Bah si parmi mes potes je sais qu’il y a un sujet à éviter, je l’évite.
Et je le sais, justement, parce que ce sont mes potes.
Et attention, ça ne marche pas qu’avec les traumas (ou à peu près équivalent) : j’ai fréquenté des gens que je connaissais depuis un paquet de temps tout en connaissant certaines de leurs opinions que j’étais loin de partager ; on évitait, tacitement sans doute, d’aller sur certains terrains par conséquent.
Ces blagues que tu fais pas sont au dépend de tes potes ? Ou juste en rapport a des sujets qui les dérangent ? Si mon “pote” prend offense sur une blague sans intention maligne c’est pas mon pote.
C’est plutôt radical comme manière de fonctionner non ?
Sans vouloir te vexer ça me semble aussi plutôt juvénile comme approche, très tranché alors qu’il y a plein de situations complexes qui nous arrivent dans la vie, plein de gens différents de nous 
Et aussi qu’entre une intention et une réception pfiou il s’en passe des trucs !
Pas Bernard Werber, pas Bernard Werber, pas Bernard Werber, pas Bernard Werber… 
Déjà je pense que si toi tu fais une blague avec intention maligne c’est que toi tu n’es pas son pote 
Mais j’imagine que ça n’est pas ce que tu veux dire.
Oui, ça.
Et ça peut aller de « je sais que si je fais une blague sur les blondes je vais me prendre une réflexion, le jeu n’en vaut pas la chandelle » à « OK sa mère est morte d’un cancer, est-ce que je veux vraiment faire une blague sur le sujet même si moi je la trouve hyper drôle ? ».
Après comme dit plus haut, les dérapages ça arrive mais perseverare diabolicum.
mince j’ai même pas la référence
Je l’avais complétement oublié cette citation, merci de me la remémorer 
Petite anecdote rigolote : nous avons joué hier au Dilemme du Roi (6eme partie).
Arrive une situation qui m’a fait penser à nos échanges sur ce fil.
Je raconte sans trop spoiler : Nouveau dilemme, on peut reussir à gagner beaucoup d’or, mais pour cela, il faut torturer des gens. Si on le fait on gagne A, si on refuse on gagne B.
Gros cas de conscience de ma part, je ne peux moralement pas choisir une option qui implique la torture, j’en fais part à mes coconseillers (les autres joueurs).
Discussion coupée court par mon voisin qui m’annonce : « en vrai, on s’en fout, si tu veux gagner A, on les torture, ce n’est qu’un jeu ».
Je précise que mon pote n’est pas un psychopathe, il se prend juste moins la tête que nous (cwowdiens).
J’ai pensé à vous tout de suite 
Nous on joue sans voir les récompenses, pour que ça soit plus rollplay.
Mais on a quand même choisi de torturer les gens 
Bah non, la vie est courte, si une personne qui me connaît bien et prétend être un pote, se vexe pour une blague, c’est que c’est une connaissance pas un pote. C’est pas grave, y a 7 milliards d’humain, on peut pas être pote avec tout le monde.
+1000 ! Rien ne nous oblige à nous farcir des « amis » que l’on apprécie pas (ou inversement). On a déjà la belle famille… Les collègues… Stop !
En fait ce qui m’embêterait dans la réaction de ton pote, c’est qu’il semble ici jouer « pour la mécanique » (obtenir la condition A) que « pour le roleplay » (réfléchir ensemble et argumenter face à l’implication morale de la torture, quitte à décider collectivement d’y recourir).
Jouer à ce jeu pour les mécaniques, et donc sortir un « on s’en fout c’est qu’un jeu » (= merci Captain Obvious) c’est à mon avis passer à côté de l’expérience qu’il peut offrir. En tout cas ça ruinerait la mienne et je ne souhaiterais pas continuer avec un tel joueur. Et donc absolument pas pour la moralité supposée d’un choix, plutôt pour l’impossibilité à s’accorder sur le cadre du jeu.
Édit : et pour reprendre la conversation avec cet exemple, un joueur dirait « mon grand-père a été torturé (ex, en Algérie) donc je refuse de continuer à jouer à ce jeu car la torture c’est le mal » je le qualifierai volontiers de pisse-vinaigre qui sait pas s’amuser (et met sa morale là où c’est inutile: il ferait bien mieux, in game, de s’enflammer pour défendre l’impossibilité morale du recours à la torture : là c’est fun).
A contrario, si un joueur dit (à supposer qu’on le sache pas) « les gens, je le sens pas, je suis mal à l’aise, on peut passer à autre chose » et qu’on voit qu’il est mal (par ex en fait, il a vécu des actes de torture, il a pas non plus besoin d’en parler), là en effet on enchaîne vite et sans s’appesantir. Par respect.
Mais du coup, si je suis entièrement ta logique, la réponse A ne sera jamais utilisée car je connais personne qui aime torturer des gens (enfin autre que 1h de musique de m…).
Ce n’est pas parce que tu ne connais pas qu’il n’y a pas .
Un choix moral bien amené peut amener à discuter sérieusement la question (c’est transparent dans une série comme 24h par exemple).
C’est tous le sel du Dillemme du Roi, il faut faire des choix qui peuvent sembler immoral/compliquer mais qui vont dans l’interêt de la maison que tu joues. Et convaincre tes potes, que ouai la torture s’pas fou mais y’a la richesse à porter de bras si on s’engage dans cette voie etc, et pour les maisons qui sont contre c’est tous l’inverse.
Faut juste jouer le jeu et c’est très fun … clairement pas un jeu auquel il faut jouer pour les mécaniques.
si on torture des petits chats, ça compte ?
kappa
Je ne comprends pas la différence entre les deux cas de figure ?
Position « de supériorité morale » vs trauma réel.
Ou, comme je le disais, opinion vs trauma.
L’un a décidé qu’il ne « mangeait pas de ce pain là » quand l’autre ne décide rien: cela s’impose à lui.
Sans parler de l’attitude : l’un en fait des caisses d’un côté (et pas dans le jeu, il a en fait une attitude anti-jeu, d’aucun dirait « l’esprit de sérieux »), l’autre pointe avec discrétion son embarras.
Qu’on comprenne bien qu’il ne s’agit pas ici de juger l’opinion en elle-même, mais bien plutôt la façon de l’amener et de la défendre (au détriment du groupe et du jeu).
Enfin un fil de discussion et des posts qui donnent du sens au jeu SOLO : je me fais des blagues, en plus tjs d’un bon goût, extrêmement drôles et connaissant mes limites et mon vécu, j’évite d’aller sur des thèmes et des sujets qui me choqueraient sinon je m’en voudrais et comme je m’aime bien, ben pas envie de me passer de moi.