Alors ça ça m’étonne très très fort.
La procédure pénale a des règles assez précises en France. Normalement ça se passe comme ça :
- le policier reçoit la plainte
- si possible, il fait des investigations (réquisitions, auditions…) pour rassembler les preuves
- si le mis en cause demeure sur sa circonscription ou à proximité, il procède à son audition ; sinon, il transmet le dossier à une autre unité plus proche
- il rend compte au procureur pour la suite pénale.
Si un accord a été passé entre un policier et Léo, c’est forcément avant toute plainte, qui ouvre une procédure dont il n’est plus le maître (c’est le procureur qui dirige la police judiciaire et qui décide de la suite : classement ou poursuites). Mais prendre contact avec le mis en cause avant toute procédure c’est très border line, il y a risque de dépérissement des preuves, d’organisation d’insolvabilité…
Ou alors c’est le procureur qui, à titre d’alternative aux poursuites, a demandé le remboursement. Ça collerai plus avec cette version là (en remplaçant l’agent par le magistrat) :
Au pénal en France il y a le secret de l’enquête qui lie les professionnels (policiers et magistrats notamment). Mais les victimes, témoins et mis en cause ne sont pas liés par ce secret.
En matière commerciale c’est peut-être le cas (je n’en sais rien) mais dans ce cas ce n’est plus du pénal et aucun policier n’a de rôle à jouer.
Pour résumer, si une plainte a été déposée et si Léo a été entendu, ce n’est pas avec un policier sur un bout de comptoir et à l’oral que ça se joue. C’est le procureur qui décide. Pas comme ça quoi :
Du coup ça :
Si c’est un policier et non un magistrat qui a décidé de ce remboursement, avec ou sans procédure en cours, il est en tort.