de mal à trouver de quoi supporter vos parties (si vous êtes anglophile, sinon passez votre chemin).


Gérard, ingénieur de bord, décide dans un moment de folie d’éjecter le noyau d’antimatière de la station dans l’espace, déclenchant ainsi l’ordre d’évacuation générale.

A leur tour, les joueurs dépensent leurs cubes d’influence sur des personnages de façon à en faire des conspirateurs. Les conspirateurs peuvent ensuite être activés pour réaliser des actions qui doivent, directement ou indirectement, vous permettre d’avancer vos pions. Notez que l’identité des joueurs étant cachée, vous aurez parfois la surprise de voir votre avatar embringué dans des entreprises douteuses - voire criminelles - sans que vous puissiez y faire quoi que ce soit. C’est tout le sel - et le fun - du jeu. A tout moment vous pouvez révéler votre identité, mais c’est un move dangereux : vous y gagnez des capacités de révélation - certaines sont très puissantes/utiles - mais vous vous accrochez une grosse cible dans le dos.


Mon perso - Stowaway, une journaliste freelance en quête de scoop - s’engouffre dans la capsule Alcatraz, son disque dur blindé de données compromettantes. Elle sera bientôt rejointe par l’inspecteur et l’exilé, trop heureux de l’aubaine. L’inspecteur n’étant pas un personnage révélé à ce moment-là du jeu, il se fera sortir, ce qui me permettra de le remplacer avantageusement par le chimpanzé, mon personnage-bonus, qui m’offre 2 PV s’il s’échappe avec moi.

Stationfall est un gros bac-à-sable qui repose sur un set d’actions important, mais logique. Les combinaisons de personnages, d’actions basiques, d’actions spécifiques à des sections, etc. sont infinies et permettent les moves les plus audacieux. C’est là tout la difficulté et le génie de Stationfall : comment faire progresser mes objectifs avec un perso, deux actions + une bonus, le tout sans me faire griller ? Remarquez, si gagner des PV vous parait trivial, vous pouvez juste foutre la merde et sentir l’adrénaline vous envahir quand tout part en couille à bord. C’est possible. Lâcher l’expérience X (alien, monstre tentaculaire, droïde assassin, nuage de nanorobots-tueurs, you name it), mettre le feu, faire tomber l’alimentation électrique pour éteindre les caméras et buter tout ce qui bouge, balancer dans l’espace les précieux objets recherchés par vos camarades … ce jeu sera ce que vous en ferez.


Et voilà, nous rejoignons la terre avec Serge, mon singe facétieux. Un autre joueur s’est tiré en wingsuit après avoir lâché un alien dans la station. Le troisième me regarde bizarrement depuis le fond de la capsule. Le dernier va se tirer - et gagner - avec une autre capsule. Tout au-dessus de nos têtes, le noyau d’antimatière a explosé et je vois la station en flammes qui gîte dangereusement. Je tiens mon scoop. Une bien belle journée en fin de compte.

EN CONCLUSION

Un vrai coup de cœur me concernant. Le jeu est pointu, technique, et aussi fun que chaotique (ou de mon point de vue : fun car chaotique). Je ne le recommande pas aux control freaks, ni aux anglophobes. Evitez aussi de le sortir à la St-Valentin : pour briller, il doit être joué par 4 à 6 salopards à mon avis, créatifs autant que tordus. Stationfall est un produit rare en tout cas. Ca fait du bien.

50 « J'aime »

L’un ou l’autre, peu importe.

Ca reste trop cher pour qu’il conquiert un public. Même si les boutiques le mettent en avant, le principal argument de vente sera l’acte écologique. Bah du coup l’acte écologique par excellence finalement c’est de ne pas l’acheter, c’est encore mieux.

Si le jeu était particulièrement innovant d’une façon où d’une autre … mais le thème nature-animaux est tellement à la mode en ce moment (Cascadia, Meadow, Everdell, Loco momo, Wild, Ark Nova, Canopée, Parks, Florish, Verdant, etc etc). Le public visé n’est pas « le grand public », ce n’est pas le jeu pour sortir avec mémé ni avec des enfants.

Pour moi, pour un premier jeu d’un éditeur, c’est un paris extrêmement risqué. Le résultat de la campagne semble aller dans ce sens aussi. Quitte à faire un premier jeu, j’aurais eu tendance à viser un public plus précisément (famille ou expert) et adapté le contenu à ma démarche. Là certains joueurs pourraient se faire prendre au piège du prix et en voyant un terrain modulaire avec des hexagones croire à un jeu expert. Mais finalement ils vont déchanter, surtout ceux qui sont habitués à un matériel extra-deluxe.
Ici la qualité « made in France », je suis désolé mais c’est malheureusement un retour en arrière de 25 ans. avec des tuiles très fines, des problèmes de colorimétrie, et des cubes/rondelles en bois tout simple. Moi j’aime bien ce côté rétro (je ressors Dominant Species là), mais avec un premier jeu tu vises à instaurer une marque. Si ton seul argument c’est « nos jeux sont écoresponsables » c’est comme LBDJ et « leurs jeux sont livrés à temps ». Ok, mais le jeu en lui-même ? :man_shrugging:

En faite c’est même chiant je trouve. Parce que si un éditeur arrive à faire un bon jeu avec une telle démarche, cela ne peut avoir que des effets positifs sur notre hobby : d’autres verront que c’est possible, l’impression et la production de telles ressources se développeront en France, bref « le ruissellement ». Au contraire si un éditeur se pointe, essaye, et se plante, cela donne juste une bonne excuse aux autre : « ce n’est pas faisable/viable ».

6 « J'aime »

Tu le vends extrêmement bien. Effectivement le plateau est magnifique.

In cauda venenum. :sweat_smile:

3 « J'aime »

J’imagine que l’éditeur, comme tous, sont convaincus que le jeu est bon, sinon ils ne l’editeraient pas. Les éditeurs ne choisissent pas d’éditer des bons ou des mauvais jeux.
Ils éditent des jeux qui les ont convaincus et dans lesquels ils voient un potentiel. Après ce sont effectivement les joueurs qui décideront de son succès.

Pour la question de positionnement, ton retour est intéressant et ça peut effectivement devenir problématique si ça ne satisfait pas la « clientèle cible ».

Pour la qualité, je me demande s’il n’y avait pas des histoires de version proto/pas prod finale, etc. en plus :slight_smile:

Édit: ceci étant, je pense effectivement que pour acheter ce jeu (au moins en préco) il faut être convaincu par l’argument écologique qui est avancé, c’est une condition nécessaire car si on compare avec un jeu similaire fait en chine, ça ne tiendra pas, c’est sûr.

1 « J'aime »

Effectivement, je n’ai pas demandé si il y avait des éléments prototypal qui changeraient ou non. Je sais qu’on a relevé certains défauts avec l’animateur qu’il a lui même concédé. Typiquement la couleur des cartes forêts, dont le vert penche plus vert un vert d’eau que le vert des cubes. En fonction de la luminosité, et des animaux présents dessus, le discernement entre vert= forêt et bleu=zone humide n’était pas optimal. Surtout quand c’est un oiseau dessus, car la couleur des oiseaux est bleue. Donc bleue sur un verre d’eau, automatiquement tu as tendance à le placer dans le bleu.

Ca reste du détail, mais il ne nous a pas dit que cela changerait, juste que la production avait lieu très rapidement … donc est-ce que ça remontera ? Je ne sais pas. Cela m’a juste fait réfléchir à un truc tout bête : un primo-éditeur n’a pas l’occasion de faire tester ses protos à autant de monde qu’un éditeur aguerri. Parce qu’il ne peut pas se permettre d’enchainer des festivals, parce qu’il n’a pas forcément une association prête à jouer à des protos d’inconnus proche de chez lui, … Et donc il y a moins de retours. Ou des retours moins précis ou incisifs parce que ce sont des amis tout simplement. Et pourtant ces retour sont super intéressants pour régler certains « détails » et peaufinages, ou tout simplement pour valider sa clientèle cible.

Enfin bref, tout cela c’était pour préciser ce que j’entendais par « 20€ trop cher » et le danger pour un primo-éditeur de rater son entrée sur le marché.

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Merci pour ce passionnant CR endiablé. J’ai cru revivre des séances de JDR complètement WTF.
:clap: :clap: :clap:

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Clairement tu sais bien vendre le jeu ! S’il était dispo en français je pense que je me laisserai bien tenter pour jouer avec mon groupe friands de coups de pute et autres saletés !

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C’est pas si mal ce biotopes. En faisant la préco au magasin qui était juste à côté du stand où tu as essayé (contrees du jeu) il est à 52 euros sans coût de livraison supplémentaire, en version KS c’est à dire avec des jetons bois au lieu des tuiles fines. Et il est encore dispo ainsi.

La démarche éco m’a fait passer le pas de mon côté, même si tu as raison la vraie logique voudrait qu’on ne l’achète pas si ce n’est pas indispensable.

De mon côté j’avais un vrai souci sur la rejouabilité après une partie d’essai ce WE (l’impression d’avoir fait le tour en une partie) on m’a donné les variations pour le jeu expert, bon ça en fera encore deux ou trois de plus…
Pas le jeu du siècle, mais en ce moment peu de jeux sortent réellement du lot!

3 « J'aime »

ça à l’air fabuleux ! ça donne très envie de tester :smiley:

Par contre sur l’annonce des contrées ce n’est pas indiqué que c’est la version KS…Biotopes – Les contrées du jeu

Comme des VDD. Ca donne envie. Mais je ne suis pas anglophile. Donc…

Bah tu sais pas bien lire:
« Les premiers exemplaires sont vendus avec les bonus de la campagne de financement participatif. »
:slight_smile:

Oups j’ai lu trop vite en effet …
Par contre, « Les premiers exemplaires » , ca veut dire que ce n’est pas garanti donc…

Pas d’accord avec cette phrase, qui me semble extrémiste. Le succès boutique d’un jeu présentant un sucoût dû à une production « locale » (disons 3’000 km au lieu de 20’000 km) peut être un message positif en direction des acteurs du secteur, et servir de déclencheur à une production plus vertueuse (plus locale, moins de bling-bling), qui, in fine, pourrait avoir un impact plus positif que « j’achète pas ».

edit : j’ai commencé à rédiger et ensuite lu la fin de ton post, et on se retrouve en fait :

Au final, j’ai un peu l’impression que tu reproches au jeu de ne pas être « assez bon » pour être un « ambassadeur » du jeu éco-produit… Et cette appréciation reste assez subjective… enfin, le futur succès (j’espère) ou four de Biotopes répondra assez vite à cette question.

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C’est tout l’intérêt du jeu, construire sa stratégie et bluffer pour faire sortir les mindbugs
T’enlève cette méca, c’est injouable

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