En l’état actuel, ca ne pille pas le travail d’artistes. Ca s’entraîne dessus exactement comme un être humain le ferait. Ca va donc regarder des liens vers des images sur internet (bien en amont, car quand tu tappes ta requete il n’a plus accès à ces images depuis un bail) pour générer des ‹ regles de composition ›. Laion, une base de donnees open source qu’utilise Midjourney assigne à ces liens des mots clés. Il ne stocke jamais les images, et il détermine des modèles automatisés pour avoir des ‹ règles › de génération pour chaque mot clé.
Note que l’IA est alors ‹ incapable › de copier quand elle a un modèlle d’entraînement correct puisque l’aléatoire est intégré à son algo.
La ‹ grey area › se présente sur deux points (qui ont été over simplifiés en ‹ pillage d’artistes ›) :
- Cette base de données d’entraînement peut contenir des liens vers des images qui ne sont pas libre de droit. (mais midjourney ne les ‹ reproduit › ou ne les ‹ enregistre › pas)
- Tu peux rentrer des noms d’artistes et/ou de personnalité dans le prompt car l’IA ne connait simplement pas la différence entre ‹ armoire › et ‹ picasso ›. Il a des règles pour les deux.
Notons maintenant que dans le droit actuel, imiter un artiste n’est pas condamnable (et du coup on a plusieurs artistes dans le courant ‹ impressioniste › par exemple). Tandis que le ‹ collage › (ce que l’ia ne fait pas mais j’ai vu la comparaison) rentre dans le ‹ pastiche › et est quand même sa propre oeuvre.
La loi va un peu plus cadrer les choses, mais actuellement, vu que l’IA ne reproduit pas les oeuvres (elle ne génère que des nouveaux trucs), elle bénéficie des même lois que les artistes qui, eux n’hésite pas à piller le style de leur congénères bien plus sciemment et sans trop de soucis, n’est-ce pas Banksy ?.
Maintenant, il va y’avoir un histoire de sous. Si des pays ne condamnent pas l’usage des IA, ca va leur donner un avantage compétitif non négligeable. Et, si c’est déjà utilisé par des grosses société depuis des années dans ce milieu mais aussi plein d’autres (IA de traduction qui remplacent les traducteurs, IA de generation d’articles qui remplacent les pigistes, IA d’analyse qui remplacent les analystes, IA de chatbot qui remplacent les assistants), je me vois mal justifier un traitement de faveur pour les artistes qui vont, de toute façon, devoir faire avec que ce soit maintenant ou dans quelques années.
Je trouve ca bien plus malin par contre de demander aux editeurs de jeux que l’IA soit utilisée par des graphistes/artistes que de demander leur non utilisation pure et simple alors que vous la permettez (faute de choix) pour des multinationales depuis une décennie.