Le covid, si je ne m’abuse est un problème sanitaire en 2 parties :
-
il pose un problème hospitalier du fait de certains effets (non majoritaire et non systématique) de troubles respiratoires graves, et plus généralement d’arret de travail plus long qu’une grippe saisonnière.
-
il pose en complément, la question de la limitation des interactions sociales à des fins d’éviter que le virus sature le système hospitalier.
Pour le moment, nous avons en France géré EXCLUSIVEMENT la partie 2 et ce sans aucune cohérence (pas plus de 6 à la maison, confinement etc…, mais on s’amasse au boulot, dans les écoles, dans les entreprises, dans les transports…). Or, le point 2 n’est qu’une conséquence du point 1 mal géré. Si nous avions les moyens sanitaires de gérer le flux potentiel de malade, la gestions des interactions serait inutile. Donc, pour commencer, en France (comme dans beaucoup de pays) on gere les effets et non les causes (en nous faisant bien croire que l’effet est la cause).
Que faire dans une telle situation ?
Puisque c’est un problème sanitaire on le gère déjà à ce niveau. Je crois qu’on a moqué les chinois construisant des hopitaux minute mais on en est où après quasiment 1 an de crise ? Les malades afflux et le virus va tourner au moins 2 ans (le temps de l’immunité) généralement on commence par se donner des moyens à ce niveau :
- créations d’hopitaux (en dur, de campagne, réquisition des cliniques…)
- commande des équipements (masques, respirtateurs…)
- engager du personnel soignant (mise à disposition des moyens militaire, accélération des diplomes médicaux, politique de recrutement massives avec formation sur le terrain…)
- mise à disposition gratuite et dans les lieux publics de tests
Tout cela est la base il me semble, mais on voit bien que le problème c’est ne pas engager 1 sou dedans parce que qu’est-ce que l’on fera de ses équipements, hopitaux, personnels… en n+1, +2… On va avoir des tas de choses qui ne seront plus utiles après. Cette façon de penser n’est pas autre chose qu’une question économique et c’est juste ce qui pose problème dans la prise de décision. Toutefois, rien empêche (et je le redirais plus bas) de passer par des contractuels pour éviter le flot potentiel de « fonctionnaires » si c’est ce qui choque. Mais non, on injecte 100 milliards dans les entreprises qui n’ont aucunes contreparties (pas comme les chomeurs qui eux doivent rendre des comptes sur leur misérables allocations) et sans que cela n’ai rien à voir avec la gestion concrète du problème : limiter le flux hospitalier.
Alors, on peut faire EN PLUS (parce que cela demande du temps et que c’est pas parfait) une limitation des interactions sociales. Comment ?
-
on limite les lieux accueillant du public à 50% des capacités (salle de classe, restaurants, théâtres, les marchés qui seront filtrés…)
ainsi, on va donc par exemple doubler les salles de classe pour les élèves, et les personnels en charge de cela (même des contractuels), on va augmenter le trafic des transports en commun -
on va favoriser (politique de nudge) le télétravail et VERIFIER par les inspecteurs du travail que les entreprises le font et protègent les plus vulnérables (ce qui est fait au Luxembourg).
donc on va financer les moyens nécessaires pour ce faire (ordinateurs…) -
on distribue dans la rue les équipement nécessaires à cette protection et non des amendes.
-
on fait une information non anxiogène, objective (avec un référentiel constant), non infantilisante pour rappeler les gestes barrière, on invite les gens donc à faire attention à leur contact (et non dénombrer le chiffre magique de à combien tu as le droit)
Limiter les droit, confiner, reprimer… c’est vraiment
- un reflexe autoritariste
- sans effet parce que ton virus doit circuler pour éviter que cela dure (à moins que ce soit le but)
- qui infantilise les masses que tu à déjà bien apeuré
Bon pour résumer : commence par construire un système de santé d’urgence.
Pour la partie 2, ma foi quand il se donne le droit de réformer le code du travail en première urgence pour faciliter les licenciements je pense qu’il pouvait faire un texte là dessus. Quand à la première partie, il n’en a pas ENCORE le droit : la question est quels textes vont suivre ?
Il faut savoir que le pouvoir policier à produit la structure socio-juridique moderne (c’est pas de moi mais de Foucault), et que donc c’est par les actions policière que l’on impose les normes. On va voir comment on va nous pondre le monde de après-demain en laissant la police gérer grace à des textes flous (flou qui à déjà été énoncé maintes fois ici et ailleurs).
voilà voilà des idées à la con