"Payé" ou "Payer" pour travailler dans le monde du jeu?

Ok pas taper! Comme j’ai dit j’ai lu en diagonale. Ceci dit je vois quand même j’avais un taf qui rapportait. J’en ai pris un où je suis utile et mal payé. C’est bien triste malheureusement

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Carrément d’accord

Pour les profs de maths, je pense que la situation est pire que dans la santé.
Un bac+5 en maths à tellement de débouchés :

  • plus rémunérateur aujourd’hui (mais alors tellement plus),
  • plus près de chez lui (oui parce que après le concours tu ne maîtrises pas ton affectation et cela va prendre de nombreuses années avant de pouvoir muter dans un établissement près de chez toi),
  • plus de perspectives d’évolution salariale et de carrière,
  • et certainement plus de considération.

L’EN recrute aujourd’hui des contractuels qu’elles ne recruterait jamais au concours.

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Je suis partiellement d’accord avec cela.

Le problème aujourd’hui est bien le manque de candidat.
Les hausses de salaires sont aussi nécessaires. (Pour le coup, la problématique de la fonction publique qui n’attire pas vs le privée c’est pas nouveau et pas que dans le hospitalier).

Néanmoins, la problématique aujourd’hui est à mon sens du à un départ massif suite covid et mécaniquement c’est impossible de remplacer autant de personne aussi rapidement.
Sauf que c’est un cercle vicieux car qui dit manque de personnel dit conditions de travail dégradées pour ceux qui restent et donc… Démission.

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C’est quasi la même dans l’hôtellerie et les métiers de bouche hein :slight_smile:

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Exactement, tourisme même combat que le médico social.

(Je suis dans le tourisme social, je te laisse imaginer le zbeul ^^)

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Ah ouais ! La combo ultime !

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ouais ben tout ça c’est la m**** :sweat_smile: heureusement qu’on s’amuse un peu avec les jeux :partying_face:

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J’ai bien peur qu’en effet ce soit le but du gouvernement…

Pour le problème de recrutement, dans mon cas, ça fait quelques temps que j’y pense, que je me dis qu’il serait possible de passer un concours, devenir prof etc… je regarde les conditions, ça semble faisable (même si très brumeux… vraiment c’est dur de s’y retrouver et trouver les bonnes infos je trouve ! ce qui ne facilite pas le recrutement !)

Cependant, ce qui me fait grandement hésiter, c’est bien ce que vous avez cité plus haut… on est donc bloqué entre les inconvénient du boulot et l’espoir de se dire qu’on pourrait faire un job un peu plus utile :sweat_smile:

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Non pas du tout. Je disais « songeuse » dans le sens « ah si seulement moi aussi … ». Surtout que ma soeur, qui a pris une route différente de la mienne ( mêmes études à la fac, puis formation payante en 1 an en région parisienne pour travailler dans l’informatique comme son copain) m’a annoncé qu’elle démissionnait de son boulot car pas d’augmentation en 3 ans, et qu’elle avait trouvé mieux plus près de chez elle, avec un 13e, un 14e voire un 15e mois, et des tickets resto mieux pris en charge… Pour un boulot qui lui plaira plus (environnement plus « familial » elle connaît sa chef).
J’envie ce coup d’accélérateur qui m’est impossible. Bien que je n’envie pas son emploi du temps. Je suis bien contente d’avoir mon mercredi pour pouvoir enchainer les rdv paramédicaux de mes enfants…

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Qu’est-ce qui fait que c’est impossible? Ce sont les horaires qui sont adaptés actuellement et que tu ne retrouverais pas dans le privé ? :slight_smile:

La reconnaissance publique quand tu gagnes bien ta vie, globalement tu t’en fous :sweat_smile: je suis sûr qu’avec des meilleurs salaires les profs ou certaines professions du secteur medical, on aurait moins ce débat de la reconnaissance publique.

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Outre les horaires, cela peut aussi être dû au bassin d’emploi sur lequel tu résides. Les opportunités ne sont pas forcément nombreuses selon les territoires.
Surtout si tu t’es installé sur celui-ci (réseau familial ou amical, crédit de la maison, emploi du conjoint ou de la conjointe, etc.).
Ce n’est pas toujours évident.

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Comme expliqué plus haut, pression financière de la maison à rembourser. Je n’ai pas réussi à economiser pour me permettre « un saut dans le vide » d’un an. Si je voulais changer de voie, je devrais présenter un dossier complet pour une mise en disponibilité ou pour quitter l’EN ( et cela peut m’être refusé). Et les métiers qui m’attireraient ( ludothécaire, monde du jeu ou traductrice) ne sont pas les plus simples question recrutement ( sans même parler du côté financier). Je me dévalorise certainement mais je ne vois pas quelles compétences je peux apporter à une entreprise ( c’est à dire, en quoi mon expérience professionnelle pourrait être utile à une entreprise). Quitter un métier souvent gratifiant avec la sécurité de l’emploi pour un boulot « lambda » dans une entreprise c’est un pas que je ne suis pas prête à faire ( surtout que mes horaires me permettent d’assurer « le suivi » de mes enfants).

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Oui, à n’en pas douter. :wink:
C’est vrai que la reconversion à partir du secteur public n’est pas toujours simple, mais tu as assurément des compétences intéressantes à valoriser.
Certes pas dans tous les métiers ou dans tous les secteurs, mais Il y en a forcément de transférables vers un autre métier.

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Pour atteindre le graal du désespoir, il faudrait faire du tourisme social éducatif …

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Il faut revoir Manon des Sources et l’arrivée de l’instituteur (Hyppolite Girardot) au village, il a fait des études et fait partie des notables du village au même titre que le maire et le notaire.
Je suis outré de voir aujourd’hui la considération des enseignants. S’ils étaient payés 2x plus, leur image ne serait pas la même.

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Oh mais tu sais dans le médico-social la part éducative est très importante : je crois que notre ami @Arakis_Miniatures est bel et bien dedans jusqu’au cou ! :sweat_smile:

@Arakis_Miniatures : total respect pour ton travail, aucune offense !

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D’accord avec le reste de ton argumentaire ; si je n’ai pas pointé « l’effet covid » c’est parce que honnêtement je pense qu’il n’y avait pas besoin de lui. J’y vois plus la goutte d’eau qui a fait déborder un vase déjà bien plein. La grogne était bien antérieure, les difficultés déjà les mêmes et par exemple dans mon service, personne n’est parti à cause du covid. Et je m’agace des politiques qui lui font porter le chapeau de difficultés systémiques bien plus anciennes.
Je n’ai pas de chiffres sur les départs dûs au Covid, nationalement. Je me demande combien ça représente… Mais je pense que pour la plupart, c’est plus un déclencheur que la seule cause.

Pour ce qui est de la reconnaissance, je ne suis pas sûr que le salaire même drastiquement supérieur en effacerait le besoin: dans des métiers « humainement denses » ou les contacts humains sont l’essentiel, il est usant d’être en proie à l’ingratitude. On demande pas grand-chose : un merci banal et presque automatique, sans y penser plus que ça, suffit. Quand je vois les IDE et aide-soignants qui s’échinent à bien soigner en temps contraint, font montre souvent d’ingéniosité pour « hacker le système » et aider les gens mieux que ce que l’administration prévoit, ça me désole que trois patients sur quatre en moyenne prennent ça pour un dû et se dispensent d’une gratitude minimale (quand on a été hospitalisé avec des soins lourds plusieurs semaines, un petit mot en partant -je parle même pas de chocolats hein!- ça ne fait pas de mal).

Il en serait de même dans l’éducation nationale d’ailleurs (même si je connais moins, je n’en ai pas dans mon entourage) : on est tous prompts à critiquer les profs, pour leurs mauvais enseignement ou pour leur supposé cadre de travail idéal « avec ces petits horaires et ces vacances ». Pourtant, dans le fond, on sait bien que ce sont les bons profs aussi qui nous ont apporté quelque chose d’irremplaçable qui nous construit, nous ou nos enfants. Donc pareil, un merci fait pas de mal, et c’est ce qui peut faire tenir…

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Sachant que beaucoup de ces départs sont masqués par des personnes en disponibilité.

Precovid, y avait plus de 10% de l’AP HP en dispo. C’est juste monstrueux (et absolument pas le cas dans les autres fonctions publiques).

Dans mes amis hospitaliers, le problème principale, c’est les gardes obligatoires de 12h (au lieu de 8 avant) pour économiser une passation par jour par service, et les rappels n’importe quand même en vacances.
Physiquement et personnellement, ça les flingue. Et pour certains, ça mets en danger leur vie de famille, car les conjoints peuvent être saoulés également.

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