L'image de la femme dans la société (... sujet sans boobs)

Mais elles ne sont pas «vilaines» ou «moches» non plus.

D’ailleurs, je trouve cet argument (celui donné par Marie Portolano, mais pas qu’elle) un peu maladroit d’une certaine manière. Car le jour où cela arrivera (des journalistes femmes moches à la télé) et qu’elles s’en féliciteront, ça fera plaisir à ces journalistes qualifiées de «moches» d’avoir fait avancer la cause :grinning:
Je dis ça de manière un peu légère et provocatrice. Je comprends parfaitement ce que veut dire cet argument (il y a le même en politique mais avec la compétence).

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Tu parles de qui? :thinking:

Non elles ne sont pas moches, elles sont comme madame tout le monde si je puis dire ainsi

Elles n’ont pas un physique facile, c’est différent :grin:

Melissande Gomez et Candice Rolland

Y en a qui vont avoir de méchants acouphènes aujourd’hui.

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A partir du moment où c’est employé seulement pour les personnes avec qui il y a désaccord, avec visiblement une habitude des forums, ce n’est pas un emploi par erreur.
Et de mémoire, c’est habituel comme comportement.

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Je vous demande de vous arrêter. Bis repetita

« Une enquête ouverte contre la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou après deux plaintes pour viols dans le cadre de ses fonctions de gynécologue »
https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/une-enquete-ouverte-contre-la-secretaire-d-etat-chrysoula-zacharopoulou-apres-deux-plaintes-pour-viol-dans-le-cadre-de-ses-fonctions-de-gynecologue_5214235.html

" Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue de profession, nouvellement nommée secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, fait l’objet de deux plaintes pour viols, a appris franceinfo mercredi 22 juin auprès du parquet de Paris, confirmant une information de Marianne. Selon les informations de franceinfo, les deux plaignantes dénoncent des viols gynécologiques, c’est-à-dire des pénétrations pratiquées sans leur consentement lors d’un examen médical.

Une première plainte a été déposée le 25 mai pour des faits de viols dans le cadre de ses fonctions de gynécologue et a fait l’objet de l’ouverture d’une enquête deux jours après. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). Elles auront pour objectif de déterminer si les faits sont susceptibles de tomber sous le coup d’une qualification pénale.

Le parquet de Paris a également reçu une deuxième plainte le 16 juin, dénonçant des faits de même nature. Sollicité par franceinfo, Matignon ne fait pas de commentaires.

Ancienne députée européenne LREM, Chrysoula Zacharopoulou avait notamment porté un plan de lutte contre l’endométriose auprès d’Emmanuel Macron en janvier dernier, avant d’être nommée au gouvernement. Elle exerçait ses fonctions de médecin à l’hôpital Trousseau et à l’hôpital Tenon, à Paris, sous la direction du professeur Emile Daraï, lui-même visé par une information judiciaire, accusé de viols et de violences gynécologiques par 25 patientes."

Je suis désolé, j’ai déjà beauocup discuté de cette BD avec un ami ailleurs et j’ai voulu aller trop vite, j’ai oublié son principal problème : Son raisonnement qui ne tient pas debout. Et qui fait que cette bulle (citation ci-dessous) tirée hors de l’ensemble peut faire penser que la BD propose d’échanger, mais en fait, si on analyse sa structure, ce n’est pas du tout le cas et c’est complètement bancal [quote=« Leskiv27, post:123, topic:34411 »]
euh … :
image
[/quote]

La BD est structurée en 4 grandes phases :

1 > Le paradigme : C’est l’histoire de Jean-Martin qui aimerait bien faire sa part des tâches ménagères, mais sa femme dit que c’est mal fait et repasse derrière lui, alors il ne fait plus rien.

On est donc devant un homme qui souhaite participer et faire sa part. Il aimerait, il est donc volontaire pour réaliser les 50%. Il les a déjà fait d’ailleurs. Mais il ne le fait plus parce que sa femme juge son travail mal fait et repasse derrière lui.

Le problème est posé : Le fait que le travail de l’homme soit systématiquement jugé non conforme aux attendus de la femme implique une démobilisation de sa part.

La BD indique une réponse tout à fait adaptée à ce problème : Si Clarisse était moins dans le contrôle que dans le lâcher prise, Jean-Martin continuerait de faire sa part de tâches ménagères.

Mais étonnement, la réponse est donnée immédiatement : C’est NON, bien sûr que NON !

Cette réponse va à l’encontre des résultats des études psychologiques qui montrent que les managements basés sur le contrôle absolu obtiennent des résultats moindres que ceux qui prônent la responsabilisation et l’auto-organisation. Mais soit, voyons les arguments présentés

2 > Les arguments du pourquoi si la femme lâchait prise, cela ne changerait rien :
Ils sont regroupés dans trois types :

- La femme est une Sainte vivante et omnisciente :
La femme est dans la prévention, la femme anticipe tout, elle est formidable, elle est magique, et la pauvre, c’est elle qui prend en plus quand les autres font des conneries ou ne font pas leur part. Grâce à la femme, les enfants ne tombent pas malades, ils ne sont pas obèses, ils font leurs devoirs… Bref, c’est une sainte

- L’homme est un porc incompétent, menteur, manipulateur.
Il va adopter un comportement allant du goujât au parfait enfoiré pour esquiver les tâches ménagères en utilisant tout un tas de méthodes d’évitement.
Pire, l’homme est un vrai porc puisque je cite : « Les hommes choisissent de faire le ménage quand la malpropreté est visible et malodorante… » Une malpropreté malodorante, j’avoue que j’ai du mal à voir ce que c’est…

- « On a du mal encore aujourd’hui à accepter qu’une femme soit en position de transmettre son expertise à un homme »

3 > Conclusion :

4 > Mes conseils (je ne mets que le premier)

Et là je remets la bulle que tu as posté en réponse :

Et je note cette phrase : « Heuresement certains conjoints veulent sincèrement faire leur part »

ATTENDS… MAIS… CE NE SERAIT PAS LE PARADIGME DE DEPART CA !!!
LA TOUTE PREMIERE PHRASE DE LA BD :

CA ALORS !

Mais alors… Mais alors… Mais alors le raisonnement est complètement pété ! C’est un joli serpent qui se mord la queue :

Jean-Alain veut faire sa part et participer aux tâches ménagères
La BD démontre qu’en fait, il ne la fera pas.

Heuresement Jean Alain veut faire sa part, donc ensemble ils actent une répartition équitable du travail ménager
Mais la BD a démontré qu’il ne le fera pas

Heuresement Jean Alain veut faire sa part, donc ensemble ils actent une répartition équitable du travail ménager
Mais la BD a démontré qu’il ne le fera pas

Heuresement Jean Alain veut faire sa part, donc ensemble ils actent une répartition équitable du travail ménager
Mais la BD a démontré qu’il ne le fera pas

Ce serait pas un peu une démonstration de merde la partie 2 !
Et bien sûr que c’en est une… car c’est complètement à côté de la plaque du paradigme posé au départ. Dans une dissertation, je crois que le terme qui convient est : Hors sujet.

Cela ne s’applique pas au problème de Jean-Alain qui est que sa femme s’immice dans ses 50%.

Accessoirement, elle ne lui montre aucun respect, ne cherche pas à l’aider ni à s’améliorer.
Elle ne fait que le juger, et en refaisant à sa place comme si ce qu’il avait fait ne valait strictement rien, elle le rabaisse.
C’est ça le vrai problème de Jean-Alain.

Ce n’est pas vraiment une attitude de sainte sur le coup.

Maintenant, si le paradigme de départ c’est : René-Jean ne veut pas faire sa part des tâches ménagères, alors tout le reste colle. Mais en même temps, c’est un peu enfoncer une porte ouverte aussi.

Voilà pourquoi cette BD est fausse et sournoise. Elle ne veut pas que Jean-Alain puisse faire comme il veut. Elle prône le fait que Jean-Alain doit écouter sa femme et faire comme ELLE veut.
La bulle indique de faire un partage des tâches à 50%, mais pas la BD.

Ah oui, aussi, accessoirement ne dire que des saloperies sur les hommes et montrer la femme comme une sainte, c’est le discours radical classique des féministes les plus acharnées.

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Re Leskiv,

Je me suis un peu perdu sur les différents post après le tronçonnage de JM.

Alors l’autostigmatisation est un concept actuellement réfléchi et étudié dans le cadre de la maladie mentale (surtout au Canada, le pays a la pointe en ce qui concerne la maladie mentale) :

L’idée générale, c’est que les malades sont stigmatisés dans la société pour leurs troubles psychiques, c’est un fait établi, mais que touchés par cette stigmatisation, ils peuvent s’autostigmatiser en rajoutant et percevant des faits, qui n’étaient pas forcément de la stigmatisation initialement, ce qui a de grosses répercussions sur leur vie, avec des idées dépréciatives, de l’anxiété, un repli sur soi par exemple, et bien d’autres conséquences négatives. Cette autostigmatisation peut être personnelle ou de groupe.

L’idée du soin est de travailler sur l’auto stigmatisation pour la limiter et limiter ses effets négatifs.

Dans ton cas, je trouvais qu’il y a une similitude : les femmes ne se sentent pas traitées au niveau des hommes (à raison, à mon avis, sur la charge mentale par exemple, qui fait plutôt consensus). Mais en plus, viennent s’ajouter des perceptions/interprétations erronées, qui amplifient encore plus la sensation d’être stigmatisée :
Tu te sens stigmatisée sur la déclaration d’impôt, dans les faits, il n’en ai rien. Tu fais de l’autostigmatisation… (il faudrait quand même réfléchir ce parallèle).

Il y a d’autres cas connus : le racisme, qui existe dans nos sociétés (hélas), et qui crée également des effets d’autostigmatisation, l’exemple d’une collègue, qui était persuadée avoir été écartée sur une promotion par un chef à cause de sa couleur de peau, alors qu’il lui manquait une formation et que le poste était destiné de longue date à une autre personne.

Voilà, pour l’explication de l’autostigmatisation, c’est de mon point vu un effet négatif qui se surajoute à la stigmatisation (si j’ai réussi à être claire).

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« L’autosigmatisation » ne serait pas la bonne excuse pour renvoyer à des problèmes personnels et intrinsèques, des choses qui pourraient justement se retrouver dans la société, et qu’on viendrait par extension, encore plus invisibiliser via ce concept ?

Qui plus est je trouve ça assez gênant, pour ne pas dire carrément sexiste, de renvoyer le vécu de Leskiv, ainsi que son sentiment à une maladie mentale, je trouve ça même carrément insultant pour tout dire. Qui plus est, quel soignant en psy se permet d’entamer un diagnostic via un simple message sur un forum ? Je ne vais pas vous apprendre ce qu’est une thérapie. Psychologiser les gens de la sorte est tout bonnement dangereux.

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Je poursuis mes recherches sur ce fameux numéro de déclarant fiscal

Il me semble que si je me suis trompée en généralisant mon ordre « secondaire » d’apparition sur ma fiche d’impôt à toutes les femmes (j’aurais dû vérifier certes, mais ce n’est pas le sujet que j’aborde avec mes amies), mon « ressenti » était quand même fondé :


(j’ai souligné en rouge, mais les flèches étaient déjà tracées).
Bref, on voit que l’ordre d’apparition est en fonction de l’ordre d’apparition de « Etat Civil », mais comme maintenant c’est rempli automatiquement …
Et c’est l’ordre de tous les entêtes de courriers comme cet exemple, comme les chéquiers …

Edit : j’ai publié trop tôt

Et en creusant à peine, je suis tombée sur cet article :
https://www.capital.fr/votre-argent/impot-sur-le-revenu-le-nom-de-lepouse-figurera-desormais-aussi-sur-lavis-1351902

image

Le gouvernement a décidé de supprimer une ancienne règle qui établissait les documents d’imposition d’un couple marié au seul nom de l’époux.

Par 6medias

Publié le 03/10/2019 à 10h23 & mis à jour le 04/10/2019 à 4h52

C’est une petite victoire pour les femmes. En 2020, les documents d’imposition d’un couple marié ne pourront plus être systématiquement établis au nom de l’époux. L’imposition commune d’un couple marié sera désormais établie aux noms des époux, et non plus uniquement à celui de l’époux précédée de la mention « Monsieur ou madame », selon des documents mis en ligne par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020. La fin d’une subtilité du code des impôts qui faisait bondir nombre de femmes.

Cette ancienne règle, fixée par le code général des impôts, est « obsolète » et donc « supprimée », indique le gouvernement pour justifier ce changement. En réalité, depuis déjà plusieurs années, la « pratique (…) de gestion » faisait déjà figurer le nom des deux époux sur la déclaration, est-il précisé. La nouvelle disposition inscrite au projet de budget 2020 vient donc entériner la fin d’une vieille pratique.

En regardant mes anciennes déclarations, en effet, avant mon mariage, j’étais nommée Mle Nom de jeune fille Prénom, puis dès le mariage, j’ai « disparu », je suis devenue « Mme » Nom de famille de Mr, prénom de Mr.

D’ailleurs, pour l’anecdote, ça m’a fait tout drôle quand à l’hôpital, dans le cadre du suivi de ma grossesse, on m’a enregistrée à mon nom de jeune fille. San doute pour éviter les erreurs de dossiers, les problèmes en cas de conflit avec le conjoint et ou père.

Nouvelle Edith :
https://www.neonmag.fr/impots-monsieur-et-madame-vont-progressivement-disparaitre-des-documents-fiscaux-des-cet-ete-576966.html
" Exit « Monsieur » et « Madame » sur les avis d’impôt sur le revenu et prélèvements sociaux, sur l’impôt sur la fortune immobilière et la taxe d’habitation d’ici la fin de l’année. Il faudra attendre 2022 pour la taxe foncière. « Sur les déclarations de revenus, la DGFiP y travaillera l’année prochaine aussi », nous assure Bercy."

et
" Ces dernières années, les évolutions de la société ont poussé l’administration fiscale à changer certaines habitudes désuètes. Parmi elles, le fait de ne s’adresser qu’à l’homme du couple ou de ne désigner les femmes que comme « épouse de ». « Pour chaque membre du foyer marié ou pacsé sont indiqués distinctement les éléments d’état civil, y compris le nom d’usage : « nom auquel vos courriers seront adressés » », nous détaille Bercy, répondant aux critiques, notamment celles de la pétition « Rendons son nom à Zézette, épouse X ! », publiée sur Change par le collectif Georgette Sand.

L’administration précise que le nom d’usage reste modifiable, n’étant pas un élément constitutif de l’état civil. « Il n’y a aucune obligation d’utiliser le nom de l’époux comme nom d’usage au sein d’un foyer de personnes mariées. L’option du nom d’usage est aussi possible pour les personnes trangenres (ou en transition) et utilisé comme tel depuis longtemps, la DGFiP étant très à l’écoute sur ces sujets », ajoute l’administration. Quant au compte bancaire qui sert pour les transferts d’argent, un seul possible par foyer fiscal, mais rien n’oblige à indiquer celui du mari.

L’administration fiscale travaille également à des dispositifs adaptés pour les situations de violences conjugales ou de séparation avec mesure d’éloignement. Bercy a entamé une réflexion pour « assurer une prise en compte de la nouvelle adresse du conjoint en danger sans aucun risque de communication à l’autre conjoint ».

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Alors non je ne veux pas renvoyer la petite parti du propos de Leskiv sur l’impôt à la maladie mentale. Ce serait complètement débile de réfléchir en terme de maladie mentale, la partie que je compare à de l’auto stigmatisation. Je voulais simplement développer par cet exemple, que l’autostigmatisation est un concept intéressant, qu’il faut finalement prendre en compte quand on parle de ce type de sujet, non pas pour dire que le ressenti de quelqu’un serait nul, (je ne pense pas du tout que ce que dit Leskiv n’est pas pertinent, je pense que c’est du reste tout à fait exact (ce que dit Leskiv)).

Simplement, c’est intéressant de réfléchir que ce sujet n’est pas tout blanc ou tout noir, et qu’il y a des mécanismes qui se mettent en place, et qui touche tout à chacun (et pas simplement des personnes atteintes de troubles psychiques).

J’entends qu’amener l’autostigmatisation par ce biais pourrait supposer un lien malsain : il n’en ai rien du tout ! Je ne fais aucun diagnostic… surtout pas, ce serait incohérent. Non, n’allons même pas dans ce sens.

Si tu veux, j’accepte volontier une maladresse d’avoir amené l’idée de l’autostigmatisation par la maladie mentale… si Leskiv se sent offensée… je m’en excuse d’avance. Mais tu me prêtes des intentions, ou arrières pensées que je n’ai pas.

J’ai pu vérifier que le sujet « maladie mentale » « psychiatrie » est un sujet, qui t’hérisse le poil (je le suppose), ce n’est pas le sujet, ici, parlons plutôt du sujet initial, je n’aurais pas dû passer par ce biais.

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Ce qui m’hérisse le poil, c’est le recours à la maladie mentale, ou la pathologie pour tenter de faire passer comme « anormales » des réactions qui pointent des inégalités sociales vécues au jour le jour, notamment par les femmes. La manière, dont tu as mobilisé le concept, équivaut à laisser sous entendre de la « victimisation » de la part de la principale intéressée. (Tu as reconnu que c’était maladroit, c’est tout à ton honneur).

J’ai quand même fait mes recherches, et je suis tombé sur un article en français expliquant comment utiliser le concept d’auto-stigmatisation, en voici la définition :

« L’auto-stigmatisation est l’intégration et l’application à soi-même, par l’individu stigmatisé, des stéréotypes, préjugé et attitude discriminantes issus de la stigmatisation publique. En résultent une perte d’estime de soi et un sentiment d’inefficacité. »

Validation psychométrique d’une échelle française d’auto-stigmatisation auprès d’un échantillon de patients souffrant de troubles mentaux : la Self-Stigma Scale-Short (SSS-S) - ScienceDirect

La chose importante ici est la perte l’estime de soi. Hors, il ne me semble pas que Leskiv était dans un comportement laissant penser qu’il y ait de sa part, une quelconque idée de dépréciation de sa position de femme. Elle ne valide pas la « stigmatisation publique » portée en général aux femmes, c’est donc à mon sens une méconception de ta part Drannoc.

Je me renseignerai si je peux avoir un historique de l’evolution si ça t’intéresse.

Il faut par contre rester conscient que c’est de l’administration. Avec des référentiels qui datent.
Ca implique donc que les changements doivent être budgetés et leur impact mesuré, alors que ça nous paraît parfois totalement anodin car il suffit de changer une ligne.
Ce thème est indiqué comme prioritaire maintenant mais il ne l’était peut être pas il y a 5 ans et sûrement pas il y en a 10. Donc pas de budget. Pour te donner une idée des modalités de changement au niveau applicatif, il arrive que des remontées de problèmes ayant une incidence financière (donc priorité n°1) ne soient traitées que des mois, voire années plus tard, faute de moyens.

Tout ça pour te dire, qu’à moins de tomber sur un/e débile gestionnaire de ton dossier ou que ce soit ta volonté, la présence d’un Mme « prénom et nom de Monsieur » n’était normalement pas volontaire. Et que la raison était probablement… l’argent.

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Oui, l’idée dans le soin est de travailler notamment l’estime de soi, (mais pas que). Et clairement, je ne crois pas que Leskiv se déprécie, il n’y aurait d’ailleurs aucune raison de se déprécier à mon sens.
J’entends que le parallèle que je fais se réfléchi, mais ce que je voulais souligner par l’autostigmatisation, c’est que la stigmatisation, dans le cas présent, d’être une femme en comparaison à être un homme, peut générer des émotions/colères/désagréments qui sont donc négatifs, et qu’il existe un effet d’amplification par la suite, en gros : une double peine.

Cette citation, ce n’est clairement pas mon intention et le message que je voulais faire passer : si quelqu’un a cette lecture de mon intervention, ce n’ai absolument pas ce que j’ai voulu dire. Je préfère être extrêmement claire.

Ok, je comprends qu’on puisse comprendre cela. Mais on prêterais alors à Leskiv, de déformer les faits volontairement pour se faire passer comme une victime… Je ne pense pas que ce soit le cas du tout, et ce n’est pas ce que je sous-entendais. J’avais d’ailleurs la même idée initiale : sur la fiche d’impôts, l’administration cite l’homme d’abord (je ne sais pas d’où venait cette pensée).

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Voilà qui promet une très intéressante bataille judiciaire !

Première particularité ; la mise en cause est une femme ! C’est peu banal comme on l’a vu précédemment. Et si l’affaire va en Assises, il sera intéressant de voir dans les plaidoiries si cela ressort ou non. Notamment mis en perspective avec l’un des liens donnés par @hEnA qui semblait indiquer que les femmes violeuses ou agresseuses sexuelles bénéficiaient de plus de mansuétude de la part des jurés (ce dont je ne suis pas certain pour ma part).

Deuxième particularité ; la mise en cause est médecin ! Rien d’inédit à cela, ce n’est pas la première fois que cela arrive, mais cela reste néanmoins assez rare. Sûrement est-ce parce que les médecins sont des gens responsables qui n’useraient pas de leurs fonctions pour abuser de leurs patient(e)s, mais probablement aussi parce qu’il y a souvent une grande part de confiance vis-à-vis des praticiens.

Une anecdote (NSFW):

Résumé

Un jour, une jeune femme vient nous trouver pour nous dire qu’elle n’est vraiment pas sûre, mais elle pense avoir subi quelque chose d’anormal de la part de son médecin. Nous lui demandons de nous expliquer la situation et là elle nous relate que quelques heures auparavant, elle est allé voir son médecin traitant pour se faire vacciner avant un voyage à l’étranger et que ce dernier lui a fait un check-up au cours duquel il lui a introduit un doigt dans le vagin. Bien évidemment, pour mes collègues et moi-même, cela ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’un viol. Mais dans la tête de cette jeune femme, ce n’était pas clair et elle se demandait sincèrement si ce n’était pas tout simplement un geste de professionnel.

Tout cela pour dire que ce n’est pas évident de mettre en cause un médecin, et quelque part, cela revient de manière détournée à ce que disait @masterzao quand il s’interrogeait sur l’importance de la position de l’auteur par rapport à la victime.

Troisième particularité ; la mise en cause est gynécologue ! Alors, je suis un homme et je n’ai aucune idée de ce que l’on peut ressentir lors d’un examen gynécologique, mais je suppose que cela ne doit pas être évident à vivre, même si l’on est en confiance avec son / sa gynécologue. Cette spécialité me semble être quand même propice à des actes où la frontière entre pratique médicale et abus est floue.

Je me permets par ailleurs une petite extrapolation judiciaire ; pour qu’il y ait viol ou agression sexuelle, il faut une intention sexuelle derrière l’acte commis par l’auteur. Dans cette affaire, je ne serai pas surpris par exemple que si le Ministère public envisage des poursuites, il revoit la qualification en violences volontaires plutôt qu’en viol si l’intention sexuelle ne peut être démontrée.

Mais ça, nous aurons la réponse probablement dans plusieurs années et ce fil aura probablement dix fois plus de messages.

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Préambule : il ne s’agit évidemment pas de défendre l’indéfendable, et typiquement dans cet exemple je suis à peu près sûr que le médecin était plus que louche et très probablement coupable… D’ailleurs la patiente est quand même venue voir les flics donc elle avait un vrai doute (hyper légitime).

Mais juste pour montrer à quel point c’est compliqué, on pourrait aussi imaginer un médecin qui fait un TV à sa patiente avant son départ à l’étranger pour une raison médicale authentique (soit parce qu’elle a des douleurs pelviennes, ou des métrorragies, soit pour un frottis, soit pour un truc bien plus exotique et perché encore, c’est pas le plus difficile à trouver en médecine). Dans ce cas il est doublement coupable, de brutalité d’une part, de défaut d’information à sa patiente d’autre part, mais pas de viol en revanche.

C’est purement pour la blague: il n’y a pas de doute raisonnable quant au fait que le médecin était ici une crapule. Mais bonne chance devant un tribunal : toucher un corps, en médecine, peut toujours trouver une justification a posteriori.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il incombe au médecin d’aborder les choses avec tact et toujours en expliquant ce qu’il va faire… C’est une règle de déontologie, on ne touche pas les gens sans les prévenir d’abord… Et ça vaut pour une main sur l’épaule, alors vous imaginez que pour des gestes intimes on demande un consentement explicite préalable!

Typiquement la ministre gynéco là, si les faits sont avérés, et il est permis de le croire, elle pratique alors une médecine brutale et j’espère qu’elle sera condamnée pour cela. Mais ce n’est pas un viol. On est bien plutôt dans le registre (qui se médiatise et tant mieux pour la prise de conscience) des violences gynécologiques et obstétricales.
C’est nouveau, c’est tant mieux hein.

On n’en parlait absolument pas pendant mes études et je ne suis pas un vieux médecin.

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Ce n’est donc pas le sens donné par le papier que j’ai posté plus haut. L’autostigmatisation c’est se déprécier avant tout parce qu’il y a stigmate et qu’on l’intègre comme une anormalité au regard d’un contexte social qui le perçoit comme tel. Il n y a pas "retournement du stigmate "(voir Goffman), mais bel et bien acceptation d’une identité marginale, minoritaire et par là, dégradation de l’image personnelle (C’est grosso modo accepter, par exemple en tant que femme, que les femmes sont faibles, et que les hommes ont raison de vouloir perpétuer leur domination)… Ce n’était pas l’intention qui semblait être portée par Leskiv, mais simplement, plutôt le signe d’un constat social qui touche à énormément de pans de notre société.

Ce qui génère des émotions, de la colère et des désagréments c’est plutôt le fait, que nous vivons dans une société dans laquelle les comportements sexistes font partie intégrante du décor.

(Bon, par ailleurs, je trouve que j’ai un peu trop parlé à la place de Leskiv, du coup je m’arrête ici. C’est juste que sur le coup, le message m’a paru tellement violent et représentatif de la pathologisation du féminisme, que je n’ai pas pu m’empêcher de donner mon avis, et typiquement, étant un mec j’ai déjà trop parlé).

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