Cette période d’épidémie est un puissant révélateur de conneries
Au-delà des conneries vaguement religieuses, il y a une énorme cargaison de conneries ésotériques et plus généralement de fausses médecines qui cherchent à faire du fric sur le dos des angoissés.
On n’a de quoi s’occuper,par chez nous.
N’ajoutons pas les nôtres, nos impressions ou intuitions à ce tas d’approximations déjà imposant.
Aussi plutôt que d’ajouter au vacarme cognitif ambiant, en répondant par des « à mon avis », « je suis pas sûr, mais », « d’après moi »… on de poster des choses non sourcés.ET BIEN TAISONS NOUS. Si on ne sait, on ne suppose pas.
On parle de vie humaine.
Chaque avis de ce type noie un peu plus la parole de ceux qui savent.
Chaque avis de ce type renforce l’indécision de celui qui demande.
Chaque avis de ce type renforce le bruit de fond cognitif anxiogène sans apporter de certitudes.
Ce qui stoppe les épidémies c’est de suivre les consignes des autorités compétentes et des spécialistes CONFIRMES.
Je sais bien que ça par d’un bon sentiment. Mais « sincérité ne vaut pas vérité ».
Mon propos n’est pas de fustiger les personnes.
On doit le respect aux personnes ce n’est pas négociable. (Oui, oui,Thierry.)
Ce que nous montre la crise, c’est que nous n’avons rien de plus précieux que notre santé et celle de nos proches.
Ce que montre nous montre la crise, c’est que cette vérité toute simple excite l’avidité (financière ou égotique) de tout un tas de personnes.
Il faut être vigilant envers les kyrielles de faux expert, les naturopathes, les vrais médecins illuminés, les coaches santé, les gourous qui nient l’existence de la maladie, les artistes qui sans qu’on leurs aient rien demandés partage leur conseil merdique pour renforcer vos « défenses naturelle », et vos amis, voisins, membre de votre entourage qui vont vous donner des conseils rapportés, lus, « fiables »… et non sourcés.
Il faut être intelligent par rapport à cette effervescence incroyable sur les réseaux sociaux, forums y compris, et il est indispensable de s’extraire de ce vacarme pour laisser de la place au bon sens.
La vraie leçon c’est la complexité.
Et commenter au jour le jour une situation très complexe ce n’est pas forcement ce qu’il y a de plus sage ni utile.
Je ne suis pas épidémiologiste pour cerner la façon de gérer la crise. Ni pour dire avec CERTITUDE les comportements à avoir face à tel ou tel cas.
Je trouve un peu dangereux de voir ici et la bas, dans d’autres médias que vous citez, des intellectuels ou politiques intéressés tenter d’analyser la situation et les comportements à adopter face à tel ou tel situations.
En terme d’honnêteté, d’humilité et sans doute d’acuité intellectuel il est préférable de jouer du décalage de ce que jacques Derrida appelait la « temporalité paradoxale ».
Autrement dit ne pas toujours s’engouffrer dans le chemin qui fait « c’est ce dont il faut parler »
Rien ne nous y oblige. Rien ne vous y oblige.
Faisons un peu de science, soyons un peu raisonnable et rationnel plutôt que d’écouter nos « intuitions » et nos « croyances ».
Et profitons en pour jouer (pour ceux qui peuvent) aux jeux de « la pile de la honte ».