Je suis désolé, j’ai déjà beauocup discuté de cette BD avec un ami ailleurs et j’ai voulu aller trop vite, j’ai oublié son principal problème : Son raisonnement qui ne tient pas debout. Et qui fait que cette bulle (citation ci-dessous) tirée hors de l’ensemble peut faire penser que la BD propose d’échanger, mais en fait, si on analyse sa structure, ce n’est pas du tout le cas et c’est complètement bancal [quote=« Leskiv27, post:123, topic:34411 »]
euh … :
[/quote]
La BD est structurée en 4 grandes phases :
1 > Le paradigme : C’est l’histoire de Jean-Martin qui aimerait bien faire sa part des tâches ménagères, mais sa femme dit que c’est mal fait et repasse derrière lui, alors il ne fait plus rien.
On est donc devant un homme qui souhaite participer et faire sa part. Il aimerait, il est donc volontaire pour réaliser les 50%. Il les a déjà fait d’ailleurs. Mais il ne le fait plus parce que sa femme juge son travail mal fait et repasse derrière lui.
Le problème est posé : Le fait que le travail de l’homme soit systématiquement jugé non conforme aux attendus de la femme implique une démobilisation de sa part.
La BD indique une réponse tout à fait adaptée à ce problème : Si Clarisse était moins dans le contrôle que dans le lâcher prise, Jean-Martin continuerait de faire sa part de tâches ménagères.
Mais étonnement, la réponse est donnée immédiatement : C’est NON, bien sûr que NON !
Cette réponse va à l’encontre des résultats des études psychologiques qui montrent que les managements basés sur le contrôle absolu obtiennent des résultats moindres que ceux qui prônent la responsabilisation et l’auto-organisation. Mais soit, voyons les arguments présentés
2 > Les arguments du pourquoi si la femme lâchait prise, cela ne changerait rien :
Ils sont regroupés dans trois types :
- La femme est une Sainte vivante et omnisciente :
La femme est dans la prévention, la femme anticipe tout, elle est formidable, elle est magique, et la pauvre, c’est elle qui prend en plus quand les autres font des conneries ou ne font pas leur part. Grâce à la femme, les enfants ne tombent pas malades, ils ne sont pas obèses, ils font leurs devoirs… Bref, c’est une sainte
- L’homme est un porc incompétent, menteur, manipulateur.
Il va adopter un comportement allant du goujât au parfait enfoiré pour esquiver les tâches ménagères en utilisant tout un tas de méthodes d’évitement.
Pire, l’homme est un vrai porc puisque je cite : « Les hommes choisissent de faire le ménage quand la malpropreté est visible et malodorante… » Une malpropreté malodorante, j’avoue que j’ai du mal à voir ce que c’est…
- « On a du mal encore aujourd’hui à accepter qu’une femme soit en position de transmettre son expertise à un homme »
3 > Conclusion :
4 > Mes conseils (je ne mets que le premier)
Et là je remets la bulle que tu as posté en réponse :
Et je note cette phrase : « Heuresement certains conjoints veulent sincèrement faire leur part »
ATTENDS… MAIS… CE NE SERAIT PAS LE PARADIGME DE DEPART CA !!!
LA TOUTE PREMIERE PHRASE DE LA BD :
CA ALORS !
Mais alors… Mais alors… Mais alors le raisonnement est complètement pété ! C’est un joli serpent qui se mord la queue :
Jean-Alain veut faire sa part et participer aux tâches ménagères
La BD démontre qu’en fait, il ne la fera pas.
Heuresement Jean Alain veut faire sa part, donc ensemble ils actent une répartition équitable du travail ménager
Mais la BD a démontré qu’il ne le fera pas
Heuresement Jean Alain veut faire sa part, donc ensemble ils actent une répartition équitable du travail ménager
Mais la BD a démontré qu’il ne le fera pas
Heuresement Jean Alain veut faire sa part, donc ensemble ils actent une répartition équitable du travail ménager
Mais la BD a démontré qu’il ne le fera pas
Ce serait pas un peu une démonstration de merde la partie 2 !
Et bien sûr que c’en est une… car c’est complètement à côté de la plaque du paradigme posé au départ. Dans une dissertation, je crois que le terme qui convient est : Hors sujet.
Cela ne s’applique pas au problème de Jean-Alain qui est que sa femme s’immice dans ses 50%.
Accessoirement, elle ne lui montre aucun respect, ne cherche pas à l’aider ni à s’améliorer.
Elle ne fait que le juger, et en refaisant à sa place comme si ce qu’il avait fait ne valait strictement rien, elle le rabaisse.
C’est ça le vrai problème de Jean-Alain.
Ce n’est pas vraiment une attitude de sainte sur le coup.
Maintenant, si le paradigme de départ c’est : René-Jean ne veut pas faire sa part des tâches ménagères, alors tout le reste colle. Mais en même temps, c’est un peu enfoncer une porte ouverte aussi.
Voilà pourquoi cette BD est fausse et sournoise. Elle ne veut pas que Jean-Alain puisse faire comme il veut. Elle prône le fait que Jean-Alain doit écouter sa femme et faire comme ELLE veut.
La bulle indique de faire un partage des tâches à 50%, mais pas la BD.
Ah oui, aussi, accessoirement ne dire que des saloperies sur les hommes et montrer la femme comme une sainte, c’est le discours radical classique des féministes les plus acharnées.