Le sujet pour expliquer aux enfants comment (dans un jeu) un bébé à deux mamans…

La confusion et l’inquiétude commencent d’abord par le fait de mal nommer les choses.

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Collège oui.

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C’est nouveau ? Parce qu’il y a deux ans, mon fils était au cm2, et ce qu’il m’a raconté et des questions qu’il m’a posé après ce fameux cours, cela faisait plutôt EVARSSSS.

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Le probleme peut aussi etre le cours… et la discussion dans la cour qui en a suivi entre eux… surtout a cet âge… non ?

Est ce que le côté « SSSSS » ne venait pas plutôt des enfants et de leurs questions ?

De ce que j’ai lu/vu les cours sont fait pour apprendre les notions de consentement et d’intimité, pour leurs apprendre à se protéger et, par extension, à protéger leurs camarades en cas de signes d’abus. Donc c’est évident que ça ne parle ni de sentiment, ni de sexe. Ce qui me semble être parfaitement sain et essentiel amha.

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Le sigle est nouveau, mais a priori c’est toujours censé être à peu près le même contenu ( consentement, explication du corps qui change …).
Je dis a priori car ça fait longtemps que je n’ai pas eu de CM, ou lors de courts remplacements.
Ton commentaire m’interpelle. C’était l’enseignant(e) titulaire de la classe ou un(e) intervenant(e) ?

C’était son professeur, oui, qui a fait le cour (je crois même que cela a duré sur plusieurs sessions). Le contenu était explicite, avec moult dessins des appareils génitaux, explications précises du mécanisme de reproduction, de la conception à l’accouchement. Alors peut-être que les notions de consentement et de sentiment étaient abordées, mais ce n’est clairement pas ce qu’il a retenu (d’autant que ces notions là étaient déjà largement acquises de son côté puisque forcément, mon passé pro ne m’a pas fait attendre l’école pour lui enseigner).

À l’époque, j’en avais parlé à une amie prof de physique-chimie au lycée en lui montrant le contenu et elle l’avait jugé peu adapté à cette tranche d’âge.

Donc je ne sais quoi en penser ; je n’étais pas au cour, je ne sais pas comment les choses ont été abordées, mais ce n’est clairement pas passé pour mon fils… et je ne cache pas que cela m’a un peu gonflé.

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Donc le pb, ce n’est pas le « cours » mais le prof (il est demandé dans les programmes d’essayer de s’appuyer sur des cas concrets ou fictifs, peut être ont ils été mal choisi?). Au collège, pour avoir assisté à qq séances, en avoir parlé avec des élèves à l’issue (et m’être penché sur le contenu des « enseignements », terme inadéquat à mon sens), il n’est nullement question de sexe ni de sexualité au sens rapports physiques et pratiques.

Par contre, que d’angoisses chez de nombreux parents et dans certains médias (qui d’ailleurs ne s’inquiètent pas plus que cela de laisser à leurs enfants des outils, tablettes avec un accès libre et total aux differentes plateformes pornographiques).
Je caricature à peine mais : prononcer le mot sexualité, rappeler que l’amour et les sentiments ça peut être 2 hommes et deux femmes, qu’on peut enlacer sans être amoureux (juste pour consoler)c’est scandaleux (coucou cnews), mais acheter le dernier portable avec lequel l’enfant pourra accéder à des contenus dangereux et qui fausseront l’idée qu’il se fera des rapports, là pas de souci.
Pour côtoyer tous les jours des adolescents, croyez moi (ou pas) mais les termes qu’ils utilisent, la brutalité des expressions, l’image que certains garçons se font de la domination dans un rapport ne viennent pas des cours. Le danger c’est ailleurs mais bon, là ça demandera plus d’efforts.

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Je ne pense pas. Je le connais bien, c’est également le directeur de l’école, et lorsque j’ai échangé avec lui sur le sujet, il avait l’air encore plus gêné que moi. Il a plutôt bonne réputation, les enfants l’apprécient et les parents aussi pour ce que j’en sais. Mais j’ai l’impression qu’il y a eu des « instructions » venues de sa hiérarchie. Est-ce qu’elles ont été mal comprises ?

Je ne sais pas non plus quand a été mis en place ce « programme », mais j’ai eu l’impression pour moi que c’était une « première » (alors qu’a priori, ce type d’enseignement a été fixé par la loi début des années 2000). Est-ce qu’il y a eu la mise en place d’un nouveau contenu pédagogique et qu’il s’est avéré peu adapté ?

Je t’avoue que j’en saurai plus l’année prochaine puisque ce sera au tour de ma fille de passer en cm2. Mais je pense que je vais anticiper le truc cette fois-ci en en parlant directement avec son enseignant (il y a de forte chance qu’elle ait le même professeur car il ne fait que les cm2).

L’idée n’est absolument pas de « crier au loup » façon CNews comme tu le dis, ou de soustraire mes enfants du programme scolaire, mais plutôt d’en connaître le contenu exact pour mieux répondre à leurs questions (et ne pas tenir un discours qui irait à l’encontre de cette base qu’on leur a donné).

En d’autres termes, l’idée c’est de travailler avec l’école, pas contre. Mais pour mon fils, j’avais été pris au dépourvu en ne sachant pas exactement ce qui avait été explicité en classe.

Deux points que j’aimerai relever, et une anecdote :

Le premier point, c’est que ce n’est pas forcément le « portable », ou les écrans de manière plus générale, qui sont nocifs. En revanche, c’est la pratique non cadrée de ces outils qui posent problème. Personnellement, à la maison, il y a des restrictions sur tous les écrans (en termes de durée, en termes de contenu) et je suis assez vigilant là dessus. Par ailleurs, j’ai même changé certaines pratiques, notamment en matière de jeux vidéo, suite à des échanges avec une psychologue qui suivait mon fils à une époque (ils avaient tendance à mal gérer ces émotions, ce qui lui portait préjudice dans certaines situations). En d’autres termes, je pense que la responsabilité des parents est importante.

Le deuxième point, c’est que tu ne peux pas créer une bulle de protection inviolable autour de ton enfant. Pas que ça me déplairait hein, mais à un moment (et assez rapidement quand même), il échappe à ton contrôle. Tu peux lui interdire l’accès aux contenus pornographiques ou violents à la maison, tu ne peux pas maîtriser ce que ses copains lui montreront à l’école. Autrement dit, à 12 ans, je peux affirmer que mon fils n’a jamais vu de porno à la maison. Mais qu’en est-il au collège ? Ou plutôt à la sortie puisque les téléphones sont interdits dans son établissement.

Et pour l’anecdote, l’un des soucis vient de la méconnaissance de beaucoup de parents sur les outils qu’ils mettent dans les mains de leur enfant. Quand j’étais à la Brigade des Mineurs, dans le cadre d’une affaire malheureuse impliquant un ado et sa soeur plus petite, les parents, auditionnés, affirmaient qu’ils étaient très vigilants et que leur fils n’avait jamais eu accès à du contenu pornographique. Pourtant, nous, enquêteurs, nous étions persuadés qu’il y avait eu accès au regard des faits (je vous fais grâce des détails). En fait, nous avons découverts qu’il consultait ce genre de contenu à l’aide de… sa PSP (la console portable de Sony). Quand nous l’avons expliqué aux parents, ces derniers ne savaient même pas que la console avait un accès à Internet.

Ma femme se moque de moi parce que je lis tous les manuels, dès qu’on a un nouvel appareil à la maison. Parfois, c’est utile !

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Je plussoie à 100%.

Il existe aujourd’hui pas mal de conférences de psychologues sur la gestion des enfants / ados. Autrement dit : Comment aborder le rôle de parent.
C’est inné d’être parent-géniteur. Mais ça n’est pas inné d’être un éducateur-parent pour nos enfants.

Beaucoup de monde oublie que nos enfants / ados sont 80% du temps de leur vie éveillée en dehors de notre surveillance, de notre protection de parent.
On ne sera pas derrière leur dos quand un de leur copain leur dira tu veux essayer une clope ? du shit ? piquer un truc au supermarché, harceler un autre gamin en groupe…

Nous n’avons que l’échange de paroles pour les éduquer sur ces points. Aucune possibilité d’interdire, de surveiller, de discuter sur le moment quand ces situations se présenteront. Dans notre monde connecté à la terre entière, on a pas évolué sur ce point depuis quoi, l’âge de pierre ^^

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On est d’accord que le pb n’est pas l’outil mais l’usage et surtout le mesusage de l’outil qui ouvre des « portes » qu’il convient de contrôler.
Un exemple : j’ai un parent d’élève à qui j’ai fortement recommandé de « surveiller » et contrôler l’usage du tel et portable de son fils. Elle m’a signifié texto :
« Je vais lui demander d’installer le contrôle parental, moi je n’y comprends rien ».
Sur les programmes, il y a eu aussi trop de comm des politiques et comme souvent, pas assez de formation des personnels sur ces questions. Enfin, un manque de « contrôle » sur les intervenants extérieurs. Ça progresse e ce côté là il me semble.
En ce qui me concerne, peu convaincu il y a qq temps, j’y suis de plus en plus favorable lorsque je mesure l’évolution des comportements, des attitudes, des propos, des representations des ados.

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