Hier, j’ai joué à …
Back Stories - seule sous la glace, édité par LBDJ.
Je passe sur l’acquisition du jeu (la boutique physique où je l’avais commandé me l’a pricé 20% au dessus du MSRP de l’éditeur … un crémier pas prêt de me revoir). Mais bon, je le voulais pour partir en déplacement, et il n’était en stock nulle part à moins de 30mn de route, donc j’ai fait mon pigeon (pour la dernière fois à cette adresse). Pour le coup, de gueule, c’est fait …
Mais parlons du jeu : du narratif (les aventures de Sophie qui part à la recherche de son frère), une mécanique ultra simple (à base de cartes à trous pour révéler des morceaux de texte) qui se fait totalement oublier, une histoire plutôt bien écrite, une chouette ambiance (un côté "calendrier de l’avent Exit 2022), bref, j’ai passé un très bon moment (même si la fin à laquelle j’ai eu droit n’est pas des plus satisfaisantes … du coup, elle appelle un retour au jeu pour faire les choses différemment).
Le jeu se classe dans la même famille que les Cartaventuras, en un peu plus élaboré peut-être. Mais on retrouve en point commun avec Cartaventura le principe des fins multiples, des choix qui ont des conséquences sur la suite de l’aventure, des scènes qui se dessinent en juxtaposant des cartes, une écriture soignée et … des fins bisounours, apparemment (on ne meurt pas dans ces jeux. Au pire on finit très mal en point ).
Toutefois, les deux mécaniques sont suffisamment différentes pour que les deux jeux ne se marchent pas sur les pieds. Même philosophie, mécaniques différentes, et dans les deux cas du très joli travail d’écriture et de scénarisation.
Les illustrations de Cyrille Bertin sont simples mais efficaces, et collent assez bien à l’ambiance thrilleresque de l’histoire. Clairement, je leur préfère le travail graphique d’un Cartaventura, dont la DA est bien plus présente dans le jeu, mais elles font bien le boulot.
L’histoire est assez classique mais efficace, avec un petit côté Escape Game par moments pas désagréable, en revanche, on voit vite approcher la fin de l’histoire, et je me pose quand même la question de la rejouabilité.
Car si la découverte de l’histoire est très plaisante, le côte Thriller une fois défloré ne manquera-t-il pas sur les Runs suivants, dont on sait qu’ils consisteront essentiellement à tenter d’autres approches, prendre d’autres décisions, pour trouver mieux et/ou différent ?
Avantage de BackStories sur un Cartaventura, un personnage principal un peu plus profond, qui peut subir de multiples changements d’états, et connaître des évolutions qui me semblent plus complexes quand dans les jeux de Blam.
Mais le jeu incite lui aussi (en tous cas pour moi) à jouer la carte de l’oubli entre deux runs, et donc à les espacer. Ou à les faire avec des joueurs différents en position plus d’observateur, pour découvrir les alternatives au gré des décisions d’autres joueurs.
Au final, le jeu est conforme à ce que j’en attendais (à voir si ça se confirme sur les runs suivants), et m’a fait passer une heure agréable dans la peau de Sophie. Le système de jeu est vraiment efficace, sert la narration, et je me prends à rêver de scénarios dans des univers plus marqués, et pourquoi pas, pour des parties plus longues (l’heure passe très vite, et donne un sentiment de « c’est déjà fini ? » quand on arrive au bout) qui donne envie de plus (signe pour moi que le jeu est une réussite, au demeurant).
Les fiefs de Norbois … du full solo simple mais pas simpliste
forcément, à force d’en entendre dire du bien par 100% des retours que j’ai vu/lu, quand il a fallu que je complète une commande pour atteindre le franco de port chez Ludum, je ne pouvais que l’ajouter (maintenant qu’il est à nouveau dispo).
Pourtant à la base, je suis pas un gros fan des jeux de pli. Et puis la DA très « enfantine » du jeu ne me faisait pas forcément de l’oeil.
Mais une fois assimilée la règle (simplissime), et lancé dans la première partie … ben … damned que c’est efficace ! c’est simple, fluide, challenging, le côté hasard de la pioche de cartes, qui aurait pu me rebuter, est fort bien contrebalancé par la mécanique des alliés, au fil des visites sur les différents fiefs, on jubile, on s’énerve, on se désespère, on saute de joie quand une prise de risque ou un twist heureux nous fait remporter le tour in extremis (oui, des fois le hasard a du bon ).
bref, c’est vraiment plaisant à jouer, super efficace, et ça a un sérieux goût de « reviens-y » … une belle pioche solo sans aucun doute.