La guerre de l'Anneau (War of the Ring) - de R. Di Meglio, M. Maggi et F. Nepitello - par Ares Games | VF par Nuts

Hier avec l’ami @lt_remus nous avons ressorti une vieillerie du placard, à savoir La Guerre de l’Anneau - édition Asmodée.

Il y a longtemps que je me tâte à revendre cette boite qui squatte une demi kallax, et qui prend la poussière depuis que j’ai acquis son plus sérieux concurrent : Star Wars Rébellion.
En effet, les créneaux pour sortir un jeu de 4h00 à deux joueurs sont rares, très rares, et chaque fois c’est SW Rébellion qui a emporté notre préférence.

Mais comme je suis en pleine lecture de l’oeuvre de Tolkien (en audiobook, ça passe crème!) j’ai un peu fait le forcing pour redonner un chance à l’ancêtre. On s’est motivé, on a chacun relu les règles complètes, et hop à 19h50 la partie démarre.

Lt_remus joue les braillards peuples libres, et je joue l’efficace Ombre de Sauron. Les premiers tours sont joués à tâtons, un peu de politique, un peu de déplacement de la communauté, et beaucoup de retours aux règles. Mais rapidement le jeu devient plus fluide, et une première traque réussie engage les hostilités : la communauté est découverte à deux pas de la Lorien, et n’est donc pas à l’abri de la corruption qui commence son travail de gangrène à coup de cartes évènements et de jets de dés en faveur de l’Ombre.
Manifestement, les Peuples Libres vont tenter de tout faire pour faire progresser la communauté au plus vite vers le Mordor et n’a que très peu de capacités militaires.

L’Ombre profite de sa domination sur le terrain pour assiéger plusieurs citadelles et renforce son recrutement. Mais assiéger et conquérir sont deux choses différentes, et la communauté a déjà dépassé Dol Guldur que seul le gouffre de Helm est tombé. la corruption de la communauté reste assez faible mais plusieurs compagnons ont péri (à commencer par Gandalf le Gris) ou quitté la communauté pour un plus grand destin (Aragorn), ce qui aura des conséquences fatales sur la piste du Gorgoroth.

S’ensuit une course asymétrique effrénée entre rejoindre le Mordor pour les peuples libres et faire tomber ces satanées citadelles pour l’Ombre. Sarouman et le Roi Sorcier renforcent le pouvoir du côté obscur, tandis que Gandalf réapparait, plus blanc que jamais.

Lorsque Frodon et Sam atteignent Moranon en Mordor, Minas Tirith est sur le point de tomber malgré le leadership du descendant d’Isildur (qui finit dévoré par quelques Nazzguls affamés).
La ruse des elfes permet par contre de repousser une attaque pourtant bien orchestrée contre la Lorien, l’armée des ombres se faisant décimer.

Alors que Frodon monte péniblement vers la crevasse du Destin, il est ralenti par des jetons traque qui l’obligent à se révéler et augmentent grandement sa corruption. Dans le même temps, le Roi sorcier lève une armée en Angmar, tout au nord, et marche vers les Havres gris délaissés. Tom Bombadil protège la Comté mais le port des elfes tombe à son tour.

Les peuples Libres sont exsangues. La communauté, bien que sur l’avant dernière marche du Gorgoroth, est à 11 points de corruption, sans autre guide que Gollum. Le moindre mouvement lui sera probablement fatal. Les armées jouent leur va-tout en tentant de faire tomber Isengard et marchent dans le même temps vers Dol Guldur, délaissant les Royaumes Sylvestres.

L’Ombre fourbe en profite pour marcher rapidement vers cette citadelle et la prend sans combat, ce qui, conjointement à l’occupation de deux cités peu ou pas défendues, porte la domination militaire de Sauron à 10 et met fin à la partie.

Les gentils orcs ont gagné, les méchant elfes ont succombé, tout est bien qui finit bien. Fin de partie à 23h30, soit un peu plus de 3h30 de jeu.

ALORS,
est-ce que je la mets en vente cette Guerre de l’Anneau?
C’est compliqué. D’abord il s’agit d’une vieille édition qui, avec juste quelques maladroits coups de pinceaux épars et une règle surlignée au stabylo, ne vaut probablement plus grand chose.
Pour autant, la partie d’hier m’a rappelé à quel point le jeu était immersif et épique, au moins pour le côté de l’Ombre (qui est bien moins entravé que les Peuples Libres), et somme toute pas si compliqué à jouer.

MAIS…
d’un autre côté, si on se demande à nouveau quel gros jeu on sort la prochaine fois… il y a de grandes chances que SW Rébellion l’emporte à nouveau. Peut être plus tendu, plus chafouin, moins scripté ? Et tout aussi immersif, surtout pour les fans de SW que nous sommes.

DONC
je pense qu’on va se tourne vers un statu quo : la boite va regagner sa kallax, et ressortira… un jour. Et avec plaisir. Mais pas tout de suite.

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