L’INSURRECTION est un jeu de rôle de Melville Tilh-Pluñvenn, illustré et mis en page par Willy Cabourdin. Issu de la mouvance Belonging outside Belonging, sans dé ni meneur, il se pratique de 5 à 8 joueuses. On y raconte ensemble une révolte, un renversement social, de façon à la fois matérialiste et romanesque.
Il est écrit et mis en page, et sera disponible en PDF dès la fin de la précommande. Celle-ci doit permettre de financer quelques améliorations du livre, mais surtout l’écriture de contextes de jeu clefs en main par une variété d’autrices et d’auteurs, issus du milieu du jeu comme de celui de la littérature, dont Côme Martin, luvan ou Sabrina Calvo. Ces contextes de jeu seront fournis gratuitement en PDF aux souscripteurs, et permettront à la fois de se lancer rapidement dans le jeu, et d’explorer des univers allant de la science-fiction à une ferme où les animaux se rebellent, en passant par des contextes plus contemporains.
PS : je ne fais pas partie de l’équipe de ce projet, mais j’apprécie beaucoup à la fois l’éditeur et l’autrice. Et ayant déjà joué à plusieurs de ses jeux, je connais leurs qualités.
Dans ce cas précis (parce qu’en fait, des JDR sans meneur, il en existe pleins), on est sur un jeu reposant sur les mécaniques proches de Dream Askew. A savoir que chaque joueur dispose d’un livret de personnage, avec les actions que peut entreprendre son personnage.
Il a des actions « fortes », qui nécessitent le paiement de jetons, et des actions « faibles », qui lui permettent d’en récolter. En gros, mets-toi en danger pour pouvoir briller plus tard.
Ensuite, il existe des livrets d’environnements, qui donnent des pistes, des actions, des éléments à intégrer en jeu quand on ne joue pas son personnage, mais qu’on est actif en jouant cet aspect de l’environnement.
Je n’ai pas joué à l’Insurrection, mais c’est comme ça que fonctionne déjà la série des Couleurs de l’Amitié, à laquelle j’ai pu jouer.
Y’a t’il une version contre-insurrection de prévu ? Je trouve les opérations contre-insurrectionnelles beaucoup plus intéressantes personnellement (voir l’excellente série COIN sur le sujet, même si il ne s’agit pas d’un JdR).
A part troller, je vois pas l’intérêt de ta remarque. Dans L’Appel de Cthulhu, le jeu ne propose pas de jouer Cthulhu. Il y a ici une proposition, si tu veux mettre en scène une contre-insurrection et uniquement ça, vaut-mieux aller chercher ailleurs.
Il n’y a pas de troll. Je m’intéresse plus aux contre-insurrections qu’aux insurrections en elles-mêmes, mais l’une n’existe pas sans l’autre. Je suis allez lire la page du jeu et j’ai vu qu’il était possible de jouer l’Autorité, qui par essence agit contre l’insurrection. Donc je ne vois pas en quoi ma question est saugrenue.
Edit : Surtout que bon, historiquement, entre insurrection et contre-insurrection, la frontière est parfois floue, sans parler du devenir des mouvements insurrectionnels une fois leur but atteint.
J’adore cette thématique parce qu’elle est riche historiquement et complexe dans ses imbrications, donc je me demandais vers où poussait le jeu.
Mais bon, visiblement, l’auteur ne cherche pas à pousser aussi loin son analyse du phénomène, pas de soucis. Désolé du dérangement.
Je me réponds donc à moi même ; j’ai écouté l’interview de l’auteur, (très) intéressante au demeurant. Et donc c’est bien confirmé que l’on peut jouer jusqu’à 8 joueurs, avec quatre rôles (Emprises) qui vont constituer des forces que l’on peut qualifier de contre-insurrectionnelles ; le Pouvoir (bien évidemment), l’Ordre, l’Echo (les médias) et le Peuple. Ces « forces » s’opposent aux quatre figures jouables pour les insurgés ; le Pamphlet (plutôt celui qui diffuse les idées), le Molotov (faut vraiment le définir ? ), l’Ecusson (peut-être le rôle plus intéressant ; il a fait partie du système mais aujourd’hui il le remet en cause) et l’Etoile (une célébrité en devenir).
Ce qui a l’air intéressant, c’est que tous ces rôles sont tiraillés entre deux « idéaux » (enfin, surtout les Emprises). Typiquement, l’Echo veut à la fois informer mais à la fois faire de l’audience (tiens, tiens, ça vous rappelle pas quelque chose ?), donc on peut se retrouver avec des buts très dichotomiques.
Les imbrications entre tous ces acteurs ont l’air donc plus complexes que de prime abord. Après, cela n’a pas la saveur stratégique d’un COIN, ce n’est pas forcément historique (mais je pense que l’on peut adapter assez facilement n’importe quelle révolution historique au jeu). Mais on y retrouve une notion que j’aime bien ; quand l’histoire percute l’Histoire. Où comment des individus « lambdas » vont provoquer (ou (sur)vivre) un évènement qui va changer l’avenir.
Dernier jour pour précommander le jeu, plusieurs paliers sont tombés ces derniers jours.
La dernière news indique ce que contiendront chaque contexte supplémentaire à débloquer, ça fait bien envie
Premier contexte de jeu débloqué !
À un peu plus d’un jour de la fin de la précommande de l’INSURRECTION, le premier cadre de jeu, écrit par LisaBanana et Côme Martin, vient d’être débloqué. C’est un contexte de jeu futuriste dans le même univers que l’Attaque des 412 clones : à l’assaut de la base lunaire. Après la port de l’Alpha, dont découlent tous les clones, chacun a son opinion sur ce qui devrait succéder à son règne glacial.
Le prochain palier (qui est proche, il ne manque que 4 commandes de livres) ajoutera deux marque-pages (un rouge, un noir) qui pourront aussi vous servir de drapeaux dans le jeu. Il s’agit d’outils de sécurité émotionnelle, le drapeau noir étant une X-card (« stop, on passe à autre chose ») et le rouge une carte « c’est super, j’aime beaucoup »
Ensuite, avec un peu de chance, nous débloquerons des contextes de jeu supplémentaires, dont voici les pitches :
luvan : Une communauté isolée, qui s’est constituée, consolidée et défendue grâce à un usage très ritualisé du langage, verbal et non verbal. Ce langage~rituel est littéralement effectif. Pour cette raison, il est tabou de parler au futur. On n’autorise les jeunes à parler qu’au terme d’un rituel strict, de type permis de port d’arme. Que se passe-t-il lorsqu’un groupe de jeunes gens parle prématurément et… innove.
Guylène : C’était la pelletée de merde de trop. Les poules en ont marre de marcher sur des œufs, les cochons veulent de la confiture, les moutons ne savent plus sur qui compter. C’en est trop, les humains doivent payer. Plus de retour en arrière possible, la ferme se révolte.
Sabrina Calvo : Marseille, un soir de match. Une guerre fait rage : Gabians contre Rats. Les rues dévastées. Des humains dévorés dans leur sommeil. Becquettés en pleine rue. Grève de poubelles qui dégénère en émeute hygiéniste. Filade à la récré.
Antoine St. Épondyle : Dans un monde ravagé par le chaos climatique et l’effondrement perpétuel, le Parc demeure seul à même de distraire les masses de l’angoisse et de la violence du quotidien. Lorsqu’une coupe budgétaire est annoncée par le culte de la Souris Noire qui règne sur l’entertainment, la clientèle entre en guerre pour clamer son droit au rêve. (Hommage à Melmoth Furieux)