Le bookclub, ou topic des lecteurs compulsifs

Juste pour être clair : je ne parle à aucun moment du contenu du film, excepté pour dire que l’adaptation est assez impressionnante. Tout ce que je dis au dessus concerne le bouquin seulement. Et donc en effet, le bouquin est extrêmement sérieux et ne comporte absolument aucun humour ou second degré.

De même que les débilos des inrocks avaient taxé Fight Club d’anti-sémitisme à sa sortie parce que Tyler Durden fait du savon avec la graisse des nanas qui se font liposucer…

C’est plus compliqué que ça à mon avis. La hiérarchie n’est pas sociale, elle est entre vétérans/militaires d’un côté et civils de l’autre. Et celle-ci est exactement celle du roman. On voit très bien le regard goguenard du réalisateur sur le discours de Heinlein. La force du film, c’est la combinaison entre la reprise quasi-exacte des éléments les plus réacs du bouquin et le traitement décalé presque humoristique de ces aspects dans leur exagération graphique.

J’y vois plus l’exagération de type second degré que j’indique au dessus, mais au final, ça revient un peu au même.

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Attention, c’est satire avec un i, sinon le sens est tout autre :nerd_face:

J’avais lu le roman bien après avoir vu le film, j’ai souvenir que c’était sympatoche mais rien de mémorable, un des quelques cas où l’adaptation filmique est bien meilleure que le matériau d’origine.

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Moi je vais le lire ce bouquin :slight_smile:

Je veux voir si je comprend le livre comme toi car j’ai l’impression que tu le prends assez premier degré, je ne sais pas si il faut ou pas, mais j’ai la sensation que tu prends ça très (trop ? ) à coeur ?

elle est peu être là la satire ?

C’est parce qu’il est écrit à la première personne et qu’il n’y a pas d’éléments factuels (comparé au film) qui laissent à penser que c’est une satire et/ou une critique social d’un régime militariste étendu à l’ensemble de la société.
D’autres écrits de Henlein sont dans la même veine, ce qui laisse à penser que c’est vraiment l’intention de l’auteur de porter ce type de régime aux nues !

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Je l’ai lu il y a (très) longtemps et j’ai le souvenir d’un livre assez ambivalent, où j’ai soupçonné une lecture possible à deux niveaux. Après, sur le côté militariste, quand on constate comment l’Armée et les valeurs militaires et patriotiques imprègnent la société américaine contemporaine, c’est un roman assez visionnaire…

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C’est aussi l’impression que j’en ai à première vue. Une lecture à deux niveaux.
A voir après lecture :slight_smile:

Vous lisez pas mal de sf , personne ici n’a lu du Maurice Dantec ? Un auteur au talent d’écriture dingue mais vivant avec ses démons !

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Je l’ai lu deux fois, avant le film et après le film, et je ne me rappelle pas avoir vu deux niveaux de lecture.
Bien évidemment, tout est écrit du point de vue du perso principal qui est un troufion de base, donc très premier degré. Mais, à aucun moment, il ne remet quoi que ce soit en question. Idem pour ces camarades de régiment ou ces anciens camarades de classe (qui ont intégré l’armée également). Aucun point de vue divergent n’est présenté dans le récit et aucun « twist final » ne vient remettre en cause les points de vue des protagonistes.
Après, ça remonte à plus de 20 ans donc j’ai dû oublié des détails… Je pense quand même qu’il est préférable de lire Silverberg, plus intéressant et mieux écrit ! :wink:

« La Guerre Eternelle » de Joe Hadelman est un must dans le genre de récit militaire à dominante anti-militariste ! Ce n’est plus une satire, c’est un pamphlet raconté par un homme de troupe. Une vraie merveille ! :slightly_smiling_face:

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Euh non pas vraiment.

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Je sais il en est mort :sweat_smile: torturé à mort le gars

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Pour avoir lu Villa Vortex et Babylon Babies, le talent d’écriture est réel mais j’avoue que Villa Vortex, malgré une atmosphère poisseuse à souhait, m’a lassé. et Babylon Babies m’a fortement ennuyé aussi. Moins que le film ceci dit ! :smile:

Je disais deux niveaux dans le sens ou on peut considérer le livre comme premier degré ou prendre le livre d’un point de vue second degré où tout serait volontairement amplifier voir à l’excès (mais en restant très « sérieux ») Un peu comme le film de Verhoeven quoi.
Après ce sont des supposition bien sur :slight_smile: Je ne connais pas l’auteur.

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Tente Les racines du mal , un de ses premiers , pas sf mais polar , d’une violence inouïe mais très bon .
Villa vortex , le début est bien puis ça part en vrille à la fin total !

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J’ai lu

  • la sirène rouge, dont je garde un très bon souvenir de page-turner.
  • et Babylon babies, qui ne m’a pas marqué plus que ça.
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Si vous voulez (re)découvrir une S.-F. française de grande qualité par un auteur dont ce n’était pourtant pas le domaine de prédilection, je vous conseille « Métro pour l’enfer » et surtout « La Guerre des Pieuvres » de Vladimir Volkoff. Derrière ces noms de romans de gare se cachent des oeuvres très bien écrites, riches et originales.

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Je propose aussi un très bon roman post-apo : Vers la lumière de Dyakov.

Ca se passe dans l’univers de Métro 2033 [*] de Gloukhovski , et qu’il a ouvert à d’autres auteurs. Dyakov s’est prêté à l’exercice de manière excellente je trouve.

Dyakov a aussi écrit Vers les ténèbres, toujours dans le même univers, que je trouve moins réussi, même si toujours plaisant à lire.

[*] je suis plus mitigé sur Métro 2033, non sur l’univers - qui est très bien rendu - mais sur l’histoire elle-même

C’est là qu’est l’ambiguïté, il le décrit plus comme quelque chose d’inéluctable que comme une utopie. Et puis c’est difficile de décoréler son roman du contexte de guerre froide dans lequel il a été écrit (et de son anti-communisme viscéral, là pour le coup y’a pas d’ambiguïté).

Tu as probablement raison mais alors c’est très mal exprimé dans ses écrits. Mais c’est possible qu’il ait fait le choix conscient de présenter, dans plusieurs livres, ce régime militariste comme étant inéluctable… Il faudrait que je m’y replonge un peu. Lorsque j’aurais fini le Chevalier aux Épines !
Le Tome 1 était poussif et avait tendance à accumuler les personnages, noyant un peu les intrigues, nombreuses elles aussi.
Malgré tout, j’adore la verve de Jaworsky et c’est un tel plaisir à lire que je lui pardonne !
Par contre, le Tome 2 marque les retrouvailles avec Don Benvenuto, et le retour au récit à la première personne, donnant lieu à un récit plus palpitant, plus facile à suivre. Très content de replonger dans ce genre de Fantasy Médiévale !

Pour prendre le contre-pied total de Heinlein, il y a le très drôle et férocement anti-militariste « Qui va là ? » de Bob Shaw. Un peu hard à trouver en édition française, par contre, je le crains. :sweat_smile:

Je vous donne au moins le pitch :

Pour s’engager dans la Légion de l’Espace et aller combattre sur des planètes infectes des extra-terrestres avides de sang humain, avec pour tout équipement un protège-testicules et un fusil perfectionné fonctionnant exclusivement dans des conditions idéales qui n’existent sur aucun champ de bataille, il faut avoir des raisons sérieuses de fuir son passé. Mais quand, justement, comme le soldat Pay, on l’a oublié, ce passé, parce que la Légion vous a effacé la mémoire et que votre seule chance de vous libérer, c’est de la retrouver… on est pris dans un piège diabolique : le Catch 22 de la science-fiction. Un humour noir irrésistible et une charge contre les militaires de tous les temps.

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