Hier j'ai joué à un jeu crowdfundé

Hahaha j’ai vu ton message sur un lacerda y a pas longtemps …et je n’ai joué qu’à On Mars de lui que j’aime beaucoup beaucoup.

Mais il a provoqué des quasi ragequit de table donc je sais bien qu’il est controversé :wink:

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Champions of Hara

3 joueurs - 1h37

Première partie pour moi sur ce jeu, c’est un jeu qu’on peut jouer soit en coopératif, soit en compétitif (déjà c’est toujours mauvais signe quand l’éditeur n’a pas réussi à trouver comment son jeu était le meilleur). On a fait un scénario assez basique, dont le but était de level up jusqu’au maximum, accomplir une quête de niveau 2 et y avait une méchante madame poulpe qui venait nous mettre des bâtons dans les roues.
On incarne donc un héro différent chacun, on a 4 cartes qui représente les actions que l’on peut faire (bouger ou taper), et les effets des cartes sont différents si on les joue de notre main vers la table ou de la table vers notre main (petit effet de cooldown/tempo à gérer). Quand on level up on peut prendre de nouvelles cartes plus puissantes.
Y a un monde divisé en zones, y a des monstres et des événements qui pop, les zones peuvent s’échanger (ce qui est un peu chiant à faire niveau manipulation).
Voilà, la difficulté est relativement bien équilibrée avec une mi-partie où c’était la cata et aurait pu perdre un en ou deux tours, puis finalement on a réussi à reprendre le dessus puis on a roulé sur la fin du jeu.

Bref, sur le papier c’est pas trop mal tout ça, les illustrations sont jolies, les héros sont très asymétriques (ils ont des cartes très différentes et même un peu de gameplay différent, y en avait un qui devenait de plus en plus puissant en prenant des dégâts, moi j’avais du mana à dépenser pour utiliser mes actions et du feu à équilibrer pour ne pas exploser, y a des champions plus orientés mêlée, ou au contraire longue distance, etc…).
Mais ça m’a laissé complètement de marbre.
En fait ça m’a beaucoup fait penser à Vindication (en mieux quand même, faut pas déconner), avec un jeu où on te vend du thème et des mondes mais en fait tu montes des petits cubes de couleur sur une échelle en te déplaçant sur des hexagones.
Les interactions sont assez limitées.
Je vois assez bien comment le mode compétitif peut fonctionner en mode course pour level up en premier (mais vu le hasard des pioches de monstres et évènements ça me parait compliquer d’avoir un jeu un peu équilibré).

Bref (2), c’est un bon ok-game (c’est un 7.3 sur BGG, moi je lui mettrais 6) mais voilà, maintenant que j’y ai joué y a aucune chance que je préfère y rejouer par rapport à d’autres jeux.

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J’applaudis.

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Entièrement d’accord avec ça.
À chaque fois que j’ai joué à un Lacerda (vinhos, on Mars), on a passé un bon moment, mais on a vite compris que temps d’install, explication des règles etc… Allait être très chiant, car souvent on a l’un des joueurs qui n’a jamais joué au jeu et qu’il va falloir tout expliquer ; et si on prend en compte qu’avec le nombre de jeux que l’on souhaite jouer/essayer, les Lacerda on va les sortir 2/3 fois par an, ben il faut aussi se replonger dans les règles.
Bref un Lacerda ça va si tu fais une partie de temps en temps dans les associations ou festivals, qu’on t’explique les règles avec mise en place déjà faite.
Mais en avoir dans une ludothèque ça vaut pas l’coup pour moi.
Et oui par rapport à un brass, barrage ou même underwater cities, il n’y a pas photo sur le rapport investissement/plaisir

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Ou great western trail qui a des regles simples et dans lequel je m’éclate bcp plus que les 2 lacerdas que j’ai pu tester (lisboa et on mars) bon bref fin de la parenthèse sur ce bonhomme :slight_smile:

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J’avais reçu il y a un moment mon Monopoly Legacy - Fromages de nos régions, sans y toucher.
C’est donc par un samedi pluvieux que je le sors pour la première fois, en famille.

Premier constat, le matos. Hasbro ne se fout pas de nous, outre le traditionnel plateau central il y a des dizaines de petites boîtes numérotées, des pions de belle facture (un paysan, un routier, un sénateur et même Elon Musk - merci les SG) et des billets en tous points similaires à des vrais, si ce n’est qu’ils sont imprimés sur du PQ (ressource rare et donc prestigieuse lors du financement réalisé en plein covid).

Pour les règles, on part sur du très classique en début de campagne, si ce n’est qu’elle sera rythmée par les saisons et qu’on commence par l’hiver. Le coup de jouer avec des dés-glacons aurait pu être très sympa s’ils n’avaient pas fondu avant l’ouverture de la boîte. Ce qui a fusillé par ailleurs le pion premier joueur fait en savon (une autre bonne idée bien utile à certains moments de la partie, on va le voir juste après).

Donc pour débuter, ce sont les règles classiques, si ce n’est que le premier à découvrir une rue doit la baptiser.
Au début c’était marrant, on a eu des « Captain Mononoke », des « Sigmund Ben Abdallah del Rio von Gérard », mais assez vite on s’est inspiré de notre environnement, ce qui était moins chic (mention spéciale à la rue « mangez moins gras, moins salé, moins sucré », sans doute en lien avec le paquet de Smarties posé sur la table).

Là où l’affaire s’est gâtée, c’est lorsqu’on a pu ouvrir la petite boîte de fin de partie. Je ne mets pas de balise spoil parce qu’il vaut mieux être averti qu’ouvrir un échantillon de Camembert qui a quelques mois de vie en milieu tempéré, ça surprend un peu trop pour être vraiment agréable.
D’ailleurs on a assez vite deviné que la deuxième partie nous emmènerai en Corse.

Je ne divulgacherai pas la suite de la campagne mais sachez simplement que parfois, entasser sur la pile de la honte peut nuire à l’expérience de jeu ultérieure.

Bref, vous l’avez compris, ce taste (comme on dit outre Manche) était plutôt raté.
Mais si la version « Vignobles de nos régions » voit le jour je tenterai à nouveau l’expérience.

EDIT

Je découvre deux jours après le poisson d’avril de SWAF, on n’était pas loin :

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:joy::joy::joy::joy: Excellent

Épique :rofl:

Les gars, les gars, hier j’ai joué ! :scream:

Et pour fêter cela, je vous propose de vous faire quelques petits comptes-rendus. J’ai joué en tout à 11 jeux, pour un total de 14 parties lors du festival « Place aux jeux » de Grenoble. Y a du jeu crowdfundé, y a du jeu dont le financement vient de terminer, y a du jeu boutique, y a que jeu crowdfundé mais désormais en boutique… bref, je vais essayer de faire le tri, mais je ferai un autre post dans le sujet jumeau pour compléter.


Mindbug : 2 parties

Pour être honnête, ayant déjà regardé 2-3 parties sur internet, Mindbug ce n’est pas du tout mon genre de jeu. Je ne m’y suis pas du tout intéressé en financement, pas beaucoup plus en boutique. Mais comme il fait beaucoup parlé de lui, j’ai décidé de lui donner une chance.
Le jeu est bien trop simple pour être mis du côté « initié », mais soit. Les règles sont rapides à comprendre, même en festival faut le vouloir pour que l’animateur se plante sur les règles ! :slight_smile:
3 points de vie, 5 cartes en main, 5 cartes en pioche. Soit tu joues une carte, sois tu attaques avec une carte. Et bien sûr le mindbug quand tu veux voler une carte jouée par un adversaire.
Beaucoup de chatte au tirage, évidemment, avec 20 cartes sélectionnées sur 48 pour chaque partie. Mais des cartes « tous très fortes » pour garder un semblant d’équilibrage. Ca se joue en 10 minutes… et en faite autant je suis pas fan du manque de stratégie long terme, autant là la partie ne fait que 10 minutes et les cartes sont fun à découvrir grâce à leurs pouvoirs un peu déjantés les uns par rapport aux autres. Du coup ça compense, et ça donne un petit gout de reviens-y, d’où une seconde partie pour vérifier si c’était bien ou pas.
La découverte des nouvelles cartes me semble marrante et fun, mais j’ai peur que passé cette phase ce soit trop pseudo réflexif et moins fun pour un jeu qui n’est finalement que chaos. Pas d’achat pour moi du coup.

Terraforming Mars : Arès Expédition (2 parties, 1 du jeu de base, 1 avec Crise)

Ca c’était en dehors du festival. Ma première partie de TFM Arès expédition, que je n’avais ni backé ni acheté parce que … un jeu de cartes issu d’un jeu de cartes, d’un éditeur à casseroles, et qui te ressort les mêmes cartes juste retravaillées, et les mêmes extensions juste retravaillées. On va pas m’appeler couillon si facilement non plus !

Du coup, première partie découverte. Wha, ça réinvente totalement le genre ! … Nope, évidemment. Le jeu est tellement identique, qu’à part un ou deux points de règle, mon pote n’a même pas eu à m’expliquer les règles du jeu si ce n’est que se défausser une carte vaut 3MC désormais au lieu de 1MC dans le jeu de base.
La partie a duré 1h45, mais pour le coup mon partenaire de jeu est assez lent dans sa prise de décision -obligé de joué sur BGA en parallèle… . Et finalement je n’ai pas grand chose à dire dessus. Après cette première partie, aucune sensation particulière, juste l’impression d’avoir joué à une nouvelle variante du jeu de base sans vraiment de plus. Seules quelques nouvelles sensations pêle-mêle dont j’ai du mal à soupeser leur poids dans le ressenti globale :

  • Le jeu est bien plus beau
  • Le changement d’orientation des cartes avec l’inversion des prérequis passés du bord gauche à haut, et des badges apporté du haut au bord gauche …qui me semble du coup prendre juste plus de place sur la table.
  • Un mode de production où l’on produit beaucoup moins que dans le jeu de base puisque l’on commence avec 5NT et non plus 20, mais qui se font bien plus régulière… ça donne une impression de ramer en début de partie, encore plus que dans le jeu de base sans prélude !
  • Les aciers et titanes ne sont plus produits mais de constantes réductions… ce qui les rends bien plus efficace dans l’absolu. Du coup je me suis un peu concentré sur le titane pour essayer d’avoir de grosses réduc sur les badges espaces, mais j’ai eu l’impression d’en voir moins que dans le jeu de base (effet du hasard de la pioche ou équilibrage du jeu ?).
  • Sensation qu’ils ont ajouté une mécanique de party game qui allonge le jeu, sur un jeu long et de « réflexion »… pourquoi avoir mis ce guessing de Roll for the Galaxy ? La moitié du temps on a pas trop le choix et on fait ce qu’on a à faire, l’autre moitié on a un peu de thunes et on peut se permettre d’évaluer l’adverse…

Mais pas refroidis par cette expérience, on a tenté cette nuit une partie avec le mode Crise. Seul mode qui apporte vraiment une originalité selon moi : on joue en coopératif contre le jeu qui nous en fou pleins la tronche. Un vrai coop face à un jeu bien méchant, et là on peut parler de nouveauté et de truc sympa ! Là ça me fait pensé à Orléans Invasion :slight_smile:
Dans ce mode de jeu, la planète a totalement été terraformée … mais des événements s’enchainent et provoquent un retour à la normale pour Mars. A nous de compenser et parer tous ces événements. Car à chaque fois qu’ils apparaissent, ils ont un effet immédiat PAN DANS TA GUEULE de plus en plus fort (il y a 5 niveaux de crise, spoiler alert, on est mort lors de notre partie au niveau 3), et si au court du tour où ils apparaissent on arrive pas à les éliminer, chaque tour ils activent une action permanente de type « baisser de X niveau le taux d’O2/température/océan ». Et en fonction de l’état de ces 3 paramètres, il y a en plus des effets préjudiciables qui nous tombent dessus, comme par exemple : si la température est dans le jaune au début d’un nouveau tour, toutes les cartes que l’on joue valent maintenant +1MC.

Le jeu est vraiment tendu. On a joué à 2 joueurs, il y a donc un « bot » qui correspond aux 5 cartes de phases que l’on pioche aléatoirement, jusqu’à ce qu’il ait joué les 5 cartes, puis on remélange, et recommence. Juste un gimmick pour faire en sorte que l’on est (potentiellement) 3 actions par tour. C’est con mais ça fonctionne facilement donc ça me va. Pour moi c’est clairement avec ce mode de jeu que Ares Expedition apporte quelque chose. Là j’ai pris du plaisir, j’ai vu de la nouveauté, et j’ai beaucoup apprécié ! Vous l’aurez compris, étant donné que j’ai déjà TFM avec quasi toutes les extension et en mode pimpé, je n’achèterai pas Ares (sinon ça aurait été fait depuis longtemps), mais par contre si on me propose un mode Crise, je pourrai dire oui sans soucis.


Biotopes : 1 partie (incomplète)


Le financement s’est terminé cette semaine, et c’était là l’occasion de le tester.
Biotopes est un jeu « un peu batard », les animateurs appellent cela un jeu initié, mais en faite il n’y a pas tant de choix que cela, mais c’est vrai que lors de la première partie on a clairement du mal à saisir les tenants et aboutissants… et en faite après 2/3 de parties, le flou reste assez présent sur ce qu’on a fait et comment on aurait pu faire autrement/mieux.

Revenons sur le speech : On arrive tous sur un nouveau territoire par l’extérieur de celui-ci. Mais on n’arrive pas d’un seul point, mais de 4, plus ou moins éloignés. Notre objectif est de coloniser certains territoires d’intérêt (dans notre partie, ce fut les terrains montagneux) qui rapporteront 2 PV en fin de partie. Mais c’est aussi d’avoir sur son plateau principal de nombreuses espèces animales pouvant coloniser chacun des 4 types de biomes du jeu (montagne, foret, prairie, zone humide) pour former des colonnes complètes en fin de partie (la première vaut 2PV, la 2ème 4PV, 3ème 6PV, …). Il y aussi un objectif de type de biome à favoriser pour gagner 2PV par espèce (ici se fut les forêts), une famille d’animaux à favoriser (chaque carte oiseaux rapportaient ici 2PV) et enfin une famille d’animaux à peupler prioritairement (ici chaque cube de population d’insecte valait 1PV). A la fin, si votre colonie sur le plateau central correspond à un seul groupement, pas de malus, mais pour tout troupe différents, c’est 3 PV de malus pour chaque groupe en dehors du groupe principal.

A son tour, on fait une action, chacun après l’autre, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien faire et qu’on passe. Quand tout le monde a passé, hop, cycle de vie suivant.
Il y a 7 actions au cours de la partie :

  1. jouer une carte espèce dans son tableau
  2. transférer des ressources végétales de votre biome pour nourrir vos espèces
  3. faire reproduire ses espèces
  4. piocher en défaussant un type de ressource par cycle (donc 1 ressource végétale, 1 population insecte/mammifère/oiseau/… ou défausser des cartes de sa main)
  5. Provoquer l’expansion de son territoire en conquérant un territoire vierge voisin
  6. Migrer d’un territoire à un autre à max 3 hexagones de distance
  7. Combattre un adversaire sur un territoire adjacent pour prendre sa place et le repousser

La difficulté du jeu finalement vient de la gestion de ses cubes. Ils sont de 4 couleurs (bleu, jaune, vert et gris) mais leur « valeur » n’est pas lié directement à leur couleur, mais leur effet l’est quand même … c’est là le côté mic-mac qui rendra le jeu « pas-familial » faute d’en faire un jeu compliqué. Car au début de la partie, les cubes représentent les ressources mises à disposition par « mère nature », on les répartis alors dans nos différents biomes déjà présent dès le début de partie, et on le fait en fonction de la couleur du cube : un cube vert ira sur le biome foret et représentera un végétal de cette forêt. Un cube bleu, ira sur la zone humide, et représentera un végétal de cette zone etc. Donc à ce moment, les cubes ont des couleurs différentes, mais des valeurs identiques « une plante ». A partir de là, on peut jouer des cartes herbivores en dépensant des ressources plantes pour les faire apparaitre dans nos biome : peu importe quel cube est utilisé, pas besoin qu’il vienne de la même ligne que là où il sera joué. Chaque espèce à un code couleur qui indique précisément dans quelle biome le jouer (quoi que l’on peut évoquer un problème de colorimétrie où le vert des cartes forêts ressemble pas mal au bleu des zones humides…est-ce que ce sera modifié à la prod ? bonne question, étant donné que le jeu doit être livré dans moins de 2 mois j’ai quelques doutes).
Quand on utilise des ressources pour faire apparaitre des nouvelles espèces animales, les ressources disparaissent dans notre sac représentant la terre, et une population de cet animal apparait (on prend un cube de la couleur de son milieu qu’on place sur la carte). Chaque espèce peut faire max 4 de population. Et ces cubes vert/gris/bleu/jaune représentent désormais une population d’espèce de ce type de milieu (insecte, oiseau, carnivore, …).


Bref, à part l’action poser une carte, toutes sont à usage unique dans un cycle donné. Il y a 6 cycles dans une partie, donc un petit effet de monter en puissance qui se ressent pas mal même dans une partie en 4 tours comme on a eu.
Chaque espèce apporte une nouvelle action, ou une façon de scorer des points, ce qui ajoute pas mal de hasard à la pioche. Pioche qui est d’ailleurs divisé en 3 : une pioche d’herbivore, puis une pioche d’insectivores/herbivores qui valent 1 PV, et enfin une pioche de cartes carnivores qui valent 2 PV. Avec une partie en 4 tours comme on a fait, on n’a pas eu l’occasion d’aller jusqu’à jouer des carnivores, trop gourmands.

Donc à la fin de cette partie d’initiation, j’avoue ne pas savoir ce que j’aurais pu faire de mieux. Probablement défausser mes cartes pour piocher d’autres. Le joueur qui a « gagné » était clairement en avance grâce à des effets de pioches qui faisait qu’à chaque tour il piochait plus de ressources pour ses biomes que nous (au tour 4 il piochait 11 ressources contre 6 pour moi…).
Les axes de scoring sont assez variés pour pas trop qu’on se marche dessus, je visais les montagnes et les insectes, un autre les oiseaux, et les 2 autres l’unification de leurs territoires. Les combats sont en général gentil : si tu te fais expulser tu choisis un territoire adjacent, dans de nombreux cas ça t’arrange même pour rejoindre ta colonie principale plus aisément.

J’en referais bien une complète pour me retirer ce petit gout d’OK game trop random… mais par contre il faut bien aborder le sujet de la production. Entièrement made in France. Une volonté écologique forte pour ce tout nouvel éditeur … qui me semble malheureusement assez déconnectée de l’économie du JDS. Car là l’objectif est de produire un jeu entièrement en carton/papier, le tout biodégradable, fait à partir de forêts écoresponsable, produit localement, … ce qui donne un cout quand même non-négligeable de 55€ le jeu. Honnêtement, c’est 20€ « trop cher » par rapport à un jeu de ce type et avec un matériel minimaliste (des tuiles très fines, des petites cartes, et juste des cubes en bois et des petits sacs pour piocher).
Sur le principe, oui ok ça fonctionne, sauf que c’est sans tenir compte des autres jeux qui sortent déjà en trop grand nombre chaque semaine, cela va être dur de s’imposer, surtout avec un jeu qui n’est pas familial ni vraiment expert. Bref, je trouve ce choix un peu déconnecté « des réalités de terrain ».


Dans mon prochain poste sur le sujet d’en face j’évoquerai aussi :

  • Sea, salt and paper
  • Terraforming Mars - Prélude - Vénus Next
  • Rauha
  • Les GRRRignettes
  • Nidavelir
  • Mow
  • Kites
  • Splendor Duel
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J’espere que t’aura plus de coeur que mes CR ou y a écrit « c’est de la merde » avec 2,3 jets d’acide pour mettre au tour, les miens me paraissent immérités aux vues du travail fourni.

Mais bon tl;dr des jeux auxquels tu as joué

« c’est de la merde ».

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Pas pour Ares expédition + crise

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Han, comme c’est adorable un petit @anon63559397 plein d’humanité :innocent:
Tu peux d’ailleurs commencer par cliquer sur le petit coeur vide en dessous de mon poste ! :joy:

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NaHO, quelle déception. Je te pensais un homme de goût…

Mindbug c’est pas du tout pour moi sur le principe, c’est le penchant « fun car incontrôlable » de Res Arcana j’ai l’impression ^^
Moi j’aime bien construire ma stratégie et dérouler mon plan. Avec mindbug t’as l’autre idiot en face qui casse tout en disant « tiens, j’te prends la carte sur laquelle ta stratégie repose » :joy: Trop opportuniste :stuck_out_tongue:

Mais non. C’est du bluff et du contre bluff. Faut savoir faire tomber les mindbugs, ou faire croire que la carte jouée n’est pas si utile que ça.

C’est très contrôlable, mais c’est un jeu d’affrontement, donc l’autre a son mot à dire. Plus que Res où c’est une course, avec un peu d’interaction, mais pas mal de je fais mes trucs dans mon coin quand même.

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Hier c’était Cthulu death may die à 4 en famille pour le premier scénario contre Hastur.

J’ai pris un personnage qui tape à distance et les autres étaient au corps à corps, cependant j’ai eu la « chance » de piocher ma carte folie qui rapprochait les monstres vers moi. entre les monstres de base + ceux d’Hastur on a vite été débordé et surtout tous les monstres arrivés sur moi, donc ma capacité de tir était innutile … Ajoutons à ça des jets de dé médiocre je suis passé en 4 tours à + de la moitié de la folie (oui oui) quand les autres avaient à peine débloqué le premier palier (voire aucun palier).
Stress à fond car j’ai essayé de relancer mais rien n’y faisait les dés m’avaient dans le collimateur …

Au final c’est une mort rapide des autres investigateurs après ma mort qui a été rapide au final… (j’ai laissé jouer après ma mort car d’après les règles la partie est finie après la mort d’un investigateur si le grand ancien est toujours pas arrivé ce qui était le cas …).
Bref désolé du terme mais c’était une belle grosse branlée cette partie x)

A refaire !

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Qu’on appelle Mulder et Scully, on nous a échangé notre @anon63559397 par un blob apparemment.

Va chier.

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Est-ce 20€ trop cher ou a-t-on été (mal) habitués à des prix trop bas ? :wink:
C’est la question à un million mais j’aimerais pouvoir vivre mon loisir sans me dire que je contribue à surexploiter la terre et des êtres humains. Bref, c’est peut-être un peu cher par rapport à nos habitudes (et encore je trouve, mais je l’ai pas dans les mains) mais c’est pour des bonnes raisons, pas pour nous vendre des inserts ou des trays en plastique. :slight_smile:

Merci pour le retour en tout cas. Pas rassuré par le gameplay mais bon… On verra :sweat_smile:

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Hier (enfin avant-hier), j’ai joué à STATIONFALL - 4 JOUEURS

Quand je vois l’immensité de la terre à nos pieds, et l’immensité de l’espace autour de nous, ça me rend … tellement humble tu vois ? Nous ne sommes que des particules vieux, des particules qui s’agitent en vain dans un bouillon infini de … de de …

Ouais c’est impressionnant. Aide-moi plutôt à passer le singe dans le sas, et n’oublies pas de prendre la mallette avant d’éjecter son corps dans l’espace, OK ?

Stationfall est la dernière offrande de Ion Game Design, la boîte qui signe la plupart des productions de la famille Eklund, père & fils. Cette fois-ci, vous n’aurez pas à simuler le développement d’une civilisation d’acariens dans un marais nauséabond, ou les manipulations politiques de banquiers florentins, non, vous allez gérer un scénario whatthefuck dans une station spatiale promise à la destruction.

Le pitch est fantastique : dans 15 minutes ou un peu moins (1 minute = 1 tour), la station sur laquelle vous vous trouvez va se désintégrer en entrant dans l’atmosphère, charge à vous, et au personnage que vous incarnez secrètement, de foutre le camp en veillant à préserver vos … intérêts. Vos points de victoire quoi. Le problème, c’est que vous n’êtes pas seul : la station regorge de psychopathes, de savants fous, de militaires et d’agents en mission … et de beaucoup d’autres choses qui ne devraient pas être là. A vous de faire avec, et d’en tirer parti.


Chez Ion Game Design, on fait des plateaux qui déchirent. Regardez-moi cette merveille.

La galerie des personnages est savoureuse : un chimpanzé attiré par les choses qui brillent, un alien mystérieux, un rat télépathe, un médecin souffrant de dédoublement de la personnalité, des robots qui réparent, des robots qui tuent, des clones vengeurs … ce cirque atmosphérique est incroyablement fun et surtout formidablement thématique : chacun à sa petite histoire et celle-ci se reflète dans des objectifs personnels cohérents … mais heureusement pas toujours alignés.

Mécaniquement, je m’attendais à l’enfer, Ion Game Design oblige. Honnêtement, avec un peu de travail, ça passe pas trop mal. Le plus perturbant est l’absence de livre de règles à l’ancienne qui vous oblige à jongler entre 3 bouquins pour tout remettre dans le bon sens : comment installer, comment jouer un tour, quelles actions réaliser, comment gagner. La prolifération d’aides de jeu sur BGG est le signe qu’IGD s’est probablement troué sur ce point, mais la communauté veille et vous n’aurez pas de mal à trouver de quoi supporter vos parties (si vous êtes anglophile, sinon passez votre chemin).


Gérard, ingénieur de bord, décide dans un moment de folie d’éjecter le noyau d’antimatière de la station dans l’espace, déclenchant ainsi l’ordre d’évacuation générale.

A leur tour, les joueurs dépensent leurs cubes d’influence sur des personnages de façon à en faire des conspirateurs. Les conspirateurs peuvent ensuite être activés pour réaliser des actions qui doivent, directement ou indirectement, vous permettre d’avancer vos pions. Notez que l’identité des joueurs étant cachée, vous aurez parfois la surprise de voir votre avatar embringué dans des entreprises douteuses - voire criminelles - sans que vous puissiez y faire quoi que ce soit. C’est tout le sel - et le fun - du jeu. A tout moment vous pouvez révéler votre identité, mais c’est un move dangereux : vous y gagnez des capacités de révélation - certaines sont très puissantes/utiles - mais vous vous accrochez une grosse cible dans le dos.


Mon perso - Stowaway, une journaliste freelance en quête de scoop - s’engouffre dans la capsule Alcatraz, son disque dur blindé de données compromettantes. Elle sera bientôt rejointe par l’inspecteur et l’exilé, trop heureux de l’aubaine. L’inspecteur n’étant pas un personnage révélé à ce moment-là du jeu, il se fera sortir, ce qui me permettra de le remplacer avantageusement par le chimpanzé, mon personnage-bonus, qui m’offre 2 PV s’il s’échappe avec moi.

Stationfall est un gros bac-à-sable qui repose sur un set d’actions important, mais logique. Les combinaisons de personnages, d’actions basiques, d’actions spécifiques à des sections, etc. sont infinies et permettent les moves les plus audacieux. C’est là tout la difficulté et le génie de Stationfall : comment faire progresser mes objectifs avec un perso, deux actions + une bonus, le tout sans me faire griller ? Remarquez, si gagner des PV vous parait trivial, vous pouvez juste foutre la merde et sentir l’adrénaline vous envahir quand tout part en couille à bord. C’est possible. Lâcher l’expérience X (alien, monstre tentaculaire, droïde assassin, nuage de nanorobots-tueurs, you name it), mettre le feu, faire tomber l’alimentation électrique pour éteindre les caméras et buter tout ce qui bouge, balancer dans l’espace les précieux objets recherchés par vos camarades … ce jeu sera ce que vous en ferez.


Et voilà, nous rejoignons la terre avec Serge, mon singe facétieux. Un autre joueur s’est tiré en wingsuit après avoir lâché un alien dans la station. Le troisième me regarde bizarrement depuis le fond de la capsule. Le dernier va se tirer - et gagner - avec une autre capsule. Tout au-dessus de nos têtes, le noyau d’antimatière a explosé et je vois la station en flammes qui gîte dangereusement. Je tiens mon scoop. Une bien belle journée en fin de compte.

EN CONCLUSION

Un vrai coup de cœur me concernant. Le jeu est pointu, technique, et aussi fun que chaotique (ou de mon point de vue : fun car chaotique). Je ne le recommande pas aux control freaks, ni aux anglophobes. Evitez aussi de le sortir à la St-Valentin : pour briller, il doit être joué par 4 à 6 salopards à mon avis, créatifs autant que tordus. Stationfall est un produit rare en tout cas. Ca fait du bien.

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