Les gens pourraient faire gaffe comme même.
Franchement cas très particulier ici. L’erreur est tellement grosse qu’elle est énormément utilisée exprès dans les réseaux (et même sur le forum c’est un classique de @fericjaggar ).
Mais j’avoue que moi à force ça me fait peur parce que même si c’est pour « la blague », l’utilisation est bien là.
Je peux plus me la voir, cette expression.
Bah je m’en fiche de la faire vivre, surtout si « faire vivre » ça signifie simplifier, réduire, surtout par paresse intellectuelle et un manque d’effort et une totale absence de respect pour les lecteurs de la part de ceux qui écrivent.
Ca va finir en
c’est / s’est / ces / ses => c.
c bien.
c chaussures.
il c fé mal.
Ca me parait improbable qu’une telle simplification soit acceptable, justement à cause du sens bien distinct. Du coup, ta crainte me parait exagérée.
L’exemple de Pas->Pa est plus délicate : que reprocher à cette simplification, outre qu’elle heurte nos habitudes ? (je précise que dans mon esprit une telle simplification s’imposerait par l’usage social à long terme dans lequel on serait aussi inclus, et pas par une loi qui dicterait sa décision politique).
Comme elle est vivante, elle évolue et mute. Et pas toujours dans le sens qui nous conviendrait. Et cette langue française que tu défends actuellement serait sans doute considérée comme « simplifiée, réduite par paresse intellectuelle et un manque d’effort et une totale absence de respect » par des personnes sachant lire et écrire deux siècles auparavant (qui étaient sans doute une minorité des gens parlant français. Et on pourrait aussi aborder la question des langues régionales, que l’Etat français a voulu éradiquer (pour certaines bonnes raisons, mais à quel prix ?)).
tout ça pour dire que c’est loin d’être simple, facile et manichéen comme sujet.
Et je ne suis pas le dernier à « défendre » certains points.
Ah le classique « si tu aimes lire des mots sans faute, t’es un conservateur aigri ». Des règles de grammaire peuvent évoluer (l’accord par proximité ne me choque pas, par exemple). Mais ce sont des modifications réfléchies.
Pas Robert dans son coin qui a décidé qu’il avait la flemme ou Sophie qui a décidé que tous les hommes sont des cons et j’accorde tout au féminin, bande de misogynes.
Quant à l’orthographe, avant de vouloir la bouger, ça serait bien de la maitriser. Quelqu’un qui veut modifier quelque chose parce qu’il a la flemme d’apprendre la bonne formule, c’est du Trump pur et simple : la réalité me fatigue, je m’invente la mienne.
Sauf qu’on n’a pas la maîtrise de l’évolution de la langue.
Que l’on ne décide pas qui peut modifier ou non. Des choses bougent, évoluent. Et on (je pense à Larousse, Robert, le CRNTL) ne peut que le constater et en prendre note.
Quant à Trump et à son parler, ça n 'est pas juste une flemme. C’est aussi un moyen de faire rentrer/marteler les choses.
Faut faire comme les turcs, tout en phonétique !
Saucisse = sosis
Après faut pas chercher Medhi à 14h, les gens préfèrent passer du coca light. L’orthographe c’est trop compliqué.
+1000
joli choix de prénoms
On peut éviter les techniques de débat qui déforment, stp ?
D’ailleurs, y a-t-il débat ? Je dis juste qu’on a une sensibilité au changement. Et que de mon point de vue (qui me parait une réalité), les changements sont sociaux, et pas le choix de untel ou untel (que ce soit Robert, Sophie ou un académicien). Je fais le pari que l’acceptation sociale pousse pour de bonnes raisons : l’intelligence collective est une sorte de maitrise de la langue, certe imparfaite mais a qui je fais confiance. Et de toute façon c’est un phénomène incontrôlable : pourquoi aller contre ?
Edit : je m’autobémole. On peut vouloir aller « un peu contre » pour maintenir une cohésion sociale dans un territoire donné (la France par exemple). Je ne suis pas contre un peu de contrôle, une sorte de filtre de changements trop rapides ou extrêmes qui éloignerait les gens.
Je suis assez d’accord avec ta façon de percevoir les choses.
Et, de toutes façons, comment pourrait-on aller contre ?
Ah, je viens de m’éditer (méditer) sur ce point.
34 messages sur l’orthographe et la vidéo TedTalk en question n’a toujours pas été postée ?
Je suis content que cette vidéo fallacieuse commence enfin à être oubliée.
Le seul contrôle possible est via l’éducation et l’école. Mais après, c’est plié. Il peut y avoir des relais (médias, livres) et, éventuellement en entreprise.
Finalement, il peut bien y avoir une langue qui évolue différemment selon les milieux sociaux. Et la future norme (+1 ou 2 siècles) sera peut-être un mélange de ces évolutions. En attendant, à charge à chacun de parler le dialecte de son environnement à l’instant T, par respect envers ses interlocuteurs, la langue de l’école servant de base commune si on croise une nouvelle entité sociale.
Les frictions me semble venir de ceux qui ne s’adaptent pas à leur environnement. Aussi bien un banlieusard qui va rapper chez son patron qu’un élu qui veut dialoguer dans une cité en imposant son jargon élitiste. (Désolé des stéréotypes, c’est pour illustrer la nécessité de respect lorsque les langues se croisent.)
Tu me veux du mal c’est ça ?
Bon en vrai j’ai pas de difficultés avec le fait que la langue évolue (au point où le « pa » au lieu de « pas » ne me heurterait pas). Ce qui me saoule (ou soûle ? ou soule ? ) un peu plus, c’est quand du jargon inepte - souvent à base d’anglicisme, souvent issu de la startup nation - se répand alors qu’on peut faire autrement. Enfin que les gens l’utilisent ne me dérange pas, ce qui me dérange (un peu) c’est quand des gens qui pourraient faire vivre la richesse d’une langue ne le font plus.
Un exemple : peut-être avez-vous remarqué depuis quelques années sur pas mal de médias (télés en continu, presse, etc.) des titres indiquant que des personnes sont « en urgence absolue », par exemple dans le cadre d’un accident, d’une attaque, etc. Bah ça c’est du jargon médical (au sens large, c’est utilisé aussi par les pompiers, etc.), mais je trouve dommage de le reprendre tel quel dans un titre de presse. Le pompier qui va donner l’info va dire par exemple au journaliste : « Accident à tel endroit, 2 personnes transportées (à l’hôpital) en UA (urgence absolue), 1 en UR (urgence relative) » et ça va se retrouver diffusé quasi tel quel (« Accident à tel endroit : deux victimes en urgence absolue »). Alors que le jargon pourrait (devrait ?) être « traduit », à mon sens. « Trois blessés, dont deux grièvement, dans un accident à tel endroit » (ou « Trois blessés, dont deux transportés en urgence absolue à l’hôpital, dans un accident »).
Ca semble anecdotique mais c’est qu’un exemple pour illustrer que le côté un peu « moutonnier » en matière de glissements de langage (ici des journalistes, mais ça marche pour plein de catégories de gens) est loin d’être l’apanage des plus jeunes, car j’ai vu cette façon de faire se répandre très rapidement en quelques années dans la presse.
ah, ça. « On a fait une game. Cette action est overkill quand elle se trigger avec le spawn de ce meeple. »
Edit : mais je partage amplement la crispation du glissement et bull-shitisme (mouhahaha) de l’anglicisme galopant, parce que ça fait mieux, alors que l’on a déjà des mots français.
Là, c’est le langage issu du jeu vidéo qui est en cause et qui diffuse au-delà. (je le note aussi chez mon ado qui est au collège)
Est-ce que les éditeurs de jeu ont été paresseux dans les VF ? Ou les influenceurs qui expliquent en utilisant les termes de la VO ?
En tout cas, je n’accuserai pas mon ado d’adopter un terme de son quotidien et de lui donner une nouvelle richesse dans la vie réelle. C’est juste dommage qu’un terme francophone n’ait pas pris la place, mais tant pis ! Le mot est d’origine anglaise, avec la même orthographe, mais en fait c’est un nouveau mot français avec son usage particulier.