Incidence du Coronavirus et discussions

Ces antiviraux sont vraiment prometteurs, et pourraient permettre de commencer à enfin vivre normalement avec le virus (ie sans risques élevés de saturation hospitalières).

Le truc que je ne sais pas (pas trop renseigné) c’est à quel moment i faut vraiment prendre le traitement, genre dès les premiers signes, dès le début d’hospitalisation?
Parce qu’au prix du traitement c’est pas certain qu’on en donne à tout le monde dès le moindre signe, et donc quelle efficacité si c’est plus plus tard?

D’après l’article de @papichampi c’est au plus tard 2-3 jours après l’apparition des symptômes.

Ils en donneront probablement aux gens à risque, je suis pas certain qu’ils généralisent cette prescription à absolument tous ceux qui ont des symptomes et dont la majorité ne seront même pas hospitalisés.
Mais dans ce cas tu risques de rater des cas de gens pas à risques qui auraient pu être sauvés par ça, même si très peu en nombre.
C’est complexe.

Ne pas oublier non plus que le coût d’un jour en réa est 3 000€, et donc une semaine 21 000€.

Au final, même à 700€ la pilule, ça devient vite rentable.

Ça l’est d’autant plus si en plus de parler du coût strictement financier de la réa on tiens compte de la valeur statistique de la vie (ce qu’il faut faire quand on fait de la santé publique).

Du coup, ça me semble largement ok de généraliser la prise d’une telle pilule en cas de test confirmé si plus de 60 (voir 50) ans ou comorbidité (en gros pour ceux concernés par la 3ème dose).

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Et je rajouterai que le prix n’est pas déterminé « au pif » mais est une donnée stratégique du laboratoire qui va proposer son prix aux pouvoirs publics précisément sur la base de tels calculs utilitaristes (c’est le cas pour tous les médocs, hein). Donc y’a de grandes chances que ça s’équilibre, si le labo veut que son prix soit accepté il va faire en sorte qu’au total, l’Assurance Maladie s’y retrouve (mais juste un peu, c’est là qu’on peut dire qu’il y a de l’abus de la part de Big Pharma parce que c’est totalement décorrélé du coût de production même R&D incluse).

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C’est vrai su le prix d’hospitalisation est le même dans tous les pays, le prix eu sera le même.
Et dans le calcul de prix des labos est autant lié au facteur financier que le facteur psychologique

Je ne plaide pas pour une prescription limitée hein je me demande juste s’ils iront vraiment sur une généralisation au premier symptôme et a tlm

dans ce cas si l’efficacité est effectivement de 700€ c’est largement rentable d’un point de vue utilitariste :
l’estimation la moins élevée de la valeur statistique de la vie, c’est 500 000$ (mais dans les pays développés c’est plutôt quelque millions de $). L’IFR de la covid pour la souche historique c’est 0,5%. Le coût d’un covid (hors réa) est donc au minimum 0,5% x 500 000$ = 2 500$.

Un truc qui diminue l’IFR de 90% fait donc gagner 0.9 x 2500$ = 2 250$.

En France, la VSV est plutôt ~3 millions d’€. Ce médicament fait donc gagner 13 500€. Il est donc vendu un ordre de grandeur moins cher que ce qu’il rapporte :wink:

C’est 700€ la pilule, c’est une prise et c’est fini?

Bon point. Ce n’est pas précisé dans l’article.

Et est ce qu’on en aura autant qu’on le souhaite, ce que je veux dire c’est que c’est un espoir moyk terme pas court terme

Est-ce qu’on pourra choisir la couleur de la pilule. Entre bleu et rouge ?

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Tu parles de cette pillule bleue de Pfizer ?

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A la pharmacie ^^ :

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oui, et celle là
red-viagra

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Dans les essais cliniques sur le molnupiravir c’était 5 jours de traitement, en deux prises par jour (matin et soir).

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Il y a moyen de savoir ce que c’est comme type de molécule dans ce traitement de chez Pfizer?

Le molnupiravir, c’est pas Pfizer, c’est Merck. C’est un « poison » de l’ARN viral dont il mime un des éléments pour être intégré à sa place (c’est un analogue de ribonucléoside) lors de la réplication du virus. Ce qui va entraîner des mutations non viables de l’ARN viral et donc, flinguer le virus. Ça reste un médicament qui, s’il est manifestement efficace, reste avec un souci de potentielle mutagénicité (normal, c’est son mode d’action) aussi pour l’hôte (l’homme, donc) et avec une innocuité qui n’est donc â ce jour pas totalement démontrée et quelques réserves de certains me semble-t-il (je ne suis pas du tout spécialiste du sujet).

Le médicament de Pfizer n’a pas encore de nom officiel dans la nomenclature (PF-07321332 c’est pas hyper vendeur) mais son association au ritonavir (antiviral bien connu et surtout utilisé désormais en association pour limiter l’élimination trop rapide de l’autre) devrait prendre le nom commercial de Paxlovid (non, ce n’est pas le prochain Phil Eklund).
Il s’agit d’un inhibiteur de protéase virale somme toute classique. Le virus, pour se répliquer, utilise des enzymes, les protéases, qui vont cliver (=découper) une grosse pré-protéine en plusieurs petites protéines virales fonctionnelles et nécessaires pour que le virus s’assemble. Ben là, le traitement bloque cette enzyme du virus qui du coup fait tout de suite moins le malin ne peut plus se répliquer.
Il est avancé dans les premiers essais une réduction très spectaculaire du risque d’hospitalisation avec ce traitement (réduction annoncée de 89%). Le circuit de mise sur le marché est clairement une procédure accélérée mais il y a quand même des études de phase 3 dessus (les dernières classiquement exigées avant toute autorisation de mise sur le marché). Je n’en connais pas les risques précis et encore moins sur quelques jours ; ce type d’antiviral est connu de longue date et, au long cours, dans le VIH, donne des modifications métaboliques mais qui semblent à ma connaissance, selon les données actuelles qui peuvent évoluer très improbables en prise sur une simple semaine (ces effets s’observent après des mois à des années de traitement).

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Par curiosité, du coup ces traitements antiviraux n’ont rien à voir avec les tests qui étaient fait il y a quelques temps avec des anti corps monoclonaux type « immunosuppresseur » et qui visaient plutôt à empêcher le corps de sur-réagir à l’infection ?

Non rien à voir d’après ce que j’ai compris, et ces anti corps doivent être administrés à l’hopital sous surveillance.