Je crois qu’il faut que vous arrêtiez d’essayer de dire des trucs (surtout si c’est n’importe où…)

Limite ça sent la jalousie des gens qui savent pertinemment qu’ils ne feront jamais un miyon de cœurs sur un meme tout pourri…

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Malheureusement non…

https://twitter.com/elonmusk/status/1625377144137461761?s=20

https://twitter.com/elonmusk/status/1625368108461613057?s=20

Vous parlez :

  • de personnes neutres par manque de connaissance sur le sujet ou même parce qu’elles ne savent pas que ce sujet existe
  • de personnes neutres car elles ne souhaitent pas s’intéresser à un sujet

En fonction des sujets, j’imagine que l’on va s’abstenir de prendre partie (définition de la neutralité pour moi) pour toutes ces raisons.

Pour ma part, j’ai l’impression que vous ne parlez dans la citation des attitudes des personnes (au sens de la psycho sociale, ce qu’elles disent) et pas de leur comportement (ce qu’elles font).
On peut ne pas prendre partie par désintérêt ou méconnaissance mais c’est une autre affaire que d’avoir des actes neutres.
Quand les écolos disent qu’ils ne faut plus manger de viande et les pro-viande disent qu’il faut continuer, si je continue à en manger même si je ne prends pas partie pour l’un ou l’autre, est-ce que je suis neutre ? Évidemment que non pour moi. Ne pas savoir ou vouloir savoir, ne pas vouloir prendre partie ne suffit pas à être neutre.
Certaines personnes sont activement neutres sur un sujet : des personnes qui cherchent à le connaitre pour être neutres. La neutralité est il me semble une position vraiment compliquée, c’est pour moi une construction. Rester neutre, cela demande d’être actif et de maitriser le sujet. En soit, c’est d’ailleurs un choix qui sert le plus souvent un autre but.
Pour moi, la vraie neutralité serait de s’approprier le sujet et de décider du choix neutre sur cette base si c’est ce qu’on veut (ou alors de prendre position). Pas simplement d’affirmer que l’on est neutre et nier les éventuelles/potentielles conséquences de ses actes. Pour moi, on est plutôt dans le refus de prendre ses responsabilités.
L’argument du droit ne tient pas à mon avis, on peut faire des trucs horribles tout à fait légaux.
L’argument du fait que la société convient au plus grand nombre non plus : moi j’entends beaucoup de gens se plaindre des impôts, des radars, des retards de la SNCF, des étrangers, de la pollution, des inégalités…etc. Reste à mettre en face de ses positions des comportements…et là c’est plus compliqué. Et je ne suis pas le dernier pour ça. Il y a quelque chose de l’ordre de la fatigue ou de la flemme : parfois on a envie d’avaler son steack ou de d’acheter un jeu sans se poser 50 questions. Parfois on a envie de gueuler contre les politiques ou les patrons sans pour autant faire la révolution. Ce n’est pas que cela nous convienne, mais c’est juste que l’on s’écoute trop, que l’on ne tolère pas la frustration, qu’on est fatigués , qu’on ne sait pas bien ce qu’on peut faire de toutes façons… mais peut-on appeler ça de la neutralité ?

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Le gros problème, c’est surtout la radicalisation du débat avec cette maxime (que je répète à l’envie, certes, mais c’est véritablement ainsi que je le ressens, notamment sur les réseaux (a)sociaux) ; si tu n’es pas avec moi, tu es forcément contre moi !

Typiquement, lorsque je lis l’argument que ne pas lutter, c’est déjà encourager le système à rester tel qu’il est, cela me fait doucement rigoler. Parce que ne pas lutter, c’est aussi ne rien faire pour empêcher qu’il change. Le verre à moitié vide ou à moitié plein c’est selon.

Il y a des combats qui nous touchent plus que d’autres et pour lesquels nous sommes prêts à nous engager. Et d’autres qui nous indiffèrent tout simplement, ce qui ne signifie pas pour autant que l’on prenne partie pour l’une ou l’autre des positions.

Mais être neutre ou modéré passe mal aujourd’hui, dans le monde en bichromie que certains veulent nous présenter.

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Je rajouterai à ce que dit mon vdd que l’on peut n’etre pas d’accord avec cette vision « doloriste » de la neutralité. Comme si elle n’était que l’expression d’un fatalisme de gens déja accablés…
En gros, si l’on n’agit pas, ce serait juste parce qu’on a la flemme ou une fatigue morale ? Pas d’accord. Ça sous-entendrait que sinon, on agirait ? Je revendique de ne pas modifier mon comportement sur certains aspects, en parfaite connaissance de cause et après avoir soigneusement pesé les choses, et oui, une neutralité ou une position modérée peut être défendue dans la plupart, sinon tous les sujets.

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Je résume souvent ça en disant que je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que les autres comprennent. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit et qu’on ne me prête pas des idées et des sentiments qui ne sont pas les miens simplement parce que ça permettrait d’alimenter une pensée qui n’est pas la mienne ou que je ne partage pas. Et de fait, je réclame le droit à la paix.

Je ne suis pas de tous les combats. Seulement de ceux qui sont les miens. Pour des raisons qui me sont propres et que je n’ai pas à justifier auprès de qui que ce soit. Je ne juge pas non plus les combats des autres : en revanche, qu’ils ne me mettent pas une arme dans la main pour me reprocher ensuite de la déposer en silence.

Comme on compte 24 heures dans une journée, je ne peux ni m’impliquer dans tout ce qui gravite autour de moi, pas plus que je ne peux m’occuper de toutes les personnes qui circulent dans ma vie. Alors je fais des choix.

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vdd… c’est quoi ?

Je trouve ça très bien écrit.

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VDD = mon voisin du dessus.

Cela sert pour éviter de reprendre les propos d’un post se trouvant juste au-dessus du sien.

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C’est dans ce sens que j’ai dit que la neutralité est une construction et je te rejoins donc complétement. J’avoue que pour ma part, j’ai du mal à avoir un point de vue sur tous les sujets… je dirai plutôt que je doute sur la plupart !

Ben c’est précisément ce que dit @BierrePourdieu non ? Si tu restes neutre sur un sujet dans lequel une partie de la population a un ascendant sur l’autre, c’est que la situation actuelle te convient et que tu ne souhaite pas faire changer le rapport de force. Et donc in fine, ça revient à prendre position pour la partie de la population qui a l’ascendant.

Si tu es témoin dans la rue d’une agression, que tu as la possibilité de tenter d’empêcher cette agression, et que tu choisis de ne « pas prendre position » et de ne rien faire, ça revient à prendre position en faveur de l’agresseur, puisque tu sais que si tu ne fais rien, la victime va se faire agresser.

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Cette question très moralisatrice est tranchée par la loi ; tu as l’obligation d’intervenir (cf les infractions par omission).

Edit: Aller, pour t’éviter de chercher, c’est le 223-6 du Code Pénal.

Edit 2: Et non, le téléphone portable ne sert pas qu’à filmer l’agression en question. :roll_eyes:

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Franchement pour l’instant je n’ai jamais été confronté à cette situation, mais j’en ai très peur.
Parce que je suis de nature assez sanguin. Très très calme, et puis boom. Et que du coup, en soit, j’ai peur d’intervenir : c’est le risque de finir aux urgences ou à la morgue, ou dans un fauteuil roulant (les cas existent…). C’est un sacré pari que d’intervenir et de s confronter une personne dont tu ne connais ni la santé mentale, ni de quoi il est potentiellement armé.

Ca doit être terrible :frowning:

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Intervenir, ça consiste souvent à appeler les secours, pas à s’interposer physiquement (c’est risquer d’aggraver les choses).

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D’ailleurs, rappelons qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.

spiderman

Ca confirme bien son propos

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Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Le « sans risque » est quand même super important dans la phrase. Ca donne « juste » l’obligation d’appeler les secours ou la police qui mettront du temps à arriver pendant que la personne se fait agresser.

Oui oui c’est sûr.
Mais difficile de rester dans son coin quand même.

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Absolument pas. Ca rejoint d’ailleurs la Servitude volontaire de La Boétie (ou, plus moderne, La Route de la servitude de Hayek) que je citais hier. Peu importe la position individuelle ou le bénéfice réel ou supposé de sa situation dans un système donné, cela n’entre pas en ligne de compte. Inversement, ça impliquerait des motivations purement égoïstes chez celui qui prend partie.

Une situation peut ne pas convenir sans qu’on intervienne pour qu’elle change. Ou sans même réellement souhaiter qu’elle change. Y compris chez les plus opprimés. Et ce n’est pas une raison pour en faire reproche aux gens de ne pas avoir agi; la réponse normale est une non-réaction. David Hume disait il y a 250 ans : « Notre morale n’est pas une création de notre raison et ne peut être la création de notre raison ». C’est évidemment toujours valable, l’erreur de raisonnement est de supposer que les décisions, ou non-décision, sont des processus raisonnés (et de supposer que le cerveau puisse pondérer également gain potentiel futur incertain avec ce qu’on connait de son présent).

Ce qui, au passage, n’a pas grand chose à voir avec le fait d’assister à un crime et de ne pas agir (même si c’est probablement, là aussi, une réponse qui sera fréquente, et même si la loi est d’ailleurs consciente du sacrifice individuel nécessaire et de sa difficulté -tout comme de la non culpabilité de celui qui ne se sacrifie pas).

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Peu importe que ce soit voulu ou pas, conscient ou pas, ne rien faire dans une situation déséquilibré entre 2 camps, ça revient à ne pas aider le camp en difficulté et donc laisser faire le camp favorisé.

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