Le problème est que cette dimension marketing ne vise qu’à attirer les spéculateurs / collectionneurs, avec pour une bonne majorité d’entre eux, la seule motivation de l’appât d’un gain d’argent facile.
Et la période s’y prête parfaitement, vu comment la jeunesse voit son avenir bouchée d’une promesse de déclassement social par rapport à leurs parents.
Regardez juste comment de nouvelles modes se mettent en place, en terme de collection, de plus en plus absurdes, qu’on parle de Lego ou de … Auparavant le besoin de collection venait de la rareté d’un produit, sans but commercial spécifique, qu’on parle de pièce de monnaie, de timbre, ou d’art (peinture principalement). Or, pour ces nouvelles modes, la rareté est méticuleusement organisée par les marques, et les NFT ne sont juste que la prochaine étape du processus…
Et moi ça me pose un problème philosophique, car je crois, peut-être un peu trop naïvement, à la valeur travail, pour pouvoir acquérir mon niveau de vie. Et je vois bien le piège qui est tendu à la jeunesse par le mirage de la blockchain, car c’est une discussion que j’ai eu avec mon petit frère il n’y a pas longtemps: 30 ans, pas de projet professionnel clair, régulièrement en échec à ce niveau, et qui m’a dit s’y intéresser juste parce qu’il comprend qu’il y a une révolution technologique en marche, pour laquelle il est prêt à investir, et surtout pour “ne pas rater le train en marche”.
De mon côté, j’aurais pourtant bien du mal à prétendre que je m’épanouis dans mon taf (ça pourrait n’être que temporaire), mais voir dans cette technologie une révolution qui serait un moyen de donner des perspectives à la jeunesse, j’y crois franchement bof! On voit encore aujourd’hui comment le bitcoin n’est toujours pas une monnaie stabilisée…
Bien sûr il y aura toujours des p’tits malins pour tirer leur épingle du jeu, et d’autres qui s’y consacreront pour développer la technologie avec une réelle volonté de changer les choses, mais ça restera une minorité. Pour les autres, la blockchain n’aura pour principale traduction qu’un moyen de se faire de l’argent facile,… sans efforts!
Là aussi, il me semble que le film a pu montrer les limites d’un tel monde échappatoire dans le virtuel…
Pour tes autres exemples dans les hypermarchés, c’est juste pour récupérer encore plus de données comportementales de nos modes de consommation, que les chaînes comme Walmart, Amazon et autres investissent là-dedans… Là encore je ne vois pas en quoi cette révolution nous apportera du positif!