La traduction des jeux de société (... ou "nononon, on veut de la VF Deutsche Qualität bordel !")

Encore des gens qui font des procès d’attention sur Twitter…

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J’ai pu d’ :heart: :frowning:

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Attention*

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Ouais enfin quand on est 2 salamandres même pas ardentes, on se fait discret…

:grin:

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Tu as bien conscience que, vu le fil concurrent sur la question de joueur sans sexe™, quelqu’un va forcément te demander de justifier, en allant chercher le genre de salamandre dans un dico, pourquoi tu n’as pas écrit « on se fait discrète » ? :crazy_face:

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Sans s ?

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Oui, j’ai repris la formulation de @vin-parker, qui utilise la 1re personne du singulier, même si c’est très discutable dans ce cas de figure, je suis d’accord. :wink:

Heureusement que je ne suis pas traducteur :joy:

Ni créateur de JdS… :smiling_imp:

Si certains veulent apporter leur pierre à l’édifice :sweat_smile:

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Pour certains, les traductions de LDG seraient un affront.
Le croisement entre faire un doigt et apporter sa pierre à l’édifice serait…
Apporter sa pierre à l’édit fist :rofl:

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Mon job de rêve, je me tâte de postuler !

Si t’es pris faut pas refoutre les pieds ici par contre :sweat_smile:

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J’vois pas pourquoi, y’a tellement de bénévoles qui te proposent leurs traductions :sweat_smile:

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C’est marrant que personne n’aie parlé de " L’île Des Chats - Explore & Draw" ou les plateaux de jeux proposent de « piocher » au lieu de « dessiner »…

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Un article de Bruno Faidutti posté aujourd’hui sur la traduction française des jeux :

Traductions françaises, quand l’éléphant se prend les pieds dans le plat French translations, when the elephant puts its feet in the dish | Les jeux de société de Bruno Faidutti Boardgame Design by Bruno Faidutti

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Il y dit amha des choses très justes… et d’autres un peu moins.

Tout d’abord, ceci : « Ce matin encore, Antoine Prono partageait fièrement sur Twitter un message d’un joueur le remerciant pour une traduction irréprochable. Cela montre surtout que les joueurs français sont tellement habitués aux traductions médiocres qu’une bonne, qui devrait être la norme, leur semble une exception. »

C’est une façon de voir les choses. L’autre étant qu’en considérant qu’une traduction se doit d’être bonne, et donc, qu’on ne doive parler que des mauvaises, on entretient le problème. Car de même qu’un auteur de jeux (ou n’importe quelle autre personne réalisant un travail) appréciera qu’on lui dise que son jeu est bien (et pas seulement qu’on lui parle de ceux qui sont nuls, car qu’un jeu soit bon devrait être la norme, pour reprendre sa logique), un traducteur pourra aussi apprécier d’avoir de bons échos de son travail (si, si…). On ne devient pas traducteur de jeux pour devenir millionnaire, et certains souffrent d’un manque de reconnaissance inhérent à ce métier « de l’ombre ». S’ils n’entendent en plus que des retours négatifs, ça ne va pas les encourager à essayer de faire de leur mieux, surtout quand on le couple au point suivant.

Les tarifs : le nerf de la guerre, ils sont souvent très bas dans le milieu, principalement à cause de la taille du marché (mais pas que). Du coup, beaucoup traduisent au kilomètre (qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, certains n’ont de toute façon pas le niveau ; mais d’autres n’ont pas le temps de se poser de questions, parce qu’il leur faut absolument traduire un minimum de X mots par jour s’ils veulent avoir de quoi bouffer à la fin du mois). Cela a également comme conséquence que le budget alloué à la localisation empêche parfois de s’offrir les services de traducteurs/relecteurs d’expérience (il m’est par exemple arrivé de refuser des jeux parce qu’on me proposait deux, voire trois fois moins que mon tarif habituel, lequel a déjà été bien raboté par rapport à ce qu’il était il y a 20 ans).

(Je n’évoquerai pas les trads réalisées dans l’urgence ou faites par des fans/par l’éditeur lui-même sans que personne n’ait les compétences requises, vu que l’article en parle ; mais c’est, là aussi, une réalité.)

Bref, l’équation n’est pas évidente. Parfois, l’éditeur est coincé par son budget (sur les gros jeux narratifs, la localisation commence à peser sérieusement sur les finances, et il faut vendre un paquet d’exemplaires pour la rentabiliser). Parfois, il ne fait pas l’effort, en décidant d’allouer un budget trop faible alors qu’il pourrait faire plus. Et parfois, le traducteur contacté va être un copain/une connaissance/autre n’ayant pas le niveau, sans que ce soit forcément une question de budget. Il n’y a pas qu’une seule vérité (d’autant que certains traducteurs ne sont pas non plus capables de tout traduire ou ont des domaines dans lesquels ils sont bien plus à l’aise ; il y a par exemple une grosse différence de niveau entre Tainted Grail et Etherfields, bien que ce soit la même équipe qui s’en soit chargée ; et franchement, pour ISS Vanguard, j’espère qu’ils seront en mode TG plutôt qu’Etherfields, sans quoi le résultat risque d’être plus que décevant).

Sinon, dommage qu’il ait mis l’exemple suivant en avant, je trouve : « l’expression anglaise « any player » est traduite systématiquement par « n’importe quel joueur », toujours au singulier. Selon le contexte et la structure de la phrase, elle signifie pourtant « un joueur quelconque » ». Parce qu’autant je suis d’accord que « n’importe quel joueur » est loin d’être la solution miracle pour traduire any player, autant « un joueur quelconque » est nettement pire, compte tenu du fort a priori négatif du terme « quelconque ».

Et j’aime beaucoup la solution simple qu’il préconise : faire traduire par un bon traducteur, et relire par un bon relecteur, qui savent tous deux de quoi ils parlent (ie connaissent le jeu de société). Dingue que personne n’y ait encore pensé, quand même… :sweat_smile:

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Après, je suis plus que d’accord avec lui quand il dit qu’il faudrait que le niveau augmente (et pas qu’un peu, dans certains cas). Mais les causes du problème sont multiples et ne se résument pas seulement à « French translators bad, other translators good », amha. :wink:

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Est-ce qu’une entreprise qui se spécialiserait sur ce créneau avec des intervenants joueurs serait rentable ? (elle existe peut-être déjà ?)

Avec un label ‹ traduit par X › sur la boîte qui serait signe de qualité, ce serait top. Un peu comme on dit ‹ un insert gametrayz ›